mardi 22 décembre 2009

les parasites

Si j'ai raison :
- si dieu n'existe pas
- s'il n'y a ni ciel ni enfer
- si la vie éternelle n'est qu'une invention de l'homme pour l'aider à affronter la peur de la mort
Alors ceux qui ont vécu au service de dieu n'auront été que des parasites qui n'auront jamais eu ni faim ni froid au milieu de la misère humaine, même ceux qui se seront enfermés, pour circonscrire leur angoisse, dans le silence de leur monastère.

le jugement du dernier

priorités

Quand je vois d'un côté la guignolée du docteur Julien récolter un peu plus d'un demi million de dollars pour offrir à des enfants défavorisés des services qui devraient leur être fournis par l'état et de l'autre l'UQAM qui a réussi à accumuler impunément des centaines de millions de dollars de déficit offrir à au moins un de ses étudiants un certificat en gestion des pratiques socioculturelles de la gastronomie, il me vient d'irrépressibles démangeaisons dans les orteils.

le coup de pied au cul

samedi 19 décembre 2009

de la morale et de la loi reprise

Pour les gens de ma génération (et sans doute pour celle qui précède aussi) l'exemple typique du personnage moral mais illégal est Robin des Bois.
Voler les riches pour nourrir les pauvres peut sembler moralement acceptable.
Le problème est que pour cela, il faudrait que ce cher Robin dispose d'autres sources de revenu et qu'il ne tire aucun bénéfice de ses larcins, ce qui ne semble pas avoir été le cas.

l'objecteur de conscience

de la morale et de la loi

Tout le monde sait, du moins intuitivement, que morale et loi ne sont pas synonymes.
Quand, plus de deux ans après avoir quitté ma première, j'ai rencontré ma deuxième notre relation était légalement adultère. Le fait que je l'aie mariée et que nous ayons eu deux enfants ensemble n'y change strictement rien.
Le fait que l'adultère soit une des deux raisons pour lesquelles j'ai obtenu mon divorce n'y change rien non plus.
Mais personne ne viendra jamais me convaincre que notre relation était immorale.

le mari comblé

Les charlatans

Particulièrement dans le domaine des médecines alternatives, j'ai résolument tendance à la méfiance.
Je sais bien que si tous ces thérapeutes de tout acabit réussissent à vivre de leur pratique c'est qu'il y a des gens pour croire en eux et que ces mêmes gens doivent y trouver leur compte s'ils leur laissent leurs sous.
Par contre je réfute l'argument que me servait un jour l'un d'entre eux : les études qu'il avait faites étaient aussi longues qu'un cours de médecine !
Comme si on ne pouvait passer autant de temps à partager son ignorance qu'on peut en passer à partager son savoir ou à cultiver ses rêves.

les réticences de l'enseignant

jeudi 17 décembre 2009

du côté de chez dieu

J'avoue avoir du mal à comprendre les croyants.
D'abord parce qu'ils croient bien sûr.
Mais ce qui m'étonne le plus c'est que certains d'entre eux, sans l'ombre d'un doute les plus dangereux, semble estimer que leur dieu tout puissant n'est pas capable de régler ses problèmes lui-même.
N'est-ce pas un manque flagrant de confiance que de vouloir faire, à sa place, justice sur notre petite planète alors qu'il est tout puissant et qu'il dispose de l'éternité pour faire un sort à ceux qui se seraient mérité ses châtiments ?
Je ne comprends pas davantage que l'on pense qu'un dieu puisse s'intéresser à notre coiffure ou au menu de nos repas. Que ceux qui croient m'excusent, mais j'y vois une forme de mépris.

la fierté de l'infidèle

lectures récentes

Comme à chaque année, ou presque, mon anniversaire m'a apporté son lot de livres.
Je débute la lecture de celui qui me semble le plus intéressant aujourd'hui, mais je vous offre mes commentaires sur les deux que j'ai déjà lus :
L'équilibre du monde de Rohinton Mistry
**½
Une saga d'un peu moins de 900 pages. Mais rien à voir avec le génie de Ken Follett.
Un irritant majeur : un glossaire incomplet mais dont l'utilité m'échappe quelque peu. Pourquoi autant de mots pour désigner des préparations culinaires qui, de toute façon, ne nous disent rien?
Les personnages sont attachants mais manquent un peu de profondeur.
Un genre de remake faible de Voyage au bout de la nuit.
L'intérêt principal réside dans la description de la vie quotidienne de certaines parties de l'Inde.
Mais j'imagine que cela vaut mieux qu'un roman Arlequin (ce sur quoi je ne peux me prononcer, faute d'en avoir lu)
Wetlands de Charlotte Roche est d'un tout autre calibre.
***
À ma connaissance, le roman le plus vulgairement organique qui ait été publié à ce jour.
Par moments, franchement dégueulasse.
Une phrase pour donner le ton : " Hygiene's not a major concern of mine. " que je traduis par : L'hygiène n'est pas une de mes préoccupations principales.
Et c'est un euphémisme.
Si la perspective de regarder quelqu'un manger ses crottes de nez vous écoeure, ce n'est certainement pas pour vous.
Néanmoins, la détresse de cette jeune femme qui essaie de ramener ses parents ensemble est touchante si on réussit à surmonter le dégoût qu'inspire cet étalage, parfois un peu trop appuyé, de malpropreté dégoûtante.

la résilience du lecteur

mercredi 16 décembre 2009

Vieux jeu

J'ai le droit, j'ai maintenant 60 ans.
Mais j'avoue éviter les blogues qui ont plus de fautes d'orthographe que de contenu.
Je reconnais le droit à l'erreur mais quand je reconnais que l'erreur est la norme, je passe mon chemin.

le petit robert

mardi 15 décembre 2009

Le contenu

En allant, discrètement, faire un tour chez Rainette, j'ai pris connaissance d'une discussion sur le contenu des blogues.
Si vous voulez du contenu, écrivez ou lisez un livre.
Pour les blogues, on peut y traiter de tout ce qui nous passe par la tête, que cela soit intéressant ou non, intelligent ou non. On peut parfois, voire souvent, se demander : mais pourquoi cette personne prend-elle le temps de partager avec potentiellement toute l'humanité, présente et à venir, ce qui peut nous sembler d'une navrante insignifiance, comme l'expérience ultime de l'achat d'une paire de bottes dans l'adversité d'un budget restreint et la morosité d'une vendeuse qui semble tracassée par une urgente envie d'aller soulager sa vessie distendue comme un gant de boxe.
J'imagine que des psychologues puissent s'intéresser à ce genre de question mais pour le commun des mortels, il est tellement plus simple de se retirer sans laisser de trace et d'aller voir ailleurs si les taux d'intérêt ne serait pas plus élevé.

l'effort de discrétion

vendredi 11 décembre 2009

Sexagénaire

M'y voici.
Malgré mon corps qui s'effrite, malgré ce qui me reste d'épreuves à traverser, je suis prêt pour l'avenir.
Parce que j'ai acquis une grande expérience de la douleur, j'ai moins peur de souffrir. Et si je ne sais toujours rien de la mort, je sais que pour le reste du chemin, celui que je suis depuis maintenant soixante ans, je le serai jusqu'à la fin.
Et, finalement, être moi, n'est-ce pas ce qui pouvait m'arriver de mieux ?

les 60 chandelles

jeudi 10 décembre 2009

coup de gueule

Je n'y peux rien : ça m'agresse.
Encore aujourd'hui, on peut lire sur Cyberpresse : Deux filles meurent dans un tragique incendie à Donnacona. Je ne le sais pas avec certitude pour vous autres, mais moi quand un incendie tue deux personnes, surtout si elles ont 9 et 15 ans, je le sais qu'il est tragique, pas besoin de me le dire.

le lâcher du trop-plein

mercredi 9 décembre 2009

L'essence de la politique

Bien que l'essence de la politique ait la même couleur que celle de la vanille, l'odeur en est fort différente. Quant au goût, libre à vous de l'essayer mais personnellement, cela ne m'intéresse absolument pas.
L'essence, au sens plus éthéré, est tout aussi simple : vous êtes au pouvoir, vous l'exercez (c'est comme un chien avec une laisse aussi courte que virtuelle). Vous êtes dans l'opposition, vous réclamez une démission : celle du gouvernement, d'un ministre, d'un député ou, à défaut, celle du curé de votre paroisse (il faut en profiter là où cela existe encore).

le bulletin blanc

le silence est d'or

Marc Lépine.
Ce nom nous est devenu familier depuis maintenant plus de 20 ans.
Dommage.
Le nom des criminels de cet acabit devrait être ignoré du public.
Trop tentant d'accéder à la célébrité instantanée.
Il est probable qu'actuellement au Québec plus de gens connaissent ce nom que celui de Jean Drapeau.
Je me souviens, j'étais de passage à Montréal avec ma douce quand nous avons pour la première fois entendu parler de ce massacre.
Personnellement, la motivation du tueur et le fait que ses victimes aient été des femmes m'importe peu. La violence reste la violence peu importe le sexe, la race ou l'âge des victimes.
Et dans le cas de Polytechnique, les dommages collatéraux sont importants : cette tuerie a donné naissance à cette incroyable perte de temps qu'est le registre des armes à feu.
Faire quelque chose pour se donner l'impression de faire quelque chose. Engloutir, encore une fois, des milliards en mesures inutiles pour enterrer notre culpabilité collective.
Vous aurez bien du mal à me convaincre que les centaines de milliers d'heures consacrées à ce registre n'auraient pas pu être utilisées de façon plus rationnelle et surtout plus productive.

la paix sur la terre

lundi 7 décembre 2009

signe de vie

Voilà qui décrit assez bien ce que j'ai vécu pendant les deux derniers mois.
Shakin' all over

le retour du timide

dimanche 4 octobre 2009

posthume

Quand je serai mort, après la douce et chaleureuse présence de ceux que j'aime, j'imagine que ce qui pourrait me manquer le plus, si j'avais la capacité de ressentir un manque quelconque, c'est la capacité de rêver, tant éveillé qu'endormi.

do not disturb

lundi 28 septembre 2009

Roman Polanski

Quelle dérision !
On arrête Polanski, 76 ans, pour un crime commis aux États-Unis il y a plus de 30 ans.
Crime pour lequel il a plaidé coupable et passé 42 jours en prison avant que la peine qu'il avait négocié soit majorée par un deux de pique trop zélé.
Polanski s'était déjà rendu en Suisse où il n'avait pas été arrêté parce que les autorités n'avaient pas été avisées à l'avance de sa présence !
Avis aux criminels de tout acabit : n'avisez jamais les autorités avant de vous rendre à moins que vous ayez justement l'intention de vous rendre.
Le crime de Polanski est sérieux et l'argument qu'il ne connaissait pas l'âge de sa partenaire, qui n'était pas consentante, n'a aucune valeur à mes yeux.
Mais cette victime affirme avoir pardonné à Polanski et réclame l'arrêt des démarches pour en finir avec toute cette histoire.
Est-ce que quelqu'un pourrait allumer la lumière ? A la vitesse où elle voyage, il est possible qu'elle se rende en Suisse avant la fin du monde.

le jugement du juge

vendredi 25 septembre 2009

Désintégration

Ceux qui ont vu le reportage de l'émission Le Point sur l'intégration à l'école alternative Élan de la petite Lucie.
La mère a bien raison de souhaiter ce qu'il y a de mieux pour son enfant et personne ne peut l'en blâmer.
Mais le but de l'école est l'intégration d'enfants handicapés mais l'atteinte d'objectifs pédagogiques qui sont à jamais hors de portée de la petite Lucie.
On peut d'ailleurs mettre en doute les bénéfices réels pour cette enfant de fréquenter un milieu où elle n'a nettement pas sa place et, à l'inverse, on ne peut mettre en doute les difficultés que sa présence impose au milieu scolaire et les coûts exorbitants que cela impose au système. On parle même d'adapter une école sur quatre pour l'accueil d'enfants handicapés : pour la seule école Élan, cela représente au moins un million de dollars.
Il est plus que temps que l'on revienne sur terre et que l'on cesse de se rendre ridicules en visant l'impossible.
Par ailleurs, il m'est difficile de croire que Lucie ne se sentirait pas plus chez elle avec d'autres enfants qui lui ressemblent davantage et qui, comme elle, ne sont pas scolarisables.
Finalement, il faudrait enfin accepter d'appeler les choses par leur nom et cesser d'appeler Victor-Doré école alors qu'il s'agit d'un centre pour handicapés lourds dont une grande partie, tout comme la petite Lucie, ne saisissent même pas le concept d'école.

le bon sens

mardi 22 septembre 2009

un petit bijou

Bien sûr, le titre de ce billet fait un peu cliché mais j'espère que vous aurez la chance d'assister, s'il devait y en avoir, à une reprise du spectacle de Marie-Thérèse Fortin : La détresse et l'enchantement.
La comédienne y fait la lecture d'extraits du livre de Gabrielle Roy, mais il ne s'agit pas d'une lecture statique mais d'une authentique performance théâtrale, remarquable à tous points de vue.
Bien sûr, il arrive, rarement, à la comédienne de buter sur un mot mais la performance est émouvante, intéressante et surtout digne d'être vue. Comme je vous le disais, je vous souhaite la chance de la voir.

le spectateur comblé

jeudi 17 septembre 2009

le saviez-vous

Le neurone tient à souligner le décès de Mary Travers, la chanteuse de Peter, Paul and Mary.
Mais saviez-vous que Mary Travers est aussi le nom de baptême de celle que vous connaissez peut-être sous le nom de La Bolduc ?

l'encyclopédie musicale

Une fois de plus

"L'évènement" me rappelle la démission de Jean-Louis Roux de son poste de gouverneur-général du Québec suite à la publication d'une photo où il portait un sarrau orné d'une croix gammée alors qu'il était étudiant pendant les années 40 !
On a sans doute voulu oublier que Hitler s'était attiré la sympathie de nombreux québécois animés d'un antisémitisme profond à cette époque où le catholicisme manifestait la plus grande intolérance.
Et on recommence parce que monsieur Lavallée a milité pour le FLQ il y a 38 ans.
Et on lui reproche d'avoir gardé le silence sur ses antécédents. Il faut être bien naïfs pour croire qu'il aurait pu accéder aux fonctions qu'il occupe actuellement s'il en avait parlé plus tôt. Il n'aurait en effet pas pu gravir le premier échelon de son ascension sociale si son "secret" avait été connu. Et une fois en route, il devient bien difficile de révéler son passé.
La Presse aurait mieux fait de se taire. À part une possible hausse de la vente de son torchon du jour, cette révélation ne sert l'intérêt de strictement personne. Monsieur Lavallée a fait depuis longtemps la preuve de ce qu'il est aujourd'hui : un monsieur.

la valeur de l'homme

samedi 12 septembre 2009

Critique : théâtre

Devez-vous courir voir le dernier Tremblay au théâtre Jean-Duceppe ?
Après avoir eu le plaisir d'assister à la première de Fragments de mensonges inutiles hier soir, la réponse est clairement non.
Malgré des qualités indéniables et une facture purement Tremblay, plusieurs irritants viennent tamiser le plaisir.
Le plus important à mes yeux est la multiplication de scènes de minouchage entre gars. J'aurais apprécié une plus grande retenue à cet égard. Je sais, je sais, si les personnages avaient été des filles j'aurai non seulement toléré mais sans doute savouré ces échanges libidineux. Mais même mon fils, pourtant homosexuel pur laine, admet volontiers que c'est la même chose pour lui, même s'il n'est pas émoustillé par les femmes.
Et précisons tout de suite que la mise en scène, le décor, l'éclairage, la musique bref tout ce qui peut facilement nuire à une pièce est ici impeccable. On a même l'impression que Denoncourt a su exploiter le plein potentiel de cette pièce somme toute mineure.
L'idée de comparer l'expression de l'homosexualité naissante entre un jeune de 1959 et un autre de 2009 n'est pas mauvaise. Le problème c'est que Tremblay est beaucoup plus éloquent quand il parle de ce qu'il a vécu que lorsqu'il nous parle de ce que les jeunes d'aujourd'hui peuvent vivre.
La qualité de l'interprétation y est peut-être pour quelque chose mais il y a un déséquilibre profond et même choquant entre les deux époques les parents d'aujourd'hui étant complètement éclipsé par ceux de 1959.
Faut-il aller voir cette pièce ?
Oui, sans aucun doute. Il y a plein de bons moments, particulièrement l'interprétation du prêtre (un percutant Roger LaRue) qui pourrait paraître caricaturale à ceux qui n'ont pas connu la fin de cette époque mais qui ne l'est vraiment pas.
Et le monologue de la mère style 1959 brillamment joué par Maude Guérin s'est mérité une ovation aussi spontanée que méritée.
Bref, il est aussi utile d'y aller qu'inutile de s'y rendre en courant.

la face de straight

jeudi 10 septembre 2009

Lectures estivales

Compte tenu des circonstances accablantes, mes lectures d'été ont été beaucoup plus légères que d'habitude.
Voici donc un aperçu de ce que j'ai lu et de ce que j'en ai pensé dans un ordre croissant de plaisir.
Je regrette infiniment pour les innombrables fans de Marc Levy, mais je n'ai pas embarqué dans les deux romans que j'ai lus :
Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites repose sur une prémisse farfelue : comme elle ne tient pas la route on reproche au personnage principal d'y accorder foi.
Le Premier jour m'a paru beaucoup trop inspiré de Dan Brown. Et le feu d'artifice annoncé s'avère être un pétard mouillé.
Néanmoins, je reconnais que Levy a un style très agréable mais le contenu m'a paru beaucoup trop mince.
De Catherine Mavrikakis, qui connait elle aussi du succès, Le ciel de Bay City m'a surtout inspiré une indigestion de mauve. Là encore, un style intéressant, nettement plus original que celui de Levy, mais les spectres viennent encore une fois gâcher la sauce.
Vient ensuite Guillaume Musso avec Que serai-je sans toi ?
À mon avis beaucoup plus réussi mais le roman a une partie de trop. Si les deux premières sont excellentes, la dernière n'aurait tout simplement pas dû être publiée.
De loin le meilleur du lot (le critique de La Presse (je crois que c'est Réginald Martel) lui a même attribué cinq étoiles : La trilogie berlinoise de Philip Kerr.
Vraiment excellent. Quatre étoiles et demi dans mon livre. À lire absolument. Surtout pour le regard vif sur l'Allemagne nazie telle que vécue au quotidien. Du bonbon.
Deux réserves mineures : la surenchère de noms propres, particulièrement de noms de rue et une certaine dilution de l'énigme qui s'efface un peu devant la description du quotidien. Mais, ce doit être une conséquence d'un été horrible, je suis certainement un peu acerbe dans mes critiques.
Conclusion : lisez La trilogie berlinoise et oubliez les autres.

le jugement dernier

lundi 31 août 2009

Le suicide et la maladie mentale

Il importe dès le début de diviser officieusement les maladies mentales en deux grandes catégories :
1) les maladies temporaires ou périodiques
2) les maladies chroniques
Il est évident que notre société aura toujours de la difficulté à accepter que quelqu'un se suicide alors qu'il existe un traitement pour lui enlever toute raison de le passer à l'acte.
Un peu comme dans le cas du suicide du bélier.
Pour un épisode unique de dépression ou pour une dépression reliée à des facteurs qu'il est possible de corriger, je me prononce en faveur de la prévention du suicide mais je demeure ouvert à la discussion.
La situation se complique dès que le processus dépressif se répète ou pire encore rejoint la catégorie des maladies chroniques. À mes yeux, l'échec du traitement suivi avec une grande fidélité et la persistance d'une douleur que rien ne vient atténuer justifie sans équivoque que la personne non pas doit mais bien peut recourir au suicide pour mettre un terme à une vie étrangère à la moindre notion de plaisir.
Parmi les maladies mentales, le trouble obsessif-compulsif (TOC) est sans doute parmi ceux qui altèrent le plus profondément et de façon sontinue la qualité de vie du malade. Loin de recommander à ces gens de se suicider, j'en connais un qui s'en sort très bien, je pense qu'encore une fois faute d'une qualité de vie adéquate et faute d'une perspective réaliste d'avoir un jour une qualité de vie minimale, il est loin d'être fou de penser et de passer au suicide.
Par contre, pour les gens chez qui le contact avec la réalité est si ténu (certains psychotiques ou autistes) qu'il leur est impossible de même envisager le suicide, je ne crois pas, à ce moment-ci de ma réflexion, que l'euthanasie soit une solution adéquate.

la logique du fou

Le suicide des malades : deuxième cas

Hubert est un expert incontestable en tabagisme. Soixante-quinze ans d'expérience.
Aussi est-ce sans surprise qu'il apprend qu'il est atteint du cancer pulmonaire.
La sévérité de la maladie et son étendue, il a des métastases au foie et aux os, ne laisse que peu de place à un traitement de la maladie. Le pneumologue le réfère donc en soins palliatifs.
Le médecin, très humain dans son approche, assure Hubert que tout sera fait pour qu'il puisse mourir sans éprouver de douleur.
Mais Hubert se soucie peu de la douleur. Ce qu'il veut, lui, c'est de ne pas avoir à affronter l'évolution de la maladie, la perte progressive d'autonomie, le poids qu'il deviendrait pour ses proches.
Il demande donc au médecin de l'aider à en finir au plus tôt.
Changement drastique dans l'attitude du médecin. Impossible de faire ce que vous me demandez.
Et Hubert sort du bureau avec une demande de consultation en psychiatrie.
Finalement, Hubert n'aura besoin de l'aide de personne. Il s'installe dans son garage qu'il isole de son mieux et s'isole au volant, cigarette et scotch à la main. Le moteur tourne mais le coeur d'Hubert s'est arrêté. Il a tenu le volant de sa vie jusqu'à la fin. Faute de pouvoir mourir debout, il est mort confortablement assis.
Et il a laissé une note pleine d'amour pour les siens en leur demandant non pas d'approuver son geste mais de respecter sa décision.

le choix lucide

Le suicide des malades : premier cas

Rebecca est une fort jolie infirmière (personnellement, je préfère celles qui sont les plus gentilles, mais l'un n'empêche pas l'autre).
On vient de lui diagnostiquer une sclérose latérale amyotrophique.
Elle se sent soudain soulagée de n'avoir ni conjoint ni enfant.
50% des chances de mourir en moins de trois ans.
Et une survie plus longue n'est souvent pas une meilleure option : elle n'a pas le courage et le génie d'un Stephen Hawkin.
Le seul traitement disponible ne lui procurerait que quelques mois de plus, mais elle ne veut pas de quelques mois de plus.
Elle veut garder ce qui lui reste de charme et de féminité avant que la maladie la prive de ce qu'elle considère comme sa dignité.
Elle a déjà subi un avortement pour lequel on ne lui a posé que quelques questions essentielles, sans jamais remettre en cause sa motivation.
Mais maintenant qu'elle veut avorter d'elle-même, il n'y a personne pour l'aider à continuer dans la voie qu'elle a choisie.
Si elle veut mourir, elle devra se débrouiller toute seule. Et tout de suite pendant qu'il est encore temps.
Elle aurait peut-être accepté de vivre quelques mois de plus si on lui avait formellement promis qu'elle pourrait en finir au moment qu'elle choisirait.
Mais la vie lui a démontré qu'elle n'avait pas de chance alors elle n'en prend pas.
Sa profession lui ouvre la porte de l'armoire à médicaments. Avant minuit, tout sera fini.

le prix de la dignité

le suicide du bélier

C'est sans doute celui que je trouve le plus déplorable.
Jean-Marc et Sylvie vivent le parfait amour jusqu'au jour où Sylvie rencontre Mario.
Sylvie laisse Jean-Marc qui prend son auto et court se lancer à toute allure sur un pilier de l'autoroute.
Si Jean-Marc est chanceux, il meurt sur le coup. Sinon, il risque de finir sa vie dans un fauteuil roulant, ou s'il n'a vraiment pas de chance, confiné dans un lit, tétraplégique.
Drame total sur un coup de tête.
Ici, il n'est même pas question de maladie mentale mais d'un déséquilibre transitoire tout au plus.
Ce sont probablement les suicides les plus difficiles à prévenir tout en étant ceux qui justifient le plus la prévention.

le front de boeuf

le suicide agression type II

J'ai aussi connu un cas de suicide agression dans lequel le côté agressif n'était pas prémédité. En fait, on peut facilement imaginer que quelqu'un qui est habité par l'idée de mourir ne prend pas toujours le temps de mesurer les dommages collatéraux.
L'histoire de ce billet est malheureusement assez près de la réalité. En espérant que personne ne s'y reconnaîtra.

Denis travaille dans un comptoir, de ce que bon vous semblera. Parmi ses nombreux clients, il y a André, un passionné de la chasse qui ne parle que de ça. Par gentillesse, Denis s'invente une histoire de chasseur occasionnel et pas trop qualifié. Question de ne pas se mettre les pieds dans les plats.
Un jour André arrive ébloui : il vient de se procurer une nouvelle arme et s'en montre ravi. Il invite Denis à venir la voir dans le coffre de son auto.
Denis invente une nouvelle histoire : celle d'un beau-frère lui-aussi grand chasseur devant l'éternel et qui serait enchanté de pouvoir admirer cette pièce de collection.
André se fait tirer l'oreille, Denis se fait convainquant de sorte qu'il obtient le privilège de garder le précieux objet jusqu'au lendemain matin.
Évidemment, le lendemain matin, son cadavre est déjà froid, la moitié du crâne arraché par la détonation.
Et André se retrouve dans le pétrin, subit interrogatoire après interrogatoire et met plus d'un an pour récupérer son arme dûment enregistrée.
Denis n'avait sans doute aucune intention de nuire à André, mais il est strictement impossible de mesurer toutes les vagues qu'un geste comme le suicide entraîne immanquablement.

le porc d'arme

dimanche 30 août 2009

le suicide agression

Le seul suicide qui ait eu lieu dans ma famille était de ce type.
Le but ultime de ce suicide ne semble pas tant de mourir que de punir quelqu'un de son entourage, le plus souvent une cible bien ciblée.
L'histoire que j'ai connue n'a rien de commun avec ce qui va suivre mais donne une idée de ce que je veux dire. J'espère que personne n'a vécu une telle horreur.
Donc, Alain, 19 ans, vit une relation ambigüe avec sa mère, d'autant plus qu'il n'a aucun succès auprès des filles et qu'il se désespère d'être encore puceau.
Pour mettre fin à son tourment, il tresse une corde avec les sous-vêtements de sa mère et se pend, nu, à un moment et en un lieu où il est certain qu'elle seule pourra découvrir son cadavre.
Comble des combles, il lui laisse une note manuscrite : "Je t'aime maman."
Alain n'a plus de problème; sa mère en porte désormais un qui sera insoluble.

Malheureusement, je n'ai pas encore épuisé ce que j'ai à dire sur le sujet.

la survie du pacifiste

samedi 29 août 2009

Le suicide : déclaration d'intention

D'abord un mot à tous les amis suisses qui atterrissent ici à la recherche d'un palindrome spatial. Je regrette de ne pouvoir vous être d'aucune utilité.
Ensuite, un mot à tous ceux qui ont vécu le drame du suicide d'un de leurs proches : comme je suis un fervent partisan du droit de mourir, mes propos risquent de vous choquer. Mais la réflexion que je propose est honnête et authentique.
Plusieurs lecteurs se sont inquiétés pour moi depuis que je me livre à cette intéressante activité sur la blogosphère.
Comme je l'ai écrit sur delirium, il n'y a jamais motif à vous en faire pour moi. Je l'avoue, je suis malade depuis longtemps, mais je compte le rester encore un bon bout de temps.
Je reviendrai dans un prochain billet sur les embûches du suicide, mais dans mon cas, il s'agit d'une police d'assurance contre la déchéance. Je subis le déplorable spectacle de mes parents dont la condition physique et mentale les privent de toute approximation de la notion même de plaisir. Ma conjointe et mes enfants en ont été clairement avertis : je n'accepterai jamais non seulement la cinglante humiliation d'une telle condition mais l'horreur de vivre dans un perpétuel cauchemar.
Vous êtes orphelin et ne savez pas de quoi je parle : prenez votre dimanche après-midi pour aller visiter un CHSLD. N'importe lequel. Si c'est cela que vous voulez, servez-vous, je vous laisse toute la place. Moi, j'anticipe prendre mon envol sans avoir à ramper en bavant sur la piste de décollage.

le gros ego

jeudi 27 août 2009

Croyance : le mot de la fin

Le jardin secret de mes croyances est clôturé de silence.

la touche quétaine

Croyance : le noeud de la guerre

Les croyances individuelles sont essentielles à l'équilibre et au fonctionnement quotidien. Tout remettre en doute, systématiquement, relève de la maladie mentale.
Toutefois, notre société fonctionnerait probablement beaucoup mieux si nous traitions nos croyances comme notre plus stricte intimité.
En effet, c'est lorsque les croyances quittent le niveau individuel pour atteindre la collectivité que les principaux problèmes se développent. Quand une croyance devient collective, tous les individus qui y adhérent perdent une partie de leur autonomie, tant intellectuelle que comportementale. Et inévitablement, il se crée un hiérarchie où certains se retrouvent plus égaux que d'autres alors que la majorité l'est moins. Des parasites et des profiteurs en petit nombre, des parasités et des exploités de l'autre. C'est aussi vrai pour les religions et les monarchies que pour les clubs de motards et le crime organisé.
Et les structures issues d'une croyance ne peuvent jamais éviter les schismes. Les variantes individuelles, les divergences de perception et d'intérêt finissent invariablement par créer des dissidences.
Conclusion : croyez en tout ce qu'il vous semblera bon de croire, mais gardez vos croyances pour vous-mêmes, comme le plus intime et le moins partageable des secrets.

la parole du seigneur

mercredi 26 août 2009

le connaissez-vous ?

lui
J'espère que ce lien inhabituel fonctionnera.
Le lien vous indiquera le nom de l'artiste et le titre de la chanson, mais les connaissiez-vous ?

le partage du plaisir

croyance : l'expertise

Après des années d'une carrière en queue de veau, le hasard m'a amené à développer une expertise dans un domaine spécifique.
Attention : danger !
D'abord, peu importe le niveau d'expertise et la notoriété, il est strictement impossible de faire l'unanimité. Peu importe ce à quoi vous croyez, il y aura toujours quelqu'un pour prétendre le contraire ou du moins pour chercher à nuancer votre propos.
Ensuite, l'expertise est un piège. Détenir un gros morceau de savoir dans une saveur spécifique nous entraine invariablement vers la tentation de croire qu'on en sait plus que l'autre. Surtout si l'autre est un néophyte.
Si les grandes idées mènent au prestige, l'histoire témoigne que ceux qui ont émit ces grandes idées n'avaient peu ou pas de notoriété au moment où ils les ont émit.
L'expertise, surtout si elle est reconnue, nous amène à nous croire plus grands que nous le sommes réellement.

les illusions du petit

Croyance : le premier problème

J'ai un nombre extrêmement limité de certitudes dans ma vie. Mais je suis certain à 100% que chacun d'entre nous a de fausses croyances. Au pluriel.
Le contraire signifierait une perfection qui n'a rien d'humain.
Certaines de ces croyances peuvent être farfelues : mon père croyait que notre peau repousse à partir d'un point situé derrière la tête. Mon père a une incroyable panoplie de défauts et de travers mais je dois reconnaître qu'il n'est pas crétin.
Le problème des croyances erronées est considérablement amplifié par le fait que je n'ai pas la moindre idée de quelles parmi mes croyances sont fausses.
Pire encore, la croyance qui était vraie hier peut devenir fausse aujourd'hui. Et vice versa. Par exemple, ayant été d'une maigreur famélique pendant des décennies, j'avais gardé l'impression d'être resté relativement mince jusqu'à ce que je me voie en photo en costume de bain.

le petit gros

mardi 25 août 2009

Croyance : le premier volet

J'insiste pour que vous lisiez d'abord les deux derniers billets de Mazz. Pas trop compliqué, le lien est sur cette page, dans une classe à part.
Je vous suggère aussi de lire les commentaires.

Bon, maintenant que vous avez été sages, voici un aperçu de mon point de vue sur la question.
Les croyances, au quotidien, il est impossible d'y échapper. Notre vie en dépend. Par exemple, il est contre-productif de douter que j'ai encore un emploi ce matin, que mon bureau sera au même endroit que d'habitude, que mes collègues seront les mêmes (vous pouvez continuer ad nauseam, c'est simple et gratuit).
D'autres croyances sont moins essentielles mais plus chargées d'émotions : je crois que je n'accepterai jamais de me retrouver dans le même état de délabrement que celui dans lequel je vois patauger mes parents, que si vivre est un poids je choisirai la liberté de l'âme, ou plus probablement celle du néant.
Dans un cas comme dans l'autre, ces croyances m'aident à affronter mon quotidien et le doute universel serait intolérable.

l'amour partagé

lundi 24 août 2009

In memoriam

À la mémoire de B.( le bras droit), L.(l'héroïne), N.( la victime) et T. (le fidèle compagnon) qui sont tous morts depuis mon dernier billet.
Ce qu'il y a eu de mieux dans mon été, ce fût la température.

la sècheresse des larmes

mardi 28 juillet 2009

Prévision

De retour le 17 août...

août après

vendredi 24 juillet 2009

Moi pas comprendre, la suite

Comme je l'écrivais avec un indéniable esprit d'à-propos plus tôt aujourd'hui : chaque humain est différent.
Il est différent dans ses traits, dans son cerveau et en conséquence de son sens des valeurs.
Ainsi pour moi, le sens de l'honneur patauge plus dans mon inconscient qu'au sommet de la hiérarchie de mes préoccupations quotidiennes.
Même si tous mes frères étaient pédophiles, il ne me viendrait jamais à l'idée de les tuer pour restaurer l'honneur de ma famille.
La seule raison que je pourrais imaginer pour m'en prendre à eux serait pour protéger ou venger mes enfants. Mais heureusement, aucun de mes frères n'est pédophile.
Par contre, je n'arrive pas à concevoir que l'on puisse ressentir quelque forme d'honneur de se retrouver en première page des journaux parce qu'on est accusé de meurtre prémédité.
Des femmes sont mortes pour un crime d'honneur.
Des parents se retrouvent déshonorés à la face du monde.
Une accumulation de souillures indélébiles et profondément débiles.

le mystère de l'esprit humain

Interlude

Chez nous, ce n'est pas comme chez vous
Je ne sais pas comment c'est chez vous
Mais chez nous ce n'est pas comme ça

l'entendu trop souvent

Moi pas comprendre

Je sais bien que chaque humain est différent.
Tellement différents les uns des autres qu'il me semble parfois que la vie en société est un écran à notre réalité profonde.
Notre capacité d'association est très restreinte.
Du moment que nous formons un "groupe", ce n'est plus qu'une question de temps pour que surgissent les dissensions, que le groupe se divise en sous-groupes qui, si on est chanceux, s'en tiendront à une violence verbales, les uns contre les autres.
Et même quand on fait semblant de sauver la face, par exemple dans un parti politique, personne n'ignore que sous la surface se forment plusieurs clans qui n'attendent qu'une occasion pour se poignarder les uns les autres.
Même le prix du mérite agricole reviens indubitablement aux religions, avec la palme d'or de la période contemporaine à l'islam.
Dans le passé, d'innombrables excès sanglants ont été commis par les catholiques au nom de leur foi : les croisades, l'inquisition pour ne nommer que deux des plus célèbres.
La suite dans, Moi pas comprendre, la suite.

la fuite dans les idées

jeudi 23 juillet 2009

the Lemon Pipers

Pour la plupart d'entre vous, ce nom ne veut rien dire.
Pour ceux de mon âge, c'est le nom d'un groupe qui faisait une musique qualifiée de bubble gum.
Deux ou trois succès dont celui-ci choisi parce que le vidéo m'amuse :
green tambourine
Toutefois, le groupe détestait ce style de musique qu'un contrat de disque les obligeait à enregistrer et refusait de jouer ses succès en spectacle.
Ceux qui allaient les voir avaient plutôt droit à des trucs dans le genre de :
through with you
Je reconnais sans problème que la partie vocale n'est pas géniale, mais l'ensemble mérite d'être écouté au moins une fois même s'il n'y a pas de partie vidéo.

le contraste assumé

mercredi 22 juillet 2009

Réflexion

J'envisage me créer quelque chose comme un dix-septième blogue : "aleurone hétérogène" où je pourrais polluer l'environnement blogosphérique de ces trucs plus ou moins malsains que l'on découvre quand on fouille les dépouilles musicales des années 60.

l'attente d'une décision

mardi 21 juillet 2009

Chère Laurelou

Quand nos rêves nous entraînent sur des trajectoires utopiques qui ne résisteront pas au test de la réalité, il vaut parfois mieux se réveiller même si le réveil est brutal.

l'épaule d'un père

malfaiteur en cavale

J'apprends que Vincent Lacroix est sorti de prison et je me console en me disant qu'il n'est pas sorti du bois.
Je trouve qu'il ressemble étrangement à ce qu'il est.

la configuration anale

sur les pas de Rainette



Si j'ai bien compris vous devriez avoir accès au visuel d'une émission de Bewitched (ma sorcière bien-aimée) et en sonore à She weaves a tender trap du groupe Chocolate watch band. Et si je n'ai pas bien compris vous n'aurez rien du tout.

les méfaits de la mémoire

lundi 20 juillet 2009

L'euthanasie : la loi

J'aurais pu laisser ce billet en blanc.
Si la loi traite du suicide assisté, elle reste muette sur l'euthanasie.
Et je ne crois pas que les politiciens soient encore mûrs pour soulever la question. Il faut laisser les boomers vieillir encore quelques années. Mais ça commence à bouger un peu et le principal gain anticipé, loin d'être économique, est de faire évoluer la société.
Une minuscule révolution tranquille. Parce que pour moi, une révolution veut simplement dire vouloir aller trop vite.

la lenteur du sage (à la modestie limitée)

L'euthanasie : pour ou contre ?

Tel est le titre du forum des lecteurs de la Presse de ce matin (je ne fais pas de publicité gratuite, je le paie mon journal).
Disons d'abord que je suis pour le débat sur le sujet.
Et je crois que les baby-boomers vont faire éclater les restrictions actuelles sur le droit de mourir.
Comme toujours, un des principaux problèmes vient du fait que les gens n'utilisent pas les mêmes mots pour parler des mêmes choses.
Le soulagement de la douleur par tous les moyens nécessaires pour y parvenir, ce n'est pas de l'euthanasie, c'est simplement une bonne pratique professionnelle qui permet aux patients d'obtenir le confort et la dignité auxquels ils ont un droit fondamental.
L'euthanasie c'est de tuer volontairement un individu qui le demande lui-même, ou par l'intermédiaire d'un mandataire à qui il a confié des instructions claires à cet égard.
Cela me semble un bon début pour amorcer une discussion qui ne pourra faire autrement que se compliquer.

les choses simples

dimanche 19 juillet 2009

Pour moi, une autre nouvelle expérience

the hollywood persuaders


Première importation de YouTube.
Je me demande combien d'entre vous se souviendront de cette "musique".
Il y a plein d'autres trucs obscurs des années 50 et 60 qui ont été ressuscités par le web.

le souvenir de jeunesse

Quand on a rien à dire

On peut toujours s'en sortir en faisant un lien avec un blogue qui a trouvé un filon intéressant :
tourments solitaires

le bris du silence

samedi 18 juillet 2009

Une absente

Bien sûr, ma douce se fait dorer la couenne au soleil en compagnie de junior.
Mais je sais qu'elle revient lundi.
Ce soir, c'est l'absence, toute relative, de douleur qui vient perturber ma routine.

Dis quand reviendras-tu ?

Bravo !

Dans un tout autre registre que celui du récent billet qui porte le même titre, le neurone, au son de la fanfare et en se pétant les bretelles souligne aujourd'hui sa 300ème contribution à ce blogue, précédant de peu la même marque sur son blogue givré.
Mon objectif étant de me rendre à 303 billets, je célèbre par anticipation la victoire finale.

trois cents

vendredi 17 juillet 2009

Pénitence

Le vendredi étant traditionnellement un jour maigre, il n'y aura pas de billet aujourd'hui.

l'odeur du poisson

jeudi 16 juillet 2009

Déclencheur

Le sujet fait l'objet d'intenses discussions avec Lurch, que j'ai eu le plaisir de recevoir hier, depuis au moins quarante ans.
Je me souviens de son scepticisme quant j'énonçais, sûr de moi : " la seule chose qu'on ne puisse créer c'est l'existence elle-même ".
Ayant fini de lire (snif!) le livre de Kaku, je n'y ai rien trouvé pour ébranler ma conviction, car c'est peut-être là que se situe le problème, cette assertion est devenue une conviction même si je ne pourrai jamais y apporter de preuve tangible. En quelque part, je viens de rejoindre le clan des croyants, mais ma foi repose ici sur un raisonnement, ce qui me console quand même un peu.

Même si la singularité initiale échappe aux lois de la physique telles que nous les connaissons, je ne suis pas prêt à renoncer au lien de causalité.
Le Big Bang s'est produit à la suite d'un évènement. Bien que la nature de cet évènement pourrait rester à jamais à l'abri de nos connaissances, je reste obstinément opposé à l'idée de la naissance spontanée dans un univers dénué de temps, d'énergie, de matière, à l'abri total et éternel de toute fluctuation quantique.

la tête dure

mercredi 15 juillet 2009

Encore les mots

Dans la foulée du billet Bravo ! on retrouve dans la Presse de ce matin, toujours sous la plume d'Hugo Meunier : "En fin de soirée, hier, son état est jugé critique mais stable. Sa vie n'était pas en danger."
D'abord, je m'interroge sur la concordance des temps, mais surtout sur la définition d'un état critique. Dans mon vocabulaire, le fait qu'un état soit critique implique que la vie de la personne est en danger.
Suis-je, encore un fois, dans les patates ?

le cultivateur ignare

mardi 14 juillet 2009

Bravo !

Décidément, c'est la journée de mes montées de lait. Avec mes aimables salutations à tous ceux et celles qui font la promotion de l'allaitement maternel.
Sur cyberpresse.ca, sous la plume d'Hugo Meunier, on apprend qu'un octogénaire a fait feu sur une infirmière. Et ce n'est pas la première fois qu'il la menaçait. L'octogénaire en question avait une longue arme de chasse qu'il trainait dans son fauteuil roulant électrique.
J'aimerais quand même qu'on m'avise si les droits de la personne vont jusqu'à celui d'avoir une arme dans une résidence pour personnes âgées. Je pourrais alors considérer paisiblement un déménagement au Groenland et faire des recherches sur Google pour apprendre à me construire un igloo à la mesure de ma démesure.
Y'a quand même des maudites limites pis quelqu'un qui était allé pisser quand on a distribué le jugement !

le désarmement global

Au loup !

Franchement, il y a des jours où il m'est difficile de supporter certains de mes frères humains dont plusieurs après moi vivront.
J'en cite pour exemple ce nouveau sommet du délire juif en France.
Je reconnais sans l'ombre d'une hésitation le caractère barbare et intolérable de la séquestration, de la torture et de l'assassinat du jeune Ilan Halimi.
Mais justement, la justice a puni sévèrement les coupables, leur chef, un débile profond de haine et de racisme, a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération avant 22 ans (dans 22 ans, je ne serai plus là pour en témoigner mais on peut déjà anticiper les clameurs qui s'élèveront pour empêcher la libération de ce qu'il faut bien appeler cet individu).
Mais voilà, certains de ses acolytes n'ont pas reçu la pleine peine requise par l'avocat général : au lieu des 10 à 12 ans demandés, l'un d'entre eux a écopé de 9 ans. N'y a-t-il pas là matière à descendre dans la rue pour protester avec vigueur devant tant de laxisme ? De hurler devant cette nouvelle montée de l'antisémitisme qui demeure latent chez tous les goys du monde ?
Et la mère perdant tout sens de la mesure déclare : la Shoah recommence ! Comment peut-on manquer autant de respect envers les siens, envers ceux qui ont connu une des pires atrocités du XXème siècle ?
Madame, taisez-vous et pleurez, en silence et dans la dignité, votre fils perdu.

les limites de la compassion

lundi 13 juillet 2009

Impatience

J'ai l'impression d'être un vrai bébé (je n'ai pas dit beau) mais je suis incapable d'attendre avant de partager cette perle avec vous tous qui passez sans me voir.
L'anti-matière, c'est simplement de la matière, comme vous et surtout moi, qui voyage en sens inverse dans le temps.
Ça ne vous empêchera peut-être pas de dormir, mais ça stimule mon imagination.

le renouveau du regard

Et pourtant

Il m'est difficile de concevoir un espace qui répondrait à la définition de néant, c'est-à-dire, sans masse ni énergie (qui sont deux faces d'une même réalité) et sans temps.
Pourtant, au moment du Big Bang, l'univers était, théoriquement du moins, plus petit qu'un électron.
C'est donc dire que l'espace que j'occupe en ce moment, n'a peut-être été qu'un potentiel, une zone où il n'y avait ni temps, ni masse, ni énergie.
Et pourtant, je n'y crois pas.

le sens large de l'univers

Sans surprise

Les pages que Kaku consacre au vide sont sans surprise et ce qu'il en dit l'a déjà été dans ce blogue.
En bref, le vide n'existe pas à l'intérieur de notre univers. Aucune zone qui ne soit occupée par des photons, des radiations, par la gravité et par l'énergie noire qui constitue près des trois quarts de l'énergie de notre petit monde.
Le problème du vide est donc un problème vide.
Le nerf de la guerre se situe ailleurs, un autre monde, un autre mot : le néant.
La quintessence du vide.
Je n'ai jamais terminé la lecture du livre que Henning Genz consacre à ce sujet : Nothingness, the science of empty space.
J'avoue que la lecture en est quelque peu ardue, mais vu l'intérêt du sujet je devrais faire l'effort de m'y remettre.
Il est donc possible que je vous en reparle.

le vide du néant

dimanche 12 juillet 2009

Enfin

J'arrive aux pages que Kaku consacre à un sujet qui nourrit mes conversations avec Lurch depuis des décades : Energy from the vacuum ?
Et comme tous ceux qui suivent ce blogue depuis ses débuts, vous pourrez constater qu'encore une fois il est impossible de s'en sortir si on ne s'entend pas sur les définitions.

La sémantique appliquée

les femmes et la science

Peu de femmes ont occupé une place importante dans l'évolution de la science moderne.
Marie Curie (1867-1934) est probablement la plus connue et elle demeure à ce jour la seule femme à avoir obtenu deux prix Nobel.
Toutefois, sa contribution est largement éclipsée par une dame beaucoup moins connue, Emmy Noether (1882-1935) a qui on attribue le lien entre la symétrie en physique et la loi conservation de l'énergie.
Parmi les livres de physique que je possède, un seul a été rédigé par une femme, Janna Levin. "How the universe got its spots" est aussi le seul livre de physique teinté de romantisme que j'aie lu. Et non, ce n'est pas un reproche.

la place des femmes (Et non, ce n'est pas la cuisine)

samedi 11 juillet 2009

Commentaires

Beaucoup de discussion sur les commentaires cette semaine.
D'abord chez Mégot zillé puis chez
Y's pogne le beigne.
C'est sûr qu'un site comme celui-ci suscite peu de commentaires et un site encore plus scientifiquement hardcore comme Lurch agoratoire encore moins.
Mais mon site givré, surtout grâce à Rainette la grenouille cruiseuse me procure mon lot de satisfaction.
Mais comme vous pouvez le constater, commentaires ou non je continue mes principales missions : l'éducation des masses et le divertissement des foules.

l'incarnation de la persévérance

vendredi 10 juillet 2009

Saviez-vous que ?

Au moment d'écrire ces mots 15.4% des visiteurs de ce site exceptionnel sont des français ordinaires ?
Que la plupart d'entre eux y arrivent en cherchant les mots : corde pour pendre ?
Que ce blogue n'a aucun impact démontré sur les taux de suicide dans l'hexagone ?
Que le nombre de commentaires qu'ils laissent est sans doute proportionnel à l'intérêt qu'ils portent à ce qu'ils y trouvent, soit un proche voisin du zéro absolu ?
Qu'avec les mots qui les amènent ici je soupçonne qu'ils sont presque tous mâles ?

le silence des cousins

Hypothèse

Il me reste moins de 100 pages à lire dans le livre dont je vous parle depuis quelque temps et auquel je me refuse à faire plus de publicité gratuite.
J'en suis rendu au chapitre sur le voyage dans le temps.
Et j'émets l'hypothèse suivante qui tient compte d'une part du fait que les civilisations du futur connaissent l'histoire telle que nous continuons de la vivre et d'autre part que les civilisations de l'avenir devraient avoir réussi à conquérir la paix.
Je me dis donc que si nous n'avons pas de visiteurs du futur c'est peut-être simplement qu'ils ne sont pas prêts à affronter les barbares violents et ignares que nous devons être à leurs yeux.

l'australopithèque avancé

Simplification

Je crois vous l'avoir déjà dit, Physics of the Impossible, de Michio Kaku est un livre complexe mais (relativement) facile à lire.
On y traite, entre autres, de multiples niveaux de civilisation caractérisés par le niveau d'énergie dont elle dispose.
La civilisation de niveau 0, comme la nôtre, utilisent surtout l'énergie fossile.
Celle de niveau I, utilise non seulement toute l'énergie solaire qui atteint la planète, mais toutes les énergies disponibles sur la planète : foudre, volcans, marées, tremblements de terre.
Au niveau II c'est toute l'énergie du Soleil qui est utilisée. 10 milliards de fois plus d'énergie qu'au niveau I.
Au niveau III, c'est encore 10 milliards de fois plus d'énergie qu'au niveau II. C'est l'énergie de toute la galaxie qui est domptée.
Le niveau I pourrait être atteint par l'humanité d'ici 200 ans.
Pour les niveaux supérieurs, impossible de fixer un échéancier.
Mais ce que l'auteur ne dit pas c'est que probablement pour atteindre le niveau I et certainement pour rêver d'atteindre le niveau II, l'humanité devra renoncer à toute forme de violence.
Ce n'est pas demain la veille.

le lendemain de veille

jeudi 9 juillet 2009

Fascinant

Une des grandes frustrations qui ont marqué mon modeste apprentissage du monde de la science a été de réaliser que dans la vraie vie la vitesse de la lumière est un absolu.
J'aurai tellement voulu faire mentir Einstein.
Une première brèche dans cet obstacle est née de la mécanique quantique. Bien qu'elle ne soit pas un véhicule d'information, l'intrication quantique dont la réalité semble être fort bien établie, n'est pas limitée par la vitesse de la lumière. Bien que cette réalité ne soit pas très utile pour l'exploration sidérale (bizarre que ce terme semble avoir des racines commune avec sidérurgie), l'aube d'un espoir se pointait à l'horizon.
Une deuxième brèche s'est ouverte avec la phase d'hyperinflation de l'univers : après le Big Bang, l'expansion de l'univers se serait faite à une vitesse bien supérieure à celle de la lumière. Encore une fois, peu d'implications pratiques dans les voyages inter galactiques.
Et, joie suprême, c'est justement le prochain sujet qu'aborde Michio Kaku dans son merveilleux livre que je crois avoir déjà mentionné ici : Physics of the impossible.
Je vous entends vous demander : mais qu'est-ce qu'il fait ici à rédiger ces quelques lignes que si peu de gens liront au lieu de savourer sa lecture ?
Ce à quoi je répondrai par : je fais durer le plaisir.

l'orgasme intellectuel

mardi 7 juillet 2009

De la grande visite

Si vous espérez voir un ovni, ce n'est probablement pas dans le ciel qu'il faut regarder mais partout autour de vous.
S'il existe une civilisation suffisamment évoluée pour s'être lancée dans l'exploration galactique, il est pratiquement certain que ces êtres ont maîtrisé les grands secrets de la nanotechnologie.
En effet, la meilleure façon d'explorer le cosmos pourrait bien être dans l'extrême miniaturisation.
Chez nous, ces techniques en sont encore à leur tout début, mais si j'avais des sous à investir à long terme, je mettrais toutes mes billes dans le même panier.

l'investisseur fauché

Concession

Vous gagnez.
Vous pouvez aller demander à monsieur Réponse ce qu'il en pense.

faveur obtenue

lundi 6 juillet 2009

Qui suis-je ?

Je suis la substance la plus dispendieuse du monde (enfin, celui connu des humains).
L'an dernier on estimait ma valeur à 62.5 milliards US du milligramme (ça commence à faire cher la tonne métrique).
Et ne trichez pas en allant demander à Monsieur Réponse
Lurchy Baby, you keep out of this one !

l'attente d'une réponse

mercredi 1 juillet 2009

Parlant de lune

Je m'éclipse.

le temps indéfini

Dans la lune

Je ne savais pas que la lune servait à autre chose que ;
- permettre à des américains d'aller faire une marche (pacifique pour une fois) dessus
- influencer les marées et les menstruations de baleine (elle est vieille mais il y a peut-être des jeunes qui ne la connaissent pas encore ou des vieux qui ne s'en souviennent plus)
- illuminer les amoureux de son clair et ma ligne de vie de façon plus obscure
- éclipser le soleil et provoquer la cécité chez les ignares et les négligeants
- être prêt de nous dans la carte du ciel
- accueillir nos pensées quand nous avons la tête ailleurs
- je m'arrête ici mais je vous laisse de la place
-
-
Si vous manquez d'espace, réfugiez vous dans les commentaires, ça fait toujours plaisir et si vous manquez d'air composez le 911.

Vous pensez peut-être que je me suis trompé de blogue. Mais non mes petits cocos.
Tout ce détour pour en arriver au magnifique livre de Michio Kaku intitulé (le livre pas Michio Kaku) "Physics of the impossible" et dont le titre français n'existe pas plus que la traduction (du moins au moment de me taper ces lignes).
J'y ai donc appris, et je vous refile le tuyau, que la Lune a au moins une autre utilité, elle stabilise l'axe de la Terre. Cela veut dire que la planète pourrait vasciller sur cet axe (on mentionne entre 0 et 54 degrés, mais je n'ai pas vérifié les calculs) et l'actuel Pôle Nord pourrait se retrouver au niveau de Montréal-Nord et non seulement provoquer de nouvelles émeutes mais avoir une telle influence sur les conditions climatiques que la vie à la surface de la planète deviendrait impossible.

la récidive du désaxé

mardi 30 juin 2009

Reprise

Je le sais, j'ai renoncé à commenter l'extraordinaire bouquin de Michio Kaku sur ce non-moins extraordinaire (mais pour des raisons fort différentes) blogue.
Néanmoins, chaque heure que je consacre à la lecture de "Physics of the impossible" est à la fois agréable et instructive.
Ainsi je viens tout juste d'apprendre que sans la présence de Jupiter dans notre système solaire, la Terre serait constamment bombardée par des comètes et des météorites rendant la rédaction de ce blogue impossible.

l'échappée belle

la psychologie des coupables

En guise de préambule, disons d'abord qu'il y a deux types de condamnés : les innocents et les coupables.
Il est évident que les innocents non seulement n'éprouvent pas de culpabilité mais ils se sentent, à juste titre, victimes.
Ce qui est aussi le cas d'un grand nombre de vrais coupables. Ils sont dénués de remords et ils ont l'impression d'avoir été floués par le "système" soit par leur condamnation soit par la peine qui leur a été imposée, le plus souvent par les deux.
Ils sont les plus dangereux par leurs lacunes morales et par leur soif de vengeance.
Ce sont aussi les récidivistes.
Et il y a les coupables qui réalisent qu'ils ont fait fausse route et qui ne demandent qu'à réintégrer la société.
Ce qui précède ne vaut, à mon avis, que pour les criminels de droit commun.
Il y a deux autres types de criminels qui font exception : les enrégimentés (criminels de guerre) et les cerveaux lavés (membres de secte).
J'y reviendrai peut-être. En fait, j'y reviendrai sûrement si ce billet reçoit un minimum de 917 commentaires (en devises US).

le jugement de l'amateur

lundi 29 juin 2009

Annonce

Selon Jocelyne Blouin, il devrait y avoir un billet intitulé : la psychologie des coupables sur ce blogue, juste après le passage de la prochaine dépression.
Pour stimuler votre appétit, la peine de 150 ans de prison décernée avec discernement à Bernard Madoff était le maximum permis par la loi américaine. S'il avait été canadien il aurait dû se contenter d'un maigre 14 ans, bien en-dessous de ses moyens.
Mais le record absolu chez nos voisins du sud est de 10,000 ans de prison. Bien moins que le record établi par la poursuite qui a déjà demandé 384,912 ans. N'importe quoi.

la longueur de la peine

Tant qu'à y être II

La chronique d'Yves Boisvert soulève aussi une autre question à laquelle je n'ai pas de réponse.
Le droit de mourir, d'accord, mais à quelles conditions et à partir de quel âge ?
La condition fondamentale la plus simple pourrait sembler être l'absence de maladie mentale mais c'est insensé. Les gens atteints de maladie mentale sont parmi ceux qui souffrent le plus dans notre société. Les exclure du droit de mourir serait cruel.
Il n'y a pas de solution facile ou évidente, mais ultimement, c'est l'absence de contrainte externe et la persistance du désir de mourir qui devrait nous guider.
À partir de quel âge ? est une question encore plus difficile. La loi manitobaine fixe cet âge à 16 ans, la québécoise à 14 ans.
Le problème est que la chronologie ne dit rien sur le degré de maturité et de compréhension. L'idée d'une évaluation indépendante par au moins deux experts, idéalement de formations différentes, m'apparait la meilleure solution.

la perplexité assumée

Tant qu'à y être

Dans La Presse de ce matin, Yves Boisvert nous offre une chronique intitulée : La liberté de refuser que vous devriez pouvoir retrouver ici
la liberté de refuser
Peut-être ai-je ce matin un quelconque problème hormonal mais je ne partage pas son opinion.
D'abord sur les limites à la liberté de religion. Nous sommes, à cet égard, beaucoup trop tolérants. La foi, quelle qu'elle soit, ne devrait pas être une porte ouverte sur : je fais n'importe quoi.
Ensuite, sur les limites de la liberté de l'individu. Nous sommes, à cet égard, beaucoup trop intolérants. La juridiction d'une personne sur son corps n'a pas à être limitée par les valeurs de la société. Tout le débat qui a ouvert la porte au droit à l'avortement n'a pas laissé cette porte ouverte pour les autres débats sur le droit de l'être humain sur son corps, comprendre le droit à la mort.
Il y a dans ce billet une évidente contradiction pour laquelle je n'ai pas de solution.
Ce que je dis, c'est qu'on devrait avoir le droit de mourir sauf pour des raisons religieuses. Ce qui démontre clairement ma position face à toutes les religions. Notre société permet à ses citoyens de croire. Mais cela n'a rien de rationnel.

le critique de la raison pure

Désaccords

Pour ceux que cela pourrait intéresser, la phase I de ce désaccord porte sur mon billet "Amnistie" et l'échange de commentaires avec mon ami Lurch.
La phase II porte sur la définition, celle du Petit Robert (L'ttle Bob), du mot pardonner.
Dans son sens premier, on lit :
Tenir (une offense) pour non avenue, ne pas en garder de ressentiment, renoncer à en tirer vengeance.
Tenir pour non avenue signifie : faire comme si cela n'était pas arrivé.
Exactement ce que reproche, et là-dessus, il a parfaitement raison, Lurch à ma position. Parce que faire comme si ce n'était pas arrivé, ça veut aussi dire oublier. Et oublier n'est pas souhaitable et ne fait en rien partie du pardon. Au contraire, pardonner devrait vouloir dire se souvenir, mais accepter de transcender les sentiments négatifs que l'offense continuera toujours de susciter.
Non pas pour le bénéfice du coupable mais pour celui de ceux qui ont subi l'offense et continuent d'en subir les conséquences. Parce qu'il est bien possible que le coupable soit complètement indifférent au pardon (combien de coupables ne ressentent aucune culpabilité), mais les victimes, elles, en retirent toujours un bénéfice.
Ne pas en garder de ressentiment serait d'ailleurs tout aussi faux si cela devait impliquer l'oubli.

les souvenirs douloureux

samedi 27 juin 2009

Citation du jour

"Rien ne s'éloigne plus vite que les morts"
Pierre Foglia dans sa chronique de La Presse de ce matin.

l'expression d'une vérité

vendredi 26 juin 2009

Amnistie : complément

Comme par hasard, je viens de regarder le film : The Reader (Le Liseur dans sa version française).
On y parle d'Auschwitz où environ 8000 personnes auraient travaillé (faute de mieux, il faut bien appeler ça du travail).
Parmi eux, 22 ont subi un procès.
19 ont été condamnés.
12 ont été condamnés à mort.
Si je ne m'abuse, il en reste encore 7978 à débusquer.

le temps qui presse

Amnistie

La nuit tombait
Et nous l'avons laissé faire

Le premier mai dernier, je parlais de cet ancien nazi déporté vers l'Allemagne pour y être jugé pour crimes de guerre.
Monsieur Demjanjuk est vieux, malade et il s'est refait une vie d'allure honorable aux États-Unis. Est-il devenu un bon gars, bon travailleur, bon père de famille ? Je n'en sais absolument rien. Et cela n'a pas une grande importance à mes yeux.
Mais je crois que l'humanité se déshonore en s'acharnant sur des coupables qu'elle transforme en victimes.
Il y a longtemps que nous aurions dû passer l'éponge sur cette période sombre.
Pourquoi ne l'avons nous pas fait ?
Je crois que c'est pour nous débarrasser de cette vieille culpabilité que nous continuons de nier.
Cette indicible tragédie qu'a été la deuxième guerre mondiale aurait probablement pu être, au moins partiellement, évitée n'eut été de l'aveuglement volontaire de notre beau monde occidental et démocratique qui a manifesté autant de tolérance envers l'intolérance.
L'histoire d'un cauchemar, pourtant prévisible, dont personne n'a voulu s'éveiller. Parce qu'on est si bien dans son lit.
Mein Kampf, ce médiocre pamphlet d'Adolf Hitler annonçait pourtant clairement les couleurs du massacre à venir. On a toléré qu'il envahisse ses voisins en se disant que ce n'était pas dans notre cour. Et quand la réalité nous a finalement rattrapé, des millions de morts étaient inscrites dans les astres.
Et aujourd'hui, on continue de poursuivre des octogénaires pour continuer de masquer notre propre lâcheté. Il est déjà trop tard pour accorder le pardon aux survivants de cette erreur de jugement.
Les coupables partagent avec nous leur culpabilité. Et si on les punit, eux, nous devrions aussi partager leur punition.

Le soir tombait
Et nous l'avons laissé faire

le retard du pardon

mercredi 24 juin 2009

Je renonce

J'ai repris la lecture de :
Physics of the impossible
de :
Michio Kaku
J'avoue que je ne suis pas en mesure de traduire tout l'intérêt de ce bouquin qui, comme je l'ai déjà mentionné, n'est pas difficile d'accès.
Je n'ai tout simplement pas assez de talent de vulgarisateur et de traducteur.
Mais c'est un bouquin fascinant que je vous recommande chaleureusement si la physique "populaire" vous intéresse.
Vous y apprendrez entre autres qu'il est maintenant possible d'utiliser les atomes un peu comme des pièces de Lego (ou, à la rigueur, comme des accessoires de Barbie).
Des illuminés de l'université de Cornwell ont fabriqué une guitare vingt fois plus petite qu'un cheveu. Elle a ses six cordes et il est possible, avec un outil spécial dont je ne vous parle pas, d'en jouer. Elle produit de la musique, malheureusement inaudible à l'oreille humaine. J'imagine qu'on pourra bientôt en entendre un extrait adapté sur YouTube.

le regret sincère

L'espace de la mort, prise II

J'aimerais qu'on m'explique l'espace des morts.
J'ai déjà exprimé mon dégoût face au rite chrétien qui expose un cadavre sur un bout de bois.
Et j'ai souvent du mal à composer avec ce que l'on appelle le caractère sacré de la vie.
Mais j'ai encore plus de mal à comprendre l'attrait qu'exercent les cadavres sur ceux qui leur survivent.
Chez l'humain, le corps est à la conscience ce que la coquille est à l'oeuf.
Alors pourquoi ce culte de la coquille ?
Quelle importance d'être enterré près des siens ?
Personnellement, la seule objection que j'aurais à savoir mon corps envoyé dans un dépotoir est sa modeste contribution à la pollution.
J'opte donc pour l'incinération. Et je souhaite que personne ne s'encombre de mes cendres.

l'absence de culpabilité

mardi 23 juin 2009

L'espace de la mort, prise I

N'est-il pas bizarre que les chroniques nécrologiques occupent autant d'espace dans nos journaux alors que les naissances ne font, qu'une fois par année, l'objet d'un concours de beauté ?

le monde à l'envers

lundi 22 juin 2009

La dernière révolution

Les baby boomers ont pris le monde d'assaut en pensant qu'ils réussiraient à le changer.
Bien qu'ils aient eu leurs heures de gloire, à la fin des années 60, l'ensemble de l'oeuvre ressemble plus à un pétard mouillé qu'à une toile de Rembrandt.
Mais voici qu'en même temps que sonne l'heure de la retraite, sonne celle de la dernière chance : l'heure de la mort.
Plusieurs ont vu leurs parents sombrer dans la plus abjecte déchéance, certains les y ont vu mourir.
Ils ont souvent insisté pour qu'on fasse TOUT pour leur père ou leur mère. TOUT étant souvent synonyme d'acharnement.
Et maintenant que leur heure approche, on les sent soudainement plus frileux.
C'est moi qui déciderait du moment de ma mort, peut-on les entendre dire.
Et il n'est pas impossible. Et il est probablement souhaitable, qu'ils forcent la société à évoluer. A reconnaître, comme ce fût le cas pour l'avortement, que le droit à l'auto-détermination l'emporte sur le caractère sacré de la vie. Parce qu'une vie dont on ne veut plus n'a rien de sacré, qu'elle soit dans un utérus ou un CHSLD !

la chance de gagner

dimanche 21 juin 2009

Vous serez tous morts

Quand viendra la prochaine année palindromique : 2112
Ne soyez pas tristes, la plupart d'entre vous en aurez connu deux : 1991 et 2002.

la mince consolation

samedi 20 juin 2009

La santé : le ridicule

Mon père vient de recevoir un diagnostic de surdité.
Premier problème : il ne s'en était pas aperçu.
Ce n'est que depuis qu'il se sait malentendant qu'il nous fait répéter.
Nous on le fait répéter depuis bien des années parce qu'il ne parle pas assez fort.
Ce qui est quand même assez surprenant comme le savent ceux qui côtoient quelqu'un qui crie parce qu'il ne s'entend pas parler. Pour mon père, il a plutôt tendance à s'écouter et à mal s'entendre avec ses frères humains.
Mon père vient de recevoir un diagnostic de surdité.
Comme il avait déjà un diagnostic de cécité (à intensité hautement variable, selon les circonstances et son humeur), il a droit non pas à un mais bien à deux appareils auditifs.
Deuxième problème : les appareils sont tellement petits qu'il est absolument incapable de les utiliser sans aide. Et ma mère, quand elle est disponible, n'arrive jamais à les régler à son goût (qui fluctue au même rythme que sa capacité visuelle.
Notre très cher gouvernement a donc dépensé plusieurs milliers de dollars pour appareiller un sourd qui s'ignorait avec des prothèses auditives qui lui seraient inutiles s'il en avait vraiment besoin.

le ridicule comblé

P.S. Ça suffit pour la santé, mon prochain sujet sera nettement plus rigolo: la mort.

vendredi 19 juin 2009

i don't speak french

Laisser des gens chanter en anglais à la Saint-Jean, ça voudrait dire ouvrir la voie à une Saint-Jean bilingue.
Ça fait peur mais, si c'est possible, ça fait encore plus dur.

l'unilingue anglais

mercredi 17 juin 2009

invitation spéciale

Ne serait-ce que parce que c'est la première fois que je fais un transfert vidéo sur un de mes (trop) nombreux blogues, allez visiter mon site givré.

le givré lui-même

La santé : l'autruche

Le billet d'aujourd'hui ne s'inscrit pas du tout dans la lignée de ceux qui précèdent sur la santé.
Ce matin, j'ai un peu mal à la gorge.
Mais le plus jeune de mes fils est pas mal plus mal en point. Mal de gorge sévère, forte fièvre, courbatures, congestion, toux : le tableau complet d'une bonne grippe. Comme elle est hors saison, nous avons tout de suite pensé H1N1.
Donc appel à Info-Santé.
Conseils de l'infirmière : n'allez surtout pas à l'urgence ou dans une clinique. Gardez l'enfant à la maison avec les traitements de base pour contrôler les symptômes.
Oui, mais comment savoir si c'est vraiment le H1N1 ?
Réponse : on ne veut pas le savoir !
Bref, si on parle de pandémie, c'est peut-être moins un pétard mouillé que je le croyais : seuls les cas graves qui nécessitent une intervention médicale semblent être comptabilisés.
J'ai soudainement un peu plus mal à la gorge.

le paranoïaque inconnu

samedi 13 juin 2009

la santé : l'effet Panagiotis

Les lecteurs de La Presse ont pu apprendre ce matin la "guérison" jugée miraculeuse du jeune Panagiotis Baltzis.
Le bébé de quelques mois survivait grâce à un coeur artificiel en attendant une greffe cardiaque lorsque son petit coeur s'est remis à battre comme un grand.
Tout à fait réjouissant, je le concède volontiers.
Le problème c'est que tous les parents de tous les petits Panagiotis de ce monde vont maintenant remuer ciel et terre pour répéter ce miracle auquel ses médecins ne comprennent rien.
Ce n'est pas parce qu'un traitement a réussi une fois qu'il faut l'offrir à tout le monde.
Mais tout le monde veut aller au ciel et personne ne veut mourir.
Et surtout personne ne veut voir son enfant mourir.
Alors quand survient un conflit entre le cerveau et le coeur, c'est toujours le coeur qui gagne.
Mais c'est souvent le petit patient qui perd au change au jeu de l'acharnement.

le coeur fragile

Au revoir

Mon frère "Dépoussiéré" qui est sans doute à l'origine de ma présence sur la blogosphère quitte à son tour le bateau.
Je suis très heureux qu'il y ait trouvé un espace dans lequel il a pu s'épanouir et ventiler un peu les frustrations multiples qu'il continue de connaître.
Je suis surtout heureux que ce soit la rencontre de la femme qu'il aime qui lui permette de progresser ailleurs.
On se barbécute bientôt frérot.

un frère parmi les autres

samedi 6 juin 2009

la santé : les hommes à tout faire

Un autre problème majeur de notre système de santé : les multiples visages de l'acharnement.
Le plus troublant est sans doute celui qui nous provient des familles. Faites TOUT pour (au choix : mon père, ma mère, mon frère, ma soeur, mon fils, ma fille (si vous n'avez pas compris le principe, laissez-moi un commentaire pour obtenir plus d'explications (après tout, je suis, aussi, professeur))).
Le patient, lui, ne veut plus rien savoir d'un traitement, d'un examen ou de quelqu'autre intervention.
Ce qui ne décourage en rien les aspirations de la famille : c'est au docteur de le convaincre.
L'acharnement c'est de ne pas respecter la volonté de la personne en cherchant, par tous les moyens de la culpabiliser, de la manipuler.
L'acharnement c'est aussi de ne pas considérer l'intérêt de la personne. Pour qu'une action soit légitime, il faut que les avantages l'emportent clairement sur les inconvénients. Et il faut que le patient soit suffisamment renseigné pour pouvoir prendre une décision éclairée.
Un autre des visages de l'acharnement vient, je crois, de la formation des médecins. La mort est un échec. Alors, on suggère d'essayer ceci ou cela. Ça n'a pas beaucoup de chances de fonctionner mais comme on a rien d'autre à offrir, on tente l'impossible. "On va vous enlever la moitié du visage, vous allez respirer par un trou dans votre trachée, on va vous nourrir par intraveineuse pour le reste de vos jours : sinon vous allez mourir dans un mois, maximum".
Difficile d'établir des limites. Mais le prix à payer n'est pas toujours raisonnable.
Et ceux qui ont suivi les manchettes il y a quelque temps on pu voir l'impact de telles décisions sur les enfants, comme le cas de Phébé.
émission enquête
Une poursuite de 3.5 millions, sauf erreur.

les prix de l'acharnement

vendredi 5 juin 2009

La santé : l'oeuf ou la poule

Quand on regarde la proportion du budget provincial consacré à la santé, aucun besoin d'être un génie pour réaliser que c'est une poule aux oeufs d'or.
Un des problèmes majeurs de notre système de santé vient de la rémunération des médecins.
La rémunération à l'acte entraîne invariablement une augmentation du nombre d'actes posés. Un chirurgie gagne des sous en opérant. Plus tu opères plus tu fais d'argent. Sans compter le fait que ta pratique est plus intéressante.
Donc, la solution est de réduire le nombre d'actes en payant les médecins à salaire.
Et là on entend les gens se plaindre du peu de productivité des médecins rémunérés à salaire. Tout aussi simple, si tu prends deux heures au lieu d'une pour une même tâche, tu fais deux fois plus d'argent.
On a essayé de couper la poire en deux pour offrir une rémunération mixte. Une partie de tes revenus est à salaire avec une bonification pour la productivité. Honnêtement, je ne suis pas en mesure d'évaluer les résultats de cette alternative.
Pas plus que celle d'une autre option qui s'appelle la capitation. Tu donnes à un groupe de médecins tant de sous pour s'occuper de tant de patients. Et tu les laisses se débrouiller avec le partage du magot.
Je le reconnais, je ne connais pas la réponse à ce problème.
Mais je reconnais l'importance de le solutionner pour améliorer notre système.

la valeur de l'oeuf

jeudi 4 juin 2009

La santé : la défense

Parmi les nombreux problèmes qui affligent notre système de santé, on retrouve la médecine défensive. Ce n'est sans doute pas le plus grave de ses problèmes mais un des plus faciles à résoudre.
Les médecins posent chaque jour d'innombrables gestes, le plus souvent des requêtes de laboratoire, d'imagerie et de consultation, dans le simple but de se protéger contre une éventuelle poursuite.
Et comme, malgré tout, le nombre de poursuites augmente malgré la difficulté notoire pour les plaignants d'avoir gain de cause, ce n'est pas une tendance qui est à la veille de diminuer.
D'autant plus que la médecine "technique" est souvent considérée comme déshumanisée et que la relation patient-médecin est de plus en plus mince.
Bien des experts s'y opposent, mais il me semble qu'une couverture assurée par le gouvernement pourrait être rentable non seulement pour réduire cet aspect mais aussi protéger les intérêts de la population en éliminant les poursuites "perdantes" et en accélérant le dédommagement des poursuites "gagnantes".
Le chauffard ivre qui blesse ou tue ces concitoyens est à l'abri des poursuites à cause de cet organisme boiteux qu'est la SAAQ (société d'assurance automobile du Québec).
Il faut reconnaître que la plupart des médecins sont moins dangereux qu'un chauffard ivre.
Mais il faut aussi reconnaître que les performances de la SAAQ alimentent les réticences envers un système d'assurance responsabilité géré par des fonctionnaires dont le niveau de relation avec le citoyen à encore moins bonne presse que la relation patient-médecin.

le plaidoyer d'innocence

mardi 2 juin 2009

bonne question, mauvaise réponse

Dans la Presse de ce matin, le docteur Julie Gill pose une bonne question : notre système de santé aura-t-il encore longtemps les moyens de répondre à la demande sans cesse croissante de soins ?
Deux facteurs principaux viennent expliquer cette croissance :
- le vieillissement de la population : on en entend toujours parler mais il s'agit d'une réalité difficilement contestable
- les progrès de la médecine qui ne cesse de développer de nouveaux traitements : déjà là, on peut mettre un bémol majeur (si mes lecteurs musiciens me le permettent). En effet, les progrès de la médecine impliquent, dans une large mesure, les moyens diagnostiques. On dépiste davantage les maladies, surtout mais non seulement les cancers, on invente frénétiquement de nouveaux appareils d'imagerie. Les compagnies pharmaceutiques s'ingénient à développer de nouvelles molécules qui font régulièrement leur apparition sur le marché.
Mais... On ne guérit pas plus les principales maladies qui affligent la population : il n'y a toujours pas de traitement curatif pour le diabète, l'hypertension, les troubles lipidiques. La liste des pathologies que l'on s'efforce de contrôler sans pouvoir guérir est très longue.
À cette problématique majeure, le docteur Gill conclut par :
" C'est un non-sens, à mon avis, de prendre la moitié de notre force de travail pour soigner des personnes retraitées."
Fort mauvaise réponse si vous voulez mon avis.
Et j'entends déjà le tollé que cette position va soulever.
" Nous, les vieux, on a construit cette société et voilà que l'on veut nous précipiter au dépotoir " et autres jérémiades sur le même thème.
Le problème de notre système de santé, et la réponse à ce problème, se trouve ailleurs.
Personne n'a le courage de se questionner ouvertement sur la pertinence.
Un résident en anesthésie affirmait récemment que la moitié des chirurgies auxquelles il a assisté étaient inutiles. Il exagère peut-être, et je dis bien peut-être, mais il n'en reste pas moins que d'innombrables chirurgies et encore plus d'examens diagnostiques ne semblent avoir d'autre but que de protéger l'establishment médical ou pire encore, de faire rouler le système au profit, non pas du patient, mais de ce même establishment.

la contestation de la pertinence

vendredi 29 mai 2009

plaisir inconnu

Depuis des lustres, je vois des chauffeurs s'y adonner avec un plaisir fou.
Pourtant, malgré toute la bonne volonté que j'ai déployée, je n'arrive toujours pas à comprendre le feeling que procure le fait de se garrocher pour s'arrêter au prochain feu rouge.
Cette pratique occulte doit pourtant bien satisfaire tous ceux qui s'y adonnent. Si l'un (ou l'une parce que ce plaisir ne semble pas lié au sexe) d'entre vous pouvait m'expliquer je pourrais me préparer à mourir avec une plus grande sérénité.

l'idée fixe

Nouvel aveu

Bon, bien sûr, mes absences reflètent le plus souvent mes descentes aux enfers.
Mais il y a aussi cette manie de créer une foultitude de blogues dont certains sont déjà disparus et d'autres probablement oubliés tout comme tant d'identités où je me suis dispersé (cela, plus que tout autre élément, aura été la constante de mon parcours sur cette pauvre planète).
Il n'est toutefois pas exclu que je vous ouvre un jour la porte de ce nouvel univers dont je viens de me doter.
En attendant, attendez-vous à mon prochain chialage que je rédige dans quelques instants.

le retour de l'absence

mardi 12 mai 2009

Onde de choc II

De mes vieux tiroirs
J'ai sorti de vieux papiers
Pour vous en faire des cocottes
Quarante ans sont passés
Et l'avenir, il me semble bien
Avoir deviné
J'ai eu le passé prémonitoire
Où avais-je la mémoire ?

le retour vers le passé

Onde de choc I

Entre la vie et la mort, ma mère séjourne aux soins intensifs
Entre la vie et la mort, je ne saurais choisir pour elle
Un mauvais tour de reins qui lui tombe sur le coeur
Que je croyais si bon
Et qui est si mauvais
Et la tombe qui tombe qui tombe
Mort où est ta victoire ?
Là où elle vaut mieux que la vie
Entre deux maux
Celui qui est le moins pire
Et le goût de rire
Et pas celui de pleurer
J'aimerais bien te garder
Si tu étais encore là
J'aimerais bien te garder
Si je pensais à moi plutôt qu'à toi

l'amour filial

lundi 4 mai 2009

Pause

Je vous ai laissé un message sur mon blogue givré.
Profitez-en pour en parcourir les archives où se cachent quelques perles au coeur des pommes de route.

le retour prochain

samedi 2 mai 2009

Retour vers l'impossible

Bien que Michio Kaku prétende le contraire, les degrés d'impossibilité de son livre ne me semblent pas respecter l'ordre logique.
Il décrit les champs de force (expression que je déteste pour traduire force field, mais je ne connais pas mieux, comme étant plus probable que l'invisibilité.
Pourtant, la création d'un champ de force semblable à celui que l'on retrouve en science-fiction n'est vraiment pas de la tarte. Même un tel champ sur une surface limitée, disons 300 cm2 représente un défi qui semble irréaliste.
Alors, un champ de force qui pourrait protéger un vaisseau spatial n'est pas pour demain (le vaisseau spatial non plus, d'ailleurs).
En résumé, il faudrait à ce champ au moins quatre épaisseurs:
-la couche externe étant un fenêtre de plasma, un peu comme les écrans télévision, mais chauffée à des températures pouvant porter les métaux à leur état gazeux
-la couche suivante serait un treillis de faisceaux laser de haute énergie qui pourrait vaporiser tout objet non-métallique ayant franchi la couche externe
-suivrait un autre treillis, cette fois composé de nanotubes de carbone : ces tubes ont l'épaisseur d'une seul atome de carbone, ce qui les rend invisibles, mais ce treillis serait plus solide que quel qu'autre matériau ordinaire.
Malgré tout, cet écran serait perméable aux rayons laser de sorte qu'il faudrait une quatrième couche qui soit capable d'arrêter ces rayons, mais nous ne disposons d'aucune solution à ce problème pour le moment.
Le problème parait donc insoluble à moins que l'avancement de la mécanique quantique nous ouvre de nouveaux horizons.
Ceci étant dit, je vous recommande encore une fois ce bouquin dont chaque page me fait tripper et dont je ne peux traduire la saveur ici.
Cette lecture demande un effort mais l'absence d'équation facilite l'accès à des profanes comme moi.


le plaisir du lecteur

vendredi 1 mai 2009

Acharnement

Je n'ai pas beaucoup de compassion pour les criminels, quel que soit leur calibre.
Et pour certains d'entre eux, comme ceux qui s'en prennent aux enfants, le pas beaucoup devient pas du tout.
Mais que l'ex-garde de camp nazi Demjanjuk soit déclaré expulsable des États-Unis où il vit depuis 1952 (combien d'entre vous étaient nés à ce moment-là ?).
La guerre, faut-il le rappeler, est terminée depuis 1945 année où même moi je n'étais pas né.
L'homme est accusé d'avoir aidé à l'extermination de 29,000 juifs dans les camps de la mort. Dont, sans l'ombre d'un doute, un grand nombre d'enfants.
Il a aujourd'hui 89 ans. Il a dépassé son espérance de vie depuis une dizaine d'années.
Et là, ils sont prêts à le mettre dans un avion ambulance avec du personnel médical à bord pour le déporter en Allemagne, sans que sa vie ne soit mise en danger, afin d'y être jugé.
Merde, si vous n'avez en vous aucune trace de pardon, ne serait-il pas plus simple, et plus humain, de lui tirer une balle dans la tête ?
Voilà une autre manifestation de l'immaturité de notre société.
Il faut toujours identifier un coupable.
Il faut toujours trouver quelqu'un à punir.
Si au moins on leur offrait le choix de mourir, ce ne serait plus une peine mais un privilège.

le poids du pardon
le droit de mourir

jeudi 30 avril 2009

Crédibilité

Il me semble que c'est (presque) chaque fois la même chose.
Une catastrophe à tel endroit a fait 1634 morts clament les médias.
Pour quelques jours plus tard annoncer : bilan final, la catastrophe de tel endroit a fait 423 morts.
Si j'en crois LCN, le bilan officiel des morts de la grippe porcine au Mexique est actuellement de huit et le nombre de cas suspects a été réduit à 84.
Si j'en crois ma mémoire, on annonçait hier 160 morts.
Je ne veux pas nier le drame de la mort de ces huit personnes.
Mais quand on pense aux milliards de dollars dépensés, quand on pense à toute l'angoisse générée par cette grosse bulle, on ne peut s'empêcher de croire que toutes ces ressources, toute cette énergie aurait pu servir à des causes beaucoup plus importantes.
Si jamais, l'histoire se poursuit et devait retenir quelque chose de notre époque, nous ferons figure, auprès de nos descendants, de la pire gang de paranoïaques de l'humanité.

le petit frisson

mercredi 29 avril 2009

Bravo

J'aime bien les gens qui ne badinent pas avec la santé.
Ainsi l'Égypte, où faut-il le préciser aucun cas de grippe porcine n'a été signalé, a décidé de faire abattre les 300,000 porcs du pays.
Il faut dire que le porc n'est populaire ni en terre juive, ni en terre musulmane.
Mais je ne peux que m'incliner devant la sagesse d'une telle décision qui fait honneur à tous les grands principes de la médecine préventive.
Ce trait de génie ne tient toutefois pas compte du fait que si la maladie origine du porc (une donnée non confirmée à l'heure de mettre sous presse) sa transmission se fait d'humain à humain.

le petit cochon

lundi 27 avril 2009

Message pour la mère indigne

Alors que chez la plupart des animaux le défi est, pour le rejeton, de reconnaître et de suivre sa mère,
chez l'humain, le défi est, pour la mère, de reconnaître son rejeton et de ne pas l'abandonner.

le fils à papa

samedi 25 avril 2009

Illustration

Vous m'excuserez de revenir de nouveau sur le sujet (faute de quoi, je vous invite cordialement à revenir lire mon prochain billet).
Je suis retourné chez un bloggueur que j'ai déjà qualifié de neurone anglophone.
Son blogue est plein de petits trésors dont, un clip sur l'art de laver les ustensiles.
http://dullbert.blogspot.com
Si vous allez y faire un tour, vous pourrez remarquer que le premier commentaire provient de Jennifer qui se trouve à
http://prayerfullyyoursjen.blogspot.com
Un blogue d'une croyante aussi profondément convaincue que je suis agnostique.
Je suis tout aussi convaincu que rien de ce que je pourrais lui dire n'ébranlerais sa conviction.
Je suis tout aussi convaincu que rien de ce qu'elle pourrait me dire ne réussirait à me convaincre.
Le résultat est connu d'avance, match nul.
La grande différence, c'est que si j'étais, disons mormon, dont la polygamie m'aurait intéressée à l'adolescence, au lieu d'un match nul, nous assisterions à un match de nuls.
Non pas que je nie l'intelligence des croyants, avec une pensée attendrie pour Einstein, mais je nie leur capacité d'abandonner leurs convictions dans une mesure qui est proportionnel à leur éventuel fanatisme.

la fin du sermon

jeudi 23 avril 2009

La suite du lendemain

J'essaie de reprendre le fil là où je l'ai laissé hier.
Dans le commentaire que j'essaie (ce billet prend des allures de salle d'essayage) à mon tour de commenter, le commentateur utilise le mot certitude là où (ne pas confondre avec Yahoo) j'emploierais plutôt le mot conviction.
Néanmoins, la définition du dictionnaire tend à lui donner raison. Le fanatique, quelle que soit sa dénomination, a effectivement effacé de sa conscience toute trace de doute.
Malheureusement, comme je l'écrivais hier, l'absence de doute n'offre aucune garantie de vérité.
Et renoncer au doute ferme les portes de l'esprit à toute alternative à ce que l'on perçoit comme une vérité.
Comment convaincre un kamikaze qui s'élance avec son avion sur un navire américain que Pearl Harbor est une erreur monumentale dont une de conséquences sera la destruction massive d'Hiroshima.

la tenue de l'impossible

mercredi 22 avril 2009

Comme d'habitude

Comme d'habitude, quand survient un commentaire qui me bouscule un peu je retourne vers ma bouée de secours, toujours la même, et j'ai nommé le Petit Robert.
Au moment où je rédige ces lignes, je n'ai pas pris la peine de regarder ce qui nous attend, c'est-à-dire les définitions proposées.
Conviction : là je triche un peu mais en tant que seigneur de ces lieux, c'est un droit que je me réserve sans appel : définition, la troisième mais celle qui convient le mieux à mon propos = opinion assurée. Et on donne comme contraire : doute, scepticisme.
Pour certitude, je me réfère au mot certain : qui est effectif sans laisser aucun doute, perçu directement par des preuves, des calculs.
J'en conviens d'emblée, l'absence de doute ne constitue en aucun cas l'existence d'une vérité.
Vérité : ce qui est conforme au réel. Absolument décourageant parce que pour essayer de saisir le réel nous ne disposons que de nos sens et de notre intelligence (incluant les outils que celle-ci nous permet de concevoir).
Je m'arrête ici, dans la zone de turbulence que je traverse, mon cerveau n'est plus en mesure de garder le cap.

l'au delà du réel

j'en suis convaincu

Si les humains pouvaient se libérer de leurs convictions, les interactions entre eux seraient grandement simplifiées, possiblement idylliques.
Mohammed croit que tous les juifs sont méchants.
Moishe croit que tous les musulmans sont méchants.
Ils ne se connaissent pas, ne se sont jamais rencontrés et ne le feront sans doute jamais.

Jean-Paul croit que le meilleur traitement serait la chirurgie, il est chirurgien.
Jean-Claude croit que le meilleur traitement serait la chimiothérapie, il est oncologue.
Jean-Louis croit que le meilleur traitement serait la radiothérapie, il est radio-oncologue.
Et Ti-Mé, le patient, lui, ne jure que par les produits naturels.

La solution, à première vue, est le doute. Renoncer à ses convictions, à condition bien sûr que tout le monde suive le mouvement.
Mais c'est impossible. Le problème n'est pas de convaincre tous les citoyens de cette planète de renoncer à ce qu'ils ont choisi ou accepté de croire.
Le problème est que nous avons besoin de nos convictions pour fonctionner.
Tout homme marié vous le dira, le doute ne mène nulle part : "mais je n'ai pas de robe pour une soirée comme ça; comment veux-tu que je m'habille? ".
Moi qui n'ait aucun sens d'orientation, (je prends Lurch comme témoin) si je ne renonçais pas à mon droit de douter, je ne sortirais jamais de la maison (ce qui finirait par obliger ma conjointe adorée à renoncer à moi).

Finalement, le problème c'est l'absence de certitude. J'en suis convaincu. En douteriez-vous ?

le cercle vicieux

mardi 21 avril 2009

Après ma mort

Après ma mort, je m'attends, et je prétends l'avoir mérité, à avoir une paix éternelle.
Et si je devais me retrouver au ciel, je prévois m'y accommoder raisonnablement.

l'absence de choix

Blague à part

"À chaque génération, les mutations amènent de nouvelles variations génétiques dans les populations."
Traduction libre tirée de
Testing Natural Selection
H. Allen Orr
Scientific American
Janvier 2009

Contrairement à ce que l'on croit généralement, la majorité des mutations n'ont pas d'impact quant à l'adaptation à l'environnement.
Certaines sont positives, mais on ne s'entend pas sur leur proportion : selon l'auteur, elles pourraient dépasser les 20%.
Celles qui sont nuisibles ou létales ne font pas long feu dans la nature.

Par contre, si la hasard a fait bénéficier un sujet d'une mutation positive, comme je suppose que cela m'est arrivé, l'avenir de cette mutation dépend de la capacité de ce sujet à se reproduire.
Si la mutation est aléatoire, sa transmission l'est un peu moins puisque sa présence favorise la survie du porteur, mais pas nécessairement sa capacité de se reproduire.
Conclusion : si vous voyez un mutant sympathique, aidez-le à se reproduire.

le trop tard pour moi

lundi 20 avril 2009

méditation sur une définition

Comme je l'avais prophétisé dans mon dernier billet, en voici un sur la divination.
Le mot divination n'a que peu à voir avec la prétention de transformer quelqu'un ou quelque chose en dieu.
C'est, selon le Petit Robert (grandira-t-il un jour?) : "Art de découvrir ce qui est caché par des moyens qui ne relèvent pas d'une connaissance naturelle."
Ce à quoi j'aimerais ajouter : si une connaissance n'est pas naturelle, il est bien possible qu'elle soit divine. Car à tous les croyants je voudrais dire : dieu n'étant pas naturel vous reconnaissez donc l'existence du surnaturel.
Par ailleurs, parmi les sens reconnus à l'adjectif "divin" on retrouve toujours dans le même dictionnaire : "Excellent, parfait."
Ce qui me permet de signer sans prétention :

le billet divin

dimanche 19 avril 2009

Appendice

Avertissement : ce billet n'est qu'un nouvel épisode de radotage sur un thème déjà souvent exploité sur ce blogue et reprend le mince filet sur le darwinisme.

À quoi sert l'appendice ?

Il serait surprenant que ce petit bout d'intestin, vautré au fond d'un cul-de-sac, ne serve qu'à faire rouler notre système de santé en fournissant son lot de chirurgie et de cicatrices abdominales.
Plusieurs soutiennent qu'il s'agit d'un vestige d'une ancienne structure dont le rôle initial demeure obscur.
Alors pourquoi ce petit moignon n'est-il pas disparu de notre organisme surtout si on considère que jusqu'à tout récemment avec le développement d'une chirurgie (relativement) sécuritaire il pouvait nuire à la survie de l'individu.
La question que cela soulève dans mon réservoir neuronal est la suivante : nos gènes croiraient-ils en certaines divinations* de sorte qu'ils misent sur une modification de l'environnement qui favoriseraient l'espèce si les anciennes fonctions de l'appendice devaient de nouveau devenir utiles pour la survie de l'espèce, genre on garde notre vieux stock on ne sait jamais quand ça pourra servir.

l'espèce lui-même

* je reviendrai bientôt sur ce sujet dans un magnifique billet qui sera intitulé : méditation sur une définition. Ne le manquez surtout pas !

samedi 18 avril 2009

la physique de l'esprit

J'ai récemment entendu David J. Roy (grand gourou de la bioéthique, mathématicien, théologien, philosophe, chercheur, professeur et grand amateur de poésie) dire que la vie est un espace.
Bravo, j'aime bien l'idée mais j'aime aussi quand je peux donner un sens aux mots, remplir d'une idée plus précise ce qui pourrait n'être qu'une coquille vide.
Alors quel est cet espace qu'est la vie (humaine) si ce n'est la conscience ?
Cette définition soulève plusieurs problèmes.
Le premier est : pourquoi garder artificiellement en vie une personne dans un coma profond ?
La seule justification me semble être la culture de l'espoir d'un retour vers la conscience. Mais si cet espoir s'avère non fondé, n'est-il pas pénible de réaliser que pendant tous ces mois, ces années, la seule culture que nous ayons faite est celle d'un légume ?
Le deuxième est : peut-on endormir quelqu'un pour le soulager de ses souffrances reliées à une maladie que l'on sait terminale ?
Si l'espace de la vie est, comme je le prétends, la conscience, rendre quelqu'un de façon irréversible inconscient est exactement la même chose que le tuer. Seuls les intervenants en tirent le bénéfice de se donner bonne conscience.

la conquête de l'espace

mercredi 15 avril 2009

c'est pas grave

Toujours selon Kaku, si nous devions perdre la gravité, nous serions projetés dans l'espace à 1,000 milles à l'heure.
Ce qui, selon moi, veut dire qu'en moins de 10 secondes, nous n'aurions plus suffisamment d'oxygène disponible pour respirer.
En moins d'une minute, nous serions trop frigorifiés pour réaliser que nous sommes déjà probablement morts d'hypothermie.

l'appel au 911

samedi 11 avril 2009

la première classe

Kaku divise l'impossible en trois classes dont la première contient des éléments que nous ne pouvons atteindre aujourd'hui mais qui ne violent pas les lois connues de la physique.
Selon lui, ce niveau d'impossibilité pourrait être franchi d'ici un ou deux siècles (j'en connais qui risquent de ne pas partager l'optimisme de l'auteur).
Et le premier de ces éléments est le champ de force (force field : existe-t-il une meilleure traduction ?).
D'emblée l'auteur nous amène dans Star Treck : Shields up !

la science et la fiction

vendredi 10 avril 2009

bon départ

Un des arguments que Michio Kaku présente dans la préface de son bouquin sur la physique de l'impossible est que bien des grands noms du monde scientifique ont cru impossibles des faits aujourd'hui indéniables.
À titre d'exemple, Lord Kelvin, un des physiciens importants du XIXéme siècle, ne croyait pas que les plus lourds que l'air pourraient un jour voler : et pourtant, il n'a pas eu longtemps à attendre avant d'avoir à se rétracter.
Il a aussi affirmé que les rayons X étaient un canular.

la valeur du doute

mardi 7 avril 2009

la physique de l'impossible

Cette fois, je me paie un cadeau qui n'a rien à voir avec celui que je me fais encore dans mon autre blogue.
Je profite un peu lâchement de l'absence de Lurch dans les parages pour faire un voyage dans l'imaginaire en compagnie du physicien Michio Kaku (dont je ne sais absolument rien sinon que la préface de son bouquin "Physics of the impossible" me plaît bien.
J'espère, d'une part que je ne serai pas trop déçu, et d'autre part que je ne quitterai pas l'aventure avant d'arriver au bout comme ce fût le cas avec Darwin.

la marche avant

lundi 6 avril 2009

je me souviens

Pour ceux qui ne s'en souviendraient pas, et pour les nombreux visiteurs d'un peu partout dans le monde, "Je me souviens" est la devise du Québec.
Malheureusement l'histoire n'a pas retenu de quoi nous devions nous souvenir de sorte qu'il s'agit d'une devise vide de sens mais que personne n'a la bonne idée de réformer.
Ce préambule a pour seul but de m'amener au sujet du jour : la mémoire.
Je viens de terminer la lecture de "Biologie de la mémoire" de Georges Chapoutier, publié chez Odile Jacob.
D'abord une mise en garde pour les québécois : l'auteur multiplie les manifestations d'un chauvinisme que nous sommes si prompts à reprocher à nos cousins français.
Mais, c'est néanmoins un bouquin intéressant et (relativement) facile d'accès.

Ce que je perçois en être le point culminant est, à mes yeux du moins, fascinant.
L'auteur compare l'effet de deux molécules sur la mémoire.
D'une part, une benzodiazépine (pour ceux de ma génération, le Valium, pour les plus jeunes, l'Ativan ou le Xanax) et d'autre part un truc dont je ne mentionnerai que l'abréviation le bêta-CCM (rien à voir avec les vélos de mon enfance).
En résumé, le Valium diminue les convulsions, diminue l'anxiété et diminue la mémoire.
Le bêta-CCM a exactement les effets contraires (avec des réserves que je ne mentionnerai pas ici).
La conclusion en est que l'anxiété stimule la mémoire et contribue à l'apprentissage.
On peut, expérimentalement chez l'animal de laboratoire, améliorer la mémoire en administrant du bêta-CCM dans l'alimentation ou en l'injectant directement en des points précis du cerveau, ce qui pourrait ouvrir une porte intéressante dans le traitement de pathologies comme la démence d'Alzheimer.
Sans doute quelque chose que j'aurais aimé connaître à l'époque où je passais d'autres examens que ceux de la prostate.

le vieil amnésique

vendredi 27 mars 2009

En attendant mon tour

Lorsque les hommes n'auront plus peur de la mort
Ils n'auront plus rien à craindre des religions

la sécurité agnostique

jeudi 26 mars 2009

éditorial : maudits riches

Les primes versées aux dirigeants d'entreprise vont couler beaucoup d'encre, et la bave de bien des envieux pendant la tempête financière planétaire.
La version populaire veut que l'on s'insurge contre le versement de primes faramineuses à des gestionnaires dont l'entreprise affiche des pertes colossales.
Le problème, c'est que ces primes sont contractuelles : autant Foglia perd les pédales quand quelqu'un traverse une ligne de piquetage, autant je perds les miennes quand on revient sur les règles du jeu qui avaient été établies.

pas de triche