lundi 30 avril 2007

et de deux

Les certitudes ne semblent pas abonder dans ma petite parcelle de blogosphère.
La certitude de Lurch, celle de mourir un jour, malgré les réserves que j'ai exprimées, ne laisse pas de doute raisonnable.
De mon côté, la deuxième certitude que j'ai à offrir, concerne le solipsisme, le premier sujet que Martin Gardner aborde dans : The Whys of a philosophical Scrivener, un bouquin qui, comme son titre l'indique, n'intéressera que les fervents de philosophie, et de religion.
Je cède, le temps d'une définition, la place au Petit Robert;
solipsisme : Théorie d'après laquelle il n'y aurait pour le sujet pensant d'autre réalité que lui-même.
Si la seule réalité était que je suis le seul "existant" en ce bas monde, trop souvent un monde de bassesses, cela ne voudrait-il pas dire que je suis dieu ?
Et c'est là ma deuxième certitude : je ne suis pas dieu.
Si dieu devait être la somme de tout ce qui a existé, tout ce qui existe et tout ce qui existera dans notre univers comme dans les autres, alors par définition, j'en serais une partie, probablement à la base d'un poil près de la marge anale.

l'humain à part entière

P.S. Si le propre de l'homme, c'est d'être imparfait, alors je suis, par mes imperfections, un homme parfait. (Lurch, est-ce logique ?)

paradoxe

Je vous invite, une fois de plus, à lire un texte de Mazzaroth : il y a 10 ans...
Je ne suis pas très émotif (c'est faux, j'ai simplement appris à gérer mes émotions) mais ce texte m'a touché. Profondément.
Surmonter l'obstacle, profiter de l'occasion de grandir plutôt que de s'apitoyer sur soi-même et se révolter face à l'inacceptable.
Bien sûr, ce texte m'a ramené à mes propres malheurs, nombreux et douloureux.
J'ai, à ma façon, fait beaucoup de chemin. Comme un grain de sable dans la tourmente de l'ouragan ou, parfois, dans la tempête du désert.
C'est cet éternel retour sur moi, qui me déçoit. Il me semble ne jamais manquer une occasion de tout ramener à ma petite personne. Est-ce que c'est parce que je me sens encore trop petit qu'il me faut gonfler mon ego d'orgueil ?
J'ai beau savoir que je ne suis qu'un grain de sable insignifiant dans le temps et dans l'espace, ne suis-je pas toujours au centre de mes préoccupations ?
Et le discours de l'homme ne prend-il pas trop souvent des allures d'histoire de pêche ?
Pourquoi ai-je à la fois autant de difficulté à accepter d'être si petit que j'en ai à porter mon regard sur l'autre en faisant abstraction de mes yeux ?

la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf

samedi 28 avril 2007

j'en suis certain

Je ne sais pas si j'ai déjà abordé directement le sujet sur ce blogue.
La question me vient d'un ami (le terme étant utilisé ici dans son sens le plus large, il ne s'agit donc pas de Lurch, merci beaucoup) atteint de sérieux troubles mentaux (et là je veux dire vraiment sérieux).
Comme ces jours-ci, mon cerveau ne fonctionne qu'avec de grandes difficultés, la question a resurgi dans ce domaine nébuleux que j'appelle ma conscience.
"Alors, mon cher (vous l'aurez remarqué, je m'aime bien, ce qui fait que je suis plutôt poli avec moi-même) Neurone, de quelles certitudes pouvez-vous vous vanter? (ça aussi, je l'ai déjà admis, je suis assez orgueilleux)"
Une certitude est absolue, ne souffre aucun doute. Il faut donc distinguer la certitude des ses cousines éloignées : la conviction (ma douce m'aime), la convention (2+2 = 4) et la croyance (la foi).
L'inventaire de mes certitudes est assez rapide à faire.
Première certitude : J'existe.
Je n'ai pas encore trouvé de voie de détournement à la fameuse assertion de Descartes : cogito ergo sum.
Le fait d'exister ne dit absolument rien sur la nature même de mon existence : je pourrais fort bien être l'ami imaginaire du poisson rouge de Zeus quelque part au sommet de l'Olympe (même si je ne peux que souligner l'imagination débridée de ce con dans son bocal).
En corollaire, je peux aussi affirmer : l'existence existe, mais je ne peux me résoudre à en faire une certitude distincte.
Pour trouver d'autres certitudes, je compte sur votre aide.

le mendiant

mercredi 25 avril 2007

j'en suis convaincu

L'esprit humain tend à s'installer dans une zone confortable. Une des façons idéales est de se convaincre de quelque chose. Et, comme je l'ai déjà mentionné, on peut se convaincre de n'importe quoi.
Et une fois bien assis sur ses convictions, bien malin celui qui viendra nous en déloger. Les arguments logiques n'ont pas la moindre prise sur nous. À moins d'une preuve irréfutable, que notre esprit est disposé à accepter, notre conviction a valeur de dogme.
Personnellement, je suis depuis toujours convaincu de l'assertion suivante : "la seule entité qui ne puisse être créée est l'existence elle-même". Lurch pourra vous fournir, si bon lui semble, d'excellents arguments, équations à l'appui, à l'encontre de cette hypothèse.
Mais qu'est-ce qui peut bien exister si d'une part, il n'y a ni temps, ni espace, ni énergie, ni matière (je sais l'un de va pas sans l'autre) et d'autre part si on ne croit pas en dieu non plus ?
Qu'est-ce que cette existence qui tient beaucoup plus de la philosophie que de la science ?
J'aurais déjà eu tendance à dire un potentiel, un terrain fertile propice à la naissance d'un univers. Aujourd'hui, j'opte plutôt pour dire un univers, qui a donné naissance à notre univers, tout comme un autre univers lui avait lui-même donné naissance.
Dans les cendres de l'univers décédé de son équilibre thermo-dynamique finalement atteint, une fluctuation quantique repart le bal et nous sommes partis pour un autre tour.
L'éternité est un concept que mon esprit accepte mal, en quelque part c'est un concept contre-intuitif.
Mais ma petite tête ne trouve pas de meilleure solution.

la conviction fragile

la conscience

Mazz et Lurch ont tous deux récemment publié des textes intéressants sur la conscience.
Je vous invite à en prendre connaissance car ils abordent le sujet de façon complémentaire et fort instructive.
Mais mes réflexions m'amènent sur un autre terrain. Je crois l'avoir répété assez souvent : je ne suis pas un scientifique. Mais quel être curieux peut résister à l'appel de la connaissance ?
Plusieurs philosophes et scientifiques voient dans la naissance et le développement de l'univers un principe anthropocentrique. En effet, il semble que dans l'infinité des univers possibles, quelqu'un tire des ficelles invisibles pour que tout soit favorable à l'apparition de l'homme et de sa conscience. Deus ex machina : arrangé avec le gars des vues.
Les dés de l'univers ont-ils été pipés ?
Je ne crois pas que ce soit le cas, mais je ne dispose d'aucune preuve pour supporter mon opinion. C'est presqu'une paraphrase du dernier chapitre du bouquin de Davies. Qui lui ne croit pas que les lois de la physique mènent invariablement à la vie mais qui fournit d'excellents arguments à l'encontre de son opinion personnelle.
Si on accepte le caractère anthropocentrique de l'univers on accepte l'existence de lois qui mènent du Big Bang à l'émergence de la conscience et potentiellement, avec des moyens techniques qui relèvent actuellement de la science-fiction, à la création par l'homme de machines dont l'intelligence artificielle pourrait donner naissance à la conscience. Mais nous n'en sommes pas rendus à ce chapitre dont nous ne connaîtrons le dénouement que si la réincarnation fait partie du plan.
Quant à la nature de cette conscience, j'ai bien peu à dire. Mais dans un monde où la science présente comme plausible un univers ayant une dizaine de dimensions spaciales, dans un monde qui nous échappe tout autant que la nature même de notre conscience, je me demande si une ou l'autre de ces dimensions n'est pas occupée par nos anges gardiens. Dans un tel cas, j'aimerais bien signifier au mien qu'il est congédié.

s'il passe par Go qu'il ne réclame pas les 200$

mardi 24 avril 2007

l'eau de vie

Dans son billet sur la môdite vache que vous devriez tous avoir lu, Lurch fait un retour sur la vie sur Mars.
J'admets volontier ne pas délirer d'enthousiasme à cette idée. La découverte de traces de vie sur Mars serait un pas vers la théorie que je défends mais il resterait encore beaucoup de chemin à faire : ce qui me dérange, c'est que les conditions sur Mars il y a 3.5 à 3.8 milliards d'années ressemblaient à celles qui prévalaient sur Terre. Quant à moi, j'aimerais davantage voir la vie découverte dans des conditions tellement hostiles qu'aucune vie ne semblerait à première vue possible. Comme ce fût le cas dans les profondeurs de la mer, là où la pression, la température et la quantité de soufre faisaient en sorte que nous avons dû revoir nos conceptions de la vie : l'apparition de la vie dans les profondeurs sous-marines est donc à mes yeux un pas plus important que la découverte de la vie sur Mars.
Par contre, Lurch affirme que l'eau est une condition sine qua non à l'apparition de la vie. C'est une possibilité mais ce n'est pas une certitude. Il y a des traces d'acide acétique dans les émanations de la comète de Haley. Pourquoi la vie ne pourrait-elle pas apparaître dans une mer de vinaigre ? Pas la vie telle que nous la connaissons, mais nous ne connaissons de la vie que quelques fragments de ce qui peut se passer en milieu aqueux. Si la vie suit les lois de la physique, il n'est pas dit qu'elle ne s'avèrera pas encore plus bizarre que la mécanique quantique.

la poutine intégrale

lundi 23 avril 2007

les années de retard

Je m'en souviens très bien même si cela fera bientôt cinquante ans que c'est arrivé.
La petite Anne, une élève de rêve pour tout professeur, confrontait la "maîtresse" sur un sujet qu'elle prenait manifestement à coeur. "Ça ne fait rien, moi, je ne trouve pas ça juste!".
Victoire par abandon du professeur. Nous sommes encore dans les années 50, en quatrième année si je ne m'abuse.
Le sujet de la discussion : les limbes ! Les bébés non baptisés ne pouvaient avoir accès au ciel à cause du péché originel. Seul le baptême ouvrait les portes du paradis. On n'était pas si mal aux limbes, pas de feu éternel comme en enfer. Mais pas le bonheur total d'être enfin en présence de dieu.
Mais "Les théologiens du Vatican ont convenu, après des mois de travaux, que les limbes n'existent pas et que les enfants morts sans avoir été baptisés vont directement au paradis."
Agence France-Presse dans La Presse du dimanche 22 avril.
Des mois de travaux pour admettre ce qu'une petite fille de 10 ans défendait avec autant de passion était vrai.
Les théologiens du Vatican devraient peut-être plus souvent consulter les enfants.
Pour ma part, ce fût la première tache de moisissure sur l'édifice de ma foi qui devait s'écrouler quelques années plus tard.

sorti des limbes

lundi 16 avril 2007

les petits microbes

Dans une étude récencte, publiée dans Proceedings of National Academy of Sciences (20 février 2007), des chercheurs ont étudié les bactéries trouvées sur la peau saine de l'avant-bras de six (6) sujets sains.
On a pu identifier 182 bactéries différentes dont 30 étaient inconnues à ce jour. On ne parle pas du temps de Pasteur, mais de 2007 !
J'ai toujours l'impression que la science souffre d'une hyper-inflation de l'ego.

la bébite freudienne

hypothèses martiennes

Retour sur la vie sur Mars.
Les hypothèses sont les suivantes :
1) il n'y a jamais eu de vie sur Mars et il n'y en aura jamais à moins que l'homme ne colonise cette planète (bien sûr ce ne sera pas de mon vivant, mais comme la vie continuera après moi...)
2) il y a déjà eu de la vie sur Mars, mais il n'y en a plus. Les traces de cette vie passée pourraient fort bien nous ramener aux hypothèses suivantes.
3) il y a de la vie sur Mars (probablement dans les profondeurs du sol) et la morphologie tout comme la physiologie n'ont strictement rien à voir avec ce que nous connaissons sur notre planète. Une telle découverte ouvrirait la porte à la vie omniprésente dans l'ensemble de l'univers.
4) il y a de la vie sur Mars mais cette vie ressemble étrangement à ce que nous connaissons déjà. On pourrait alors spéculer que la vie sur Terre est venue de Mars, que la vie sur Mars est venue de la Terre mais surtout que les formes de vie ailleurs dans l'univers pourraient être non pas identiques mais similaires partout dans l'univers en tenant compte de la nécessité de s'adapter à des milieux fort différents.
J'ai du mal à accepter que nous soyons la seule forme d'intelligence dans notre univers, tout comme j'ai bien du mal à accepter que notre univers soit le seul qui existe.

la spéculation et ses espoirs

jeudi 12 avril 2007

de retour bientôt

Le neurone est sorti de l'hôpital mais l'hôpital n'est pas encore sorti du neurone.
Je tiens à remercier Lurch, Rouge Sable, Bouddica et Mijestam pour leur soutien.
Je vous invite à aller lire les commentaires sur mon dernier billet de mon autre blogue : delirium.
A bientôt.

l'expérience douloureuse (chapitre ax+b)

dimanche 8 avril 2007

bientôt à l'affiche

Je ne sais pas encore où me conduiront mes divagations plus ou moins scientifiques mais je peux déjà vous annoncer qu'après celui-ci, il ne restera qu'un seul billet sur le livre de Davies.
Aujourd'hui, comme l'avait prophétiser Mazz, il sera question de panspermie.
Davies insiste sur le fait qu'il est possible que des bactéries en provenance de Mars se soient rendues sur Terre, et que ces bactéries soient à l'origine de la vie sur notre planète. En effet, les météorites qui ont frappé Mars ont pu propulser des tonnes de roches dans l'espace, une partie significative ayant atteint la terre. Il existe d'ailleurs des fragments dont l'origine martienne est reconnue.
Il est aussi possible que la vie ait voyagé en sens inverse mais cela est moins probable parce que la gravité est beaucoup plus importante sur terre.
Finalement, il est aussi possible que des météorites venues de l'extérieur du système solaire ait pu être les vecteurs de la vie.
Personnellement, je m'en tiens à mon hypothèse préférée : la vie surgit parce que les lois de la physique ne lui donnent pas le choix.

l'oligosperme vasectomisé

la vie sur Mars

Davies consacre un long chapitre à la vie sur Mars. Je n'ai pas grand chose à en dire. La conclusion est qu'on ne le sait pas mais que ce serait bien qu'on le sache. Pour ce faire il faudrait envoyer des humains en mission (notez bien qu'à ce moment-là la planète serait effectivement habitée).
L'intérêt principal est de découvrir s'il y a de la vie ailleurs dans l'univers : s'il y en a aussi sur Mars c'est probable qu'il y en ait un peu partout, s'il n'y en a pas, ça ne veut pas dire grand chose.
La fenêtre temporelle pendant laquelle les conditions étaient favorables au développement de la vie telle qu'on la connait se situe entre 3.8 et 3.5 milliards d'années. La vie aurait donc eu plus ou moins 300 millions d'années pour faire son apparition.
S'il reste de la vie sur Mars, c'est vraisemblablement dans les profondeurs, à quelques kilomètres de la surface.

le court résumé

jeudi 5 avril 2007

l'argument de poids

Je vous le disais récemment, le principal argument en faveur de l'hypothèse de la naissance de la vie dans les profondeurs ne vient pas de la physique pure et dure, il vient de la génétique.
En effet, dans les conditions stables des espaces du fond, il y a peu de nouveau défi et peu de raisons d'évoluer. Les bactéries thermophiles d'aujourd'hui ressemblent étrangement à celles d'hier.
Et devinez où pointe l'indicateur des ancêtres les plus communs des végétaux et des animaux qui peuplent la surface : directement sur ces bactéries qui disposent du squelette de l'ADN que se partagent les vivants tels que nous les connaissons.
C'est un argument extrêmement lourd à mes yeux. Le tronc commun de l'arbre généalogique de la génétique désigne nos ultimes ancêtres. Celui-ci nous est-il arrivé par le grand esprit cosmique ? Vous savez déjà ce que j'en pense.

le descendant exalté

extrait de l'enfer

L'hypothèse soulevée dans mon avant-dernier billet mérite qu'on s'y attarde.
Il y a bien sûr le fait que la surface de la planète exposée aux attaques de l'espace (les météorites et les rayons ultra-violets) n'était pas le lieu le plus propice au développement de la vie.
Mais bien à l'abri, dans les profondeurs, on retrouvait les éléments nécessaires. D'abord la stabilité de l'environnement, le mouvement des plaques tectoniques n'étant pas un facteur significatif.
On retrouve, en ces endroits, tous les produits chimiques nécessaires à la synthèse efficace de biomolécules.
L'énergie est aussi un facteur important : l'énergie disponible pour la biosynthèse est optimale à des températures de 100-150 degrés Celsius qui est justement la température à laquelle les bactéries thermophiles se développent. Et plus surprenant encore (est-ce possible ?) dans les conditions qui entourent les cheminées de ventilation des grands fonds marins, non seulement les bactéries thermophiles disposent de la matière première et de l'énergie mais ils subissent une importante pression pour produire des produits organiques simples.
Il a déjà été question ici de la deuxième loi de la thermodynamique : ces bactéries gagnent de l'énergie en fabriquant ces produits organiques. "... hydrothermal microbes get paid to eat lunch ! "
Mais au-delà de toutes ces considérations géochimiques, le principal argument de la théorie des enfer se trouve ailleurs. Ce sera le sujet de mon prochain numéro en kiosque dans ...

le suspense infernal

prologue pour une genèse humaniste

Je n'ai pas reçu de commentaire à cet égard mais mon premier billet sur la genèse m'a ramené à de vieilles bibites sombrées depuis longtemps dans un inconscient où elles ne causaient de problèmes à personne. À une époque, pas si lointaine, j'éludais les malaises que j'éprouvais en sombrant dans l'infantilisation, voire l'infantilisme.
J'ai un peu l'impression que cela c'est un peu produit avec le premier de ma série de billets sur la genèse.
En fait, le malaise que je ressens vient du fait que je ne suis pas un homme de science. Sur mon terrain, je patine à l'aise sans crainte des mises en échec. À la limite, je suis même un peu baveux. Mais sur la glace scientifique, je partage l'espace avec des gens qui ont l'avantage d'être sur leur terrain. Et ma si belle humilité s'en trouve un peu givrée. Je ne peux que me réjouir que les vedettes auxquelles je fais allusion fassent partie de la même équipe et m'accompagnent dans la même équipée.
L'aventure de la science vaut tous les Bob Morane (les plus jeunes diront un jour, les Chevaliers d'Émeraude) de ce monde.

l'enfant qui frissonne

la genèse : de l'enfer

Je ne sais pas si j'en viendrai à parler des halophiles mais la panspermie fait partie des sujets qui seront probablement bientôt abordés sur cette tribune.
Pour l'instant, je vous parle de l'enfer. En précisant tout de suite que cette hypothèse me sourit davantage que celle que la vie puisse nous être arrivée par livraison spéciale d'un coin qui nous est encore inconnu du cosmos.
La science est une grande histoire qui fourmille d'énigmes. Je ne suis pas un vrai scientifique, je suis plutôt un artiste que la science intrigue. Et parmi les divisions de la science, c'est sans doute de la biologie que je suis le plus près.
La découverte de la vie dans des régions hostiles de notre planète a sans doute été le plus puissant électrochoc que la science m'ait administré.
Dans le fond de la mer, là où la pression est énorme, là où la température dépasse le point d'ébullition, là où le soufre rend l'environnement si toxique qu'aucune vie n'est imaginable, il y a de la vie. C'est sans doute de là que vient ma conviction qu'il y a de la vie partout où l'on donne la chance au carbone de former des chaînes à sa guise.
Mais ce n'est pas là que la vie serait née.
C'est encore plus loin. Alors qu'en 1955 on avait établi que la biosphère se terminait à 7.47 mètres de profondeur.
Des forages à trois kilomètres de profondeur (en Virginie) ont permis d'identifier le Bacillus infernus. Et on connaît maintenant des milliers de ces bactéries thermophiles : certains de ces échantillons contenaient dix millions de bactéries par gramme.
Pour terminer ce billet, permettez-moi de citer Paul Davies :
" Life ascended from the depths. "
Plus sur le sujet dans un prochain billet mais pour l'instant, j'éprouve le besoin d'écrire : "prologue".

l'être creux

mercredi 4 avril 2007

la genèse

Profitons d'un moment d'accalmie dans le conflit neurono-lurchien qui menace la survie de notre espèce pour nous pencher une fois de plus sur son origine (pas celle du conflit, celle de l'espèce).
La communauté scientifique a longtemps cru que la vie est apparue dans un genre de bouillon primordial qui formait des étangs à la surface de notre planète. Et bien non !
Plusieurs arguments majeurs vont à l'encontre de cette hypothèse. Parmi ceux-ci, le plus surprenant (du moins à mes yeux) est que notre planète était la cible sans défense d'attaques meutrières venues de l'espace. Le neurone sombre-t-il dans le délire ou la science-fiction ? Pas vraiment. Pour vous en convaincre jetez un coup d'oeil sur la surface lunaire où les cicatrices de cette période sont encore bien visibles. A plusieurs reprises des météorites de catégorie "super plus " ont heurté notre planète éradiquant toute possibilité de vie non seulement à la surface mais aussi dans les océans dont la température a atteint des niveaux incompatibles avec la vie telle que nous la connaissons dans notre quotidien. Inscrivez "meilleure chance la prochaine fois" et on recommence à zéro.
Un autre des principaux arguments est qu'il n'y avait pas d'atmosphère, ni de couche d'ozone, pour protèger la surface des rayons du soleil. Donc pas d'oxygène non plus. Un environnement peu propice aux petits moutons courant sur la toundra.
Mais où donc est née la vie me demanderez-vous rivés à l'écran comme vous l'étiez devant Passe Partout.
Je reviendrai sur ce fascinant sujet lors de mon prochain billet dont le titre devrait-être : la genèse II, mais avec le neurone comment peut-on vraiment savoir ?

la chance que vous avez

mardi 3 avril 2007

le poids des mots

Incroyable mais vrai : il s'agit déjà de mon centième billet sur ce blogue : l'autre est rendu à 68.
Bientôt de retour avec The 5th miracle de Davies mais j'ai pris une pause pour lire un roman. (Pour savoir lequel, allez faire un tour sur mon autre blogue (publicité gratuite)). Ce qui me fait penser que " Les chroniques d'une mère indigne " figure au 20ème rang des meilleurs vendeurs chez Renaud-Bray. Malheureusement " Lucie le chien " et " Un taxi la nuit " ne font pas (encore ?) partie de cette liste.
Alors pour défendre ma réputation entachée par la note de 17 % que m'a attribuée Lurch sur son blogue, je parlerai aujourd'hui du mot " implication ". Bien sûr, c'est injuste, injustifié voire même injustifiable, mais qu'est-ce que vous voulez ça m'amuse. Et en plus, c'est moi qui choisit les dictionnaires et/ou définitions (ceux qui ont connu Calimero se souviendront que ce n'est vraiment pas juste).
Multi dictionnaire de la langue française :
implication : n.f.
1. action d'impliquer dans une affaire criminelle
2. conséquence (là, c'est moi qui insiste)
Wikipédia (là où l'auteur lui-même dirige ses lecteurs humiliés, mais bien déterminés à ce que cela n'en reste pas là!)
" Mais attention (P implique Q) ne signifie pas que (P est une conséquence logique de Q)".
CQFD : le mot implication veut dire conséquence mais implication logique ne veut dire que ce n'est pas une conséquence. Où est la logique ?, je vous le demande bien !

l'auteur/lecteur impliqué"

P.S. pour ceux qui auraient du mal à décrypter le site de Wikipédia je répète ce que le dictionnaire, le Petit Robert cette fois nous apprend sur l'implication logique : Implication d'une proposition B par une proposition A, proposition qui n'est fausse que si A est vraie et B est fausse. (l'italique est dans le dictionnaire)
P.P.S si ma note n'est pas revisée à 100% puisqu'aprés tout aucune des implications du petit exercice du jour n'impliquait qui que se soit dans une affaire criminelle, et bien je ne joue plus !