mardi 18 septembre 2012

Si j'avais un dieu

Il ne se préoccuperait pas de la couleur de ma peau, de ma pilosité ou de mes odeurs corporelles, pas plus que de ma façon de me vêtir ou de celle de mon épouse.
Il n'accorderait aucune importance à ce que je mange tel ou tel jour sauf, peut-être, pour s'assurer que je ne crève pas de faim.
Si j'avais un dieu, il accepterait mes prières mais ne me prierait pas de le prier.
Il ne se soucierait pas de ceux qui ne croient pas en lui. Il tolérerait leurs caricatures et leurs quolibets.
Il ne me demanderait pas de rendre justice à sa place. Il serait bien assez grand pour le faire lui-même.
Après tout, s'il devait y avoir un dieu, ce serait lui qui aurait le dernier mot.
Faut-il se surprendre que je n'en aie pas ?

l'athée

mercredi 5 septembre 2012

Salut Charest

Le départ de Jean Charest ne suffira pas à me plonger dans une dépression profonde.
Il a, sans l'ombre d'un doute, fait quelques erreurs.
Ma grande crainte, c'est que lorsque Pauline Marois terminera son mandat, nous nous disions que finalement Charest n'était pas si pire que ça.
J'espère qu'il y aura moyen de récupérer une partie de la mise sur les ressources naturelles que les libéraux semblent avoir semées à tous vents.
Mais sa pire gaffe restera son attitude dans le conflit étudiant.
En être venu si près d'une entente sans donner le dernier petit coup qui aurait pu à la fois retourner les étudiants en classe et les libéraux au pouvoir.
Parce que peu importe leurs erreurs, les péquistes pourraient malheureusement faire pire.
Un référendum qui n'a aucune chance de passer avec une question sérieuse.
L'abolition de la hausse des droits de scolarité qui ne se justifie pas sur le plan économique mais qui donne aussi à la population le signal que ceux qui chialent assez fort et assez longtemps finiront par avoir gain de cause.
Le Québec n'a pas les moyens d'une telle générosité. Pas plus envers les étudiants que de n'importe quelle association de notre société.
Bien oui, je suis prophète de malheur mais, je le répète, nous sommes les plus taxés et les plus endettés.
Nous dépendons largement des paiements de péréquation qui sont en péril sous le gouvernement Harper.
Harper qui ne peut que se réjouir de l'élection de madame Marois.
Fuck le Québec, il peut très bien avoir un gouvernement majoritaire sans sa collaboration.

La Grèce suffoque sous les compressions. Regardez bien le compresseur arriver.

la sombre prédiction

Pauvre Québec (encore)

Les partis fédéralistes (PLQ + CAQ) ont obtenu 58.3% des suffrages aux élections d'hier.
La marge de manoeuvre du gouvernement minoritaire sera bien mince, surtout si une gaffe du PQ donne espoir à François Legault de mieux performer dans un nouveau scrutin.
Quant au référendum, la seule question susceptible d'obtenir un oui massif est la suivante :
Céline Dion est-elle plus populaire que Pauline Marois ?

l'esprit indépendant

lundi 3 septembre 2012

Pauvre Québec

À la veille des élections, les québécois font bien pitié.
PLQ : Jean Charest a réussi à se mettre bien du monde à dos. Bien des gens sont prêts à voter pour n'importe qui, on appelle ça un vote stratégique je crois, pour le débarquer.
PQ : Je l'ai déjà dit, je n'aime pas Pauline Marois. Mais j'aime encore moins l'idée de me faire encore référender.
CAQ : Le drame c'est François Legault. Parce l'idée fondamentale de ce parti est incontournable. Nous sommes les citoyens les plus taxés et les plus endettés d'Amérique du Nord. L'augmentation des redevances sur l'exploration et l'exploitation minière n'y changera rien : il nous faudra bientôt réduire dans les services et il n'y a qu'à regarder la Grèce et les étudiants dans la rue pour voir comment ça va se passer.
Québec Solidaire : la moitié d'une belle idée. Françoise David. Son comparse est insupportable. Mais le contexte économique est incompatible avec l'augmentation des programmes sociaux. Taxer davantage les riches qui sont déjà les plus taxés n'est pas une bonne idée. Regardez du côté de la France.
Option Nationale : encore prématuré. Si le parti est là pour rester, on peut rêver d'une meilleure alternative. C'est quand même là qu'ira mon vote.

le grand rêveur