vendredi 28 janvier 2011

Nouvelles lectures

Encore des polars :
Ainsi saigne-t-il  Ian Rankin **
Le pic du diable   Deon Meyer ****

le sans commentaire

mardi 18 janvier 2011

Les termites

Les américains s'attaquent encore au bois d'oeuvre canadien.
Il commence à être temps qu'on les annexe.

le québécois libre

In memoriam

À la mémoire de Trish Keenan, la chanteuse de Broadcast.
Bien que je ne l'aie personnellement jamais rencontrée, elle était une bonne amie de mon fils ainé qui est dévasté par la nouvelle.
Je n'arrive pas à faire le lien avec youtube alors je vais me contenter, misérablement, de copier l'adresse.

l'épaule paternelle

dimanche 16 janvier 2011

La mort dans l'âme

Le chagrin, c'est un peu comme la fatigue.
On voit quelqu'un bailler et on baille à notre tour.
De même, voir quelqu'un, surtout parmi ceux qu'on aime, souffrir et pleurer, ne peut nous laisser indifférent.
Même si leur détresse n'est pas pleinement partagée parce que nos vies ont souvent différé.
Je suis content d'avoir pris ce moment pour être auprès de mon ami.
Et j'éprouve le plus grand des respects pour l'objet (au sens le plus noble que l'on puisse concevoir) de sa perte.
De 99.998 H à JL, nos parallèles se seront souvent croisées.
C'est peut-être ce qui donne le plus de sens à ma vie.

Arthur

Le silence des églises

Il me faut vraiment aimer beaucoup quelqu'un pour que j'accepte de mettre les pieds dans une église.
Je déteste ces lieux où le peuple est exploité par des exploiteurs.
Le discours stérile d'adeptes non moins stériles de la masturbation qui abordent sentencieusement des domaines où ils ne connaissent rien d'autre que ceux d'une suite de papes tous aussi crétins les uns que les autres.
Donnez-moi des sous et vous aurez la vie éternelle.
Misérables parasites qui ne donnent à leurs ouailles que des reçus d'impôt.
Et le troupeau de moutons, tout aussi imbécile, suit les bergers et la musique du pipeau.
J'aimerais avoir pitié de vous et de votre aveuglement borné.
Mais je ne sens que de la colère face à cette insignifiance de l'être humain.
J'aimerais être une chèvre pour ne pas réaliser qu'il est contre nature de se faire enculer.

la brebis galeuse

Autres lectures

J'ai lu, il y a quelques mois, Tea Bag d'Henning Mankell.
J'étais resté sur mon appétit.
Et ma douce a carrément détesté.
Bien loin du plaisir de "Les morts de la Saint-Jean" par exemple. Le roman donnait l'impression que l'auteur mélangeait la fiction et la réalité.
J'ai terminé hier "Le cerveau de Kennedy".
En toute honnêteté, j'ai eu du mal à le terminer.
J'abandonne assez facilement la lecture d'un roman qui ne parvient pas à m'intéresser rapidement, c'est pourquoi les critiques que je rédige ici, et les étoiles que j'attribue, peuvent sembler plutôt élogieuses.
Malheureusement, mon opinion sur "Le cerveau de Kennedy" est limpide. C'est plate, l'histoire est pleine de cul-de-sac, le style moralisateur et bien des phrases sentencieuses (idéal pour ceux qui font collection de citations).
Bref, il faudra me convaincre de lire le prochain de ses romans.

la petite étoile *

samedi 15 janvier 2011

dies irae dies illa

Le neurone sera plutôt discret aujourd'hui.

le silence des églises

vendredi 14 janvier 2011

Le contraste

Reportons-nous en Alabama en 1951. L'état est raciste et le sexisme n'existe pas encore.
Un messager du futur annonce que dans soixante ans, deux personnages politiques s'affronteront avec, en toile de fond, un évènement sanglant.
L'un est noir et président des États-Unis.
L'autre est blanche et aspire à la présidence.
L'un est démocrate et défend les valeurs de la démocratie quelles qu'elles soient chez nos voisins du sud.
L'autre est républicaine et rêve de déclencher une guerre nucléaire pour éliminer de la surface de la planète tous ceux qui ne sont pas croyants, blancs et américains.
Nous, pauvres canadiens, devons nous contenter des pétillants Harper et Ignatieff.
Nous, pauvres québécois, devons nous contenter des non moins pétillants Marois et Charest.
Dans le fond, ne sommes-nous pas chanceux ?
Obama vs Palin

le droit d'abstention

jeudi 13 janvier 2011

Prophétie

Pris dans mes lectures romanesques, j'accorde peu d'attention à Earth un des bouquins que Lurch m'a offert.
Mais le peu de temps que je lui ai consacré ouvre des perspectives extrêmement intéressantes.
Mon ami avait raison, j'ai une réserve majeure de matériel pour mes deux principaux blogues.

le grand soupir

Quo usque

C'est un peu la faute de Singe-matin si je ressors mon latin. Mais il n'a aucune responsabilité dans ce qui suit incluant un langage potentiellement abusif.
Alors d'insondables crétins issus d'un croisement entre deux innommables ont décidé de ridiculiser leur pays en voulant censurer une chanson de Dire Straits.
Le conseil canadien des normes de la radiotélévision accueille favorablement la plainte d'une digne habitante de Terre-Neuve qui trouve offensant le mot faggot dans cette chanson enregistrée en 1985 et sans doute diffusée des centaines de fois à la grandeur du pays.
Selon ces tristes imbéciles qui ont honteusement rémunérés pour émettre de telles absurdités, ce qui était acceptable à l'époque ne l'est plus aujourd'hui et il faudrait que la chanson soit convenablement modifiée pour être acceptable à la lumière (fortement tamisée) des normes actuelles.
Pas un mot sur les autres paroles de la chanson qui parlent de gagner de l'argent à ne rien faire et d'avoir des "chicks", terme quand même teinté d'un certain sexisme, gratuitement. On peut se surprendre d'un laxisme aussi flagrant.
Bref cette gang de tarés, sans doute de l'extrême gauche, dont le cerveau plein de précieux neurones ne semble pas en avoir un seul qui soit fonctionnel et pour qui il faudrait se résoudre à inventer une notion de quotient intellectuel négatif s'imagine peut-être que Dire Straits va enregistrer une nouvelle version de sa chanson qui soit plus socialement acceptable aux oreilles canadiennes.
Le genre d'abrutis qui passent leur temps à réécouter les DVD de Passe-Partout à la recherche d'influences subversives et immorales.
Une autre maudite bonne raison de prôner l'indépendance du Québec.
Money for nothing

le passe-pas pantoute

mardi 11 janvier 2011

la certitude du doute

Même les plus grands parmi les plus grands y échappent parfois.
Einstein a douté de la mécanique quantique mais il a fait une erreur magistrale en omettant de remettre en question ses convictions sur la question.
Même si l'excès de doute peut facilement nous faire sombrer dans un immobilisme stérile, dès que l'on est certain d'avancer, il faut s'assurer d'amener le doute dans nos bagages.

le grand voyageur

dimanche 9 janvier 2011

Ils sont fous, ces pakistanais

La peine de mort pour avoir blasphémé contre l'islam! Un policier a abattu de 29 balles d'un fusil d'assaut un gouverneur qui voulait faire amender la loi. Et le peuple en fait un héros national. Pas le gouverneur, le policier !
S'il fallait que cette mesure soit appliquée pour le christianisme au Québec, il n'y aurait plus beaucoup de francophones dans la belle province.

la litanie des sacres

Autres lectures

J'ai aussi reçu et lu :
Forteresse digitale de Dan Brown, surtout connu pour Le code Da Vinci.
C'était son premier roman et j'oserais dire que cela parait un peu. Moins étoffé que son meilleur roman Forteresse digitale déborde néanmoins d'action, de réactions et de surprises.
Il souffre plus de la comparaison avec les bouquins suivants que de ses défauts.
Robert Langdon n'est pas du voyage et j'imagine que le sympathique personnage m'a un peu manqué.
Néanmoins, le roman se mérite ***1/2.
Pour Le verdict du plomb, le roman de Michael Connelly, le problème que j'ai rencontré vient de la jaquette du livre qui annonce une enquête de l'inspecteur Harry Bosch alors que celui-ci joue un rôle important mais plutôt discret dans le récit.
Essentiellement l'histoire d'un procès pour meurtre d'un grand producteur hollywoodien. De loin, la maestria des avocats l'emporte ici sur l'action. Le regard sur le système judiciaire américain est crédible et ne sombre pas dans la caricature.
Mais le suspense, bien présent, n'occupe pas la première marche du podium.
Malgré au moins quatre meurtres ce n'est donc pas un roman basé sur l'action mais l'auteur réserve un lot de surprises que j'ai bien apprécié.
Bref ***.
J'ai aussi relu, quarante ans plus tard, Voyages avec ma tante de Graham Greene, un livre que ma douce doit lire pour son club de lecture. Je vous l'annonce tout de suite, elle a détesté. Mais pas moi. Un livre essentiellement d'atmosphère toute anglaise où il ne se passe pas grand chose. Loin du polar, on navigue ici dans le pastel et le thé de fin d'après-midi. J'ai lu ce livre, pour la première fois, bien avant d'avoir vu le film Harold et Maude, mais il me semble extrêmement probable que les scénaristes du film se soient inspirés du roman de Graham Greene auquel, au risque de faire convulser ma douce, j'attribue ***.

les yeux fatigués

Lectures

Tel que mentionné sur delirium, le mois de décembre m'a apporté plus de livres que de neige.
Parmi ceux-ci, les deux premiers romans de Tom Rob Smith, Enfant 44 qui m'a été offert par Lurch, et la suite, Kolyma, qui m'a été offert par mon plus jeune.
Bien que Kolyma ait été accueilli plus froidement par la critique, la lecture de ces deux bouquins m'a apporté un plaisir pratiquement égal.
Ce sont des romans d'action : on dirait qu'ils ont été écrits pour être scénarisés par nos voisins américains.
Ce ne sont pas des livres que l'on apprécie pour leur style littéraire ni d'ailleurs pour leur vraisemblance. Il faut accepter de se laisser porter par la magie de l'imaginaire et surtout accepter une violence omniprésente qui, pour moi, constitue le principal bémol.
Mais les amateurs d'action et de coups de théâtre devraient y trouver leur compte.
Pour ma part, je leur attribue **** chacun.

le sang dans les yeux

La peine de mort

Il me semble un peu bizarre que la peine de mort soit considérée comme l'ultime châtiment. À mes yeux, ce serait un privilège qu'on me donne le choix entre mourir ou passer le reste de mes jours enfermé en prison.

l'embarras du choix

vendredi 7 janvier 2011

Requiem

Le billet de ce soir sera sans doute un peu décousu. Vous en excuserez.
D'abord, je me demande d'où viennent ces surnoms affectueux que l'on attribue à ceux que l'on aime.
La première fois que j'ai entendu ma douce, que j'appelle ma pitoune, appeler notre fille "ma doune doune", j'ai été quelque peu éberlué.
Alors, disons que, pour les besoins de la cause, nous appellerons la personne sur qui porte ce billet "la p'tite snouroune" pour préserver à la fois la richesse des rimes en "oune" et son anonymat (vous savez à quel point j'y tiens).
La p'tite snouroune donc nous a récemment quitté. Contrairement à la pitoune qui n'a pas encore atteint l'âge canonique de 50 ans et de la doune doune qui n'en a pas encore 20, la p'tite snouroune était, il faut bien le dire, une vieille p'tite snouroune. En existe-t-il des jeunes? Je n'en sais rien, mais comme je suis tanné d'écrire ce petit surnom affectueux, je l'appellerai désormais Lise parce que ce n'est pas long à écrire et que ce n'est pas son vrai prénom.
Celle que j'appelle Lise n'a pas eu une vie facile.
Il y en a d'autres dans son cas mais pour l'instant c'est le sien qui m'intéresse.
Avec son mari, elle a adopté un enfant dont elle ignorait la génétique particulière.
Et très tôt, son mari l'a précédé dans la mort (quelle formule éculée) de sorte que Lise s'est retrouvée mère célibataire par veuvage et par adoption avant que son rejeton atteigne le seuil, sur lequel il a souvent trébuché, de l'adolescence et donne ses premiers signes de génie.
Heureusement pour Lise, son fiston a fait la rencontre d'un bonhomme extraordinaire prénommé Arthur qui, malgré quelques frasques, a largement contribué à garder son jeune serin dans les limites de la volière.
Lise a eu bien du mérite d'être une bonne mère et de ne pas développer un coeur de pierre devant les difficultés de nourrir le corps et l'esprit de celui qu'elle a considéré jusqu'à son dernier souffle comme la chair de sa chair et pour qui elle a travaillé avec acharnement et brio dans des travaux pour lesquels elle ne s'est jamais ménagée. Non, elle n'était pas femme de ménage mais je me laisse emporter par mon lyrisme.
Mais, pour dire les choses simplement, Lise a été une grande mère et une femme admirable.

Écrit à Papineauville, sur le bord des larmes.

Arthur