samedi 27 novembre 2010

Connerie humaine

Séoul veut venger la mort de deux soldats.
Selon mon horoscope, cette vengeance devrait coûter la vie à quelques milliers de personnes, sans compter les soldats qui, comme le veut l'expression, tomberont au combat.

l'incompréhension mathématique

mercredi 10 novembre 2010

Doute

J'ai effectivement douté de ma santé mentale en lisant le texte qui suit : bulles
Si nous étions le 1er avril, je croirais à un canular. Je n'arrive pas à m'expliquer que ces "bulles" aient passé incognito si longtemps. L'expression "être dans sa bulle" vient de prendre une toute autre dimension.

la tête dans les nuages

Certitudes

Il y a plusieurs années, quelqu'un m'a demandé de lui faire la liste de mes certitudes.
Elles étaient, à l'époque, peu nombreuses et au moins une d'entre elles ne fait plus partie de ma liste actuelle.
L'existence existe à toujours été la plus inébranlable de toutes : même si tout ne devait être qu'illusion, cette illusion existerait.
Mais ce qui me surprend le plus c'est que de nouvelles certitudes se sont ajoutées depuis. Je devrais plutôt dire que j'ai pris conscience de certitudes que j'avais déjà sans les avoir clairement identifiées.
# 1 : certaines de mes convictions sont fausses sans que je puisse savoir lesquelles (les paroles d'une chanson d'Adamo refont surface : "je crois en ton amour ma belle")
# 2 : plusieurs de mes souvenirs ne correspondent pas à ce qui s'est vraiment passé, ce qui ne me permet malheureusement pas d'évacuer le souvenir d'évènements que je voudrais bien avoir oublié.

l'amnésie sélective (ou un voeu pieux)

mardi 9 novembre 2010

Chhhuuuttt

La différence entre l'évolution et la révolution est telle que ce qui distingue le silence du vacarme.

le passage du temps

Intuition

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que la science ne répond pas toujours à nos intuitions.
Mais malgré toutes les fantaisies que peut susciter la mécanique quantique, c'est Godel qui le premier est venu démolir les limites de ce que je croyais raisonnable.
any sufficiently powerful mathematical theory has statements that, if false, would render the theory inconsistent, but cannot be proved to be true
Il y a dans chaque système suffisamment élaboré de logique des affirmations qui ne peuvent être prouvées. La première fois que j'ai lu cette déclaration, j'étais convaincu d'avoir mal compris, et quand j'ai compris que je comprenais, j'ai cru que j'hallucinais.
Une des conséquences que cela entraîne est qu'il n'est pas possible de programmer des données qui échappent à toute démonstration, du moins pas sans foutre le bordel dans le programme.
Autre conséquence, il n'est pas possible de prévoir l'issue de certains programmes informatiques, comme l'a si bien démontré Turing dont Penrose parle dans son fameux bouquin : The Emperor's new mind, un bouquin qui trace clairement les limites de ce qu'il m'est possible de comprendre dans mes lectures sur le merveilleux monde de la physique.
Vous ne comprenez rien à ce qui précède, pas de problème, je ne suis pas certain de tout comprendre moi-même et encore moins certain d'avoir exprimé clairement la pensée de Seth Lloyd.
Bref, la prochaine fois, je vous parle de tricot et en attendant je vais me réfugier vers mon territoire de prédilection, le delirium.

le tire-bouchon

lundi 8 novembre 2010

Amnistie

J'ai toujours ce problème avec les erreurs anciennes. Les miennes, bien sûr mais celles de tellement de gens qui ont été rattrapés par leur comportement dans une vie qui n'est plus la leur.
Surtout dans une société où ceux qui ont un passé criminel peuvent obtenir le pardon et faire effacer leur dossier criminel.
Je pense toujours à Jean-Louis Roux qui a démissionné de son poste de lieutenant-gouverneur du Québec parce que, quarante ans plus tôt, il a osé se présenter en public avec une croix gammée sur une blouse de laboratoire alors qu'il étudiait la médecine.
Il ne faut pas oublier que l'incident s'est produit avant la fameuse révolution tranquille, alors que tout ce qui n'était pas catholique représentait l'ennemi de la société québécoise. Ma mère me racontait qu'elle traversait la rue pour ne pas croiser un protestant sur le trottoir. Et bien des personnages importants de l'époque cachaient mal un antisémitisme que partageait la majorité de la population et que le clergé de l'époque encourageait à mots couverts.
Je sais que j'ai déjà mentionné cette histoire que je ne digère toujours pas. Mais je sais aussi que je ne suis pas celui que j'étais il y a quarante ans. Non pas que je renie celui que j'ai été, au contraire je me souviens de ma jeunesse avec l'attendrissement des mères qui s'extasient devant une photo de leur progéniture, d'un jeune homme inexpérimenté, maladroit mais qui avait le coeur à la bonne place et, déjà, une imagination délirante qui allait faire le bonheur des générations à venir qui élèveront au niveau de culte l'ensemble de mes blogues, même les plus obscurs.
Et bien que je sois conscient de radoter, signe alarmant d'un Alzheimer qui me guette, je réclame à nouveau le droit à la réhabilitation de ceux qui parmi nous n'ont pas eu un parcours parfait.

le vilain petit canard

Programming the universe

La bénédiction de ce livre est qu'il, jusqu'à date, ne demande pas de connaissance particulière.
Bien sûr, on ne peut en tirer de bénéfice sans un minimum de réflexion pour comprendre les propos de l'auteur, mais rien de trop compliqué.
Le seul bémol jusqu'à maintenant : une certaine tendance à la répétition.

l'extase du lecteur

Sécurité

Les terroristes gagnent chaque fois que les épais qui nous protègent interdisent de nouveaux objets dans les avions.
Cette fois, ce sont les cartouches d'encre. De loin l'objet que les voyageurs amènent le plus souvent à bord des appareils.
Mais, ce que je crains c'est que lorsque le prochain terroriste montera à bord avec une bombe dans le cul, on interdise les tubes digestifs dans tous les vols internationaux.

le ras-le-bol à bord

des trous dans la langue

Les gens qui lisent mes blogues auront peut-être remarqué qu'en toute modestie j'ai une certaine maîtrise de la langue française et que les fautes d'orthographes sont plutôt rares dans mes textes.
Néanmoins, il y a plein de trous dans ma connaissance du français de sorte qu'il me faut parfois avoir recours au dictionnaire (ce que je n'hésite pas à faire).
Ainsi, je me suis déjà fait savonner parce que j'écrivais recommendation au lieu de recommandation.
Mais j'ai toujours des doutes avec le mot creu qui prend un x au singulier comme au pluriel, brue qui ne prend pas de e et il se plaind qui s'écrit avec un t au lieu du d, on se demande bien pourquoi.
En anglais, c'est encore plus bizarre parce que c'est avec les chiffres que j'ai des problèmes : si je ne confonds jamais five and six, je suis incapable de différencier fixty de sixty sans visualiser le chiffre pour voir s'il commence par un cinq ou un six.

les circonvolutions cérébrales

dimanche 7 novembre 2010

le poids des mots

La traduction du mot anglais "compute" est : calculer.
C'est un mot extrêmement important dans un bouquin comme Programming the universe.
Pourtant, computer se traduit par ordinateur et non par calculatrice même si fondamentalement le traitement de l'information par un ordinateur est essentiellement constitué d'une forme primaire de calcul : la valeur attribuée à une interminable chaine de bits est soit zéro soit un. Et certaines calculatrices ont des fonctions "scientifiques" qui les amènent bien plus près de la notion populaire d'ordinateur que les ancêtres qui ne disposaient que des quatre opérations fondamentales (non, une opération fondamentale n'est pas une chirurgie du "fondement" : on peut être vieux sans être con, du moins pas vraiment).
Et pour une fois, je me permets de signer du titre de ce billet :

le poids des mots

la bibliothèque prise 2

Dans ma table de chevet dormait un de ces livres que Lurch m'a prêté il y a plusieurs mois (au moins un paquet de douze, probablement plus).
Programming the universe, de Seth Lloyd.
J'en termine le premier chapitre et je suis déjà pris par le neurone.
L'idée de comparer l'univers à un ordinateur ne m'a certainement pas séduit dès le premier abord.
Pourtant, cette approche scientifique selon laquelle chaque particule de l'univers serait vectrice d'information se révèle rapidement séduisante et prend tout aussi rapidement une dimension mystique. Le cosmos devient vivant et chaque évènement (au sens "physique" du terme) traite de l'information, d'où je me permets d'extrapoler qu'il a un "sens".
Every atom, every elementary particle registers information. Every collision between atoms, every dynamic change in the universe, no matter how small, processes that information in a systematic fashion.
Je vous signale que ce passage a été souligné par Lurch.
Je vous signale aussi qu'il pourrait être invoqué dans le débat entre ceux qui croient au destin (l'univers n'est que l'exécution d'un programme prédéterminé) vs ceux qui croient à l'autodétermination (comme l'auteur de ce billet).
Il est donc probable que je vous revienne sur le sujet au cours des prochains jours même si une retraite dans un coin relativement isolé des Laurentides fait partie de mon programme à court terme (Cléo et moi avons besoin de nous retrouver seuls pendant quelques jours : ce n'est pas parce que notre relation est solide qu'il faut la négliger).

l'autodéterminé

samedi 6 novembre 2010

la bibliothèque

J'adore lire les bouquins que mon ami Lurch me fait l'honneur de me prêter. D'abord, il n'y a pas de pénalité si je les garde plus longtemps que prévu. Mais surtout, il a cette précieuse habitude de surligner les passages qui lui semblent les plus intéressants. Ce qui m'incite à leur accorder une plus grande importance et contribue à ma constante éducation. Mais le plus important, c'est qu'il s'agit toujours de bouquins qui valent la peine d'être lus, ce qui n'est pas toujours le css de ceux que je choisis moi-même comme celui que j'ai débuté cette semaine et qui me laisse sur ma faim d'en voir enfin la fin.

les heures nocturnes

vendredi 5 novembre 2010

Maxime

Aux yeux de l'agnostique, tout est incroyable.

le regard de l'enfant

jeudi 4 novembre 2010

Déficience congénitale

J'ai toujours manqué d'esprit critique, du moins dans mes lectures.
Et Lurch m'a souvent jeté à terre avec ses commentaires pointus dans lesquels il manifeste son désaccord avec des physiciens dont je n'arriverais même pas à critiquer la cravate.
Cela s'explique sans doute par la superficialité de mes connaissances dans le domaine scientifique parce qu'honnêtement, je n'ai jamais lu autant de niaiseries que dans les écrits sur l'euthanasie que j'ai pu lire ici et là, surtout là.
Tout ce préambule pour en arriver à un livre dont je vous ai déjà parlé et que je me permets de vous recommander à nouveau : The world without us, de Alan Weisman.
Je m'émerveille de ne pas être d'accord avec lui sur un point bien précis qui tient à coeur à ma chienne Cléo Pasdetre dont vous pouvez contempler la photo sur un de mes blogues. Bref, l'auteur prétend que la disparition de l'humain permettrait aux chats de survivre (en tant qu'espèce) mais entraînerait la disparition de mes toutous aboyeurs (et à boyaux, malheureusement). S'il est vrai qu'en région urbaine, Cléo qui n'est pas foutue d'attraper un écureuil et à qui j'ai appris le respect des sacs à ordure, n'aurait pas la moindre chance de survivre (ce qu'elle ne voudrait de toutes façons pas car comment pourrait-elle se passer de moi ?), il en est tout autrement en milieu rural et surtout en milieu nordique où notre ami le barbare érudit pourra nous confirmer que les chiens sont encore suffisamment près du loup et la nourriture suffisamment abondante pour que les chiens survivent : il y a beaucoup de caribous et très peu de prédateurs, l'homme étant probablement le plus important.
Comme le dirait si bien Forrest Gump : C'est tout ce que j'ai à dire là-dessus.

la phobie de la critique