mardi 11 décembre 2007

la peur (hors série)

Dans sa chronique de La Presse de ce matin, Michèle Ouimet nous parle du hijab.

Le voile, toujours le voile, le foutu voile. Il cristallise la peur de l'autre, le peur d'être noyé par les immigrants, la peur que l'égalité entre les hommes et les femmes soit compromise.

Ce n'est pas faut, mais c'est loin d'être tout. Et les préoccupations féministes sont loin des miennes.
Mais j'aurais préféré qu'elle écrive que le voile ne cristallise pas la peur de l'autre comme individu mais la peur des autres comme collectivité. Et ne pouvant pas distinguer à l'oeil nu le musulman dangereux du bon concitoyen, on ne peut que se méfier de tous. C'est pourquoi le terrorisme est d'abord et avant tout le problème des musulmans.
Ce n'est pas le voile qui dérange, c'est le symbole de la haine, ne serait-ce que la haine potentielle, et du fanatisme qu'il représente. Et, sans une once de féminisme, je ne peux que déplorer que ce soit les femmes qui le portent parce que je les regarde comme je regarderais un ado arborant une croix gammée.

la société laïque


mardi 4 décembre 2007

la peur (sixième partie)

D'abord mes excuses les plus plates.
Je passe très peu de temps sur la blogosphère et je n'accorde pas à vos blogues toute l'attention qu'ils méritent.
Mais je compte bien me reprendre.
Alors cette sixième partie sera non pas la plus, mais la seule qui sera un peu croustillante.
Car qu'on l'admette où non, il y a un certain parallèle entre la première expérience sexuelle et un film d'horreur.
C'est excitant au max mais il y a derrière tout le plaisir que l'on peut y ressentir, et ici je ne parle que pour les mâles, ne connaissant pas le côté obscur de la force, une certaine angoisse de la performance.
Heureusement, c'est comme la virginité. On ne peut la perdre qu'une seule fois.
Et dès la deuxième représentation, l'angoisse s'estompe pour que le plaisir prenne toute la place.

la place occupée

samedi 24 novembre 2007

panne

Ma rechute de silence est dûe à des problèmes d'ordinateur qui ne sont toujours pas règlés.
Je reprends le clavier dès que possible.

l'homme de Crocs-Mignons

dimanche 18 novembre 2007

la peur (cinquième partie)

Si l'ascenceur de la vie, du moins pour la plupart des gens qui vivent dans le monde occidental, s'appelle l'école alors j'ai peur la peur de l'ascenceur.
Depuis le premier jour.
Pendant les quelques dix-neuf ans que je l'ai emprunté.
Et encore aujourd'hui quand mes rêves m'y ramènent.
Il faut dire que dès le premier jour tout est allé de travers.
Il fallait quitter un foyer effrayant pour un univers terrorisant.
La première journée je me suis fait battre par le petit Lagacé et piquer par une guêpe dont je n'ai pas retenu le nom.
J'étais particulièrement paralysé par deux activités qui me réjouissent aujourd'hui : la composition française et le dessin. Je suis toujours aussi nul en dessin mais je m'amuse encore à peindre des horreurs : ce n'est pas le résultat qui compte se sont les heures que je passe devant le chevalet le pinceau entre les dents, la bière entre les genoux, la musique des années 60 entre les oreilles.
Il y a donc des peurs qu'il est possible d'apprivoiser, du moins en partie.

Picasso Lennon

samedi 17 novembre 2007

la peur (quatrième partie)

Les aberrations qui affligent notre société sont nombreuses.
Et personne n'en a jamais fait le catalogue.
Il me semble évident que parmi les plus importantes, et à mon avis LA plus importante, siège la pédophilie.
Il n'en reste pas moins que cette abomination est encore pire quand le criminel dispose d'une autorité sur sa victime.
Le clergé a maintes fois été pointé du doigt, mais il y a sans doute les professeurs, les policiers et les médecins chez qui un tel comportement nous semble encore pire que chez les autres membres de notre société parce qu'ils profitent de leur situation pour assouvir leur perversion.
Mais le pire personnage de la comédie humaine (qui soit dit en passant n'a souvent rien de drôle) à qui on peut assigner ce rôle ne reste-il pas les personnes qui disposent de la plus grande autorité sur l'enfant : ses parents ?
Rassurez-vous, je n'ai pas été aggressé sexuellement par l'un ou l'autre de mes parents.
Mais mon principal souvenir d'enfance n'en reste pas moins la peur.
Et si pour moi, et ça aussi j'ai bien conscience de le répéter, l'amitié s'épelle L.U.R.C.H., la peur s'épelle P.A.PA.
Ce n'est pas par hasard que dans ma famille les mots papa et maman ne sont pratiquement jamais prononcés, du moins pas pour désigner nos géniteurs.
Quand la peur vient du nid, il n'y a de sécurité nulle part jusqu'au jour oú tu apprends enfin à voler. Mais le problème, et tu le réalise rapidement, c'est que tu traînes toujours ta peur partout avec toi. Et qu'il y a toujours un enfant maltraité qui parcourt ton inconscient, à la recherche d'un ange gardien.
Qui, mieux que des parents, peut inscrire la peur dans tes gênes ?

le frère d'Aurore

mercredi 14 novembre 2007

la peur (troisième partie)

Dans les beaux films de Disney, l'arrivée d'un enfant est presque toujours un évènement magique (et pas seulement parce que Disney ignore le sexe).
L'enfant arrive au sein de la famille et boit au sein de la mère (ça Disney n'en parle et surtout ne le montre pas) et tente d'arracher à sa mère toute sa substantifique moelle comme si ce repas devait être le dernier. Et la maman s'occupe tendrement de ses besoins primaires (c'est-à-dire elle change les couches, autre chose qu'occulte Disney) sous le regard bienveillant du papa attendri.
Mais dans la vraie vie, le premier défi du nouveau-né est souvent de surmonter l'angoisse de la mère. Surtout le premier-né.
Le lien entre l'angoisse maternelle et la peur est flagrant : peur de ne pas être une bonne mère (lire Les Chroniques d'une mère indigne), peur que le bébé soit malade, peur qu'il manque de quelque chose, peur qu'il pleure parce qu'il ne l'aime pas, peur qu'il devienne un bandit plutôt qu'un médecin (ou même les deux). La liste n'est limitée que par la capacité de l'imagination humaine et le degré de fatigue de la mère.
Comme on ne garde aucun souvenir de cette période, il est difficile de décrire les peurs du nouveau-né : l'abandon, la faim, l'indicible inconfort de la couche pleine.
Et l'angoisse de la mère étant inversement proportionnelles au nombre de marmots, la perception de l'angoisse maternelle laisse souvent sa place à son contraire : j'ai assez couru pour le premier, le deuxième doit être dompté plus rapidement. L'estomac reste vide un peu plus longtemps, la couche reste pleine un peu plus longtemps et un mobile remplace les berceuses.
Pendant ce temps-là, la seule chose que le père craint vraiment c'est que la patronne retombe enceinte. Pas parce qu'il y aura une bouche de plus à nourrir, parce que plus il y a de grossesses, plus il y a de rejetons, moins souvent il baise.

le père de trois

P.S. Et il est des coins du monde où il vaut mieux naître plus vieux si on ne veut pas mourir jeune.

mardi 13 novembre 2007

la peur (deuxième partie)

Une des causes premières de la peur est l'incompréhension.
Je l'ai déjà dit, donc je le répète, la naissance d'un enfant est la mort d'un foetus.
En très peu de temps, l'univers du foetus bascule.
Logé, nourri, chauffé gratuitement si ce n'était du tangage et de quelques intrusions de bas étage la vie aurait été parfaite. Mais progressivement trop à l'étroit dans son univers, voilà que celui-ci cherche à se contracter. Une pression intermittente, surtout sur la tête qui devient de plus en plus douloureuse.
Et puis voilà qu'il perd les eaux dans lesquels il baignait depuis le début de l'univers.
Et l'inconfort devient cauchemar. La pression continue d'augmenter : il se sent s'engager dans une, ou qui sait plusieurs, nouvelles dimensions.
Sa tête coincée dans un interminable tunnel au bout de laquelle il n'y a pas la moindre lumière.
Et finalement la délivrance. La mort. Adieu mère universelle. Une nouvelle vie m'attend quelque part.
Mais j'ignore encore tout des autres peurs qui attendent ce corps que je quitte. De toutes façons, cela ne me concerne pas. Y a-t-il une vie après la mort ?

mon côté immature

lundi 12 novembre 2007

la peur (première partie)

Il est difficile de réaliser toute l'ampleur que la peur prend dans notre vie.
N'est-il pas vrai qu'il est normal de vouloir s'enfuir, de se cacher quand on a peur ?
Se cacher la tête dans le sable rend peut-être l'autruche ridicule mais s'il n'y a pas de danger réel sa technique n'en reste pas moins efficace.
Et la fuite a d'innombrables fois prouvé qu'elle contribue à la survie de l'espèce.
Mais dans votre petite vie à vous, où se cachent vos peurs occultes ?
Où fuyez-vous quand la source de votre peur vient de l'intérieur ?
Comment se protéger quand la menace vient de ceux qui devraient vous protéger ?
Et la mort, dites-moi, est-ce que la mort vous fait peur ?

le vivant en sursis

Avis de décès

Quelque part au mois de septembre, m'a quitté définitivement celle que je n'ai jamais vraiment connue : ma santé.
Évidemment, avec le neurone, il n'aurait pu être question de quelque affliction banale.
Sans révéler le nom de cette vacherie, disons qu'il s'agit d'une maladie génétique (pour plus de renseignements sur ma famille, lire le blogue de Rouge Sable) qui ne fait pas partie de la famille des cancers bien qu'elle ait avec eux quelques liens de parenté.
Quoiqu'il en soit, cette maladie, quoiqu'incurable, n'est pas mortelle de sorte que je conserve précieusement mon intention de me suicider le jour de mes 78 ans (une idée qui remonte à mon enfance : j'étais alors un lecteur assidu du Journal de Tintin dédié aux jeunes de 7 à 77 ans : il me semblait alors inconcevable de vivre sans ce plaisir sans cesse renouvelé : j'ai alors décidé d'en finir le jour de mon 78ème anniversaire : une décision que j'ai probablement inscrite dans mes gènes et qui explique possiblement ce qui m'arrive aujourd'hui).
Je vous reviens très bientôt avec une (ou plusieurs) chroniques sur la peur.

la maladie ambulatoire

mercredi 12 septembre 2007

désolé

Nouvelle éclipse neuronale pour des raisons de santé.
J'espère un retour prochain tout autant qu'un prochain retour.

le visage pâle

lundi 27 août 2007

panspermie

Suite aux commentaires de Mazz et Lurch sur mon billet : trop loin, je me permets de me livrer à une de mes activités préférées, le radotage (ce n'est pas que je sois si vieux, mais je prends de l'avance au cas où je mourrais (relativement) jeune)).
Je crois effectivement en une forme de panspermie parce que je crois que le chemin qui mène à la vie réside dans la structure même de l'atome et de ses constituants éventuels. Au niveau atomique, le carbone mène à la vie et ce partout à l'échelle de notre univers : je n'en fais pas un choix logique, j'en fait une obligation incontournable dûe à sa structure même. Le carbone se lie avec lui-même et avec à peu prés n'importe qui. Pas du tout regardant sur ses fréquentations.
Au niveau cellulaire, je vois exactement le même scénario. La cellule répond aux lois des atomes qui la constitue. Un peu comme si l'atome contenait un micro-film que la cellule développe à son niveau et que l'organisme finit de développer à l'échelle macroscopique.
Et pour répondre à Lurch, partir une cellule à zéro donne infiniment (et je pèse mes mots) plus de possibilités que de partir d'organes de seconde main dont l'origine est douteuse (tu imagines ce qu'on aurait pu faire avec le cerveau d'Arthur?(désolé, peuple en délire, une parenthèse ouverte au seul initié)).

the fine print

Oscar, le petit chat de la mort

Certains d'entre vous l'auront vu passer mais j'étais dans l'ouest lorsque la Presse a mentionné Oscar, le 27 juillet dernier.
Publié dans le très guindé New England Journal of Medicine, un article rapporte qu'Oscar pressent la mort des personnes âgées. Il semble qu'il renifle et observe les patients pour s'asseoir auprès des gens sur le point de mourir.
"Cette faculté observée dans 25 cas différents a amené le personnel à prévenir la famille (...)quand Oscar s'installait trop confortablement."
Bien sûr, il y a des sceptiques dans la salle.
Mais n'est-il pas possible, probable ou même certain qu'il y a dans notre petit monde peuplés des petits hommes que nous sommes, des phénomènes qui échappent à notre compréhension?

la persistance d'un espoir

jeudi 23 août 2007

Trop loin

J'ai bien peur que nous allions trop loin.

Certains biologistes se sont donné pour objectif de créér la vie en laboratoire d'ici dix ans.

Parmi les étapes à franchir, la première demeure d'avoir une membrane. La cellule a un besoin essentiel de se distinguer de son environnement. Pour y parvenir, la membrane (sa frontière) doit laisser passer certains atomes et certaines molécules et en exclure d'autres.

Le principe des membranes semi-perméables, puisque ce dont nous parlons ici, est bien connu et cette première étape sera la plus facile à franchir. D'ailleurs des petits malins ont contourné le problème en vidant le contenu d'une cellule proveant du système urinaire d'un insecte.

La deuxième est de fournir une source d'énergie : la vie consomme de l'énergie (entre autres parce qu'elle produit de la chaleur : allez prendre votre température si vous en doutez) et la cellule doit avoir sa génératrice, idéalement alimentée par une source d'énergie renouvelable. À l'échelle cellulaire, le défi est de taille (tant d'esprit dans un seul neurone!).

Mais là où le vrai problème surgit c'est au niveau génétique. Notre code est composé de quatre bases déjà mentionnées ici mais que je vous rappelle (en trichant, parce que moi-même je ne retiens jamais ces noms-là) : adénine, cytosine, guanine et thymine (cette dernière expliquant l'affinité des humains pour les chats). Quand on regarde la diversité obtenue avec ces quatre bases, cela devrait suffire pour amuser les chercheurs pendant quelques années. Mais il semble que pour vraiment s'amuser, ils aient l'intention d'ajouter huit nouvelles bases à l'alphabet génétique. L'univers a pris des milliards d'années pour produire la vie telle que nous la connaissons, mais je ne peux commencer à m'imaginer ce que nous pourrions obtenir en jouant avec les règles ancestrales de la génétique. Frankenstein version 2007. Ne partagez-vous pas mes appréhensions? En fait d'aberration, George W. Bush ne vous suffit-il pas?

George Frank Einstein Bush the third

dimanche 12 août 2007

l'inflation

L'hypothèse du Big Bang nécessite, pour s'ajuster à l'univers observable, une phase d'inflation.
Cette inflation n'aurait toutefois pas pu figurer dans un ouvrage de fiction parce que trop incroyable.
On parle ici d'une période extrêmement courte : 0.000000000000000000000000000001 seconde (10 à la puissance -30).
Pendant cette minuscule période (je veux bien admettre que le temps est relatif et même qu'il soit une illusion), l'univers double de volume 100,000 fois.
Difficile d'imaginer une telle expansion.
Pour nous y aider les auteurs (Steinhardt et Turok) proposent le scénario suivant.
Imaginez deux individus séparés par le diamètre d'un atome d'hydrogène. Ils ne se touchent pas tout à fait mais ils sont en mesure de ressentir leur chaleur réciproque (si je m'écoutais, cette diversion, parce que s'en est une, prendrait des allures torrides mais je n'ai pas de talent pour la littérature érotique).
Si on double dix fois la distance qui les sépare, il y a assez de place pour qu'un virus se glisse (langoureusement?) entre eux.
Après avoir doublé cette distance 27 fois, cette distance est maintenant d'un centimètre.
Après 75X, la séparation est plus grande que le système solaire.
Une fois rendue à 120X, plus de dix millions d'années-lumière les séparent.
Et il faut encore doubler cette distance 99,880 fois.
N'est-ce pas suffisant pour accorder une attention soutenue à l'alternative que nous présentent les auteurs et sur laquelle je reviendrai peut-être un jour (depuis l'avant-dernier billet de Mazz, je doute encore plus qu'avant de ce que le temps peut être et de ce qu'il ne sera sans doute jamais).

l'espace-temps entre nous

La vérité

Comme Serge Reggiani, j'ai une sainte horreur du mensonge.
En principe, je ne mens jamais (bien sûr, ce n'est pas tout à fait vrai).
Ce qui ne veut pas dire que ma vérité est limpide et simple à saisir.
Je ne m'en cache pas, je me cache sous le couvert de l'anonymat.
Entre autres pour échapper au regard des centaines de personnes à qui j'enseigne chaque année.
La vérité du neurone n'est pas simple, et c'est très bien comme ça.
Par exemple, j'enseigne des centaines d'heures par année mais je n'ai aucun poste de professeur.
Pire encore, j'enseigne dans deux universités, dont une où je n'ai jamais mis les pieds.
Alors, quand je parle de moi, un bon conseil, passez à autre chose.

la simplicité de la vérité

vendredi 10 août 2007

dans mes rêves?

Et s'il n'y avait pas de réponse accessible à toutes ces questions que je me pose?
Je crois sincèrement que ça ne changerait rien du tout parce que je ne nourris aucun espoir d'obtenir une solution définitive à toutes les énigmes dont l'univers ruisselle.
Je n'ai pas encore pris le temps de lire le billet que Mazz consacre justement au temps. Mais cette conviction que la réalité fondamentale (dont le temps est une composante majeure) de l'existence continuera de m'échapper sera sans doute difficile à ébranler.
De ce temps qui m'est imparti, j'ai choisi de faire de la réflexion sur l'univers un de mes passe-temps préférés. Ce n'est ni mieux, ni pire que de s'intéresser aux sports, aux voitures ou à quoi que ce soit d'autre. Ce n'est que l'option qui me convient le mieux.
Il me reste deux livres à lire pour préparer mes cours de cet automne.
Je viens de recevoir le premier qui ne me prendra que quelques heures d'une lecture aisée.
Le deuxième m'inspire un peu plus de craintes : il porte sur l'histoire de la sépulture.

le tombeau ouvert

jeudi 9 août 2007

réaction

Je l'ai déjà dit : je ne suis pas un scientifique. Je n'ai pas l'audace de dire que je suis un artiste, mais cela serait quand même plus vrai.
Mon dernier message a reçu un commentaire, hautement bienvenu, de mon ami Lurch.
Il soulève, à nouveau, l'hypothèse que l'énergie globale de notre univers fini soit égale à zéro.
Une hypothèse très intéressante et même séduisante. Mais je ne peux me résoudre à y croire. J'invoquerai sans doute plus tard la raison la plus rationnelle (est-ce un pléonasme?), pour justifier cette restriction à accepter une réalité possible. Mais il faut bien admettre que la principale raison pour ce refus ne se trouve justement pas au niveau de la raison (j'ai cette fâcheuse tendance (dûe à l'âge?) à me répéter). Émotivement, il ne me plaît pas qu'il en soit ainsi : cela ne suffit-il pas, du moins pour un artiste, pour rejeter une hypothèse?

le picasso des physiciens

mardi 7 août 2007

le retour de la cellule grise

La zone de turbulence prendra bientôt fin. La fin du monde? Ou du monde fin? Bref, on ne peut pas dire que ça s'améliore mais qu'est-ce que ça peut bien faire, la dérive est de retour. (La dérive est sans doute un des mes poèmes les plus poétiques, si je le retrouve je le publie sur mon autre blogue).
Pendant ce qui m'a servi de vacances, j'ai lu un roman policier nul à la puissance mille : j'aurais dû garder le titre pour vous mettre en garde mais je m'en suis débarassé quelque part à l'ouest.
Par contre, Endless universe de Paul Steinhart et Neil Turok me donne entière satisfaction.
J'en ai lu la moitié mais le plaisir est complet.
Il est toujours extrêmement plaisant de réaliser que des gens bien plus intelligents que soi partagent certaines de vos idées.
Vous le savez sans doute déjà, la théorie du Big Bang m'a toujours laissé sur mon appétit : à mes yeux, rien ne pourra jamais surgir spontanément du néant (je m'excuse Lurch, je n'ai pas encore terminé Nothingness). Il y a soit le néant, soit l'existence. Ils sont mutuellement exclusifs et l'un ou l'autre est éternel. Je n'ai jamais accepté le concept de la naissance du temps en même temps que celle de l'espace, mais ce n'est pas une composante majeure de ma réticence au Big Bang. Bien sûr le principe de conservation de l'énergie pose un obstacle sérieux à cette théorie. L'univers est probablement fini mais il constitue néanmoins une quatité impressionnante d'énergie (exception faite de Gaston Lagaffe). La question du néant ressurgit toutefois quand on se demande : qu'y a-t-il à l'extérieur de l'univers si le néant n'existe pas? (ce à quoi le neurone répond par l'hypothèse des univers multiples, mais vous n'êtes pas obligé d'être d'accord)
Pour en revenir à mes lectures estivales, les auteurs proposent, pour remplacer la théorie du Big Bang, celle de l'univers cyclique.

le retour à la page 140

mardi 17 juillet 2007

ce n'est pas fini

Le neurone n'a pas abandonné la bloguosphère. Mais il n'est pas très bavard sur sa vie personnelle (et professionnelle) mais à titre de confidence, je vous signale toutefois qu'il est actuellement en vacances et qu'il reprendra du service vers le chat (la mi-août).

votre humble serviteur

mercredi 23 mai 2007

oubli

J'ai laissé mon bouquin sur les lieux de mon travail. En passant, mon retour au travail a été prématuré et je ne vous raconte pas les erreurs sur mon parcours laborieux.
Ce que j'aime de ce fameux bouquin, c'est que pratiquement à chaque page, il y a une affirmation avec laquelle je suis soit 100% d'accord, soit 100% contre. Et puisque, en principe je suis dans l'erreur une fois sur deux cela veut dire que je suis dans le vrai dans 50% des affirmations que j'approuve et dans le tort dans 50% des affirmations que je désapprouve de sorte que si j'étais le moindrement intelligent, je lirais des bandes dessinées.

le sommeil du lépreux

lundi 21 mai 2007

pour en finir avec l'introduction

Finalement le projet de Smolin me semble assez ambitieux et, à mes yeux du moins, original. Peut-être que les grands initiés de la science y verront quelque radotage mais mon intérêt pour ce bouquin est à la hausse.
En une seule phrase, l'auteur me semble couvrir l'essence même de son propos :
"The laws of nature themselves, like the biological species, may not be eternal categories, but rather the creation of natural processes occuring in time."
Si les lois de la nature évoluent dans le temps, je vois mal comment on va se sortir du bois. Il est vrai que la notion de singularité à l'origine de notre univers (le Big Bang) implique qu'il fut un temps où les lois de la physique s'effondrent et sombrent dans le trou noir de l'inconnu total. Mais, mon côté optimiste reprend le dessus, si effectivement les lois de la physique se modifient en parcourant la ligne du temps (il est extrêmement difficile pour moi d'accepter que le temps ne soit pas linéaire, ni éternel) la seconde loi de la thermodynamique pourrait un jour devenir caduque et ce changement de programme, tel un Superman existentiel, pourrait venir sauver notre univers de la platitude totale de l'équilibre (quand je pense à tous ces gens qui ne lisent pas mon blogue, je verse une larme d'indifférence).
Bref, je sens que je vais (continuer à) bien m'amuser.
Pour stimuler votre intérêt pour ce qui s'en vient, je termine par les questions qui animeront le premier chapitre :
"Why is the universe hospitable to life? Why is it full of stars?"
J'en trépigne d'impatience.

le retour au travail (demain après six semaines de maladie(pas imaginaire pantoute))

dimanche 20 mai 2007

page 16 b)

Là où l'on s'éloigne :

"...several deep thinkers (...) have argued that the Platonic conception of law as mathematical and eternal must give way to a view in which the laws are themselves formed as a result of process of evolution or self-organization."



Là où l'on se rapproche :

"... the description of the universe as a whole must be closer to the description of a living organism than it is to the description of a simple physical system isolated in a small part of the universe."

Il ne reste que quatre pages à l'introduction. Commencez-vous à voir où on s'en va ?

la curiosité utopique

page 16 a)

"Another aspect of that shift is the realization that how the world is organized is as fundamental a question as what it is made of."
Là encore, la théorie unificatrice a du chemin à faire. L'organisation de l'univers ne relève-t-elle pas plus de la relativité alors que ce qui la constitue s'approche davantage de ce qui la constitue?
Pour être honnête, mon intérêt est grandement stimulé par le fait que je ne vois pas où Smolin essaie de nous amener.
"The law of increasing entropy tells us that the natural state of the world described by nineteenth-century physics is dead equilibrium."
C'est bizarre mais cette citation m'a amené à me poser une question : si, immédiatement après le Big Bang, il y avait eu une phase d'hyper-inflation presque infinie de sorte que l'équilibre thermo-dynamique complet soit atteint dans la première seconde, pourrait-on revivre, en passant le film de cette seconde à un extrême ralenti, toute l'évolution de notre univers incluant la rédaction de ce billet par votre humble serviteur.
Par ailleurs, selon ma compréhension actuelle du sujet, l'univers se dirige progressivement vers un tel équilibre thermodynamique terminal. À l'échelle quantique, l'EEG de l'univers ne serait vraisemblablement pas complètement plat.
"...in the twentieth century our very understanding of space and time, of what it means to say where something is or when something happened, require a complex world."
Encore là, cette affirmation s'applique davantage au niveau macro qu'au niveau quantique où une telle définition d'un objet ou d'un évènement est plus laborieuse, voire impossible.

de retour après la pause

page 15

" The idea that the world must be understood to be the result of processes of self-organization, and not just a reflection of fixed and eternal natural law, may be a difficult one for many readers to accept."

L'introduction, je n'ai pas encore dépassé cette phase, laisse peu de doute sur le sujet : cette idée d'auto-organisation sera au centre d'importantes discussions. Toutefois, on peut se demander s'il n'y a justement pas des lois qui régissent ce processus. Il semble, à prime abord, que ce processus ne relève ni du hasard ni de l'anarchie.
On a déjà abordé le sujet de la contradiction apparente entre les lois de la thermodynamique et la complexification, l'élaboration d'une structure qui mène à la conscience. Ce débat occupe une place importante dans le livre de Smolin. Pour lui, cette démarche est au coeur même d'une compréhension de l'univers dans son ensemble. Il a 300 pages (sans compter les appendices, notes, bibliographie etc.) pour prouver son point. J'espère qu'on va bien s'amuser : la vie, c'est un peu pour ça, non? (et tant pis pour ceux qui ne comprennent pas le plaisir qu'on y trouve)

le moineau sur sa branche

la corde pour se pendre

Rien à voir avec mon sujet de l'heure.
Une simple réaction à l'histoire de ce jeune homme accusé d'avoir aidé son oncle à se suicider.

À un bout de la corde, la souffrance. La douleur sous toutes ses formes.
D'abord la douleur physique. L'arsenal thérapeutique dont nous disposons permet de soulager, ou du moins d'atténuer, la plupart des douleurs physiques. Devant ces histoires d'horreur, on se demande : où étaient les soignants? Ont-ils même été demandés?
Ensuite la douleur psychologique. Savoir et refuser la déchéance et l'échéance inévitables, la perte progressive de l'autonomie, faire son deuil de soi-même, perte après perte. De quel soutien ces malheureux ont-il bénéficié?

À l'autre bout de la corde, le droit de mourir. Que notre société frileuse refuse encore à certains d'entre nous. À ceux qui n'ont plus les moyens d'y avoir recours. De sorte que, vraiment, ce sont ceux qui aiment le plus cette personne en chute libre qui doivent se résigner à leur faire don de la mort. Combien de ces drames se sont joués à l'abri des médias et de l'appareil judiciaire?
Alors que chez nous les gens sont encore contraints d'enfreindre la loi, ailleurs on a établi des accommodements raisonnables qui protègent à la fois les malades et leurs proches. Et surtout qui leur enlève l'odieux d'avoir à poser le dernier geste.

Le risque de perdre une vie dans un éventuel dérapage est-il vraiment plus grand que celui de provoquer autant de douleur chez ceux qui se meurent et autant de conséquences désastreuses pour ceux qui survivent?

debout sur l'échafaud

vendredi 18 mai 2007

page 13 : première divergence

"By definition, the universe contains all that exists."
Vous le savez déjà, je considère cette affirmation comme anthropocentrique.
Notre cadre spatio-temporel est né avec le Big Bang.
Mais il est absolument impossible de se prononcer sur l'existence d'autres univers qu'ils soient antérieurs, parallèles ou futurs.
Smolin veut nous amener à la notion que toutes les théories actuelles ne concernent qu'un aspect de l'univers de sorte que ce qui n'est pas cet aspect spécifique constitue une toile de fond (background dans le texte original).
Et qu'aucune théorie qui inclut l'ensemble de l'univers (le nôtre, évidemment) ne dispose d'une telle toile de fond ce qui pourrait nous amener à reconsidérer complètement les assises actuelles de la science pour avoir un regard global sur tout ce qui existe.
Par exemple, si on essaie d'étudier une automobile en analysant chacune des pièces, il est sans doute impossible de se faire une idée du tout : il suffit de penser aux pneus, au pare-brise et au système de son pour se faire une idée du degré de difficulté pour quelqu'un qui n'aurait jamais vu de voiture de produire une théorie unificatrice cohérente.
Si on poursuit cette analogie et que l'on considère la relativité comme la peinture de la carosserie et la mécanique quantique comme l'huile à moteur, il n'est pas impossible qu'une future théorie unificatrice nous réserve des surprises fascinantes. Et ceci même si les données actuelles sur la peinture et l'huile sont parfaitement exactes.

le rêveur éveillé

jeudi 17 mai 2007

page 12 : pas de réponse

"Philosophy cannot settle scientific questions, but it has a role to play."
"There is one philosophical question that faces us urgently, given the tremendous progress in observation and theory of the last years : What might it mean to extend science to encompass the whole universe? Is it possible to describe the whole of the universe in scientific terms? And, if it is possible, how must we modify our current theories in order to be able to do this?"
Encore une belle cuvée de questions.
Est-ce que les réponses peuvent vraiment venir de la philosophie?
La philosophie ne repose pas, comme la science, sur l'observation.
Est-ce que le domaine des idées pures est susceptible de contribuer à l'avancement de la science?
Ma réponse de Salomon est bien sûr : peut-être. Des esprits plus tournés vers la science se prononceront probablement contre cette proposition. Ceux qui cultivent un dieu dans le secret de leur conscience pourraient répondre par un oui catégorique.
Affirmer : "tout peut être créé, sauf l'existence elle-même" ne relève pas de la science mais bien de la philosophie. La science peut bien être contre-intuitive, et elle l'est, mais elle se doit d'être raisonnable. Même quand elle est confrontée à ses limites (une de ces limites, dont il me semble que l'on parle moins, c'est son vocabulaire; y a-t-il une équation pour dire : je t'aime?).
La philosophie n'a pas besoin de preuves, c'est ce qui la rend suspecte aux yeux des scientifiques. Ce qui ne signifie pas qu'elle soit inutile. Et l'avantage de la philo est de poser des questions dont les réponses n'ont besoin ni d'expérimentation ni de démonstration. Elle occupe un territoire souvent inaccessible à la science. Non seulement la philosophie peut s'intéresser à la question : Y a-t-il une vie après la vie? mais elle se préoccupe des motifs qui nous amènent à nous poser cette question. Après tout, je vous le demande : qu'est-ce que ça peut bien faire?

le questionnaire paginé

Page 11 : les questions

"Why is there life in the universe? Why is the universe full of such a variety of beautiful structures? Are the laws of physic eternal thruths, or were they somehow created, with the world? Is it possible to conceive of, and understand, the universe as a whole system, as something more than the sum of its parts?"
Belle collection de questions auxquelles il est difficile de répondre.
Je pense que l'on peut difficilement douter que le corps humain est effectivement plus que la somme de ses parties. Mais qu'en est-il de l'univers lui-même? On pourrait dire qu'une des plus values de notre organisme est de nous donner accès à une conscience inaccessible aux organes ou aux cellules pris individuellement. Mais quelle est la valeur ajoutée de l'univers dans son ensemble? Que peut représenter le "tout" d'un univers qui soit plus grand que l'ensemble de ses parties?
L'univers pourrait-il être lui-même un organisme vivant dans un monde multidimensionnel qui déborde les cadres de notre imagination collective, pourtant floride?
Est-ce la conscience, celle des hommes, celles des formes de vie que nous avons tendance à considérer comme inférieures, celle des formes de vie extra-terreste, qui donne à l'univers cette "plus value"?
Est-ce que les secrets de ce qui fait de notre univers une structure cohérente se trouve dans la matière et l'énergie noires? Et qui habite cette matière noire?
Notre univers ne serait-il qu'un immense zygote issu de la collision de deux gamètes fusionnels?
Pire encore, notre univers ne pourrait-il pas être l'équivalent d'un gigantesque programme informatique, dans le style de "The Matrix" et dont l'unique but serait de donner naissance à des formes de vie susceptibles de découvrir les secrets du Big Bang et de trouver le moyen de le reproduire dans une chaîne infinie?
Finalement, notre univers ne serait-il qu'un cauchemar dans la nuit agitée d'un quelconque être suprême? A quoi rêvent les dieux?

la réponse atout

mercredi 16 mai 2007

page 5

Pour me faciliter la vie, sans compliquer la vôtre, les titres des billets sur le livre de Smolin porteront le numéro de la page où j'ai pigé citations et inspirations.
Les citations seront en anglais avec, au besoin, une adaptation française.
Titre : The Life of Cosmos
Auteur : Lee Smolin
Éditeur : Oxford university press
paperback, 358 pages

Alors allons-y : ... the revolution wich began with the creation of quantum theory and relativity theory can only be finished with their unification into a single theory that can give us, comprehensive, picture of nature.

Cette grande théorie unificatrice pourrait être la M-theory qui semble, pour l'instant, la plus prometteuse.
Mais dans cette citation, moi qui aime tant les mots, je me demande : est-ce que l'on crée une théorie ou est-ce qu'on la découvre?

A successful unification of quantum theory and relativity would (...) necessarily be a theory of the universe as a whole.

Une théorie unificatrice implique-t-elle nécessairement la mécanique quantique et la relativité? Ne serait-il pas possible qu'une telle théorie soit assez révolutionnaire pour bouleverser complètement l'idée que nous nous faisons de la mécanique quantique, de la relativité, ou des deux?
Il existe, particulièrement en mécanique quantique, d'innombrables questions non seulement non résolues mais possiblement insolubles. Est-il encore possible d'imaginer que cette théorie ne soit qu'un miroir déformant d'une réalité qui serait toute autre?
Bref, y a-t-il de la place pour une nouvelle révolution encore plus dérangeante que celles que nous avons connues à ce jour?
Je laisse Smolin se demander : What kind of universe will we live in after this revolution is over?

Et Smolin affirme que non seulement c'est possible mais que c'est même un devoir de spéculer sur les conséquences de cette révolution : il nous avise que son livre en est un de spéculation et qu'il faut le prendre comme tel.

le retour à la vie normale

au menu des prochaines semaines

Le neurone a été affranchi de son dernier tube aujourd'hui.
Son cerveau est encore un peu dans la brume, mais il entreprendra néanmoins une série de billets sur un nouveau (pour lui, parce qu'il a été publié en 1997, date où certains d'entre vous étaient encore aux couches) livre de Lee Smolin, The life of the cosmos.
Pour être honnête , je n'ai même pas encore fini le prologue (certains me qualifieront de têteux, mais oui je lis (souvent) les prologues.
Néanmoins, mes sujets favoris y étant abordés, je ne saurais résister au plaisir de partager mes réflexions avec mes quelques braves lecteurs.

l'anticipation fébrile

P.S. Je ne reprends le boulot que mardi prochain, d'ici là il pourrait bien y avoir une avalanche de billets sur ce blogue.

vendredi 11 mai 2007

la menace démographique

Une petite nouvelle de la scène internationale publiée sur canoe.com m'a fait sourciller.
"Il enterre vivantes ses deux (évidemment, si ce sont des jumelles, il y en a deux) jumelles (âgées de six jours); il voulait un garçon."
Une autre atrocité à ajouter au bilan quotidien me direz-vous.
Nous sommes, en effet, inondés de nouvelles macabres. Parfois, on dirait que nous sommes soumis à une cure de désensibilisation.
Mais au-delà du fait divers, si cruel soit-il, il faut réaliser qu'un menace orientale se dessine.

La société indienne privilégie depuis longtemps les garçons notamment parce qu'ils n'obligent pas les parents à amasser une dot qui ruine la plupart des familles pauvres quand leurs filles se marient. Nombreux sont les couples en Inde qui ont recours à l'avortement quand ils apprennent que ce sera une fille.
Selon plusieurs organisations internationales, la pratique très répandue a coûté la vie à plus de dix millions de foetus féminins au cours des vingt dernières années, conduisant à un déséquilibre entre hommes et femmes en Inde.

Source de ce qui est en italique : Associated Press (AP)

L'Inde est le deuxième pays le plus peuplé, après la Chine où on privilégie aussi nettement la naissance des garçons alors que les filles sont souvent supprimées ou se retrouvent dans des orphelinats (où de nombreux québécois sont d'ailleurs allés adopter).

Ce déséquilibre démographique, surtout dans le contexte de pays dont le développement économique est très rapide, risque d'avoir un impact important : si les deux pays les plus peuplés manquent de femmes leur contexte culturel n'est pas favorable à la promotion de l'homosexualité. Après tant de guerres de religion, l'avenir nous prépare-t-il des guerres du sexe ?

le pacifiste gonadique

samedi 5 mai 2007

Importé de delirium

J'ai demandé des nouvelles à mon ordinateur.
Il m'a répondu : "Je ne suis pas au courant."

le philosophe branché

vendredi 4 mai 2007

la conscience du robot

La question a déjà été soulevée et discutée mais j'y reviens aujourd'hui. (J'aime ça.)
D'où vient l'homme et pourquoi ? Nos discussions antérieures sont assez éloquentes à ce sujet : nous n'avons pas de réponse à ces questions.
D'où vient l'ordinateur et pourquoi ? À moins de voir l'homme comme une simple étape vers la réalisation d'un plan conçu par un dieu quelconque (et quel dieu ne l'est pas ?), l'origine de l'ordinateur est l'homme lui-même et au départ il s'agissait avant tout d'une simple machine à calculer inventé pour diminuer et accélérer le travail clérical. Sur ce plan, aucun doute, la machine calcule plus vite que l'homme.
À l'origine, personne n'avait imaginé ce que les ordinateurs deviendraient au fil des ans.
Et sans doute sommes-nous aujourd'hui incapables d'imaginer ce qu'ils pourront devenir si l'évolution, celle de l'homme comme celle de la machine, se poursuit.
Mais nous savons que l'ordinateur est conçu pour donner exactement la même production (output) à chaque fois qu'un même apport (input) est soumis à un même programme. Et d'ailleurs nous avons tendance à mal accepter toute erreur dans l'exécution d'un programme : le maudit ordinateur a encore planté, j'ai perdu mes données ou, pire encore, ma partie de Civilisation.
Face à son programme, l'ordinateur n'a aucune autonomie. Et la plupart de ses erreurs se produisent au niveau de la programmation plutôt que dans l'exécution.
Mais, je suis convaincu que la machine restera dépourvue de ce qui fait d'un homme un homme.

Au niveau des sentiments : l'ordinateur pourra sans doute exprimer l'amour qu'il est programmé pour "ressentir" mieux que Don Juan, mais d'une part, il n'aura jamais besoin de cet amour, et d'autre part, cet amour sera le résultat d'un algoritme et non un sentiment réel.
J'aimerais toutefois bien rencontré un ordinateur qui demande spontanément à se faire baptiser parce qu'il vient de découvrir dieu. Un ordinateur pourrait-il se confesser d'avoir eu des pensées cochones, faute de pouvoir porter des gestes libidineux ?

Au niveau de l'imagination : bien sûr on doit pouvoir programmer un robot pour qu'il produise des tableaux, figuratifs ou non, de la musique, classique ou non, des vers, alexandrins ou non. Mais la création intellectuelle n'appartient pas à son univers. Et ce n'est pas en introduisant dans le programme des éléments de hasard (random) que l'on pourra s'approcher du génie créateur non seulement de nos plus grands artistes mais aussi de notre quotidien à tous. À quoi rêveront les ordinateurs : à ce qu'ils sont programmés pour rêver.

Au niveau de la personnalité : nous sommes des individus. Pas deux identiques, pas même les jumeaux que l'on qualifie de tel. Il y a chez la plupart de nos concitoyens, une liberté de penser, d'agir, de ressentir, de se passionner, de rêver, de s'épuiser qu'à mes yeux aucune machine ne pourra jamais partager (quoique, encore une fois, il serait fascinant de voir un ordinateur s'endormir à la suite d'un excès de travail). Être humain, c'est vivre une expérience unique, de durée aléatoire, c'est d'avoir une identité, un caractère propre et souvent prévisible, c'est aussi, au sens le plus païen du terme, avoir une âme, une flamme que l'on entretient de notre mieux.

Mais être humain, et cela je doute fort qu'une machine puisse l'éprouver un jour, c'est aussi avoir peur de la mort.

le corps et l'esprit du petit homme

lundi 30 avril 2007

et de deux

Les certitudes ne semblent pas abonder dans ma petite parcelle de blogosphère.
La certitude de Lurch, celle de mourir un jour, malgré les réserves que j'ai exprimées, ne laisse pas de doute raisonnable.
De mon côté, la deuxième certitude que j'ai à offrir, concerne le solipsisme, le premier sujet que Martin Gardner aborde dans : The Whys of a philosophical Scrivener, un bouquin qui, comme son titre l'indique, n'intéressera que les fervents de philosophie, et de religion.
Je cède, le temps d'une définition, la place au Petit Robert;
solipsisme : Théorie d'après laquelle il n'y aurait pour le sujet pensant d'autre réalité que lui-même.
Si la seule réalité était que je suis le seul "existant" en ce bas monde, trop souvent un monde de bassesses, cela ne voudrait-il pas dire que je suis dieu ?
Et c'est là ma deuxième certitude : je ne suis pas dieu.
Si dieu devait être la somme de tout ce qui a existé, tout ce qui existe et tout ce qui existera dans notre univers comme dans les autres, alors par définition, j'en serais une partie, probablement à la base d'un poil près de la marge anale.

l'humain à part entière

P.S. Si le propre de l'homme, c'est d'être imparfait, alors je suis, par mes imperfections, un homme parfait. (Lurch, est-ce logique ?)

paradoxe

Je vous invite, une fois de plus, à lire un texte de Mazzaroth : il y a 10 ans...
Je ne suis pas très émotif (c'est faux, j'ai simplement appris à gérer mes émotions) mais ce texte m'a touché. Profondément.
Surmonter l'obstacle, profiter de l'occasion de grandir plutôt que de s'apitoyer sur soi-même et se révolter face à l'inacceptable.
Bien sûr, ce texte m'a ramené à mes propres malheurs, nombreux et douloureux.
J'ai, à ma façon, fait beaucoup de chemin. Comme un grain de sable dans la tourmente de l'ouragan ou, parfois, dans la tempête du désert.
C'est cet éternel retour sur moi, qui me déçoit. Il me semble ne jamais manquer une occasion de tout ramener à ma petite personne. Est-ce que c'est parce que je me sens encore trop petit qu'il me faut gonfler mon ego d'orgueil ?
J'ai beau savoir que je ne suis qu'un grain de sable insignifiant dans le temps et dans l'espace, ne suis-je pas toujours au centre de mes préoccupations ?
Et le discours de l'homme ne prend-il pas trop souvent des allures d'histoire de pêche ?
Pourquoi ai-je à la fois autant de difficulté à accepter d'être si petit que j'en ai à porter mon regard sur l'autre en faisant abstraction de mes yeux ?

la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf

samedi 28 avril 2007

j'en suis certain

Je ne sais pas si j'ai déjà abordé directement le sujet sur ce blogue.
La question me vient d'un ami (le terme étant utilisé ici dans son sens le plus large, il ne s'agit donc pas de Lurch, merci beaucoup) atteint de sérieux troubles mentaux (et là je veux dire vraiment sérieux).
Comme ces jours-ci, mon cerveau ne fonctionne qu'avec de grandes difficultés, la question a resurgi dans ce domaine nébuleux que j'appelle ma conscience.
"Alors, mon cher (vous l'aurez remarqué, je m'aime bien, ce qui fait que je suis plutôt poli avec moi-même) Neurone, de quelles certitudes pouvez-vous vous vanter? (ça aussi, je l'ai déjà admis, je suis assez orgueilleux)"
Une certitude est absolue, ne souffre aucun doute. Il faut donc distinguer la certitude des ses cousines éloignées : la conviction (ma douce m'aime), la convention (2+2 = 4) et la croyance (la foi).
L'inventaire de mes certitudes est assez rapide à faire.
Première certitude : J'existe.
Je n'ai pas encore trouvé de voie de détournement à la fameuse assertion de Descartes : cogito ergo sum.
Le fait d'exister ne dit absolument rien sur la nature même de mon existence : je pourrais fort bien être l'ami imaginaire du poisson rouge de Zeus quelque part au sommet de l'Olympe (même si je ne peux que souligner l'imagination débridée de ce con dans son bocal).
En corollaire, je peux aussi affirmer : l'existence existe, mais je ne peux me résoudre à en faire une certitude distincte.
Pour trouver d'autres certitudes, je compte sur votre aide.

le mendiant

mercredi 25 avril 2007

j'en suis convaincu

L'esprit humain tend à s'installer dans une zone confortable. Une des façons idéales est de se convaincre de quelque chose. Et, comme je l'ai déjà mentionné, on peut se convaincre de n'importe quoi.
Et une fois bien assis sur ses convictions, bien malin celui qui viendra nous en déloger. Les arguments logiques n'ont pas la moindre prise sur nous. À moins d'une preuve irréfutable, que notre esprit est disposé à accepter, notre conviction a valeur de dogme.
Personnellement, je suis depuis toujours convaincu de l'assertion suivante : "la seule entité qui ne puisse être créée est l'existence elle-même". Lurch pourra vous fournir, si bon lui semble, d'excellents arguments, équations à l'appui, à l'encontre de cette hypothèse.
Mais qu'est-ce qui peut bien exister si d'une part, il n'y a ni temps, ni espace, ni énergie, ni matière (je sais l'un de va pas sans l'autre) et d'autre part si on ne croit pas en dieu non plus ?
Qu'est-ce que cette existence qui tient beaucoup plus de la philosophie que de la science ?
J'aurais déjà eu tendance à dire un potentiel, un terrain fertile propice à la naissance d'un univers. Aujourd'hui, j'opte plutôt pour dire un univers, qui a donné naissance à notre univers, tout comme un autre univers lui avait lui-même donné naissance.
Dans les cendres de l'univers décédé de son équilibre thermo-dynamique finalement atteint, une fluctuation quantique repart le bal et nous sommes partis pour un autre tour.
L'éternité est un concept que mon esprit accepte mal, en quelque part c'est un concept contre-intuitif.
Mais ma petite tête ne trouve pas de meilleure solution.

la conviction fragile

la conscience

Mazz et Lurch ont tous deux récemment publié des textes intéressants sur la conscience.
Je vous invite à en prendre connaissance car ils abordent le sujet de façon complémentaire et fort instructive.
Mais mes réflexions m'amènent sur un autre terrain. Je crois l'avoir répété assez souvent : je ne suis pas un scientifique. Mais quel être curieux peut résister à l'appel de la connaissance ?
Plusieurs philosophes et scientifiques voient dans la naissance et le développement de l'univers un principe anthropocentrique. En effet, il semble que dans l'infinité des univers possibles, quelqu'un tire des ficelles invisibles pour que tout soit favorable à l'apparition de l'homme et de sa conscience. Deus ex machina : arrangé avec le gars des vues.
Les dés de l'univers ont-ils été pipés ?
Je ne crois pas que ce soit le cas, mais je ne dispose d'aucune preuve pour supporter mon opinion. C'est presqu'une paraphrase du dernier chapitre du bouquin de Davies. Qui lui ne croit pas que les lois de la physique mènent invariablement à la vie mais qui fournit d'excellents arguments à l'encontre de son opinion personnelle.
Si on accepte le caractère anthropocentrique de l'univers on accepte l'existence de lois qui mènent du Big Bang à l'émergence de la conscience et potentiellement, avec des moyens techniques qui relèvent actuellement de la science-fiction, à la création par l'homme de machines dont l'intelligence artificielle pourrait donner naissance à la conscience. Mais nous n'en sommes pas rendus à ce chapitre dont nous ne connaîtrons le dénouement que si la réincarnation fait partie du plan.
Quant à la nature de cette conscience, j'ai bien peu à dire. Mais dans un monde où la science présente comme plausible un univers ayant une dizaine de dimensions spaciales, dans un monde qui nous échappe tout autant que la nature même de notre conscience, je me demande si une ou l'autre de ces dimensions n'est pas occupée par nos anges gardiens. Dans un tel cas, j'aimerais bien signifier au mien qu'il est congédié.

s'il passe par Go qu'il ne réclame pas les 200$

mardi 24 avril 2007

l'eau de vie

Dans son billet sur la môdite vache que vous devriez tous avoir lu, Lurch fait un retour sur la vie sur Mars.
J'admets volontier ne pas délirer d'enthousiasme à cette idée. La découverte de traces de vie sur Mars serait un pas vers la théorie que je défends mais il resterait encore beaucoup de chemin à faire : ce qui me dérange, c'est que les conditions sur Mars il y a 3.5 à 3.8 milliards d'années ressemblaient à celles qui prévalaient sur Terre. Quant à moi, j'aimerais davantage voir la vie découverte dans des conditions tellement hostiles qu'aucune vie ne semblerait à première vue possible. Comme ce fût le cas dans les profondeurs de la mer, là où la pression, la température et la quantité de soufre faisaient en sorte que nous avons dû revoir nos conceptions de la vie : l'apparition de la vie dans les profondeurs sous-marines est donc à mes yeux un pas plus important que la découverte de la vie sur Mars.
Par contre, Lurch affirme que l'eau est une condition sine qua non à l'apparition de la vie. C'est une possibilité mais ce n'est pas une certitude. Il y a des traces d'acide acétique dans les émanations de la comète de Haley. Pourquoi la vie ne pourrait-elle pas apparaître dans une mer de vinaigre ? Pas la vie telle que nous la connaissons, mais nous ne connaissons de la vie que quelques fragments de ce qui peut se passer en milieu aqueux. Si la vie suit les lois de la physique, il n'est pas dit qu'elle ne s'avèrera pas encore plus bizarre que la mécanique quantique.

la poutine intégrale

lundi 23 avril 2007

les années de retard

Je m'en souviens très bien même si cela fera bientôt cinquante ans que c'est arrivé.
La petite Anne, une élève de rêve pour tout professeur, confrontait la "maîtresse" sur un sujet qu'elle prenait manifestement à coeur. "Ça ne fait rien, moi, je ne trouve pas ça juste!".
Victoire par abandon du professeur. Nous sommes encore dans les années 50, en quatrième année si je ne m'abuse.
Le sujet de la discussion : les limbes ! Les bébés non baptisés ne pouvaient avoir accès au ciel à cause du péché originel. Seul le baptême ouvrait les portes du paradis. On n'était pas si mal aux limbes, pas de feu éternel comme en enfer. Mais pas le bonheur total d'être enfin en présence de dieu.
Mais "Les théologiens du Vatican ont convenu, après des mois de travaux, que les limbes n'existent pas et que les enfants morts sans avoir été baptisés vont directement au paradis."
Agence France-Presse dans La Presse du dimanche 22 avril.
Des mois de travaux pour admettre ce qu'une petite fille de 10 ans défendait avec autant de passion était vrai.
Les théologiens du Vatican devraient peut-être plus souvent consulter les enfants.
Pour ma part, ce fût la première tache de moisissure sur l'édifice de ma foi qui devait s'écrouler quelques années plus tard.

sorti des limbes

lundi 16 avril 2007

les petits microbes

Dans une étude récencte, publiée dans Proceedings of National Academy of Sciences (20 février 2007), des chercheurs ont étudié les bactéries trouvées sur la peau saine de l'avant-bras de six (6) sujets sains.
On a pu identifier 182 bactéries différentes dont 30 étaient inconnues à ce jour. On ne parle pas du temps de Pasteur, mais de 2007 !
J'ai toujours l'impression que la science souffre d'une hyper-inflation de l'ego.

la bébite freudienne

hypothèses martiennes

Retour sur la vie sur Mars.
Les hypothèses sont les suivantes :
1) il n'y a jamais eu de vie sur Mars et il n'y en aura jamais à moins que l'homme ne colonise cette planète (bien sûr ce ne sera pas de mon vivant, mais comme la vie continuera après moi...)
2) il y a déjà eu de la vie sur Mars, mais il n'y en a plus. Les traces de cette vie passée pourraient fort bien nous ramener aux hypothèses suivantes.
3) il y a de la vie sur Mars (probablement dans les profondeurs du sol) et la morphologie tout comme la physiologie n'ont strictement rien à voir avec ce que nous connaissons sur notre planète. Une telle découverte ouvrirait la porte à la vie omniprésente dans l'ensemble de l'univers.
4) il y a de la vie sur Mars mais cette vie ressemble étrangement à ce que nous connaissons déjà. On pourrait alors spéculer que la vie sur Terre est venue de Mars, que la vie sur Mars est venue de la Terre mais surtout que les formes de vie ailleurs dans l'univers pourraient être non pas identiques mais similaires partout dans l'univers en tenant compte de la nécessité de s'adapter à des milieux fort différents.
J'ai du mal à accepter que nous soyons la seule forme d'intelligence dans notre univers, tout comme j'ai bien du mal à accepter que notre univers soit le seul qui existe.

la spéculation et ses espoirs

jeudi 12 avril 2007

de retour bientôt

Le neurone est sorti de l'hôpital mais l'hôpital n'est pas encore sorti du neurone.
Je tiens à remercier Lurch, Rouge Sable, Bouddica et Mijestam pour leur soutien.
Je vous invite à aller lire les commentaires sur mon dernier billet de mon autre blogue : delirium.
A bientôt.

l'expérience douloureuse (chapitre ax+b)

dimanche 8 avril 2007

bientôt à l'affiche

Je ne sais pas encore où me conduiront mes divagations plus ou moins scientifiques mais je peux déjà vous annoncer qu'après celui-ci, il ne restera qu'un seul billet sur le livre de Davies.
Aujourd'hui, comme l'avait prophétiser Mazz, il sera question de panspermie.
Davies insiste sur le fait qu'il est possible que des bactéries en provenance de Mars se soient rendues sur Terre, et que ces bactéries soient à l'origine de la vie sur notre planète. En effet, les météorites qui ont frappé Mars ont pu propulser des tonnes de roches dans l'espace, une partie significative ayant atteint la terre. Il existe d'ailleurs des fragments dont l'origine martienne est reconnue.
Il est aussi possible que la vie ait voyagé en sens inverse mais cela est moins probable parce que la gravité est beaucoup plus importante sur terre.
Finalement, il est aussi possible que des météorites venues de l'extérieur du système solaire ait pu être les vecteurs de la vie.
Personnellement, je m'en tiens à mon hypothèse préférée : la vie surgit parce que les lois de la physique ne lui donnent pas le choix.

l'oligosperme vasectomisé

la vie sur Mars

Davies consacre un long chapitre à la vie sur Mars. Je n'ai pas grand chose à en dire. La conclusion est qu'on ne le sait pas mais que ce serait bien qu'on le sache. Pour ce faire il faudrait envoyer des humains en mission (notez bien qu'à ce moment-là la planète serait effectivement habitée).
L'intérêt principal est de découvrir s'il y a de la vie ailleurs dans l'univers : s'il y en a aussi sur Mars c'est probable qu'il y en ait un peu partout, s'il n'y en a pas, ça ne veut pas dire grand chose.
La fenêtre temporelle pendant laquelle les conditions étaient favorables au développement de la vie telle qu'on la connait se situe entre 3.8 et 3.5 milliards d'années. La vie aurait donc eu plus ou moins 300 millions d'années pour faire son apparition.
S'il reste de la vie sur Mars, c'est vraisemblablement dans les profondeurs, à quelques kilomètres de la surface.

le court résumé

jeudi 5 avril 2007

l'argument de poids

Je vous le disais récemment, le principal argument en faveur de l'hypothèse de la naissance de la vie dans les profondeurs ne vient pas de la physique pure et dure, il vient de la génétique.
En effet, dans les conditions stables des espaces du fond, il y a peu de nouveau défi et peu de raisons d'évoluer. Les bactéries thermophiles d'aujourd'hui ressemblent étrangement à celles d'hier.
Et devinez où pointe l'indicateur des ancêtres les plus communs des végétaux et des animaux qui peuplent la surface : directement sur ces bactéries qui disposent du squelette de l'ADN que se partagent les vivants tels que nous les connaissons.
C'est un argument extrêmement lourd à mes yeux. Le tronc commun de l'arbre généalogique de la génétique désigne nos ultimes ancêtres. Celui-ci nous est-il arrivé par le grand esprit cosmique ? Vous savez déjà ce que j'en pense.

le descendant exalté

extrait de l'enfer

L'hypothèse soulevée dans mon avant-dernier billet mérite qu'on s'y attarde.
Il y a bien sûr le fait que la surface de la planète exposée aux attaques de l'espace (les météorites et les rayons ultra-violets) n'était pas le lieu le plus propice au développement de la vie.
Mais bien à l'abri, dans les profondeurs, on retrouvait les éléments nécessaires. D'abord la stabilité de l'environnement, le mouvement des plaques tectoniques n'étant pas un facteur significatif.
On retrouve, en ces endroits, tous les produits chimiques nécessaires à la synthèse efficace de biomolécules.
L'énergie est aussi un facteur important : l'énergie disponible pour la biosynthèse est optimale à des températures de 100-150 degrés Celsius qui est justement la température à laquelle les bactéries thermophiles se développent. Et plus surprenant encore (est-ce possible ?) dans les conditions qui entourent les cheminées de ventilation des grands fonds marins, non seulement les bactéries thermophiles disposent de la matière première et de l'énergie mais ils subissent une importante pression pour produire des produits organiques simples.
Il a déjà été question ici de la deuxième loi de la thermodynamique : ces bactéries gagnent de l'énergie en fabriquant ces produits organiques. "... hydrothermal microbes get paid to eat lunch ! "
Mais au-delà de toutes ces considérations géochimiques, le principal argument de la théorie des enfer se trouve ailleurs. Ce sera le sujet de mon prochain numéro en kiosque dans ...

le suspense infernal

prologue pour une genèse humaniste

Je n'ai pas reçu de commentaire à cet égard mais mon premier billet sur la genèse m'a ramené à de vieilles bibites sombrées depuis longtemps dans un inconscient où elles ne causaient de problèmes à personne. À une époque, pas si lointaine, j'éludais les malaises que j'éprouvais en sombrant dans l'infantilisation, voire l'infantilisme.
J'ai un peu l'impression que cela c'est un peu produit avec le premier de ma série de billets sur la genèse.
En fait, le malaise que je ressens vient du fait que je ne suis pas un homme de science. Sur mon terrain, je patine à l'aise sans crainte des mises en échec. À la limite, je suis même un peu baveux. Mais sur la glace scientifique, je partage l'espace avec des gens qui ont l'avantage d'être sur leur terrain. Et ma si belle humilité s'en trouve un peu givrée. Je ne peux que me réjouir que les vedettes auxquelles je fais allusion fassent partie de la même équipe et m'accompagnent dans la même équipée.
L'aventure de la science vaut tous les Bob Morane (les plus jeunes diront un jour, les Chevaliers d'Émeraude) de ce monde.

l'enfant qui frissonne

la genèse : de l'enfer

Je ne sais pas si j'en viendrai à parler des halophiles mais la panspermie fait partie des sujets qui seront probablement bientôt abordés sur cette tribune.
Pour l'instant, je vous parle de l'enfer. En précisant tout de suite que cette hypothèse me sourit davantage que celle que la vie puisse nous être arrivée par livraison spéciale d'un coin qui nous est encore inconnu du cosmos.
La science est une grande histoire qui fourmille d'énigmes. Je ne suis pas un vrai scientifique, je suis plutôt un artiste que la science intrigue. Et parmi les divisions de la science, c'est sans doute de la biologie que je suis le plus près.
La découverte de la vie dans des régions hostiles de notre planète a sans doute été le plus puissant électrochoc que la science m'ait administré.
Dans le fond de la mer, là où la pression est énorme, là où la température dépasse le point d'ébullition, là où le soufre rend l'environnement si toxique qu'aucune vie n'est imaginable, il y a de la vie. C'est sans doute de là que vient ma conviction qu'il y a de la vie partout où l'on donne la chance au carbone de former des chaînes à sa guise.
Mais ce n'est pas là que la vie serait née.
C'est encore plus loin. Alors qu'en 1955 on avait établi que la biosphère se terminait à 7.47 mètres de profondeur.
Des forages à trois kilomètres de profondeur (en Virginie) ont permis d'identifier le Bacillus infernus. Et on connaît maintenant des milliers de ces bactéries thermophiles : certains de ces échantillons contenaient dix millions de bactéries par gramme.
Pour terminer ce billet, permettez-moi de citer Paul Davies :
" Life ascended from the depths. "
Plus sur le sujet dans un prochain billet mais pour l'instant, j'éprouve le besoin d'écrire : "prologue".

l'être creux

mercredi 4 avril 2007

la genèse

Profitons d'un moment d'accalmie dans le conflit neurono-lurchien qui menace la survie de notre espèce pour nous pencher une fois de plus sur son origine (pas celle du conflit, celle de l'espèce).
La communauté scientifique a longtemps cru que la vie est apparue dans un genre de bouillon primordial qui formait des étangs à la surface de notre planète. Et bien non !
Plusieurs arguments majeurs vont à l'encontre de cette hypothèse. Parmi ceux-ci, le plus surprenant (du moins à mes yeux) est que notre planète était la cible sans défense d'attaques meutrières venues de l'espace. Le neurone sombre-t-il dans le délire ou la science-fiction ? Pas vraiment. Pour vous en convaincre jetez un coup d'oeil sur la surface lunaire où les cicatrices de cette période sont encore bien visibles. A plusieurs reprises des météorites de catégorie "super plus " ont heurté notre planète éradiquant toute possibilité de vie non seulement à la surface mais aussi dans les océans dont la température a atteint des niveaux incompatibles avec la vie telle que nous la connaissons dans notre quotidien. Inscrivez "meilleure chance la prochaine fois" et on recommence à zéro.
Un autre des principaux arguments est qu'il n'y avait pas d'atmosphère, ni de couche d'ozone, pour protèger la surface des rayons du soleil. Donc pas d'oxygène non plus. Un environnement peu propice aux petits moutons courant sur la toundra.
Mais où donc est née la vie me demanderez-vous rivés à l'écran comme vous l'étiez devant Passe Partout.
Je reviendrai sur ce fascinant sujet lors de mon prochain billet dont le titre devrait-être : la genèse II, mais avec le neurone comment peut-on vraiment savoir ?

la chance que vous avez

mardi 3 avril 2007

le poids des mots

Incroyable mais vrai : il s'agit déjà de mon centième billet sur ce blogue : l'autre est rendu à 68.
Bientôt de retour avec The 5th miracle de Davies mais j'ai pris une pause pour lire un roman. (Pour savoir lequel, allez faire un tour sur mon autre blogue (publicité gratuite)). Ce qui me fait penser que " Les chroniques d'une mère indigne " figure au 20ème rang des meilleurs vendeurs chez Renaud-Bray. Malheureusement " Lucie le chien " et " Un taxi la nuit " ne font pas (encore ?) partie de cette liste.
Alors pour défendre ma réputation entachée par la note de 17 % que m'a attribuée Lurch sur son blogue, je parlerai aujourd'hui du mot " implication ". Bien sûr, c'est injuste, injustifié voire même injustifiable, mais qu'est-ce que vous voulez ça m'amuse. Et en plus, c'est moi qui choisit les dictionnaires et/ou définitions (ceux qui ont connu Calimero se souviendront que ce n'est vraiment pas juste).
Multi dictionnaire de la langue française :
implication : n.f.
1. action d'impliquer dans une affaire criminelle
2. conséquence (là, c'est moi qui insiste)
Wikipédia (là où l'auteur lui-même dirige ses lecteurs humiliés, mais bien déterminés à ce que cela n'en reste pas là!)
" Mais attention (P implique Q) ne signifie pas que (P est une conséquence logique de Q)".
CQFD : le mot implication veut dire conséquence mais implication logique ne veut dire que ce n'est pas une conséquence. Où est la logique ?, je vous le demande bien !

l'auteur/lecteur impliqué"

P.S. pour ceux qui auraient du mal à décrypter le site de Wikipédia je répète ce que le dictionnaire, le Petit Robert cette fois nous apprend sur l'implication logique : Implication d'une proposition B par une proposition A, proposition qui n'est fausse que si A est vraie et B est fausse. (l'italique est dans le dictionnaire)
P.P.S si ma note n'est pas revisée à 100% puisqu'aprés tout aucune des implications du petit exercice du jour n'impliquait qui que se soit dans une affaire criminelle, et bien je ne joue plus !

jeudi 29 mars 2007

je l'avoue

Avec toute cette humilité dont je suis si fier et qui me caractérise si bien, je dois admettre qu'une de mes hypothèses est erronée. Dans mon billet du 9 décembre dernier j'attribuais aux dinosaures la responsabilité de leur disparition à cause de leur effet direct sur le réchauffement de la planète.
Mais il semble que ce soit plutôt à cause de la chute d'un météorite (on peut aussi dire une météorite : c'est un mot bisexuel) dont le diamètre était d'environ 20 kilomètres et qui a laissé un cratère d'au moins 180 kilomètres de diamètre au Mexique il y a de ça 65 millions d'années.
Bon, tout le monde peut se tromper et ce n'est pas pour si peu que je vais me mettre à documenter ce que j'écris. Surtout que je peux toujours me rétracter. En fait, je suis même très rétractable, mais là n'est pas le sujet du jour.

le fier à bras de la préhistoire

mercredi 28 mars 2007

curiosité mathématique

Saviez-vous qu'il y a plus de nombres premiers entre 150 et 200 qu'il y en a entre 50 et 100 ?
Qu'il y en a autant entre 190 et 200 qu'entre 10 et 20 ?

l'imprévu de la science

mardi 27 mars 2007

la vie ailleurs

Dans les commentaires reçus pour mon billet : un retour discret, Mazz m'invite à contempler le paradoxe de Fermi.
Mes excuses encore pour mon ignorance de la chose informatique, mais j'essaie de créer un lien :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_Fermi

Une (très) brève réflexion sur le sujet :
1) je pense que la vie existe ailleurs parce qu'il y a des lois pour ça
2) je pense que la capacité et/ou l'intérêt d'êtres extra-terrestres de coloniser le reste de l'univers est restreint
3) je pense que la capacité et/ou l'intérêt d'êtres extra-terrestres à communiquer avec le reste de l'univers est restreint
4) la vitesse de la lumière est une des principales restrictions
5) l'expansion de l'univers en est une autre
6) je pense que toute civilisation pacifiste a plus de chances de survivre plus longtemps que les humains, mais que cette absence d'agressivité diminue leurs chances d'être intéressés à conquérir l'univers.

Il reste sans doute beaucoup de choses à dire sur le sujet mais c'est tout le temps dont je dispose ce soir.

le conquérant désarmé

lundi 26 mars 2007

question du jour

la comète de Halley est au menu du jour : de préférence servir froid

l'analyse des grains de poussière émis par la comète de Halley a permis de démontrer qu'ils contiennent jusqu'à un tiers de matière organique

Plusieurs substances ont pu être identifiées, laquelle ne fait pas partie de l'ensemble ?
a) le benzène
b) le méthanol
c) l'acide acétique (dilué à 5%, c'est ce que nous appelons le vinaigre)
d) des statues, grandeur nature, de Cam qui fait la bise à ses fans
e) aucune de ses réponses
f) toutes ses réponses
g) je donne ma langue au chat

où halley la comète ?

P.S. dans un grand élan d'originalité, j'ai créé un lien avec ma nouvelle adresse de courriel qui est : le_neurone_ectopique@hotmail.com

dimanche 25 mars 2007

Pas si simple

Ceci est une réponse du billet sur la logique publié par mon ami (et je pèse mes mots) Lurch sur son blogue édifiant.
Hélas, et nous le savons si bien, tout n'est pas si simple (d'où le titre de ce billet).
Ainsi l'affirmation : "j'ai une fille" est vraie. Du moins, l'est-elle pour moi. J'ai une confiance complète en ma douce, mais il n'en reste pas moins que la paternité est un acte de foi.
Et l'affirmation : "j'ai un fils" est à la fois vraie et fausse. Elle est vraie parce que j'ai effectivement un fils. Ainsi, "j'ai un fils qui vit à Vancouver" est vraie et vérifiable : en fait, je compte bien la vérifier en y allant cet été.
Par contre, la phrase : "j'ai un fils musicien" est fausse. En effet, mes deux fils sont musiciens. Dont un est un professionnel et l'autre amateur.
Et si je dis, "sur ma ferme, je cultive la logique au milieu de mon champ de patates" c'est moins vrai que si je dis "dans ma tête, je cultive la logique au milieu de mon champ de patates" sauf si en essayant de me cultiver, je considère ma tête comme une ferme.

la tête frite

samedi 24 mars 2007

un retour discret

"...it may be that life is a consequence, not of special organic chemistry, but of universal mathematical rules that govern the behavior of all complex systems, regardless of what they are made of."
Toujours tiré du bouquin de Davies.
Une autre hypothèse qui me plaît bien. Et elle me plaît bien parce que je la partage. Je dirais même que je la partage entièrement. Je ne crois pas aux miracles, je crois l'avoir déjà dit, ce qui implique qu'il faut trouver des explications à ce qui, à première vue, échappe à notre entendement. Le meilleur magicien au monde est celui qui a inventé les meilleurs trucs. Comment pourrait-on douter que l'univers soit le plus grand magicien qui soit ? Ici j'entends par univers non seulement les conséquences du Big Bang mais aussi toute superstructure qui englobe notre univers. Il me semble en effet extrêmement peu probable que malgré ses dimensions impressionnantes, ce que nous appelons notre univers soit un phénomène unique. Je l'affirme haut et fort : FAITES ATTENTION, NOUS NE SOMMES PAS SEULS !

un parmi tant d'autres

vendredi 23 mars 2007

c'est pas sérieux

Je l'avoue j'ai délaissé quelque peu mes lectures sérieuses pour lire les oeuvres de nos collègues bloggueurs.
Lucie le chien m'a apprivoisé
Les chroniques de la mère indigne font mon éducation
Un taxi la nuit me conduira bientôt à Cuba

la légèreté du ton

P.S. Tant Lucie que la mère indigne ont largement dépassé mes attentes, je ne peux que vous les recommander.

lundi 19 mars 2007

Commentaires VI

"Religious and secular rituals can both promote cooperation but religious rituals "generate greater belief and commitment" because they depend on belief rather than on proof. The rituals are "beyond the possibility of examination".

Sérieusement, on croirait lire Mazz s'il nous écrivait en anglais.

l'aveuglement volontaire

dimanche 18 mars 2007

Commentaires V

"Evolution always produces something that works for what it works for, and then there's no control for however else it is used."
Brillant.
La pensée est lumineuse mais l'évolution elle-même est géniale.
On peut utiliser un marteau pour briser une vitre, ou même tuer quelqu'un même si ce n'est pas le but original de l'instrument.
Combien de ces utilités secondaires utilisons-nous dans notre quotidien ? Et de combien d'autres disposons-nous pour nous adapter aux changements inévitables que l'avenir nous réserve ?
"... the reason afterlife beliefs are so prevalent is that underlying them is our inability to simulate our nonexistence."
Il est effectivement difficile d'imaginer que l'on existe plus. Et nos gènes sont programmés pour la survie. La différence entre accepter la mort pour plus tard et l'accepter aujourd'hui est énorme. Les espèces qui n'accordaient aucune importance à la survie sont sans doute disparues de nos jours.
Et notre planète est encore infestée d'individus qui sont prêts à troquer leur vie en échange de l'éternité, pour éviter d'avoir à accepter qu'ils puissent ne plus exister.
"There are costs to any individual of being religious..."
Il y a bien sûr des coûts reliés à la religion. Financiers évidemment, mais surtout une importante consommation de temps et d'énergie pour les prières, rituels, offices religieux.
Mais au niveau du groupe, les avantages l'emportent sur les inconvénients. Il existe fréquemment une solidarité entre les coreligionnaires plus forte que celle de la citoyenneté. L'union fait la force a certainement fait ses preuves au niveau des religions. Sans compter que certaines pratiques, par exemple ne pas manger de porc, ont pu avoir, à une certaine époque des avantages directs sur la survie : le porc transmettait jusqu'à récemment la trichinose, maladie parfois mortelle, mais qui pouvait aussi avoir un impact significatif sur la santé globale d'une communauté. Quant tes meilleurs guerriers sont fiévreux, les ennemis deviennent fébriles.
Il n'est par ailleurs pas surprenant que les premières communautés aient cherché à restreindre l'admission à leur religion, à cet égard le judaïsme est resté, à ce jour, très fermé, puisque les conditions de vie contraignaient le groupe à limiter sa population. Un groupe de milliers de nomades devient rapidement incontrôlable et une grotte ne peut contenir qu'un nombre limité d'individus. Certaines communautés, notamment les inuits, ont eu recours à l'infanticide pour éviter la surpopulation. Qu'on le veuille ou non, qu'un homme accepte de tuer son enfant pour assurer la survie de la tribu, ça renforce les liens. Notez bien toutefois que je n'en fais pas une proposition.

le père protecteur

commentaires IV

Une autre question intéressante.
" Quel croyant voudrait soumettre sa propre dévotion à l'évaluation pure et dure du rationalisme ?"
Notez qu'il s'agit ici d'une adaptation très libre du texte original mais que l'essentiel du sens en a été conservé.
A plusieurs reprises, cette question a déjà été abordée ici.
Mais si le croyant accepte la définition même de la foi, c'est-à-dire croire sans détenir de preuve, c'est-à-dire aussi de faire délibérément le choix de croire, comment pourrait-il refuser la confrontation avec la raison ? Après tout, n'a-t-il pas lui-même choisi, pour des motifs qui lui sont propres, de ne pas être raisonnable ?
Cette incompatibilité entre la foi et la raison m'apparaît insoluble.

la question ouverte

commentaires III

D'autres questions issues du même article :
"Quelle est la meilleure explication biologique pour la foi en dieu ? Un accident neurologique ou une adaptation évolutive ?"
Là encore, j'ai du mal à croire que l'on puisse sérieusement envisager l'hypothèse d'un accident neurologique. La religion, surtout la foi en une vie après la vie, est un mécanisme d'adaptation à la peur de la mort.
"Y a-t-il quelque chose dans le fonctionnement cognitif des humains qui nous rend réceptif à croire à une déité surnaturelle ?"
Encore une fois, la peur de la mort est un élément crucial. Mais il y a aussi le besoin inné de donner un sens à la vie, à l'univers. Comme la question est énorme, la réponse se devait d'être énorme : il y a donc eu des dieux, dont les traits ont d'ailleurs été, au début, calqués sur l'être humain et sa société, qui sont responsables de l'homme et de l'univers, et qui influencent au quotidien le sort de l'humanité.
L'Olympe, qui était par ailleurs un joyeux bordel où l'homme pouvait rêver d'accéder par ses exploits, ne causait pas trop de dommage à la société.
Malheureusement, la polythéisme a été remplacé par le monothéisme avec les conséquences que l'on sait.

la suite dans les idées

P.S. Toujours pour Marchello avec qui le débat de la majuscule se poursuit : il te sera peut-être d'un certain réconfort d'apprendre que j'ai toujours refusé d'utiliser la majuscule quand j'écris i (je) en anglais.

samedi 17 mars 2007

commentaires II

Il ne faut pas vous étonner que je fasse plusieurs messages sur le même thème plutôt que de rassembler mes idées dans un seul.
Je préfère, de loin, lire des messages plus courts, et j'applique cette préférence à mon propre blogue.

Atran a une approche darwinienne : pour lui, le comportement de nos ancêtres doit résoudre des problèmes de survie ou de reproduction. Et il se demande quel avantage nos aïeux ont pu trouver dans la croyance religieuse.

Pour ma part, j'en vois plusieurs. D'abord, l'homme a pris conscience de sa propre mortalité. C'est possiblement d'ailleurs le premier élément de conscience qui est apparu chez l'humain.
Dès lors, la disposition des cadavres a présenté un nouveau problème. De tout temps, il a bien fallu que l'on se débarasse du corps des morts. C'est, en effet, une question de survie. Un cadavre met très peu de temps à dégager des odeurs intolérables. Et ils attirent des charognards potentiellement dangeureux pour la progéniture.
Mais la conscience de sa propre mortalité vient compliquer les choses, surtout chez les peuples sédentaires.
En effet, chez les nomades, après un dernier adieu, et probablement les premiers rites funéraires, il est facile de laisser le corps derrière soi.
Mais chez les sédentaires, après tout on ne peut quand même pas apporter sa caverne dans ses déplacements, il a bien fallu s'adapter.
Il n'est donc pas surprenant de réaliser qu'historiquement les premiers rites funéraires coïncident avec les premières inhumations.
Ces rites, où l'on laissait des "fournitures" que le mort pourrait utiliser dans l'autre monde impliquent que très tôt dans l'évolution les humains ont cru ou du moins espéré qu'il y ait une vie après la vie.
Pour en revenir à la position d'Atran, je crois donc qu'il n'y avait pas d'avantage pour la survie mais qu'il y en avait un en regard de la vie éternelle (en fait, la perspective de mourir une fois n'était et n'est toujours pas très réjouissante, le royaume des morts a été probablement été dès le début un lieu où la vie est éternelle.

le mortel debout

Commentaires I

Dans les commentaires à Pile ou face, Mazz a suggéré la lecture d'un article à Marchello.
Puisque ce dernier contribue significativement à faire de ce blog une tribune ou l'on discute de foi et de religion, j'ai décidé d'apporter mes propres commentaires à ce texte.
Go !

" ...belief is hope beyond reason... " Ça commence bien, tout à fait dans la ligne éditoriale de ce blogue.

The wooden box : Scott Atran, un anthropologue dont il est maintes fois question dans cet article a fait une expérience avec des étudiants. Il leur a présenté une relique africaine, un boîte de bois, qui détruit tout ce que quelqu'un qui est hostile à la religion peut placer dedans.
Pour y mettre leur crayon, aucune hésitation.
Pour y mettre leur permis de conduire, les étudiants l'ont fait mais souvent après avoir significativement hésité.
Pour y mettre la main, la plupart ont reculé.
Pourquoi se demande l'auteur.
Ce à quoi je réponds, s'il est impossible de prouver l'existence de dieu, il est tout aussi impossible de prouver qu'il n'existe pas. Fondamentalement, il doit y avoir le doute de l'athée et qu'il ne faut, là encore, confondre la conviction de la certitude.
Mais ce qui me surprend vraiment, c'est que les étudiants aient pu craindre, et plus encore ceux d'entre eux qui auraient pu croire en dieu, qu'il existe une boîte de bois capable de détruire quoi que ce soit.
Personnellement, j'y aurais sans hésitation placé non seulement ma tête, mais même celle de mes enfants.

l'imperméabilité superstitieuse

P.S. Marchello, j'espère que tu ne percevras pas comme de l'insolence ou de la provocation le fait que je continue d'écrire dieu sans lettre majuscule. D'une part, il me faut agir en accord avec mes convictions, et d'autre part si on retrouve le mot dieu dans le dictionnaire des noms communs, il est absent du dictionnaire des noms propres.

petit homme

Dans son livre sur l'origine de la vie, Davies revient souvent sur le manque de preuves expérimentales des diverses théories sur le sujet.
Je trouve absurde que l'on puisse essayer de reproduire dans une éprouvette les conditions qui prévalaient sur Terre il y a de ça des millions d'années.
D'abord, notre connaissance de ces conditions ne peut être que très approximatives.
Mais surtout le laboratoire dont notre planète disposait était immense d'autant plus que non seulement sa surface était impliquée mais aussi ses profondeurs tant sèches, humides que liquides. De plus, la vie n'est pas née d'un coup de baguette magique, il a sans doute fallu des millénaire pour qu'elle se développe. Comment peut-on prétendre reproduire tout cela dans une éprouvette ?
Pour espérer mener une expérience concluante, il faudrait que la lune serve de laboratoire.
J'imagine déjà : "The lunar life genesis project". Le film risque d'être meilleur que la réalité.
Plus sérieusement, je crois que c'est une démarche prématurée et qu'il faut d'abord orienter nos recherches vers les lois de la physique qui régissent ce phénomène apparemment miraculeux qu'est la vie.

le ciné-neurone

jeudi 15 mars 2007

Pile ou face

Je m'imagine, moine tibétain, mon rouleau de prières à la main, dans la sécurité (relative) de mon monastère, essayant de me fondre dans le grand "tout" universel. Perdre ce que je suis pour gagner ce qui est.
C'est la quête.
Je m'imagine, physicien de pointe, les yeux rivés sur ces appareils qui peuplent mon quotidien, essayant de résoudre les ultimes équations de l'univers. Délaisser les grandes autoroutes pour chercher le chemin qui donne accès au savoir universel.
C'est l'enquête.
Mais je ne peux m'empêcher de penser que ces deux images ne sont que les deux faces de la même pièce. La spiritualité et la science à jamais distincts par la direction de leur regard, à jamais unis par les fondements même de la nature humaine.

la spiritualité scientifique

lundi 12 mars 2007

je me souviens

J'aimerais bien vous entretenir encore aujourd'hui de l'un de mes sujets favoris (comme moi, par exemple).
Mais ma douce m'a fait lire un texte qui vaut vraiment la peine d'être lu.
Je n'ai pas encore lu l'informatique pour les nuls (si ce livre existe), alors je ne suis pas certain que je peux créer des liens mais voici au moins l'adresse (qui vaut mille fois la peine d'être tapé si j'échoue dans ma tentative).

Http://www.planete.qc.ca/samyrabbat/samyrabbat-2022007-127276.html

J'aimerais bien que vous me fassiez des commentaires (bon, je l'avoue, j'aime toujours ça)

la mémoire de mes racines

samedi 10 mars 2007

le dépotoir

Les livres nous réservent souvent des surprises. The end of faith m'a semblé sérieusement dérailler quand l'auteur s'est mis à dénoncer le libre arbitre.
Cette fois, c'est une note (la sixième du chapitre 4) qui m'a laissé perplexe.
"Interestingly, there are apparently random sequences in DNA, known for obvious reasons as junk DNA, which seems to serve no crucial purpose."
Bien sûr, il y a aussi des parties du corps humain qui n'ont pas d'utilité connue : l'appendice ne sert, à notre connaissance, qu'à provoquer des appendicites.
Mais qu'il existe des séquences inutiles dans l'ADN (je reviens au français), me laisse extrêmement perplexe, tout comme le fait qu'une partie, au moins, de la communauté scientifique semble être d'accord.
Mais à mon avis, que je partage avec vous dans l'espoir que vous le partagerez avec moi, la survie sur notre planète pourrait fort bien dépendre de ce "junk DNA". En effet, ces segments qui semblent inutiles pourraient être des "roues de secours" qui portent l'information nécessaire pour qu'au moins certains des organismes vivants puissent survivre en cas de catastrophe majeure ; je pense ici au réchauffement (ou au refroidissement, notre planète ayant connu des époques glaciaires) de la planète ou même de cataclysmes naturels ou provoqués par notre arsenal atomique.
De tels changements pourraient "éveiller" certaines parties qui semblent inutiles et en "endormir" d'autres qui pourraient sommeiller pendant des millions d'années avant de reprendre du service.
Encore une fois, je pense que nous analysons le monde dans lequel nous vivons au travers notre nombril.

le kit de survie

Mes nouveaux amis

This one is for you Lurch : hope i make you proud.

D'abord les identifier : Peter Jarvis et ses collègues de l'université de Tasmanie (Australie)

Ensuite, faute de pouvoir les citer, leur assertion telle que mentionnée par Paul Davies : " ... the universal code conceals abstract sequences similar to the energy level of atomic nuclei, and might involve a subtle property of subatomic particules called supersymmetry."

Si j'essaie d'adapter ce charabia en français, on obtient quelque chose du genre : le code universel (il est ici question du code génétique) camoufle des séquences abstraites semblables aux niveaux d'énergie des noyaux atomiques, et pourraient impliquer une propriété subtile des particules subatomiques appelée super symétrie. Si vous ne comprenez pas grand chose, consolez vous, je n'ai qu'une idée vague de ce qu'est la super symétrie, dont l'existence pourrait d'ailleurs être confirmée ou infirmée sous peu.

Ce qui m'excite dans tout ça, c'est cette possibilité d'un lien sous-jacent entre la physique des particules subatomiques et l'organisation du code génétique. Là se trouvent peut-être les lois déjà évoquées traçant le chemin de l'inorganique vers l'organique.
J'adore cette idée. Le code de la vie et le code civil moléculaire (découlant lui-même de ce qui se passe au niveau subatomique) finalement unis pour la vie dans une même entité.
J'adore cette idée. Elle suscite dans une partie de moi dont je ne connais que l'écho, des résonances de vérité.
J'adore cette idée. Elle suscite dans mon cerveau échevelé des harmoniques dont la beauté, à son tour, éveille en moi la candeur d'une enfance dont je fus privé.

l'enthousiasme délirant (rides again)

P.S. Bien sûr Marchello, ce ne sont là que des conjectures qui attendent encore des preuves que seule ton idée de dieu détient encore. Mais "time is on my side".

vendredi 9 mars 2007

bis repetatur

" Réduit à l'essentiel, le secret de la reproduction se trouve dans la réplication moléculaire."
Paul Davies

On sait déjà qu'une des structures fondamentales de la chimie organique, les acides aminés, se trouvent sur des météorites.
Ce qui ne constitue pas une preuve que la vie existe ailleurs dans notre galaxie ou même à l'échelle de l'univers. Mais le matériel de base étant disponible dans toutes les succursales une telle éventualité me semble frôler la certitude.
Et malgré toute la complexité, voire le côté miraculeux que l'on attribue (à tort à mon avis) à la génèse de la vie, il ne faut pas oublier que la merveilleuse structure moléculaire qu'est notre ADN, n'est composé que de deux paires de nucléotides : adénine/thymine (que Lurch appelle 99.998H) et cytosine/guanine. Ce n'est toutefois pas un système binaire parce que chacun des nucléotides peut occuper la position de droite ou de gauche dans la molécule (AT,TA,CG et GC) mais comme vous pouvez le constater, toujours avec le même conjoint : la nature ne tolère pas les échanges de couple.

la fidélité génétique

P.S. Quatre est un des chiffres miraculeux de la génétique (l'autre étant vingt).
" Viewed like this, life is just a string of four-letter words." Paul Davies

la couleur de mon âme

Pourquoi mener une "bonne vie" si on croit que notre vie est temporaire, qu'il n'y a ni châtiment, ni récompense ?
Et plus personnellement, qu'est-ce qui m'incite, mois qui crois si peu, à me dépenser à chaque jour ?
L'éducation et l'instruction que j'ai subies ont sans doute joué un rôle : en fait, j'ai surtout établi mon système de valeurs par opposition à celui que l'on essayait de m'inculquer. Mais c'est loin de suffire à expliquer cette motivation qui m'anime. Pourquoi diable m'acharner à cheminer sur la route du savoir, à poursuivre une quête de sens ? Et je ne parle pas de moi, mais de tous ceux qui marchent dans la même direction.
Pourquoi ?
Plusieurs l'auront remarqué, j'ai tendance à tout rapporter à la peur de la mort. Et il y a peu de doute dans mon esprit que cette peur a joué, et joue encore, un rôle déterminant dans notre société.
Mais elle n'explique en rien mon désir, voire mon besoin, de continuer à monter plus haut, d'aller plus loin.
L'orgueil, le désir de laisser une trace, si petite soit-elle, dans l'histoire de l'humanité ? L'histoire de l'humanité est une histoire temporaire, tout comme la mienne et même celle de l'univers.
Alors quoi ?
Je n'ai pas de réponse. Mais subsiste dans mon esprit cette possibilité, déjà mentionnée ici, et pourtant très récente dans ma conscience, que cette vie temporaire et si souvent laborieuse, ne soit, un peu comme le croient les bouddhistes, qu'une vie dans un cycle d'incarnations.
Je ne suis pas pour autant prêt à me convertir. Et ce n'est pas une certitude, pas un espoir ou une conviction : ce n'est qu'une hypothèse pour laquelle il n'y a pas de démonstration possible.
Mais je me résigne à admettre que cette adhérence de tant d'êtres humains au concept de vie éternelle ne repose peut-être pas, finalement, à la peur de la mort.
Et si le ciel c'était que ma prochaine vie soit meilleure et l'enfer qu'elle soit pire, que pourrais-je dire de ma vie antérieure ?

l'âme pastelle

samedi 3 mars 2007

Comme toujours

Comme toujours (titre d'une vieille chanson d'Adamo, pour ceux à qui ce nom dit encore quelque chose), j'extrais de mon environnement les éléments qui conviennent le mieux à ma perception de l'univers.
" As a simple-minded physicist, when I think of life at the molecular level, the question I keep asking myself is : how do all these mindless atoms know what to do ? "
" Always it is found that nature's nanomachines operate according to perfectly ordinary physical forces and laws. "
La question est fondamentale.
Et la réponse se trouve, en grande partie du moins, dans la phrase citée.
Dans la question, même si on se demande par quel prodige les atomes savent ce qu'ils ont à faire, on reconnaît qu'ils le savent.
Dans la réponse, on reconnaît qu'ils obéissent à des forces et des lois "ordinaires". Mais il y a, du moins dans ma tête, des lois qui demeurent inconnues. L'infiniment petit est aussi infiniment plus complexe que les blocs Lego que sont les atomes. Il n'y a pas encore de virtuose de la physique quantique. Mais il y a de nombreuses têtes, dont certaines sont sans doute géniales, qui continuent l'exploration des frontières du connu. Ils tirent sans doute plus de satisfaction de leur quête que de la reconnaissance, qui serait pourtant bien méritée, que la société leur accorde. Dans le tintamarre de notre société, on ne peut qu'admirer leur discrétion. Plus que des coups de gueule quotidiens et du bruit des explosions, c'est de leur démarche silencieuse que dépend l'avenir de notre société et de celles qui pourraient être appelées à lui succéder si l'homme contemporain ne s'extermine pas avant.

l'absence neuronale : je prends quelques jours de silence pour aérer mon cerveau surmené
A bientôt ! Et merci à mes habitués comme à mes visiteurs discrets !

jeudi 1 mars 2007

exploiter les possibilités

J'ai tendance à croire que le mystère de la vie réside, lui aussi, au niveau quantique.
Le principe d'incertitude, c'est un peu comme un don d'ubiquité. Tant qu'il n'y a pas d'observateur, les souris dansent et les photons sont partout à la fois.
Au niveau quantique l'activité ressemble un peu à la horde de spermatozoïdes à la recherche de l'ovule. Le gagnant met fin au principe d'incertitude, l'équivalent de l'observateur.
L'activité fébrile que l'on recontre à l'échelle quantique, s'il y avait un plan comme la génétique des particules, pourrait contribuer à la recherche d'un chemin vers la complexification des liens entre les atomes, entre les molécules. Il existe peut-être une loi inverse à celle de la thermodynamique qui fait en sorte que les molécules sont contraintes de s'associer en complexes de plus en plus élaborés.

le plan de vie

mercredi 28 février 2007

le nombril

L'homme a tendance à se regarder le nombril quand il est question d'origine de la vie.
Parce que la vie dans notre petit univers terrestre a adopté certaines caractéristiques on peine à imaginer que les règles puissent être différentes si on change les conditions.
Une petite protéine contient une centaine d'acides aminés d'une vingtaine de variétés. Ce qui nous donne environ 100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000 possibilités (environ). (Source : the 5th miracle) (si j'ai bien réussi mon décompte, il devrait y avoir 130 zéros, sans me compter)
Il est difficile d'imaginer que les mêmes acides aminés, que l'on retrouve sur des météorites, ne puissent pas, dans des conditions qui diffèrent énormément des nôtres, se trouver un chemin vers la complexification qui même, naturellement, à la vie.
Il y a des lois, inconnues pour le moment, qui assurent le passage de l'inorganique vers l'organique, c'est du moins la thèse que je soutiens. Mais je ne suis pas prêt à en faire un dogme.

l'équation naturelle