lundi 31 mai 2010

De quoi je parle ?

Fin atroce pour un motocycliste sur la 132, titre aujourd'hui cyberpresse.
Et le journaliste concerné continue de nous informer en ajoutant que le motocycliste a eu une fin brutale.
Dans les faits, la pauvre victime a reçu sur la tête le pneu d'une voiture roulant en sens inverse.
S'il n'est pas mort sur le coup, avant d'avoir pu réaliser ce qui lui arrivait, il était sans doute inconscient dans la seconde qui a suivi l'impact.
Cela m'a rappelé les doléances des fils de ce cher Doris Lussier (connu sous le nom du Père Gédéon) qui a vomi ses selles pendant des jours avant de pousser son dernier soupir qui devait en être un de soulagement.
La mort subite n'est-elle pas ce que la plupart d'entre nous souhaitons pour conclure notre séjour sur terre ?
Bien sûr, il était jeune. Bien sûr, c'est un drame. Mais sans doute aurions-nous tout intérêt à nous efforcer d'appeler un chat un chat et de réserver nos adjectifs accrocheurs pour de meilleures causes.
Toutes mes condoléances à la famille et aux proches de la victime.

l'art des mots

La montée de lait

Bien sûr, devant ce nouvel acte de folie meurtrière commis, je le souligne, dans les eaux internationales la meilleure attitude que je pourrais adopter est le silence. Le silence indigné de celui qui attend l'inévitable revirement de situation.
La politique et la religion ont toujours créé des mélanges nocifs pour la population.
Et pour le bien de tous, je suis convaincu que c'est la religion qu'il faut supprimer.

Adolphe Ouellet

Condamnation sans équivoque

Des raids israéliens contre la flottille de Gaza.
J'y reviendrai.

la montée de lait

dimanche 30 mai 2010

Un esprit sain dans un corps sain

Être atteint d'une maladie chronique qui affecte notre qualité de vie (par opposition à une maladie asymptomatique comme l'hypertension artérielle, l'un n'empêchant pas l'autre comme je le sais bien) réinitialise la valeur par défaut de notre état de santé de "normal" à "maladie quotidienne". Le mieux que l'on puisse espérer est de n'être pas plus malade que d'habitude, de ne pas se sentir plus mal ou plus fatigué qu'hier.
Alors que pour la personne en santé, le recouvrement de celle-ci est pris pour acquis, pour le "chronique" chaque complication ou maladie incidente soulève la question : vais-je récupérer mon statut de malade au même niveau qu'avant cette nouvelle perturbation ?
Pour la maladie mentale, je n'en sais trop rien, j'ai un esprit sain.

delirium

jeudi 27 mai 2010

La juste expression

Marie-Claude Lortie
Encore sur cyberpresse, une opinion plus nuancée, plus modérée et plus brillante que ce que j'ai écrit hier.

le coup de chapeau

mercredi 26 mai 2010

Trop plein II

Parlez de moi, en bien ou en mal, mais parlez de moi. C'est ce que veut le cardinal Ouellet qui en remet et en redemande.
Voici maintenant que l'avortement est un désordre moral. Sachez que sur le plan moral, l'église est une plaie et que le pus qui en suinte, c'est vous.

ta gueule connard !

Trop plein

Ils sont, en pratique, des ennemis jurés. Juifs contre musulmans. Le feu et le feu.
Et chaque clan se plaint de façon pathétique de discrimination. Antisémitisme vs islamophobie. Et les noirs, dans la chorale, s'en prennent à Tintin au Congo.
L'intolérance paranoïde des juifs nous donne plein de munitions à leur foutre à la figure. L'agressivité des factions radicales musulmanes nous donne mille fois raison de les craindre.
Le retour d'une étoile jaune pour les juifs, l'ajout d'une étoile mauve pour les musulmans : au moins nous saurions à qui nous avons affaire et nous pourrions éviter de leur marcher sur les pieds ou de froisser leur susceptibilité.

la ceinture fléchée

mardi 25 mai 2010

Ma quête scientifique

Je ne serai jamais moins ignorant.
Les quelques gains que j’arrive à faire sont insignifiants par rapport à deux critères :
- L’acquisition de nouvelles données par la communauté scientifique : comme elle progresse plus vite que moi, je semble reculer au lieu d’avancer.
- La quantité phénoménale d’information décryptables dans l’univers et les règles souvent tordues qui régissent la matière, surtout vers la partie infinitésimale du spectre.
Ce n’est pas une raison pour abandonner. Le chemin que je parcours n’a pour seul but celui d’avancer. Et je rêve de continuer à marcher jusqu’à ce que la mort arrête mes pas.
Don Quicherche

dimanche 16 mai 2010

Loin de l'euthanasie

"Le cardinal Marc Ouellet a soutenu hier que rien, pas même le viol, ne justifiait l'avortement, qui doit être considéré comme un crime «moralement»"
Ce n'est pas demain que l'église acceptera l'euthanasie.
Mais où est la compassion ?

la fierté de l'agnostique

mercredi 12 mai 2010

Hypothèses

S'il devait y avoir quelques descendants de notre triste humanité dans 25,000 ans, que retiendraient-ils de notre XXème siècle ?
Nos guerres, qu'elles soient mondiales ou non ? Oubliez ça, ils n'en sauront pas plus long sur le sujet que vous en savez sur les guerres puniques.
Nos théories, peut-être, auront quelque écho lointain. La relativité et notre perception de la mécanique quantique pourront sembler bien primaires mais il n'est pas impossible qu'on puisse en retrouver des traces.
Quelques oeuvres d'art, des films, de la musique : ce n'est pas impossible mais me semble peu probable quoique j'aime bien l'idée d'entendre Let it be me revenir du futur. Les grands classiques auraient sans doute plus de chances de traverser le temps. Bach, Beethoven, Mozart, Michèle Richard, voilà quelques-un des candidats à une bien courte éternité, puisque si par miracle l'humanité devait sévir aussi longtemps, notre planète elle-même n'est pas immortelle.
À mon avis, la seule trace indélébile que ce siècle aura laissé pourrait bien être d'avoir marché sur la Lune.

Tintin dans la lune

Perspectives

Quand je pense à l'humanité, l'image qui me vient en tête est celle de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf.
L'homme du Neandertal est disparu de notre planète il y a environ 30,000 ans. Hier, si on regarde l'histoire de la vie sur Terre.
Notre regard vers le passé porte au maximum jusqu'à 5,000 ans. Avant cela, l'horizon nous est bouché sauf pour quelques exceptions qui n'intéressent que les spécialistes.
Pour l'avenir, l'horizon s'arrête à l'instant présent.
Pourtant, l'homme se comporte comme s'il allait encore habiter cette planète pendant des milliards d'années.
Et il accorde à sa toute petite vie un caractère sacré qui ne tient que par le fil d'une foi génératrice de conflits avec ceux qui devraient être ses frères humains.
"Une vie humaine, ça n'a pas de prix" peut-on entendre dire ad nauseam.
Bien sûr, une vie ne peut se convertir en dollars. Mais dans l'histoire de l'univers, qu'aura été l'humanité pour que nous nous accordions un tel statut ? Non seulement sommes-nous gonflés d'un orgueil dérisoire mais nous sommes suffisamment crétins pour détruire notre habitat naturel et nous éliminer nous mêmes de la carte. Ce qui ne sera pas une aussi grande perte qu'on voudrait bien le croire.
Et même dans le scénario le plus dégoulinant d'optimisme, combien de temps pensez vous que nous allons continuer de sévir à la surface de ce globe ?

le rappel à l'ordre

lundi 10 mai 2010

L'euthanasie pour les enfants

13. En cas d'urgence, le consentement aux soins médicaux n'est pas nécessaire lorsque la vie de la personne est en danger ou son intégrité menacée et que son consentement ne peut être obtenu en temps utile.

Il est toutefois nécessaire lorsque les soins sont inusités ou devenus inutiles ou que leurs conséquences pourraient être intolérables pour la personne.

Le lien entre cet article du Code civil et mon propos de ce matin n'est peut-être pas évident.
Mais la loi nous dit que même en cas d'urgence, il faut obtenir le consentement du patient si on veut lui prodiguer des soins inusités, inutiles ou intolérables.
Le code civil nous dit aussi :
14. Le consentement aux soins requis par l'état de santé du mineur est donné par le titulaire de l'autorité parentale ou par le tuteur.
La grande majorité des cas où un enfant pourrait bénéficier d'une euthanasie serait évitée si notre "système de santé" se conformait à cette législation.
Dans la pratique, le consentement parental est largement escamoté au profit de la perception de l'équipe traitante de ce qui constitue le meilleur intérêt de l'enfant.
Les parents se retrouvent devant le fait accompli, leur enfant gavé, branché sur des machines dont ils ignoraient l'existence, sans qu'ils aient été éclairés pour poser leur propre jugement sur la situation. Pire encore, leur volonté est trop souvent négligée sans que les soignants ait recours au tribunal, ce qui est pourtant prévu par la loi.
Au Québec, le procès des parents de Phébé contre l'hôpital de Montréal pour enfants pourrait faire avancer les choses. Il n'y a rien comme une poursuite de 3.5 millions de dollars pour réveiller un directeur général.

au nom de la loi

Racines

J'ai une soeur, ce n'est pas une soeur c'est une fleur.
Vous pouvez l'aimer autant que vous voudrez ce dont elle a besoin bien plus que de l'amour c'est d'être arrosée.
Il se passe des choses dans sa tête mais personne ne sait quoi, elle non plus sans doute. Elle ne communique pas et c'est un de ses drames. Voudrait-elle être transplantée vers d'autres dimensions spatio-temporelles qui ne pourraient être que le néant?
Mais je sais que si j'avais le choix, je la débrancherais parce que je crains que sa vie soit bien pire que la mort.

le grand frère

dimanche 9 mai 2010

encore l'euthanasie

Je vous avais prévenu, cette série de billets risque d'être la plus longue jamais publiée sur ce site et il m'en reste encore plusieurs à écrire, parce qu'il y a tellement de situations complexes et d'autres domaines parallèles à explorer.
Pour l'instant, concentrons-nous sur l'adulte qui est et qui a toujours été inapte. Là encore les exemples abondent : certains patients atteints de paralysie cérébrale, la plupart, sinon tous les trisomiques.
La présence d'un tuteur qui connait la personne facilite grandement les choses : Gilles, trisomique de 47 ans est atteint d'une tumeur rénale avec de multiples métastases provoquant une douleur que même les plus compétents des médecins n'arrivent pas à contrôler tout en préservant un état de conscience minimale.
Gilbert son grand frère, s'est toujours occupé de Gilles et il réclame que l'on mette immédiatement à ce qu'il perçoit comme une sinistre comédie inhumaine.
Gilles ne disposant d'aucun bien pouvant faire l'objet d'une convoitise et Gilbert n'ayant aucun autre intérêt à une disparition précoce de son frère, on ne peut mettre en doute son intégrité.
Comme société, n'avons nous pas suffisamment de maturité pour nous croire capables d'exercer notre jugement dans de telles circonstances ?

l'illusion d'une maturité

vendredi 7 mai 2010

zone grise

14. Le consentement aux soins requis par l'état de santé du mineur est donné par le titulaire de l'autorité parentale ou par le tuteur.

Le mineur de 14 ans et plus peut, néanmoins, consentir seul à ces soins. Si son état exige qu'il demeure dans un établissement de santé ou de services sociaux pendant plus de 12 heures, le titulaire de l'autorité parentale ou le tuteur doit être informé de ce fait.


Cet article du Code civil visait surtout à faciliter l'accès à l'avortement pour les adolescentes de 14 à 17 ans.
Malheureusement, cet article crée un flou juridique avec lequel les hôpitaux pédiatriques doivent composer.
Est-ce qu'à la limite, l'euthanasie pourrait être considérée comme un soin (une notion à laquelle je m'oppose, comme le savent ceux qui ont lu mes billets précédents) requis par l'état de santé (détresse physique et psychique incontrôlable chez un cancéreux de 17 ans) ?
Avec tout le respect que je leur dois, je ne crois pas que les comités d'éthique apporteront une réponse acceptable à cette question et qu'il faudra que la législation soit clarifiée sur ce point.
Dans les billets suivants, il faudra se rappeler que les 14-17 ans ne sont pas concernés par mes prises de position.
À moins qu'il ne me prenne la fantaisie de soumettre un projet de loi.

le père d'un 16 ans

jeudi 6 mai 2010

de pire en pire

Malheureusement, non seulement pour les partisans de l'euthanasie, mais surtout pour ceux qui pourraient en bénéficier, les situations difficiles peuvent se multiplier de façon impressionnante. J'ai déjà des exemples bien plus édifiants à vous soumettre mais dans le respect d'un certain ordre logique, je passe à l'étape suivante.
Madame Tartempion n'a jamais clairement exprimé ses volontés quant au niveau de soins qu'elle souhaitait recevoir. Bien sûr, elle a déjà émis quelques commentaires sur tel ou telle autre laissant entendre qu'elle aimerait mieux mourir que de se retrouver dans leur situation mais il demeure un certain flou quant à ce qu'elle souhaite pour elle-même.
Et survient une situation où ses proches doivent prendre une décision. Encore une fois, ils partagent une certaine impression de ce qu'elle aurait voulu pour elle-même mais sans avoir de certitude.
Dans une telle situation, il me semble évident qu'il faut donner suite à cette impression globale, même si elle rencontre certaines réticences, si elle est dans le meilleur intérêt de la personne. Et la survie à tout prix n'est jamais dans le meilleur intérêt de qui que se soit. La valeur sacrée de la vie n'existe tout simplement pas. Contrairement à l'acharnement thérapeutique et aux convictions religieuses. Le jour où notre société reconnaîtra que l'intérêt de la personne passe avant toute autre forme de conviction, un grand pas aura été franchi.

l'étonnement devant le silence

mercredi 5 mai 2010

l'euthanasie : une situation plus complexe

Dans mon esprit, le droit à l'euthanasie pour la personne apte à prendre une telle décision, est d'une grande limpidité : le droit de mourir devrait être universel.
Malheureusement, plusieurs situations ne sont pas aussi simples et j'essaierai de les aborder en progressant vers la plus complexe.
Pour l'instant, abordons une objection fréquente. Elle concerne la personne qui pendant qu'elle était apte a clairement exprimé sa volonté, non seulement qu'on ne s'acharne pas sur elle mais qui a de plus fixer des limites à l'évolution de la maladie qu'elle est prête à accepter.
Par exemple, une mère aux premiers stades d'une démence de type Alzheimer pourrait dire à sa fille : "le jour où je ne te reconnaitrai plus, j'exige que l'on mette fin à mes jours".
L'objection que je mentionnais prend alors la forme suivante : "oui, mais comment savoir que la dame n'a pas changé d'avis".
Ce à quoi je répondrai d'une part que la vie humaine est pleine d'occasions où changer d'avis entraîne des conséquences qu'il nous faut assumer, mais avant tout, la personne n'étant plus apte à décider pour elle-même, cet éventuel changement d'avis n'est ni possible, ni souhaitable.
Dans ces circonstances, mon opinion est donc de respecter la volonté clairement exprimée par une personne alors qu'elle était saine d'esprit, en mesure de peser le pour et le contre d'une telle décision et de donner légitimement suite à sa requête. D'autant plus qu'elle me parait clairement dans le meilleur intérêt de cette personne ce qui est, je vous le rappelle, une obligation du Code civil du Québec.
Je vous invite donc à vous soumettre vos commentaires mais éventuellement des situations complexes que vous aimeriez voir discuter.

l'invitation lancée

lundi 3 mai 2010

lecture

À ceux que mes propos intéressent je suggère :
Vivre jusqu'au bout, de Mario Proulx publié chez Bayard Canada.

le lecteur qui écrit

dimanche 2 mai 2010

le cas Latimer : j'accuse

Premier préambule : si l'histoire de Robert Latimer est bien connue au Canada, elle l'est sans doute moins dans le reste du monde. Mes nombreux visiteurs étrangers (relativement) sont donc invités à faire une recherche sur Google ou d'aller directement sur le site www.robertlatimer.net
Deuxième préambule : si j'accuse, je ne condamne pas. Je n'ai pas l'altitude nécessaire pour me nommer juge.
Bref, Robert Latimer a tué sa fille Tracy. Je suis convaincu qu'il était et qu'il est toujours un bon papa. La société l'a condamné à voir souffrir sa fille parce que les gens chargés d'assurer son confort n'ont tout simplement pas été à la hauteur.
Je suis tout aussi convaincu que Robert Latimer a tué sa fille parce qu'il était tout aussi convaincu que c'était ce qu'il pouvait de faire de mieux pour elle. Dans le meurtre par compassion comme dans le mot pour le décrire, il y a, souvent, tout l'amour que peut comporter une passion. Parce que Robert Latimer savait très bien le prix qu'il pourrait avoir à payer pour avoir libéré sa fille d'une condition qu'il nous appartenait à nous, comme société de libérer. Idéalement, en la soulageant adéquatement. Éventuellement en la laissant mourir confortablement sous l'effet d'une sédation profonde. J'y reviendrai.
La société a laissé tomber Robert Latimer et plus encore sa fille Tracy qui n'a pas reçu les soins auxquels elle avait le droit le plus strict.
La société a de nouveau laissé tomber Robert Latimer en l'emprisonnant.
Et la société a encore une fois laissé tomber Robert Latimer en lui refusant une libération conditionnelle alors qu'il ne présente manifestement aucun risque pour elle.

le fond du baril

Réaction

Derrière cette tendance à promouvoir l'euthanasie, il y a ce danger de ne pas faire les choses comme il se doit, et ça, il faut s'en méfier.
Accent Grave
Je reproduit ici le commentaire qu'a reçu mon dernier billet.
Parce qu'il me permettra, du moins je l'espère, de clarifier non pas ma pensée mais ma façon de l'exprimer. Ma réflexion d'aujourd'hui entraînera sans doute quelque redite et je m'en excuse.
Premier point : j'ai le droit de mourir, tu as le droit de mourir, mon argument est tout simplement d'ajouter : il a le droit de mourir. C'est, pour moi, un droit dont personne ne devrait être privé.
Deuxième point : le non-respect de ce droit a des conséquences inhumaines, contraires à l'intérêt de la personne. L'exemple le plus classique, et qui me touche de trop près même si je n'en suis pas atteint, est la sclérose en plaques. Au-delà d'un certaine seuil, la personne ne dispose plus d'assez d'autonomie pour décider du moment de sa fin. Mais cela est aussi vrai pour des tonnes d'autres conditions dont la plus fréquente est le cancer.
Troisième point : corollaire du premier. Non, nous ne faisons pas les choses comme il se doit. Il y a, au moment où j'écris ces lignes, des gens qui souffrent cruellement parce que, en tant que société, nous n'avons pas le courage de respecter leurs droits et leur intérêt fondamental. Je le jure, parce que je le sais trop bien, il y a pire sur cette Terre que la mort.
Quatrième, et pour le moment dernier, point : l'épouvantail agité par les opposants à l'euthanasie n'est à mes yeux qu'un écran de fumée. Malgré tout ce qui précède, notre société dispose de suffisamment de filets de sécurité pour que l'accès à l'euthanasie ne devienne pas une foire aux meurtres. L'expérience internationale me semble assez limpide à cet égard. Mais même s'il devait y avoir des dérapages, et j'admets que l'homme étant ce qu'il est il y en aura quelques-uns, cela sera mille fois moins pire que le père qui tue son fils ou le fils qui tue son père parce qu'il n'en peut plus de le voir souffrir et que personne n'arrive à les aider.

la sympathie pour Latimer

P.S. Merci Accent Grave, tes commentaires sont non seulement bienvenus mais aussi appréciés; je ne m'attends pas à ce que tous partagent mon opinion, sinon ce blogue serait une perte de temps encore plus totale.

samedi 1 mai 2010

l'euthanasie pour les autres

12. Celui qui consent à des soins pour autrui ou qui les refuse est tenu d'agir dans le seul intérêt de cette personne en tenant compte, dans la mesure du possible, des volontés que cette dernière a pu manifester.

S'il exprime un consentement, il doit s'assurer que les soins seront bénéfiques, malgré la gravité et la permanence de certains de leurs effets, qu'ils sont opportuns dans les circonstances et que les risques présentés ne sont pas hors de proportion avec le bienfait qu'on en espère.


Le Code civil du Québec

Avant d'aborder une discussion sur l'euthanasie pour la personne inapte, nous devrions sérieusement nous interroger sur le sort que nous réservons, en pratique, à cet article du Code civil.

l'avocat en herbe

débilité profonde

À lire ce matin sur Cyberpresse.ca la chronique de Pierre Foglia intitulée : Notes éducatives.
Comment peut-on prétendre intégrer (dans une classe régulière) des enfants qui n'ont aucune capacité d'apprentissage scolaire. Tant sur le plan psychique que physique. Des enfants qui, jamais, ne sauront faire la différence entre la grenouille et le boeuf ou n'auront jamais le moindre intérêt pour faire cette distinction.
Et les parents de crier au scandale parce qu'on néglige les droits de leur enfant. L'esprit complètement fermé à l'intérêt de la vingtaine, et plus, d'autres enfants dans la classe dont le "cheminement académique" est perturbé par la présence d'un intrus dans cette classe.
Et des associations pour aider des parents disjonctés à crier encore plus fort.
L'intégration a des limites, qu'on se le dise, tout comme la société se doit de défendre prioritairement les droits communs.
Il est triste de voir que certains enfants ne sont pas normaux. Il est normal pour un parent de vouloir le maximum pour son enfant qui n'est pas normal. Mais l'école est un lieu d'apprentissage qu'il faut préserver.
Dans la classe (niveau primaire) de ma douce, il y a un enfant qui n'est pas normal. Les enfants normaux de la classe normale ont rédigé un journal pour dire que l'enfant pas normal est un con. L'enfant pas normal a lu le journal où tous les enfants se moquent de lui. Je ne crois pas que l'intérêt d'aucun des enfants de cette classe, sans compter celui du professeur, ait été respecté.
L'intégration a ses limites et les dommages que les imbéciles causent en n'admettant pas cette réalité primaire sont trop considérables pour qu'on leur permette de continuer de nuire à l'intérêt de la société par leur débilité profonde.

le bon prof