vendredi 25 septembre 2009

Désintégration

Ceux qui ont vu le reportage de l'émission Le Point sur l'intégration à l'école alternative Élan de la petite Lucie.
La mère a bien raison de souhaiter ce qu'il y a de mieux pour son enfant et personne ne peut l'en blâmer.
Mais le but de l'école est l'intégration d'enfants handicapés mais l'atteinte d'objectifs pédagogiques qui sont à jamais hors de portée de la petite Lucie.
On peut d'ailleurs mettre en doute les bénéfices réels pour cette enfant de fréquenter un milieu où elle n'a nettement pas sa place et, à l'inverse, on ne peut mettre en doute les difficultés que sa présence impose au milieu scolaire et les coûts exorbitants que cela impose au système. On parle même d'adapter une école sur quatre pour l'accueil d'enfants handicapés : pour la seule école Élan, cela représente au moins un million de dollars.
Il est plus que temps que l'on revienne sur terre et que l'on cesse de se rendre ridicules en visant l'impossible.
Par ailleurs, il m'est difficile de croire que Lucie ne se sentirait pas plus chez elle avec d'autres enfants qui lui ressemblent davantage et qui, comme elle, ne sont pas scolarisables.
Finalement, il faudrait enfin accepter d'appeler les choses par leur nom et cesser d'appeler Victor-Doré école alors qu'il s'agit d'un centre pour handicapés lourds dont une grande partie, tout comme la petite Lucie, ne saisissent même pas le concept d'école.

le bon sens

4 commentaires:

Daniel Paillé a dit…

de kessé?

Ta bien raison...

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

...La mère a bien raison de souhaiter ce qu'il y a de mieux ... mais ça ne signifi pas qu'elle SAIT ce qu'il y a de mieux.....



C'est tout un dilemne !

Anonyme a dit…

Ce que vous écrivez me semble logique. on se laisse mener par une utopie continuelle.

Accent Grave

Anonyme a dit…

C'est un essai, la mère se rendra peut-être compte que la meilleure place pour sa fille n'est pas nécessairement dans une classe ordinaire. Mais on sent l'acharnement de la mère et je pense que ce ne sera pas facile de lui faire entendre raison. Surtout que l'école Élan est à deux pas de chez elle et que Victor-Doré est à l'autre bout du monde (quand tu es habitué de tout faire dans ton quartier).

Tout ça est très émotif. Remettre en question l'intégration de cette enfant est interprété comme un refus d'accepter que les personnes handicapées puissent avoir les mêmes choix que les personnes n'ayant aucun handicap. Mais la vraie question, tel que vous l'avez pertinemment soulevée: est-ce que cette enfant peut évoluer dans un tel milieu? Je ne suis pas inquiète pour les apprentissages des autres enfants dans cette classe, ils ont une professeure dévouée qui s'assurera qu'ils aient les acquis nécessaires. Mais je me demande vraiment ce qui se passera l'an prochain, la fera-t-on passer de manière "accessoire" en 1ère année? Devra-t-on vraiment construire un ascenseur dans cette petite école vieillotte et désuète? Les coûts qu'engendrent l'intégration de Lucie en valent-ils vraiment la peine?