mercredi 19 novembre 2008

Désaccord

J'ai toujours admiré l'esprit critique de mon ami Lurch.
Et son niveau de connaissance qui lui permet de critiquer même ceux que je perçois comme les plus grands physiciens.
C'est un terrain sur lequel je n'ose pas m'aventurer.
Mais dans sa préface au bouquin The Universe in a nutshell, Stephen Hawking émet une idée qui m'apparaît contestable. Il faut dire que cette idée ne relève pas tant de la physique que de la philosophie, un terrain où, sans être expert, je suis nettement plus confortable.
Selon cette idée, si l'être humain assouvissait sa soif de savoir en découvrant (et le mot découverte implique ici la compréhension) toutes les règles qui régissent l'univers, son esprit flétrirait et mourrait.
En fait, je crois que cette hypothèse est fausse. Parce que la créativité peut se passer de la science même si la science ne peut se passer de créativité.
Si on savait tout, il nous resterait pour toujours l'exploration des limites de l'imagination.

Le savant imaginaire

Sondage

Peu importe la question, dans un sondage impliquant un grand nombre de répondants, il est extrêmement rare d'avoir plus de 95% de gens qui donnent la même réponse.
Pourquoi n'y a-t-il pratiquement jamais d'unanimité ?
Je crois que s'il n'y a que 5% des gens qui répondent X alors que 95% des gens ont répondu Y, c'est qu'il y a 10% des gens qui n'ont pas compris la question.

une question d'opinion

P.S. C'était mon billet # 200 dans ce blogue. Combien d'entre vous sont d'accord là-dessus ?

mardi 18 novembre 2008

Changer d'idée

À l'assemblée nationale, siège de l'infantilisme de notre société, il est toujours mal vu pour un dépité (non, ce n'est pas une faute de frappe) de changer d'idée.
J'y vois un signe que la réflexion n'a pas sa place dans l'arène politique.
Nous qui ne faisons pas partie de ce cirque grotesque, quand nous changeons d'idée sur un sujet important (du moins plus important que la couleur du tapis que nous voulons faire installer dans le salon) c'est que nous avons pris le temps de réfléchir.
Prenons un sujet particulièrement sensible : l'euthanasie.
Il m'apparait impossible d'avoir au départ une opinion A, de réfléchir sur le sujet pendant une période X et de finir avec une opinion A absolument inchangée. Sur un sujet aussi complexe, il y a tellement de facettes à explorer qu'il me semble que même si foncièrement notre opinion n'est pas passée de A à Z, il devrait y avoir une certaine modulation qui fait que nous sommes passés de A à A'.
Ainsi hier je suis passé en autobus devant le cimetière Côte-des-Neiges. Pendant le trajet, je lisais un numéro de 24 heures, un de ces journaux gratuits qu'on distribue dans notre réseau de transport.
On pouvait y lire que le "Lonely Planet's Best in Travel 2009" classe le cimetière pour animaux de Hartsdale parmi les dix meilleurs sites pour se reposer (éternellement ???) aux côtés du Taj Mahal et des pyramides d'Égypte.
L'idée d'un cimetière pour animaux, bien que les inscriptions puissent être dégoulinantes d'un délire zoophile me heurte. Pourquoi consacrer de l'espace et de l'argent à des animaux ? Mais devant le cimetière Côte-des-Neiges je me demandais : pourquoi consacrer de l'espace et de l'argent pour des cadavres ? D'où nous vient ce désir de plaire et de perpétuer la mémoire des disparus ?
Ou ils sont morts, morts, morts et c'est dans notre mémoire qu'ils doivent avoir une place ou ils sont morts en attendant leur résurrection. Un monument funéraire, ça sert à quoi pendant la vie éternelle ?
Je me suis un peu (?) éparpillé ce matin, mais il y a quand même dans ce billet matière à réflexion. Revenez me voir demain, j'aurai peut-être changer d'idée.

Le miroir aux girouettes

lundi 17 novembre 2008

Sage conseil

Si tu cherches le sens de ta vie dans la physique.
Si tu cherches le sens de la vie dans la physique.
Cours vite t'acheter un billet de loterie.
Et je te souhaites la meilleure des chances.
Il est toutefois possible de donner un sens à sa vie par la physique : en cultivant l'approche rationnelle et scientifique, en acceptant de se consacrer à la recherche de la vérité, de la logique derrière les choses, même en reconnaissant pleinement qu'il est impossible d'atteindre le but visé. Accepter en toute connaissance de cause, que l'on ne peut que s'approcher le plus possible de notre cible, tout en renonçant d'avance à l'utopie de la réussite.
Ce n'est pas le choix que j'ai fait mais je respecte profondément les Don Quichotte qui s'assument : la honte ce n'est pas de rêver mais de renoncer à ses rêves.

L'endormi de service

lundi 10 novembre 2008

Dites-vous bien que...

dire de moi que je suis à moitié fou est, au mieux, une demi-vérité.

la place libre

mercredi 5 novembre 2008

Obama

Malgré son nom évocateur, Obama n'est pas un grand sorcier.
Les attentes démesurées à son égard risquent d'en faire le grand perdant de cette élection "historique". D'ailleurs, il y a tellement d'évènements historiques à l'échelle de la planète qu'on en vient à oublier que l'histoire se construit au quotidien.

le grain de sel