lundi 31 août 2009

Le suicide des malades : premier cas

Rebecca est une fort jolie infirmière (personnellement, je préfère celles qui sont les plus gentilles, mais l'un n'empêche pas l'autre).
On vient de lui diagnostiquer une sclérose latérale amyotrophique.
Elle se sent soudain soulagée de n'avoir ni conjoint ni enfant.
50% des chances de mourir en moins de trois ans.
Et une survie plus longue n'est souvent pas une meilleure option : elle n'a pas le courage et le génie d'un Stephen Hawkin.
Le seul traitement disponible ne lui procurerait que quelques mois de plus, mais elle ne veut pas de quelques mois de plus.
Elle veut garder ce qui lui reste de charme et de féminité avant que la maladie la prive de ce qu'elle considère comme sa dignité.
Elle a déjà subi un avortement pour lequel on ne lui a posé que quelques questions essentielles, sans jamais remettre en cause sa motivation.
Mais maintenant qu'elle veut avorter d'elle-même, il n'y a personne pour l'aider à continuer dans la voie qu'elle a choisie.
Si elle veut mourir, elle devra se débrouiller toute seule. Et tout de suite pendant qu'il est encore temps.
Elle aurait peut-être accepté de vivre quelques mois de plus si on lui avait formellement promis qu'elle pourrait en finir au moment qu'elle choisirait.
Mais la vie lui a démontré qu'elle n'avait pas de chance alors elle n'en prend pas.
Sa profession lui ouvre la porte de l'armoire à médicaments. Avant minuit, tout sera fini.

le prix de la dignité

3 commentaires:

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

Entièrement d'accord. Surtout qu'elle en a probablement vu des patients avec la SLA. Personnellement j'ai connu un bonhomme qui a souffert le martyr ainsi que sa femme et ses enfants qui en ont pris soin.

On se disait : sa femme va le suivre pas longtemps après. Mais tu sais quoi ? Elle est morte avant lui. Peut-être les connais-tu, ils vivaient dans la même ville "V" que toi. Des Viau. Dans les petites maisons d'armée.

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

Je les connais car ils avaient un chalet près de celui de mes parents, à St-Anicet.

Nanou La Terre a dit…

Çà me fait penser au suicide de Pauline Julien. Entièrement d'accord.