mardi 21 décembre 2010

Cauchemar

Il est possible que l'énergie totale de l'univers soit zéro.
Rien de très troublant dans notre vie quotidienne.
Mais il est aussi possible qu'à l'échelle humaine : le bien + le mal = zéro.
Quand on regarde tout le mal que l'homme a fait à l'homme au travers les siècles, quand on regarde tous les excès du fanatisme qui persiste encore aujourd'hui, toute la petitesse des petits, celle à grande échelle des bourreaux et des escrocs comme celle à petite échelle du crétin qui est prêt à provoquer un accident pour gagner une place dans l'embouteillage sur l'autoroute, j'en viens à me demander : et si tous les efforts que je fais étaient immédiatement compensés par la faiblesse d'un lâche de sorte que le total de la moralité soit égal à zéro, ne serais-je pas mieux de m'asseoir sur mon cul et d'attendre en toute neutralité que la mort vienne me chercher ?

le joyeux temps des fêtes

Aller trop loin

Je possède moi-même plusieurs volumes de la série "for dummies" ou "pour les nuls" dans leur version française.
Mais publier "Quantum Physics For Dummies" m'apparaît être un abus inqualifiable. J'imagine mal un "nul" s'intéresser à un tel sujet.

un billet pour les nuls

Programming the universe

J'ai terminé la lecture du bouquin de Seth Lloyd. Une lecture nettement plus laborieuse que ce que j'avais anticipé, mais néanmoins profitable. L'idée maîtresse de l'auteur est de considérer l'univers comme un gigantesque ordinateur traitant de l'information (c'est pratiquement un pléonasme mais je ne trouve pas mieux).
Il se sert de cette théorie pour expliquer la complexification progressive de l'univers, dont l'apparition de la vie et de l'être humain, et aussi pour proposer les fondements d'une nouvelle théorie globale (theory of everything).
Plusieurs autres sujets intéressant sont abordés dont l'épineux problème du développement d'ordinateurs quantiques : les premiers prototypes existent déjà mais les défis qui restent à surmonter pour que le commun des mortels puissent en utiliser dans la quiétude de leur foyer restent énormes.
Plus près des questions fondamentales qui m'intéressent, l'auteur résiste à la tentation de considérer l'univers comme un être vivant (une position difficilement compatible avec celle d'y voir un ordinateur). Pourtant, les critères qu'il utilise pour définir le "vivant" soit le fait de consommer de l'énergie et de se reproduire pourraient, du moins en théorie s'appliquer à l'univers, selon le sens que l'on accorde à la consommation d'énergie.
Il m'apparait difficile de croire que le monde dans lequel nous vivons soit le strict produit du hasard même s'il m'apparait tout aussi difficile de croire que le hasard n'y ait pas joué et n'y joue pas le moindre rôle.
Et s'il y a une volition derrière le Big Bang et le trajet qui mène jusqu'à aujourd'hui, il n'est pas stupide d'envisager que la reproduction y soit pour quelque chose.

Mother Earth

mercredi 15 décembre 2010

Humeur philosophique

Les gens foncièrement bons, tout comme les héros, le sont à leur insu.

coeur de lion

lundi 13 décembre 2010

Le miroir

La mort, ce n'est rien. Ce qu'il faut craindre vient avant. Ou après.

le spectre des vies

vendredi 10 décembre 2010

Le temps presse

La maladie me rappelle chaque jour l'importance du moment présent.
Combiné à l'âge qui avance, mon état de santé m'oblige maintenant à faire des choix. À laisser tomber des objectifs pour en poursuivre certains autres. Je ne réussirai pas à apprivoiser la guitare, à maîtriser l'italien. Mais je continuerai à barbouiller des toiles et surtout à savourer le plus longtemps possible l'immense plaisir d'écrire, surtout les sornettes que je diffuse sur delirium.
J'ai vu bien des gens que j'ai grandement appréciés disparaître de la blogosphère mais comme je le disais à mon fils ainé hier soir, pour moi mes blogues font partie de l'héritage que je veux laisser, un témoignage de celui que j'aurai été et qu'ils pourront, à temps perdu, prendre le temps de découvrir s'il advenait que cela puissent les intéresser.

la réflexion du clown

jeudi 9 décembre 2010

Mauvais calcul

Coca-Cola dans sa dernière campagne publicitaire prétend faciliter la compréhension de la valeur calorique de ces breuvages en indiquant sur les bouteilles le nombre de calories par 250 ml. Sachant qu'une bouteille de Coke contient 591 ml combien de gens sont capables d'effectuer la règle de trois nécessaire pour déterminer le nombre exact de calorie par bouteille, combien pourront en faire une approximation raisonnable et combien s'en crisseront carrément ?

les 260 calories

mercredi 8 décembre 2010

Perspective académique

Comme je n'enseigne qu'à l'université, je peux paraître mal placé pour en parler mais j'ai la profonde conviction que notre système d'éducation ne peut s'améliorer que si on aborde ses difficultés selon une approche rationnelle, c'est-à-dire en commençant par le commencement.
Et bien que les activités de la maternelle puissent avoir un impact déterminant sur la socialisation des enfants, la vraie partie s'amorce avec le début de l'apprentissage du merveilleux monde des connaissances académiques.
Deux prérequis me semblent régulièrement bafoués :
1- l'admission dans les classes de première année d'enfants qui n'ont pas les capacités nécessaires pour acquérir les fondements essentiels à la poursuite du parcours scolaire : non, ce n'est pas une atteinte aux droits des enfants qui n'ont pas ces requises; il doit y avoir pour eux des alternatives qui ne sont pas une alternative mais une obligation incontestable. Aussi longtemps que l'on persistera à intégrer à tout prix ceux qui ne sont pas à leur place dans une classe régulière on fragilisera le reste de la pyramide académique et cela, justement, jusque dans nos universités.
2- la promotion en deuxième année d'enfants qui n'ont pas réussi à acquérir les notions essentielles enseignées en première année. Ici, la difficulté majeure consiste à identifier correctement ces notions, une tâche qui ne devrait pas être uniquement confiée à des fonctionnaires parfois complètement déconnectés de la réalité de nos salles de classe.

l'acquis le p'tit coeur après neuf heures

lundi 6 décembre 2010

Regrets : une nouvelle perception de l'éternité

Plus besoin d'avoir peur que le ciel vous tombe sur la tête, la fin du monde a eu lieu il y a déjà une éternité.
Mais le cirque recommence éternellement.
Il y a bien, enfoui quelque part dans votre inconscient, un fait, un geste, une pensée que vous regrettez.
Imaginez que le ciel que les religions nous promettent soit une vie sans le moindre regret.
Dans mon cas, ça commence mal, je regrette d'avoir eu le père que j'ai eu.
L'idée c'est que vous devez recommencer votre vie, jusqu'à ce que votre parcours soit absolument sans faute et sans regret.
Le problème c'est que chaque fois que vous recommencez, tout le monde recommence.
La fin des temps, qui n'est pas pour demain, c'est quand l'ensemble de l'univers aura complété un parcours parfait et ainsi atteint le principe fondamental de la divinité.
Prenez votre temps, vous en avez en masse.

le fin du monde

jeudi 2 décembre 2010

Incapacité totale permanente

J'ai franchi le cap de ma tolérance dont j'ai probablement surestimé l'élasticité.
En essayant de regarder l'émission 24 heures en 60 minutes diffusée sur les ondes de RDI le 30 novembre dernier, mes ultimes résistances ont cédé.
Je ne suis simplement plus capable d'entendre les arguments de ceux qui s'opposent à l'euthanasie. Le docteur Serge Daneault, que j'ai déjà dénoncé dans ce blogue parce qu'il est prêt à tenir la main de celui qui souffre alors qu'il ne peut le soulager, se retrouve sur le site de la Campagne Québec-Vie, un organisme chrétien qui continue de s'opposer à l'avortement.
Dans la lignée de mon billet précédent, maintenir en vie des gens dont la vie n'a plus rien d'humain engendre des coûts énormes dont le plus important est sans l'ombre d'un doute l'atteinte irréparable à leur dignité humaine. Ne devraient être traités de la sorte que ceux qui en ont fait la demande explicite et qui sont prêts à payer par les soins requis par un corps déshabité de toute essence humaine.

l'essence de l'homme (c'est la conscience)

La machine

On chiale encore contre les augmentations de taxe. Quel que soit le niveau de gouvernement l'appétit pour nos sous est sans limite.
Et tout le monde chiale contre la grosse machine qui dévore nos revenus et qui, périodiquement, s'inscrit à un nouveau régime minceur sans jamais perdre de poids.
À mon avis, le système dérape à deux niveaux.
Le principal est le citoyen qui demande toujours plus de la grosse machine. Plus de routes, plus de médecins à l'urgence, plus de services éducatifs, plus de n'importe quoi d'abord que c'est plus.
Le deuxième, c'est l'inertie de la machine, une loi fondamentale de la physique qui a des répercussions sérieuses chez les employés de l'état qui, par ailleurs, s'imaginent tous jouer un rôle essentiel. Mes années à la voirie provinciale sont éloquentes à ce sujet et je ne peux imaginer que la situation se soit améliorée malgré mon départ.
Il n'y aura pas de miracle : soit en avoir moins soit en payer plus.

l'embarras du choix

samedi 27 novembre 2010

Connerie humaine

Séoul veut venger la mort de deux soldats.
Selon mon horoscope, cette vengeance devrait coûter la vie à quelques milliers de personnes, sans compter les soldats qui, comme le veut l'expression, tomberont au combat.

l'incompréhension mathématique

mercredi 10 novembre 2010

Doute

J'ai effectivement douté de ma santé mentale en lisant le texte qui suit : bulles
Si nous étions le 1er avril, je croirais à un canular. Je n'arrive pas à m'expliquer que ces "bulles" aient passé incognito si longtemps. L'expression "être dans sa bulle" vient de prendre une toute autre dimension.

la tête dans les nuages

Certitudes

Il y a plusieurs années, quelqu'un m'a demandé de lui faire la liste de mes certitudes.
Elles étaient, à l'époque, peu nombreuses et au moins une d'entre elles ne fait plus partie de ma liste actuelle.
L'existence existe à toujours été la plus inébranlable de toutes : même si tout ne devait être qu'illusion, cette illusion existerait.
Mais ce qui me surprend le plus c'est que de nouvelles certitudes se sont ajoutées depuis. Je devrais plutôt dire que j'ai pris conscience de certitudes que j'avais déjà sans les avoir clairement identifiées.
# 1 : certaines de mes convictions sont fausses sans que je puisse savoir lesquelles (les paroles d'une chanson d'Adamo refont surface : "je crois en ton amour ma belle")
# 2 : plusieurs de mes souvenirs ne correspondent pas à ce qui s'est vraiment passé, ce qui ne me permet malheureusement pas d'évacuer le souvenir d'évènements que je voudrais bien avoir oublié.

l'amnésie sélective (ou un voeu pieux)

mardi 9 novembre 2010

Chhhuuuttt

La différence entre l'évolution et la révolution est telle que ce qui distingue le silence du vacarme.

le passage du temps

Intuition

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que la science ne répond pas toujours à nos intuitions.
Mais malgré toutes les fantaisies que peut susciter la mécanique quantique, c'est Godel qui le premier est venu démolir les limites de ce que je croyais raisonnable.
any sufficiently powerful mathematical theory has statements that, if false, would render the theory inconsistent, but cannot be proved to be true
Il y a dans chaque système suffisamment élaboré de logique des affirmations qui ne peuvent être prouvées. La première fois que j'ai lu cette déclaration, j'étais convaincu d'avoir mal compris, et quand j'ai compris que je comprenais, j'ai cru que j'hallucinais.
Une des conséquences que cela entraîne est qu'il n'est pas possible de programmer des données qui échappent à toute démonstration, du moins pas sans foutre le bordel dans le programme.
Autre conséquence, il n'est pas possible de prévoir l'issue de certains programmes informatiques, comme l'a si bien démontré Turing dont Penrose parle dans son fameux bouquin : The Emperor's new mind, un bouquin qui trace clairement les limites de ce qu'il m'est possible de comprendre dans mes lectures sur le merveilleux monde de la physique.
Vous ne comprenez rien à ce qui précède, pas de problème, je ne suis pas certain de tout comprendre moi-même et encore moins certain d'avoir exprimé clairement la pensée de Seth Lloyd.
Bref, la prochaine fois, je vous parle de tricot et en attendant je vais me réfugier vers mon territoire de prédilection, le delirium.

le tire-bouchon

lundi 8 novembre 2010

Amnistie

J'ai toujours ce problème avec les erreurs anciennes. Les miennes, bien sûr mais celles de tellement de gens qui ont été rattrapés par leur comportement dans une vie qui n'est plus la leur.
Surtout dans une société où ceux qui ont un passé criminel peuvent obtenir le pardon et faire effacer leur dossier criminel.
Je pense toujours à Jean-Louis Roux qui a démissionné de son poste de lieutenant-gouverneur du Québec parce que, quarante ans plus tôt, il a osé se présenter en public avec une croix gammée sur une blouse de laboratoire alors qu'il étudiait la médecine.
Il ne faut pas oublier que l'incident s'est produit avant la fameuse révolution tranquille, alors que tout ce qui n'était pas catholique représentait l'ennemi de la société québécoise. Ma mère me racontait qu'elle traversait la rue pour ne pas croiser un protestant sur le trottoir. Et bien des personnages importants de l'époque cachaient mal un antisémitisme que partageait la majorité de la population et que le clergé de l'époque encourageait à mots couverts.
Je sais que j'ai déjà mentionné cette histoire que je ne digère toujours pas. Mais je sais aussi que je ne suis pas celui que j'étais il y a quarante ans. Non pas que je renie celui que j'ai été, au contraire je me souviens de ma jeunesse avec l'attendrissement des mères qui s'extasient devant une photo de leur progéniture, d'un jeune homme inexpérimenté, maladroit mais qui avait le coeur à la bonne place et, déjà, une imagination délirante qui allait faire le bonheur des générations à venir qui élèveront au niveau de culte l'ensemble de mes blogues, même les plus obscurs.
Et bien que je sois conscient de radoter, signe alarmant d'un Alzheimer qui me guette, je réclame à nouveau le droit à la réhabilitation de ceux qui parmi nous n'ont pas eu un parcours parfait.

le vilain petit canard

Programming the universe

La bénédiction de ce livre est qu'il, jusqu'à date, ne demande pas de connaissance particulière.
Bien sûr, on ne peut en tirer de bénéfice sans un minimum de réflexion pour comprendre les propos de l'auteur, mais rien de trop compliqué.
Le seul bémol jusqu'à maintenant : une certaine tendance à la répétition.

l'extase du lecteur

Sécurité

Les terroristes gagnent chaque fois que les épais qui nous protègent interdisent de nouveaux objets dans les avions.
Cette fois, ce sont les cartouches d'encre. De loin l'objet que les voyageurs amènent le plus souvent à bord des appareils.
Mais, ce que je crains c'est que lorsque le prochain terroriste montera à bord avec une bombe dans le cul, on interdise les tubes digestifs dans tous les vols internationaux.

le ras-le-bol à bord

des trous dans la langue

Les gens qui lisent mes blogues auront peut-être remarqué qu'en toute modestie j'ai une certaine maîtrise de la langue française et que les fautes d'orthographes sont plutôt rares dans mes textes.
Néanmoins, il y a plein de trous dans ma connaissance du français de sorte qu'il me faut parfois avoir recours au dictionnaire (ce que je n'hésite pas à faire).
Ainsi, je me suis déjà fait savonner parce que j'écrivais recommendation au lieu de recommandation.
Mais j'ai toujours des doutes avec le mot creu qui prend un x au singulier comme au pluriel, brue qui ne prend pas de e et il se plaind qui s'écrit avec un t au lieu du d, on se demande bien pourquoi.
En anglais, c'est encore plus bizarre parce que c'est avec les chiffres que j'ai des problèmes : si je ne confonds jamais five and six, je suis incapable de différencier fixty de sixty sans visualiser le chiffre pour voir s'il commence par un cinq ou un six.

les circonvolutions cérébrales

dimanche 7 novembre 2010

le poids des mots

La traduction du mot anglais "compute" est : calculer.
C'est un mot extrêmement important dans un bouquin comme Programming the universe.
Pourtant, computer se traduit par ordinateur et non par calculatrice même si fondamentalement le traitement de l'information par un ordinateur est essentiellement constitué d'une forme primaire de calcul : la valeur attribuée à une interminable chaine de bits est soit zéro soit un. Et certaines calculatrices ont des fonctions "scientifiques" qui les amènent bien plus près de la notion populaire d'ordinateur que les ancêtres qui ne disposaient que des quatre opérations fondamentales (non, une opération fondamentale n'est pas une chirurgie du "fondement" : on peut être vieux sans être con, du moins pas vraiment).
Et pour une fois, je me permets de signer du titre de ce billet :

le poids des mots

la bibliothèque prise 2

Dans ma table de chevet dormait un de ces livres que Lurch m'a prêté il y a plusieurs mois (au moins un paquet de douze, probablement plus).
Programming the universe, de Seth Lloyd.
J'en termine le premier chapitre et je suis déjà pris par le neurone.
L'idée de comparer l'univers à un ordinateur ne m'a certainement pas séduit dès le premier abord.
Pourtant, cette approche scientifique selon laquelle chaque particule de l'univers serait vectrice d'information se révèle rapidement séduisante et prend tout aussi rapidement une dimension mystique. Le cosmos devient vivant et chaque évènement (au sens "physique" du terme) traite de l'information, d'où je me permets d'extrapoler qu'il a un "sens".
Every atom, every elementary particle registers information. Every collision between atoms, every dynamic change in the universe, no matter how small, processes that information in a systematic fashion.
Je vous signale que ce passage a été souligné par Lurch.
Je vous signale aussi qu'il pourrait être invoqué dans le débat entre ceux qui croient au destin (l'univers n'est que l'exécution d'un programme prédéterminé) vs ceux qui croient à l'autodétermination (comme l'auteur de ce billet).
Il est donc probable que je vous revienne sur le sujet au cours des prochains jours même si une retraite dans un coin relativement isolé des Laurentides fait partie de mon programme à court terme (Cléo et moi avons besoin de nous retrouver seuls pendant quelques jours : ce n'est pas parce que notre relation est solide qu'il faut la négliger).

l'autodéterminé

samedi 6 novembre 2010

la bibliothèque

J'adore lire les bouquins que mon ami Lurch me fait l'honneur de me prêter. D'abord, il n'y a pas de pénalité si je les garde plus longtemps que prévu. Mais surtout, il a cette précieuse habitude de surligner les passages qui lui semblent les plus intéressants. Ce qui m'incite à leur accorder une plus grande importance et contribue à ma constante éducation. Mais le plus important, c'est qu'il s'agit toujours de bouquins qui valent la peine d'être lus, ce qui n'est pas toujours le css de ceux que je choisis moi-même comme celui que j'ai débuté cette semaine et qui me laisse sur ma faim d'en voir enfin la fin.

les heures nocturnes

vendredi 5 novembre 2010

Maxime

Aux yeux de l'agnostique, tout est incroyable.

le regard de l'enfant

jeudi 4 novembre 2010

Déficience congénitale

J'ai toujours manqué d'esprit critique, du moins dans mes lectures.
Et Lurch m'a souvent jeté à terre avec ses commentaires pointus dans lesquels il manifeste son désaccord avec des physiciens dont je n'arriverais même pas à critiquer la cravate.
Cela s'explique sans doute par la superficialité de mes connaissances dans le domaine scientifique parce qu'honnêtement, je n'ai jamais lu autant de niaiseries que dans les écrits sur l'euthanasie que j'ai pu lire ici et là, surtout là.
Tout ce préambule pour en arriver à un livre dont je vous ai déjà parlé et que je me permets de vous recommander à nouveau : The world without us, de Alan Weisman.
Je m'émerveille de ne pas être d'accord avec lui sur un point bien précis qui tient à coeur à ma chienne Cléo Pasdetre dont vous pouvez contempler la photo sur un de mes blogues. Bref, l'auteur prétend que la disparition de l'humain permettrait aux chats de survivre (en tant qu'espèce) mais entraînerait la disparition de mes toutous aboyeurs (et à boyaux, malheureusement). S'il est vrai qu'en région urbaine, Cléo qui n'est pas foutue d'attraper un écureuil et à qui j'ai appris le respect des sacs à ordure, n'aurait pas la moindre chance de survivre (ce qu'elle ne voudrait de toutes façons pas car comment pourrait-elle se passer de moi ?), il en est tout autrement en milieu rural et surtout en milieu nordique où notre ami le barbare érudit pourra nous confirmer que les chiens sont encore suffisamment près du loup et la nourriture suffisamment abondante pour que les chiens survivent : il y a beaucoup de caribous et très peu de prédateurs, l'homme étant probablement le plus important.
Comme le dirait si bien Forrest Gump : C'est tout ce que j'ai à dire là-dessus.

la phobie de la critique

samedi 30 octobre 2010

In memoriam

À ma soeur Suzanne dont l'esprit est mort le 27 décembre 1951 à la suite d'une négligence criminelle et dont le corps a finalement suivi en ce 28 octobre 2010.
Un grand merci à tous ceux qui ont pris soin de sa prison corporelle pendant toutes ces années.
la dernière page

jeudi 14 octobre 2010

les explosifs

Quand un pays se proclame d'une religion, c'est qu'il confond la politique avec la religion. L'histoire ne suffit pas à les prévenir.

le vote contre

mercredi 13 octobre 2010

la vérité vraie

Une trace d'ombre dans ma conscience : le sauvetage des 33 mineurs chiliens a ému le monde. Ne me dites pas le contraire, j'ai vu ma douce pleurer.
Mais si les mêmes 33 hommes étaient morts dans un accident d'autobus, leur mort n'aurait suscité qu'indifférence.

le mur des lamentations

vendredi 8 octobre 2010

les usurpateurs

Trouvez-moi une définition de l'euthanasie qui soit compatible avec la pratique de la médecine.
Pourtant, le débat animé par des médecins implique presque exclusivement des acteurs du monde de la santé.
La question, clairement relevée par le docteur Boisvert (voir billet précédent), est pourtant d'une simplicité limpide : notre société reconnait-elle que le droit à l'autodétermination va jusqu'au droit de mourir.
Et, si on veut être conséquent, la réponse est un "OUI" retentissant.
Vous avez le droit de vous suicider, de refuser tout traitement essentiel à votre survie incluant l'alimentation et l'hydratation. Et si vous attendez d'avoir perdu toute autonomie, il ne vous restera plus comme option qu'à vous laisser crever de faim. Si vous vous souvenez encore de votre intention quand on vous apportera votre prochain repas en purée avec votre thé froid comme une soirée d'automne.

la majorité silencieuse

retour sur l'euthanasie

J'ai lu, d'un couvert à l'autre, "Être ou ne plus être", ce bouquin qui a valu à leurs auteurs, les docteur Marcel Boisvert et Serge Daneault, d'être nommés personnalités de la semaine de La Presse.
J'ai même eu un certain mal à me procurer le bouquin qui s'est fort bien vendu.
Malheureusement, je ne peux vous le recommander.
Malgré le succès, on passe à côté de l'essentiel.
Accepteriez-vous, sur votre lit de mort, d'être soigné par un médecin qui est prêt à partager votre douleur s'il n'arrive pas à vous soulager ? Pas moi !
J'exige que le médecin qui s'occupera de ce qui me restera de carcasse prenne tous les moyens nécessaires pour que je sois confortable, même si cela implique qu'il m'endorme une fois pour toutes du sommeil du juste.
Parce que malgré la douleur qui accompagne chacune de mes secondes, je suis incapable d'envisager de souffrir encore plus. Pendant qu'un médecin qui me serait inutile me tiendrait une main inutile de sa main inutile.
Restez chez vous, docteur, à écouter votre Requiem préféré. Moi je préfère mourir en paix.

le gros bobo

jeudi 26 août 2010

les perdants

Le conflit Bellemare-Charest fait de nombreuses victimes. Tous les politiciens perdent un peu de crédibilité, eux qui en ont tant besoin, puisqu'il est clair qu'au moins l'un des deux ment. La population appuie largement Bellemare et le fait qu'il ait quitté la politique n'est peut-être pas étranger à cette opinion populaire.
Bref pour donner un peu de lustre à cette classe débilitée par ses nombreux débiles, le neurone n'écoutant que le courage de ses deux mains, a décidé de fonder son propre parti politique dont vous pourrez suivre les ultimes péripéties sur mon blogue fondant dès que le coeur m'en dira. J'ai peine à imaginer votre chance mais il est écrit dans le ciel que tous les billets de loterie ne peuvent être gagnants.

number nine

mercredi 14 juillet 2010

le dernier bogue : le rejet

La communauté scientifique n'accorde pas beaucoup de crédibilité aux idées arthuriennes.
Pour la science, le temps et l'espace sont nés avec le Big Bang (bien que personne ne puisse savoir si cet instant a été bruyant).
Pour l'école arthurienne, cette naissance est survenue au sein d'une structure pré-existente dont elle ne sait qu'une chose, qu'elle existait et que, par conséquence, le temps et l'espace sont antérieurs au Big Bang.
Cette hypothèse pourrait, à la limite, expliquer un phénomène pour lequel la physique ne dispose pas d'explication plus valable, à savoir l'accélération de la vitesse de dispersion des galaxies dans notre univers. S'il existe une masse "extra-universelle" dans la perspective de notre univers et que cette masse est répartie uniformément dans toutes les directions, à l'image de notre univers dont le tissu est relativement homogène, alors la gravité qu'exerce cette masse pourrait effectivement expliquer cette accélération de nos galaxies.
Mieux encore, si l'hypothèse arthurienne devait tenir la route, il est probable que dans son expansion, notre univers rencontrera un ou des obstacles externes. Ainsi, le jour où les médias annonceront que notre univers est rentré en collision avec le monde extérieur, vous saurez que j'avais raison. En attendant, je retourne dans ma cellule.

Arthur

le cinquième bogue : la dichotomie

Les lois de la physique semblent parfois souffrir d'une schizophrénie associée à un dédoublement de la personnalité.
Les règles qui régissent l'infiniment petit, celles de la mécanique quantique, ne s'entendent pas avec celles qui régissent l'infiniment grand, celles de la relativité. Et une théorie unificatrice, malgré des décennies d'efforts par d'authentiques génies, n'a pas encore été élaborée. Il est même possible que personne n'en connaisse la première ligne parce les éléments nécessaires à son élaboration nous sont encore inconnus.
En science, il est particulièrement difficile de sortir des sentiers battus parce que les explorateurs sont peu crédibles et la vérité incontestée jusqu'à ce que quelqu'un établisse que, finalement, le proton est plus petit que l'on croyait et qu'il faudra refaire toutes les maquettes.

l'isolement du farfelu

mardi 13 juillet 2010

le quatrième bogue : la complexité

La chose physique exige la chose mathématique. Pour l'amateur, certaines dimensions resteront à jamais fermées faute de pouvoir accéder à l'essentielle compréhension des essentielles équations. Bref, c'est la panne d'essence. Malgré tous les grands vulgarisateurs de ce monde, aucun récit ne remplacera jamais les sensations du voyage dans l'espace.

f = ma

Joie

Le neurone se réjouit. Roman Polanski est libre. La Suisse a bien perdu quelques plumes de prestige dans cette saga invraisemblable. Mais il y a au moins une apparence de justice.
Que certains considèrent ma position comme une banalisation du viol, c'est leur droit. Ce qui compte le plus pour moi, c'est l'appel à la clémence de la victime. Et si elle a été soudoyée pour son pardon, c'est son problème, non le mien. D'autant plus que Polanski a déjà été jugé et condamné pour son crime. Si la sentence parait trop clémente ce n'est pas la responsabilité du criminel. D'ailleurs, les médias rapportent régulièrement la déception, voire la révolte, des victimes, ou de leurs proches, devant la punition infligée aux criminels. C'est à cela que servent les juges et si la justice n'est pas toujours bien servie cela relève de la nature même de l'homme.

la clémence de la cour

le troisième bogue : la vitesse

Dans notre univers, rien ne peut aller plus rapidement que la lumière sous peine de voyager à rebrousse-temps. Déjà pour quelqu'un qui préfère le rêve à la réflexion, il est pénible de se voir imposer une limite de vitesse.
Mais le phénomène d'intrication quantique déroge à cette règle en nous en imposant une nouvelle : la non-localité. (est-ce que cela explique les fusions municipales ? Mystère)

la contravention migratoire

le deuxième bogue : le noir

Pour un amateur comme moi, il est difficile de concevoir que l'univers soit constitué principalement de matière noire et, pire encore, d'énergie noire. Il me semble que nous manquons cruellement d'information. Quelqu'un pourrait-il éclairer
ma lanterne ?

le kénophobe obscur

lundi 12 juillet 2010

le premier bogue : le néant

Il y a au moins 45 ans que je l'affirme : le néant n'existe pas.
Il n'y a jamais eu d'absence totale de temps, d'espace et d'énergie.
L'existence ne se crée pas parce qu'il faut une source pour la générer.
Donc, je suis en désaccord complet avec le concept de singularité pour expliquer le Big Bang.
Le temps n'est peut-être qu'une illusion, mais celui d'aller me coucher est arrivé.

le Bonne nuit

Sincèrement désolé

Je ne me ferai sans doute pas de nouveaux amis mais, honnêtement, je ne suis pas ici pour ça.
Je suis contre la gratuité de la procréation assistée.
Je pense que les sommes qui seront dépensées par l'état pour permettre à des couples stériles d'avoir des enfants seraient mieux investies auprès des états qui souhaitent aider les couples à ne pas avoir d'enfant.
Comme les fameux virus mentionnés dans "The Matrix", l'homme se multiplie de façon désordonnée et on croirait que son premier but est de détruire son habitat. Et celui de toutes ces espèces qui disparaissent chaque jour.
Le respect de la nature c'est aussi celui des limites qu'elle impose à notre fertilité. Généralement, la nature ne prend pas des décisions gratuites. Quant à la gratuité de notre système de santé, ce n'est qu'une illusion.

le vasectomisé

la série des bogues

Lurch (de son vrai nom Lurchy Baby) m'apprenait récemment une bien triste nouvelle.

petit proton

Cette toute petite découverte risque de venir troubler l'ordre établi dans le merveilleux monde de la physique et ainsi devenir HISTORIQUE. Mais comme l'histoire s'écrit chaque jour, chaque jour comporte son lot d'évènements historiques.

Autre évènement historique, je transcris ici une partie du courriel que je lui ai fait parvenir hier sous le titre inspiré de "vol au-dessus d'un nid de proton"
Toute cette histoire de proton ramène à la surface de ma conscience une vieille impression qu'il y a un "major flaw" dans l'univers de la physique.
Certains principes résisteront à l'évolution des connaissances. Particulièrement l'intrication quantique qui, paradoxalement peut-être, me semble raisonnable.
Mais plus que pour l'évolution, il me semble ressentir intuitivement la présence d'un "missing link" qui viendra illuminer le champ de nos connaissances qui prendront alors une perspective si proche de ce que nous percevons actuellement qu'il nous sera impossible de comprendre pourquoi elle ne nous est pas apparue plus tôt.
Bien plus qu'en dieu, je crois qu'il y a une notion, qui pour des raisons obscures, nous échappe et qui nous sera, à court ou a moyen terme, disponible comme une révélation divine. J'ai bien peur qu'elle ne survienne pas de mon vivant, mais, après tout, quelle importance ? The theory of everything existe, j'en suis convaincu, mais elle ne nous est pas encore accessible. Pour combien de temps encore ?

J'ai donc décidé d'entreprendre une série sur ce qui me "bogue" dans ma compréhension de la physique.
En commençant par mon dada le plus chronique chevauché par le ouistiti mécanophile lui-même : le néant.

avec mes plus sincères excuses

jeudi 8 juillet 2010

Un livre que je ne lirai pas

Dans la cuisine, ce livre d'Elizabeth Gilbert : Mange, prie, aime.
Changer de vie, on en a tous rêvé... Elle a osé !
Pas du tout !
Bien sûr, il y a un million de choses que je voudrais changer dans ma vie : mon nez, mon prénom, mon état de santé, mon bilan financier. La liste est interminable.
Mais changer de vie : JAMAIS !
Si je me suis battu pour me rendre à aujourd'hui, il me faut reconnaître que j'ai aussi eu beaucoup de chance et des alliés solides, surtout mon grand ami Lurch.
Si j'ai du mérite, il est tellement facile de croire en ce qu'il nous plait de croire, alors je veux profiter non pas de ce que j'ai acquis, ce qui n'est quand même pas négligeable, mais de ce que je suis devenu.
De l'adolescent boutonneux qui aurait été si mal dans sa peau n'eût été de son cinglant sens de l'humour mais qui manquait tellement de confiance en lui qu'il n'imaginait même pas avoir un avenir au vieux malade dont la maladie est justement une source de sérénité.
Pause publicitaire, le temps d'aller prendre le médicament dont ma vie dépend et qui me donne justement le privilège d'arrêter ou de continuer mon chemin.
Voilà, c'est fait. Pour l'instant, je continue.
Mais, revenons au titre du bouquin.
Mange : je n'ai vraiment pas besoin de qui que ce soit pour me dire de manger. Je le fais de bon coeur, avec appétit, surtout malgré la canicule, pendant la saison du BBQ dont j'ai une grande maîtrise. Je me sert du BBQ douze mois par année mais j'en abuse seulement pendant l'été.
Prie : complètement hors de question. Je ne crois ni en dieu ni au pari de Pascal.
Aime : si charité bien ordonnée commence par soi-même, il me semble illusoire de penser que l'on puisse aimer un ou les autres avant de réussir à s'aimer soi-même. D'où l'échec de mon premier mariage et la réussite du second. Mais on ne peut aimer que spontanément. Le verbe aimer ne se conjugue jamais à l'impératif.
Alors, que madame Gilbert m'excuse mais son livre ne m'intéresse pas.

avec mes excuses (qui n'en sont pas puisque mes raisons me semblent excellentes)

mercredi 30 juin 2010

la monarchie

Disposer de pouvoirs, presque toujours moralement contestables et rarement contestés, parce que l'on est né des bons parents.
Il y a longtemps que cette institution aurait dû être abolie.
Notre société a fabriqué de nouveaux rois, les héritiers des grandes fortunes, mais le pouvoir des enfants de riche n'ont rien à voir avec ceux des monarques qui disposent de droits qu'aucune fortune ne peut acheter.
Et les enfants des plus fortunés ont souvent des parcours que seuls les plus pauvres pourraient envier.

le démocrate

jeudi 17 juin 2010

Je seconde

Comme je vous le disais récemment, j'ai entrepris, suite à la recommandation de Lurch, la lecture de "The Age of entanglement" de la toute mignonne (mais super-brillante) Louisa Gilder.
Et bien si vous aimez la physique et que d'apprendre par quels chemins elle a progressé pour en arriver à son niveau actuel, ce livre est pour vous.

l'enchantement du lecteur

mercredi 16 juin 2010

Un lien avec l'euthanasie ?

Les apparences, du moins pour l'instant, suggèrent un meurtre par compassion.
Le retard de notre société en matière de "droit de mourir" fait peut-être en sorte qu'un homme exemplaire se retrouve aujourd'hui derrière les barreaux pendant que des criminels se promènent encore au volant, en état d'ébriété, en menaçant la vie de leurs concitoyens. Et quelle que soit votre opinion, ne venez pas essayer de me faire croire que cet homme représente un danger pour la société.

monsieur Jacques Delisle

Est-ce que cela viendra alimenter le débat sur l'euthanasie ?. Permettez-moi de l'espérer. De tout coeur.

le salut au juge

lundi 14 juin 2010

Un crime d'honneur ?

Ça n'existe tout simplement pas !

le sens des valeurs

L'euthanasie : une autre perspective

Tous les jours d'innombrables personnes prennent des décisions qui auront sur leur vie un impact considérable.
Tant pis, moi, je fume.
Tant pis, moi, je mange.
Tant pis, moi, je bois.
Fuck mon diabète, mon cholestérol, mon hypertension, les dépistages et la prévention du cancer.
Pire encore, d'autres prennent, moins nombreux bien sûr, prennent des décisions qui auront un impact irréversible sur d'autres personnes.
J'ai pas bu tant que ça, bien sûr que je peux conduire. Et des innocents, quand ils sont chanceux, perdent la vie plutôt que de rester cloués pour le reste de leurs jours sur un lit ou assis dans une belle chaise roulante.
Je ne connais pas les statistiques, et je n'ai pas le coeur à faire des recherches, mais ceux qui négligent leur santé en fumant, en mangeant ou buvant de façon excessive retranchent probablement plusieurs années à leur vie.
L'euthanasie s'adresse à des gens qui, dans la grande majorité des cas, n'ont même pas la moindre petite année de survie devant eux, même si on devait s'acharner de notre mieux pour les prolonger contre leur volonté.

i'll drink to that

Intuition

J'ai souvent l'impression que la science se consacre à l'étude d'un essieu et qu'un jour nous découvrirons ce qu'est une automobile.

la boule de cristal

dimanche 13 juin 2010

La fête de l'amitié

En ce 13 juin du grand prix du Canada, j'ai la tête à des milliers de milles des vroum-vroum assourdissant des pistes de course.
Bien plus que Noël (du moins depuis que je suis, en quelque sorte, adulte du moins chronologiquement), s'il est un anniversaire qui me chante au coeur c'est celui d'aujourd'hui.
Même s'il m'apparait évident que la différence principale entre l'amour et l'amitié soit la sexualité, je ne pense pas que ce soit la seule distinction. Il y a dans l'amitié une indépendance que l'on ne retrouve pas dans l'amour. L'amitié, il me semble, s'altère moins avec la séparation dans le temps et dans l'espace. Cinq ans sans voir un ami : l'amitié reprend au point exact où on l'a laissé; le fil est continu.
Au delà de la sexualité, il y a aussi une distance qui persiste dans le quotidien. Pour avoir partagé un appartement avec un ami, je peux vous assurer que nous n'avons jamais lavé notre linge ensemble. Un détail de la vie quotidienne ? Peut-être. Mais, à mes yeux, c'est le signe d'une intimité plus réservée.
Et je sais que je peux sonner à la porte de mon ami à 04h30 et que son regard mal réveiller de myope va se transformer quand il va me reconnaître et que son expression hostile va disparaître dans un : Come on in buddy, what's up ?
Et que j'aurai le droit de dire ou non ce qui m'amène sans que son attitude change. Ce n'est pas de l'amour ça, c'est de l'amitié.

the best friend

samedi 12 juin 2010

Je n'aime pas les chiros

Je n'ai jamais fait confiance aux chiros mais plusieurs membres de ma famille ont eu un abonnement pendant des décennies sans qu'il ne leur arrive rien de plus fâcheux qu'un traitement hebdomadaire dont j'ai toujours douté de l'utilité.

Mais quand arrive une histoire de malheur comme celle-ci, je ne ressens que de la tristesse pour les deux parties.
Parce que, comme pour la religion, certaines personnes trouvent des raisons de croire et s'ils n'en tiraient aucun bénéfice, tous les chiros auraient fermé boutique depuis longtemps.

la persistance du scepticisme

retour sur l'euthanasie

Je sais que le débat sur l'euthanasie ressemble souvent à un dialogue de sourds. Mais je pense que l'article de Foglia dans La Presse de ce matin illustre bien les conséquences de la surdité d'une partie importante de nos dirigeants (les sondages démontrent pourtant un appui majoritaire de la population à un débat sur la question).
Obliger une personne aussi clairement déterminée que Christiane, déjà profondément meurtrie dans son corps et dans son âme, à vivre toute l'angoisse que son parcours vers la mort lui a infligé, au lieu de la croire sur parole et de donner légitimement suite à sa non moins légitime requête, voilà, à mes yeux, une illustration de l'aveuglement de notre société dans son refus de reconnaître le droit de mourir.

Foglia

la mort dans l'âme

jeudi 10 juin 2010

Je n'aime pas les seins

En parallèle avec mon blogue délirant où je critique les gars qui aiment les gros seins.
Je n'aime pas les seins parce que :
- ma mère a eu deux cancers du sein à une vingtaine d'années d'intervalle
- ma soeur, suite à une atteinte cancéreuse, s'est fait varloper les deux seins au ras des pectoraux
- ma belle-mère, une bien bonne femme, vient de terminer son traitement pour son cancer du sein
- la mère de mon fils ainé est décédée d'un cancer du sein avant d'atteindre le cap des 50 ans

l'amateur de silicone

mercredi 9 juin 2010

vérités et mensonges

La toile nous permet de devenir qui on veut ou d'être soi-même.
Ma soeur se faisait passer pour un homosexuel dans un chat room où ils régnaient en maîtres. Le plaisir qu'elle pouvait en retirer lui appartient tout comme il ne m'appartient pas d'en juger.
Quant à moi, je retire un malin plaisir de ne jamais mentir même si je m'amuse à livrer souvent des versions tronquées de la vérité. Avec parfois des zones claires-obscures.
Mais prenons le cas de Menteuse. L'exemple est classique. Si elle écrit la vérité, elle ment par son nom. Et si elle ment, son nom devient vrai. Dans un cas comme dans l'autre nous faisons ce qu'il nous est si facile de faire, nous croyons ce qui fait bien notre affaire.

la stricte vérité

mardi 8 juin 2010

Non !

Je ne suis pas d'accord.
D'abord parce que ces pauvres femmes ont déjà amplement payé le prix de leur négligence.
Mais aussi parce que ces accusations viendront perturber un processus de deuil qu'elles n'arriveront possiblement jamais à surmonter.
Ces accusations sont, en soi, une cruauté inutile et dévastatrice qui ne sert en rien les intérêts de notre société.

victimes

l'éditorial du jour

samedi 5 juin 2010

On les félicite

Israël a réussi l'exploit magistral d'arraisonner un cargo d'aide humanitaire sans tuer personne. J'en ai mal aux mains à force d'applaudir. Israël tente de démontrer que les morts du dernier raid sont morts parce que c'étaient de méchants terroristes venus apporter des armes aux islamistes fous de Palestine.
Je vous suggère quand même de lire Foglia même si comme souvent je ne partage pas tout à fait son opinion.
L'antisémitisme, c'est le racisme à l'égard (ou sans égard pour) les juifs. Rien à voir avec Israël. Un pays qui a une importante (un peu moins de 16%) communauté musulmane : il est d'ailleurs étonnant que le taux de natalité soit supérieur chez les arabes israélites (3.7 enfants par femme) que chez les juifs (2.8).
Pour moi, comme pour bien d'autres québécois, l'attitude d'Israël envers la Palestine est complètement inacceptable, mais Foglia nous apprend ou nous rappelle que l'Égypte applique aussi un blocus autour de Gaza.
Mais l'absence de toute compassion d'un peuple majoritairement juif envers une population opprimée comme les juifs l'ont eux-mêmes été par les nazis est une illustration flagrante de la bassesse de l'homme.
Quant à l'affirmation de Foglia à l'effet que la Shoah ait été le plus grand crime de l'histoire de l'humanité, il s'agit d'une opinion toute personnelle qui me semble donc éminemment contestable. Les génocides récents ou anciens sont nombreux dans l'histoire de l'humanité et si on regarde l'issue de ces crimes je crois que ce qui est arrivé aux autochtones d'Amérique est beaucoup plus lourd de conséquences que le massacre des juifs pendant la deuxième guerre mondiale. Et il s'en trouvera plus d'un pour me traiter d'antisémite pour avoir une telle opinion.
Malgré la toute puissante diaspora juive, particulièrement aux États-Unis, si j'avais à parier, je mettrais mes jetons du côté des musulmans. Et si l'islam était en mesure de se défaire de sa faction terroriste et fanatique, j'aurais encore de meilleure chance de gagner.

le turfiste optimiste

mardi 1 juin 2010

Schrödinger's Kittens and the search for reality

C'est juste le titre du dernier bouquin que j'ai lu.
Publié en 1995, il n'est pas très à jour en ce qui concerne la théorie des supercordes mais l'approche des différentes interprétations de la mécanique quantique est assez exhaustive et d'une simplicité relative.
Donc, pas d'équations pour inciter le lecteur à déserter.
Un bémol mineur mais qui m'a quand même passablement irrité : l'auteur John Gribbin a tendance à déblatérer sur le dos des grands de la physique moderne, entre autres Albert Einstein et Roger Penrose.
Néanmoins un livre recommandable pour son accessibilité. Ceux qui connaissent et apprécient l'approche transactionnelle de Cramer y trouveront particulièrement leur compte.

le passage à autre chose (soit : The age of entanglement : when quantum physics was reborn de Louisa Gilder (qui est mignonne comme tout))

Dernière heure, je viens de réaliser que ce billet porte le # 400 alors que je viens de publier le # 600 sur delirium. Désormais, vous pouvez m'appeler le prolifique !

Je suis de droite

Et vous dire que ça me fait plaisir serait mentir ce que je ne fais jamais, du moins en ces lieux.
Le gouvernement déposera un projet de loi pour que les prisonniers ne reçoivent pas de pension de vieillesse pendant qu'ils purgent leur peine.
Et je suis d'accord avec ça moi.
J'ai un peu honte.
Alors je propose un amendement.
Que les prisonniers qui seraient éligibles à une pension de vieillesse reçoivent les sommes qui leur auraient normalement été versées à leur sortie de prison.
Et que coule a`flot la bière de la liberté.

l'attendant sa pension

Lâcher prise

Lâcher prise c'est d'abord desserrer les poings et réaliser que nous avons les mains vides.

au gré du vent

lundi 31 mai 2010

De quoi je parle ?

Fin atroce pour un motocycliste sur la 132, titre aujourd'hui cyberpresse.
Et le journaliste concerné continue de nous informer en ajoutant que le motocycliste a eu une fin brutale.
Dans les faits, la pauvre victime a reçu sur la tête le pneu d'une voiture roulant en sens inverse.
S'il n'est pas mort sur le coup, avant d'avoir pu réaliser ce qui lui arrivait, il était sans doute inconscient dans la seconde qui a suivi l'impact.
Cela m'a rappelé les doléances des fils de ce cher Doris Lussier (connu sous le nom du Père Gédéon) qui a vomi ses selles pendant des jours avant de pousser son dernier soupir qui devait en être un de soulagement.
La mort subite n'est-elle pas ce que la plupart d'entre nous souhaitons pour conclure notre séjour sur terre ?
Bien sûr, il était jeune. Bien sûr, c'est un drame. Mais sans doute aurions-nous tout intérêt à nous efforcer d'appeler un chat un chat et de réserver nos adjectifs accrocheurs pour de meilleures causes.
Toutes mes condoléances à la famille et aux proches de la victime.

l'art des mots

La montée de lait

Bien sûr, devant ce nouvel acte de folie meurtrière commis, je le souligne, dans les eaux internationales la meilleure attitude que je pourrais adopter est le silence. Le silence indigné de celui qui attend l'inévitable revirement de situation.
La politique et la religion ont toujours créé des mélanges nocifs pour la population.
Et pour le bien de tous, je suis convaincu que c'est la religion qu'il faut supprimer.

Adolphe Ouellet

Condamnation sans équivoque

Des raids israéliens contre la flottille de Gaza.
J'y reviendrai.

la montée de lait

dimanche 30 mai 2010

Un esprit sain dans un corps sain

Être atteint d'une maladie chronique qui affecte notre qualité de vie (par opposition à une maladie asymptomatique comme l'hypertension artérielle, l'un n'empêchant pas l'autre comme je le sais bien) réinitialise la valeur par défaut de notre état de santé de "normal" à "maladie quotidienne". Le mieux que l'on puisse espérer est de n'être pas plus malade que d'habitude, de ne pas se sentir plus mal ou plus fatigué qu'hier.
Alors que pour la personne en santé, le recouvrement de celle-ci est pris pour acquis, pour le "chronique" chaque complication ou maladie incidente soulève la question : vais-je récupérer mon statut de malade au même niveau qu'avant cette nouvelle perturbation ?
Pour la maladie mentale, je n'en sais trop rien, j'ai un esprit sain.

delirium

jeudi 27 mai 2010

La juste expression

Marie-Claude Lortie
Encore sur cyberpresse, une opinion plus nuancée, plus modérée et plus brillante que ce que j'ai écrit hier.

le coup de chapeau

mercredi 26 mai 2010

Trop plein II

Parlez de moi, en bien ou en mal, mais parlez de moi. C'est ce que veut le cardinal Ouellet qui en remet et en redemande.
Voici maintenant que l'avortement est un désordre moral. Sachez que sur le plan moral, l'église est une plaie et que le pus qui en suinte, c'est vous.

ta gueule connard !

Trop plein

Ils sont, en pratique, des ennemis jurés. Juifs contre musulmans. Le feu et le feu.
Et chaque clan se plaint de façon pathétique de discrimination. Antisémitisme vs islamophobie. Et les noirs, dans la chorale, s'en prennent à Tintin au Congo.
L'intolérance paranoïde des juifs nous donne plein de munitions à leur foutre à la figure. L'agressivité des factions radicales musulmanes nous donne mille fois raison de les craindre.
Le retour d'une étoile jaune pour les juifs, l'ajout d'une étoile mauve pour les musulmans : au moins nous saurions à qui nous avons affaire et nous pourrions éviter de leur marcher sur les pieds ou de froisser leur susceptibilité.

la ceinture fléchée

mardi 25 mai 2010

Ma quête scientifique

Je ne serai jamais moins ignorant.
Les quelques gains que j’arrive à faire sont insignifiants par rapport à deux critères :
- L’acquisition de nouvelles données par la communauté scientifique : comme elle progresse plus vite que moi, je semble reculer au lieu d’avancer.
- La quantité phénoménale d’information décryptables dans l’univers et les règles souvent tordues qui régissent la matière, surtout vers la partie infinitésimale du spectre.
Ce n’est pas une raison pour abandonner. Le chemin que je parcours n’a pour seul but celui d’avancer. Et je rêve de continuer à marcher jusqu’à ce que la mort arrête mes pas.
Don Quicherche

dimanche 16 mai 2010

Loin de l'euthanasie

"Le cardinal Marc Ouellet a soutenu hier que rien, pas même le viol, ne justifiait l'avortement, qui doit être considéré comme un crime «moralement»"
Ce n'est pas demain que l'église acceptera l'euthanasie.
Mais où est la compassion ?

la fierté de l'agnostique

mercredi 12 mai 2010

Hypothèses

S'il devait y avoir quelques descendants de notre triste humanité dans 25,000 ans, que retiendraient-ils de notre XXème siècle ?
Nos guerres, qu'elles soient mondiales ou non ? Oubliez ça, ils n'en sauront pas plus long sur le sujet que vous en savez sur les guerres puniques.
Nos théories, peut-être, auront quelque écho lointain. La relativité et notre perception de la mécanique quantique pourront sembler bien primaires mais il n'est pas impossible qu'on puisse en retrouver des traces.
Quelques oeuvres d'art, des films, de la musique : ce n'est pas impossible mais me semble peu probable quoique j'aime bien l'idée d'entendre Let it be me revenir du futur. Les grands classiques auraient sans doute plus de chances de traverser le temps. Bach, Beethoven, Mozart, Michèle Richard, voilà quelques-un des candidats à une bien courte éternité, puisque si par miracle l'humanité devait sévir aussi longtemps, notre planète elle-même n'est pas immortelle.
À mon avis, la seule trace indélébile que ce siècle aura laissé pourrait bien être d'avoir marché sur la Lune.

Tintin dans la lune

Perspectives

Quand je pense à l'humanité, l'image qui me vient en tête est celle de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf.
L'homme du Neandertal est disparu de notre planète il y a environ 30,000 ans. Hier, si on regarde l'histoire de la vie sur Terre.
Notre regard vers le passé porte au maximum jusqu'à 5,000 ans. Avant cela, l'horizon nous est bouché sauf pour quelques exceptions qui n'intéressent que les spécialistes.
Pour l'avenir, l'horizon s'arrête à l'instant présent.
Pourtant, l'homme se comporte comme s'il allait encore habiter cette planète pendant des milliards d'années.
Et il accorde à sa toute petite vie un caractère sacré qui ne tient que par le fil d'une foi génératrice de conflits avec ceux qui devraient être ses frères humains.
"Une vie humaine, ça n'a pas de prix" peut-on entendre dire ad nauseam.
Bien sûr, une vie ne peut se convertir en dollars. Mais dans l'histoire de l'univers, qu'aura été l'humanité pour que nous nous accordions un tel statut ? Non seulement sommes-nous gonflés d'un orgueil dérisoire mais nous sommes suffisamment crétins pour détruire notre habitat naturel et nous éliminer nous mêmes de la carte. Ce qui ne sera pas une aussi grande perte qu'on voudrait bien le croire.
Et même dans le scénario le plus dégoulinant d'optimisme, combien de temps pensez vous que nous allons continuer de sévir à la surface de ce globe ?

le rappel à l'ordre

lundi 10 mai 2010

L'euthanasie pour les enfants

13. En cas d'urgence, le consentement aux soins médicaux n'est pas nécessaire lorsque la vie de la personne est en danger ou son intégrité menacée et que son consentement ne peut être obtenu en temps utile.

Il est toutefois nécessaire lorsque les soins sont inusités ou devenus inutiles ou que leurs conséquences pourraient être intolérables pour la personne.

Le lien entre cet article du Code civil et mon propos de ce matin n'est peut-être pas évident.
Mais la loi nous dit que même en cas d'urgence, il faut obtenir le consentement du patient si on veut lui prodiguer des soins inusités, inutiles ou intolérables.
Le code civil nous dit aussi :
14. Le consentement aux soins requis par l'état de santé du mineur est donné par le titulaire de l'autorité parentale ou par le tuteur.
La grande majorité des cas où un enfant pourrait bénéficier d'une euthanasie serait évitée si notre "système de santé" se conformait à cette législation.
Dans la pratique, le consentement parental est largement escamoté au profit de la perception de l'équipe traitante de ce qui constitue le meilleur intérêt de l'enfant.
Les parents se retrouvent devant le fait accompli, leur enfant gavé, branché sur des machines dont ils ignoraient l'existence, sans qu'ils aient été éclairés pour poser leur propre jugement sur la situation. Pire encore, leur volonté est trop souvent négligée sans que les soignants ait recours au tribunal, ce qui est pourtant prévu par la loi.
Au Québec, le procès des parents de Phébé contre l'hôpital de Montréal pour enfants pourrait faire avancer les choses. Il n'y a rien comme une poursuite de 3.5 millions de dollars pour réveiller un directeur général.

au nom de la loi

Racines

J'ai une soeur, ce n'est pas une soeur c'est une fleur.
Vous pouvez l'aimer autant que vous voudrez ce dont elle a besoin bien plus que de l'amour c'est d'être arrosée.
Il se passe des choses dans sa tête mais personne ne sait quoi, elle non plus sans doute. Elle ne communique pas et c'est un de ses drames. Voudrait-elle être transplantée vers d'autres dimensions spatio-temporelles qui ne pourraient être que le néant?
Mais je sais que si j'avais le choix, je la débrancherais parce que je crains que sa vie soit bien pire que la mort.

le grand frère

dimanche 9 mai 2010

encore l'euthanasie

Je vous avais prévenu, cette série de billets risque d'être la plus longue jamais publiée sur ce site et il m'en reste encore plusieurs à écrire, parce qu'il y a tellement de situations complexes et d'autres domaines parallèles à explorer.
Pour l'instant, concentrons-nous sur l'adulte qui est et qui a toujours été inapte. Là encore les exemples abondent : certains patients atteints de paralysie cérébrale, la plupart, sinon tous les trisomiques.
La présence d'un tuteur qui connait la personne facilite grandement les choses : Gilles, trisomique de 47 ans est atteint d'une tumeur rénale avec de multiples métastases provoquant une douleur que même les plus compétents des médecins n'arrivent pas à contrôler tout en préservant un état de conscience minimale.
Gilbert son grand frère, s'est toujours occupé de Gilles et il réclame que l'on mette immédiatement à ce qu'il perçoit comme une sinistre comédie inhumaine.
Gilles ne disposant d'aucun bien pouvant faire l'objet d'une convoitise et Gilbert n'ayant aucun autre intérêt à une disparition précoce de son frère, on ne peut mettre en doute son intégrité.
Comme société, n'avons nous pas suffisamment de maturité pour nous croire capables d'exercer notre jugement dans de telles circonstances ?

l'illusion d'une maturité

vendredi 7 mai 2010

zone grise

14. Le consentement aux soins requis par l'état de santé du mineur est donné par le titulaire de l'autorité parentale ou par le tuteur.

Le mineur de 14 ans et plus peut, néanmoins, consentir seul à ces soins. Si son état exige qu'il demeure dans un établissement de santé ou de services sociaux pendant plus de 12 heures, le titulaire de l'autorité parentale ou le tuteur doit être informé de ce fait.


Cet article du Code civil visait surtout à faciliter l'accès à l'avortement pour les adolescentes de 14 à 17 ans.
Malheureusement, cet article crée un flou juridique avec lequel les hôpitaux pédiatriques doivent composer.
Est-ce qu'à la limite, l'euthanasie pourrait être considérée comme un soin (une notion à laquelle je m'oppose, comme le savent ceux qui ont lu mes billets précédents) requis par l'état de santé (détresse physique et psychique incontrôlable chez un cancéreux de 17 ans) ?
Avec tout le respect que je leur dois, je ne crois pas que les comités d'éthique apporteront une réponse acceptable à cette question et qu'il faudra que la législation soit clarifiée sur ce point.
Dans les billets suivants, il faudra se rappeler que les 14-17 ans ne sont pas concernés par mes prises de position.
À moins qu'il ne me prenne la fantaisie de soumettre un projet de loi.

le père d'un 16 ans

jeudi 6 mai 2010

de pire en pire

Malheureusement, non seulement pour les partisans de l'euthanasie, mais surtout pour ceux qui pourraient en bénéficier, les situations difficiles peuvent se multiplier de façon impressionnante. J'ai déjà des exemples bien plus édifiants à vous soumettre mais dans le respect d'un certain ordre logique, je passe à l'étape suivante.
Madame Tartempion n'a jamais clairement exprimé ses volontés quant au niveau de soins qu'elle souhaitait recevoir. Bien sûr, elle a déjà émis quelques commentaires sur tel ou telle autre laissant entendre qu'elle aimerait mieux mourir que de se retrouver dans leur situation mais il demeure un certain flou quant à ce qu'elle souhaite pour elle-même.
Et survient une situation où ses proches doivent prendre une décision. Encore une fois, ils partagent une certaine impression de ce qu'elle aurait voulu pour elle-même mais sans avoir de certitude.
Dans une telle situation, il me semble évident qu'il faut donner suite à cette impression globale, même si elle rencontre certaines réticences, si elle est dans le meilleur intérêt de la personne. Et la survie à tout prix n'est jamais dans le meilleur intérêt de qui que se soit. La valeur sacrée de la vie n'existe tout simplement pas. Contrairement à l'acharnement thérapeutique et aux convictions religieuses. Le jour où notre société reconnaîtra que l'intérêt de la personne passe avant toute autre forme de conviction, un grand pas aura été franchi.

l'étonnement devant le silence

mercredi 5 mai 2010

l'euthanasie : une situation plus complexe

Dans mon esprit, le droit à l'euthanasie pour la personne apte à prendre une telle décision, est d'une grande limpidité : le droit de mourir devrait être universel.
Malheureusement, plusieurs situations ne sont pas aussi simples et j'essaierai de les aborder en progressant vers la plus complexe.
Pour l'instant, abordons une objection fréquente. Elle concerne la personne qui pendant qu'elle était apte a clairement exprimé sa volonté, non seulement qu'on ne s'acharne pas sur elle mais qui a de plus fixer des limites à l'évolution de la maladie qu'elle est prête à accepter.
Par exemple, une mère aux premiers stades d'une démence de type Alzheimer pourrait dire à sa fille : "le jour où je ne te reconnaitrai plus, j'exige que l'on mette fin à mes jours".
L'objection que je mentionnais prend alors la forme suivante : "oui, mais comment savoir que la dame n'a pas changé d'avis".
Ce à quoi je répondrai d'une part que la vie humaine est pleine d'occasions où changer d'avis entraîne des conséquences qu'il nous faut assumer, mais avant tout, la personne n'étant plus apte à décider pour elle-même, cet éventuel changement d'avis n'est ni possible, ni souhaitable.
Dans ces circonstances, mon opinion est donc de respecter la volonté clairement exprimée par une personne alors qu'elle était saine d'esprit, en mesure de peser le pour et le contre d'une telle décision et de donner légitimement suite à sa requête. D'autant plus qu'elle me parait clairement dans le meilleur intérêt de cette personne ce qui est, je vous le rappelle, une obligation du Code civil du Québec.
Je vous invite donc à vous soumettre vos commentaires mais éventuellement des situations complexes que vous aimeriez voir discuter.

l'invitation lancée

lundi 3 mai 2010

lecture

À ceux que mes propos intéressent je suggère :
Vivre jusqu'au bout, de Mario Proulx publié chez Bayard Canada.

le lecteur qui écrit

dimanche 2 mai 2010

le cas Latimer : j'accuse

Premier préambule : si l'histoire de Robert Latimer est bien connue au Canada, elle l'est sans doute moins dans le reste du monde. Mes nombreux visiteurs étrangers (relativement) sont donc invités à faire une recherche sur Google ou d'aller directement sur le site www.robertlatimer.net
Deuxième préambule : si j'accuse, je ne condamne pas. Je n'ai pas l'altitude nécessaire pour me nommer juge.
Bref, Robert Latimer a tué sa fille Tracy. Je suis convaincu qu'il était et qu'il est toujours un bon papa. La société l'a condamné à voir souffrir sa fille parce que les gens chargés d'assurer son confort n'ont tout simplement pas été à la hauteur.
Je suis tout aussi convaincu que Robert Latimer a tué sa fille parce qu'il était tout aussi convaincu que c'était ce qu'il pouvait de faire de mieux pour elle. Dans le meurtre par compassion comme dans le mot pour le décrire, il y a, souvent, tout l'amour que peut comporter une passion. Parce que Robert Latimer savait très bien le prix qu'il pourrait avoir à payer pour avoir libéré sa fille d'une condition qu'il nous appartenait à nous, comme société de libérer. Idéalement, en la soulageant adéquatement. Éventuellement en la laissant mourir confortablement sous l'effet d'une sédation profonde. J'y reviendrai.
La société a laissé tomber Robert Latimer et plus encore sa fille Tracy qui n'a pas reçu les soins auxquels elle avait le droit le plus strict.
La société a de nouveau laissé tomber Robert Latimer en l'emprisonnant.
Et la société a encore une fois laissé tomber Robert Latimer en lui refusant une libération conditionnelle alors qu'il ne présente manifestement aucun risque pour elle.

le fond du baril

Réaction

Derrière cette tendance à promouvoir l'euthanasie, il y a ce danger de ne pas faire les choses comme il se doit, et ça, il faut s'en méfier.
Accent Grave
Je reproduit ici le commentaire qu'a reçu mon dernier billet.
Parce qu'il me permettra, du moins je l'espère, de clarifier non pas ma pensée mais ma façon de l'exprimer. Ma réflexion d'aujourd'hui entraînera sans doute quelque redite et je m'en excuse.
Premier point : j'ai le droit de mourir, tu as le droit de mourir, mon argument est tout simplement d'ajouter : il a le droit de mourir. C'est, pour moi, un droit dont personne ne devrait être privé.
Deuxième point : le non-respect de ce droit a des conséquences inhumaines, contraires à l'intérêt de la personne. L'exemple le plus classique, et qui me touche de trop près même si je n'en suis pas atteint, est la sclérose en plaques. Au-delà d'un certaine seuil, la personne ne dispose plus d'assez d'autonomie pour décider du moment de sa fin. Mais cela est aussi vrai pour des tonnes d'autres conditions dont la plus fréquente est le cancer.
Troisième point : corollaire du premier. Non, nous ne faisons pas les choses comme il se doit. Il y a, au moment où j'écris ces lignes, des gens qui souffrent cruellement parce que, en tant que société, nous n'avons pas le courage de respecter leurs droits et leur intérêt fondamental. Je le jure, parce que je le sais trop bien, il y a pire sur cette Terre que la mort.
Quatrième, et pour le moment dernier, point : l'épouvantail agité par les opposants à l'euthanasie n'est à mes yeux qu'un écran de fumée. Malgré tout ce qui précède, notre société dispose de suffisamment de filets de sécurité pour que l'accès à l'euthanasie ne devienne pas une foire aux meurtres. L'expérience internationale me semble assez limpide à cet égard. Mais même s'il devait y avoir des dérapages, et j'admets que l'homme étant ce qu'il est il y en aura quelques-uns, cela sera mille fois moins pire que le père qui tue son fils ou le fils qui tue son père parce qu'il n'en peut plus de le voir souffrir et que personne n'arrive à les aider.

la sympathie pour Latimer

P.S. Merci Accent Grave, tes commentaires sont non seulement bienvenus mais aussi appréciés; je ne m'attends pas à ce que tous partagent mon opinion, sinon ce blogue serait une perte de temps encore plus totale.

samedi 1 mai 2010

l'euthanasie pour les autres

12. Celui qui consent à des soins pour autrui ou qui les refuse est tenu d'agir dans le seul intérêt de cette personne en tenant compte, dans la mesure du possible, des volontés que cette dernière a pu manifester.

S'il exprime un consentement, il doit s'assurer que les soins seront bénéfiques, malgré la gravité et la permanence de certains de leurs effets, qu'ils sont opportuns dans les circonstances et que les risques présentés ne sont pas hors de proportion avec le bienfait qu'on en espère.


Le Code civil du Québec

Avant d'aborder une discussion sur l'euthanasie pour la personne inapte, nous devrions sérieusement nous interroger sur le sort que nous réservons, en pratique, à cet article du Code civil.

l'avocat en herbe

débilité profonde

À lire ce matin sur Cyberpresse.ca la chronique de Pierre Foglia intitulée : Notes éducatives.
Comment peut-on prétendre intégrer (dans une classe régulière) des enfants qui n'ont aucune capacité d'apprentissage scolaire. Tant sur le plan psychique que physique. Des enfants qui, jamais, ne sauront faire la différence entre la grenouille et le boeuf ou n'auront jamais le moindre intérêt pour faire cette distinction.
Et les parents de crier au scandale parce qu'on néglige les droits de leur enfant. L'esprit complètement fermé à l'intérêt de la vingtaine, et plus, d'autres enfants dans la classe dont le "cheminement académique" est perturbé par la présence d'un intrus dans cette classe.
Et des associations pour aider des parents disjonctés à crier encore plus fort.
L'intégration a des limites, qu'on se le dise, tout comme la société se doit de défendre prioritairement les droits communs.
Il est triste de voir que certains enfants ne sont pas normaux. Il est normal pour un parent de vouloir le maximum pour son enfant qui n'est pas normal. Mais l'école est un lieu d'apprentissage qu'il faut préserver.
Dans la classe (niveau primaire) de ma douce, il y a un enfant qui n'est pas normal. Les enfants normaux de la classe normale ont rédigé un journal pour dire que l'enfant pas normal est un con. L'enfant pas normal a lu le journal où tous les enfants se moquent de lui. Je ne crois pas que l'intérêt d'aucun des enfants de cette classe, sans compter celui du professeur, ait été respecté.
L'intégration a ses limites et les dommages que les imbéciles causent en n'admettant pas cette réalité primaire sont trop considérables pour qu'on leur permette de continuer de nuire à l'intérêt de la société par leur débilité profonde.

le bon prof

vendredi 30 avril 2010

Euthanasie 5 Soins 0

En autant cas et en aucun temps l'euthanasie ne peut être considérée comme une forme de soins. Que ce soit le reflet de la volonté du patient, que ce soit accepté comme étant l'option qui sert le mieux ses intérêts, que ce soit tout ce que l'on voudra, il ne saurait, dans mon esprit, associer ce gecste à celui du soignant.
Au contraire, on pourrait décrire l'euthanasie comme une forme ultime de refus de toutes les options thérapeutiques visant à soutenir la vie ou à la rendre tout simplement plus tolérable.
Je réitère mon souhait de voir enfin reconnaître pour tous le droit de mourir mais l'idée que le geste de donner la mort (parce que c'est réellement un don) soit considéré comme un soin m'écorche.

la fermeté de l'opinion

jeudi 29 avril 2010

Publicité

Un de mes petits frères (le pauvre) a repris son blogue "Pourquoi moi?" à l'adresse suivante : http://ichwarum.wordpress.com/

l'esprit de famille

mercredi 28 avril 2010

L'euthanasie : les victimes silencieuses

Bravo à Sonjaline : si ce n'est déjà fait je vous invite à lire son commentaire sur : L'euthanasie : premier carrefour.
Et c'est avec plaisir et reconnaissance que je lui donne mille fois raison.
La politique actuelle à l'égard de l'euthanasie fait des victimes. Sans vouloir rentrer dans un combat de statistiques par ailleurs inexistantes, je suis convaincu que beaucoup plus que le risque d'un éventuel dérapage entraînant la mort de pauvres malades en fin de parcours, une quantité de patients souffrent et supportent une vie dont ils ne veulent tout simplement plus, parce qu'on les empêche de mourir. Au nom de la morale, parfois : "papa, tu ne peux pas me laisser tomber!". Au nom du profit aussi. Pour, comme l'affirme si justement Sonjaline, parce que quelqu'un retire un bénéfice du prolongement d'un patient qui s'en trouve privé de son légitime droit de mourir.
D'autres situations font aussi leur lot de victimes. Mourir d'un cancer en prison est sans doute un châtiment cruel qui prive la personne à la fois du confort et de la dignité. Je n'en connais rien mais j'imagine, peut-être à tort, que dans des établissements religieux on demande à la personne qui se meurt d'offrir sa souffrance à dieu plutôt que de lui offrir de la morphine (qui fait toujours l'objet d'un mythe : ce n'est pas un médicament mortel et bien utilisé ce n'est même pas un médicament dangereux).
On reviendra plus longuement là-dessus lorsque nous aborderons l'euthanasie pour les patients inaptes.

la fiole de 10 mg/ml

mardi 27 avril 2010

L'avortement

Les féministes de tout acabit pourront bien défendre griffes et ongles la libéralisation de l'avortement, il n'en reste pas moins que

1) pour y parvenir, le législateur a défini l'être humain de la façon suivante : " un enfant devient un être humain au sens de la présente loi lorsqu’il est complètement sorti, vivant, du sein de sa mère : a) qu’il ait respiré ou non, b) qu’il ait ou non une circulation indépendante, c) que le cordon ombilical soit coupé ou non. " Une définition qui permet l'avortement jusqu'à la toute fin d'une grossesse normale.
Que l'on veuille accorder à la femme la pleine juridiction sur son corps est une chose, mais que l'on nie le caractère humain du foetus en est une autre. Que le foeticide soit acceptable et que le droit de la mère prime sur celui du foetus est un choix de société, mais nous ne sommes pas obligés de nous aveugler pour en décider ainsi
2) dans la grande majorité des cas, l'avortement traduit un échec d'une contraception adéquate qui n'est malheureusement pas toujours disponible
3) quand dans un pays comme la Russie, le nombre d'avortements dépasse celui des naissances vivantes, il y a lieu de se poser de sérieuses questions.
Loin d'être une plaidoirie contre l'avortement, qui a sa place dans notre société moderne, c'est un appel à sa rationalisation.

dur dur d'être un foetus

L'euthanasie : premier carrefour

Je signale en passant que ce billet est le 750ème au cumulatif de mes deux blogues principaux.
Pour en revenir au sujet en titre, l'euthanasie réclamée par une personne apte (donc saine d'esprit et lucide) ne serait que la reconnaissance d'un droit universel de mourir quand bon nous semble (bien sûr, lorsque la vie nous donne le choix).
La question de pressions par l'entourage pour que le patient en phase avancée d'une maladie, quelle soit dégénérative (par exemple, la sclérose en plaques) ou évolutive (comme les cancers) me semble largement exagérée. En effet, le problème que pose un entourage qui souhaite une disparition rapide d'une personne est complexe. Personnellement, je me dis que si mes enfants ont hâte de me voir crever pour toucher plus rapidement à l'héritage, je me dis que mon souhait de mourir au plus vite pour me débarrasser de leur présence encombrante est tout ce qu'il y a de plus légitime. Est-ce que vivre au milieu de gens qui souhaitent votre mort est une option tolérable ? Pas pour moi.

la fierté du malade

samedi 24 avril 2010

Euthanasie 4

Paradoxalement, la libéralisation de l'euthanasie pourrait convaincre plusieurs personnes de vivre plus longtemps.
Claude Jutra par exemple (cinéaste québécois 11 mars 1930 - 5 novembre 1986) qui s'est suicidé en sautant du pont Jacques-Cartier, aurait-il renoncé à son projet s'il avait pu déterminer jusqu'où il était prêt à accepter les conséquences de la maladie d'Alzheimer qui rongeait sa mémoire ?
Si la personne apte était autorisée à déterminer à l'avance le degré d'évolution de sa maladie qu'elle est prête à tolérer, les bénéfices l'emporteraient-ils sur le risque qu'elle ne soit plus en mesure d'exprimer qu'elle a peut-être changé d'idée alors qu'elle n'est plus lucide ?

les questions posées

critique spectaculaire

J'ai (re)vu Fred Pellerin en spectacle hier soir à la salle Pauline-Julien. L'arracheuse de temps.
Pour ceux qui y étaient et qui voudrait me reconnaître, j'occupais le siège AA3, juste pour vous dire que j'avais ses pieds dans la face.
Pellerin conte sans faire d'histoire. Parce que sauf en ce qui concerne sa grand-mère, ce qu'il raconte ne pèse rien contre le comment il le raconte.
La première fois que je l'ai vu, sa narration était plus serrée. Beaucoup plus dans la lignée de palindromes approximatifs.
Hier soir, il penchait nettement plus du côté de delirium. Complètement disjoncté. Perdant le fil d'une histoire sans importance ce qui n'a pas d'importance. Il n'y a qu'un personnage sur scène. Et quel personnage. Un petit gars qui raconte comme un petit gars. Un grand. Un papa mais surtout un petit-fils : je me tais, il ne faut pas trop en dire.
Sans doute fatigué, un peu déséquilibré par son récent passage à Paris (mais qu'est-ce que les français peuvent bien comprendre là-dedans?), préoccupé par le compte de la partie de hockey (Capitals 1 : Canadiens 2) il reste tout aussi sublime que quand il est (un peu) plus structuré.
Il chante un peu plus, beaucoup mieux que sur son disque m'a-t-il semblé.
Il nous fait rire (beaucoup), il nous émeut aussi, surtout ceux d'entre nous qui vivons dans le voisinage de la mort. Mais on ne sort de là qu'avec une seule image. La sienne.

la béatitude du spectateur

mardi 20 avril 2010

Euthanasie 3

Pour le commun des mortels, peu de scénarios incitent à réclamer l'euthanasie.
D'une part, parce que le suicide nous est disponible en tout temps et à peu de frais. J'ignore si le textbook du parfait petit candidat au suicide est encore disponible en librairie mais Final exit a certainement connu un certain succès, ne serait-ce que de curiosité, quand il est paru.
D'autre part, parce que les soins palliatifs nous offrent de mourir dans le confort et la dignité (ce qui reste quand même plus risqué et plus difficile à obtenir en se suicidant).
Les raisons invoquées pour demander l'euthanasie varient considérablement selon les sources consultées.
Néanmoins, la peur de souffrir, plus que la douleur elle-même, la perte d'autonomie, se sentir devenir un fardeau pour ses proches ou tout simplement en avoir assez de cette vie figurent généralement en bonne position dans le palmarès.

le poids des vieux

lundi 19 avril 2010

critique

J'ai terminé hier soir la lecture de 13 heures, le roman de Deon Meyer. Un polar complexe mais tissé assez serré pour qu'on n'en perde pas la trame.
Se mérite largement ***½.
La fin nous laisse un peu sur notre appétit comme souvent chez Agatha Christie qui avait l'art de garder des indices cachés qu'elle sortait en fin de course comme un magicien sort un lapin de son chapeau.
Néanmoins, une chaleureuse recommandation de votre neurone national qui envisage de se faire cloner pour avoir enfin deux neurones.
J'essaie de renouer une bonne vieille habitude, celle d'alterner lecture sérieuse et lecture légère.
J'ai donc ressorti Schrödinger's kittens and the search for reality que m'a prêté Lurch avant que je perde la mémoire et qui traîne depuis ce temps dans ma table de chevet. Je me branche et je vous tiens au courant.

les yeux sur le papier

l'euthanasie (hors série)­

Et vous ?
Dans quelles circonstances souhaiteriez-vous que l'on mette fin à vos jours ?

la piste de réflexion

de l'intuition

Nous le savons, et si vous en doutez cliquez sur le lien qui mène au blogue de Lurch, la science, surtout la mécanique quantique, est contre-intuitive.
En fait, elle n'est même pas raisonnable.
Curieusement, quand je pense à la mort, je me demande si le phénomène n'est pas semblable. Logiquement, il ne devrait rien y avoir mais l'esprit résiste à l'idée de sa propre finalité.

la suite dans l'au-delà

dimanche 18 avril 2010

des chiffres

Dans ma famille, nous entretenons le culte des chiffres.
Mon fils qui avait 1/4 de mon âge la veille, en célébrant son anniversaire hier a maintenant 1/3 de l'âge de sa mère et 1/2 de celui de son demi-frère.

la bosse des maths

vendredi 16 avril 2010

Euthanasie 2

L'euthanasie s'adresse à qui ?
Je distingue trois catégories de candidats qui présentent des degrés de difficultés différents.
La première, ce sont les gens comme vous et moi, c'est-à-dire des adultes autonomes et dans certains cas, intelligents, en mesure de décider de leur sort. Bien que nous soyons de loin les plus nombreux, c'est nous qui sommes les moins susceptibles d'avoir recours à l'euthanasie, dans un contexte où celle-ci serait légalisée.
C'est de nous dont les médecins de soins palliatifs parlent quand ils affirment qu'il faut permettre à tout le monde de mourir dans le confort et la dignité, une tâche qu'ils se jugent en mesure d'accomplir.
Le confort, c'est de vivre avec un minimum de douleur, tant physique que psychique parce que la douleur zéro est une utopie surtout dans un contexte de fin de vie.
Le concept de dignité est beaucoup plus nébuleux et mes recherches sur le web ne sont pas parvenues à combler mes attentes. J'y reviendrai.

le vous et moi, surtout moi

Euthanasie 1

En abordant ce "nouveau" thème, je me dis que cette série risque d'être la plus longue à ce jour sur ce blogue.
Et le sujet me tient à coeur parce que je considère que le droit de mourir devrait être reconnu comme un des droits fondamentaux de toutes les chartes.
J'admets donc d'emblée que certains adversaires de l'euthanasie me courent royalement sur les nerfs.
Une citation pour débuter : " se questionner si la permission [de l'euthanasie] donnée à l'un ne sera pas le déclenchement d'une furie d'homicides légaux."
Je l'avoue, je vous offre la pire citation que j'ai pu trouver mais elle illustre bien la paranoïa que provoque ce débat que je souhaite amorcer par une question fondamentale qui semble avoir été quelque peu occultée jusqu'ici : l'euthanasie, c'est pour qui ?

le polémiste provocateur

mercredi 14 avril 2010

retour aux sources

Difficile à croire pour quelqu'un qui aurait suivi ce blogue depuis ses débuts (Salut Lurch !) mais comme je l'ai déjà mentionné, il y a longtemps, une de mes intentions en créant ce blogue était de parler de la mort.
Ce qui ouvre la porte sur le prochain sujet de mes élucubrations : le débat sur l'euthanasie.

le plate à mort

mardi 13 avril 2010

Michel Chartrand (1916-2010)

Je tiens à rendre hommage à cet homme.
Il incarne à mes yeux ce que le syndicalisme devrait être. Et malheureusement avec sa disparition, le syndicalisme perd sa dernière raison d'être. Au delà de toute leur charognerie de corruption, les syndicats ne défendront plus que leurs propres intérêts au détriment des membres qui doivent les subir.

le passé décomposé

des raisons de croire

En fin de semaine dernière, j'ai eu une longue conversation avec un musulman. Notez qu'ici la religion ne me semble avoir aucune importance dans le sens où il aurait tout aussi bien pu être chrétien ou juif.
Essentiellement, ce qu'il disait c'est qu'il trouve un grand avantage à la foi : celui de ne pas être submergé par les questions. Il ressent une paix d'esprit en fondant sa vie sur les principes de sa religion plutôt que de chercher ailleurs des réponses à ses questions. Qu'il m'excuse mais j'y vois une solution de facilité. Quoique je comprenne que l'on puisse démissionner devant les mystères de la vie et les méandres de la mécanique quantique. J'admire toutefois son honnêteté et sa spontanéité à admettre que la foi est un choix qu'il a fait consciemment pour avoir l'esprit plus tranquille.
J'admets porter un jugement qu'il ne m'appartient pas de porter mais il y a, malgré tout, une certaine lucidité dans sa démarche.

les yeux ouverts

vendredi 9 avril 2010

Dans La Presse de jeudi, une étudiante en médecine, Khadijah Taseen critiquait l'ouverture d'esprit des québécois face à sa religion.
Plutôt que d'essayer d'alimenter les médias par mes arguments, je vous les présente ici : est-ce une question d'âge, de sexe ou de culture mais nous ne semblons pas voir le Québec du même oeil. Alors, votre appel au cri n'a pas transpercé le mur de ma sourde oreille et c'est d'un ton posé que j'aimerais vous offrir mon point de vue, d'abord sous forme d'interrogations.
Est-ce que le turban et la kippa sont vus par la société québécoise de la même façon que le hijab ?
Sinon est-ce que c'est parce que les premiers sont portés par des hommes et l'autre par des femmes ?
Vous m'excuserez mais j'ai l'impression que le hijab reçoit plutôt un accueil semblable à celui réservé au kirpan dans nos écoles et que pour le commun des mortels cela a peu à voir avec le féminisme.
Pour nous, les infidèles, l'islam est perçu comme une menace. Quotidienne. Les médias nous informent régulièrement de nouvelles flambées de violence reliées, à tort ou à raison, à cette religion : le jour de la publication de votre lettre on retrouve en première page de La Presse : "Le Kirghizistan à feu et à sang". Même si le conflit est politique, le journal nous rappelle que le pays est musulman à 75% et c'est cela que bien des gens retiendront.
Parce que, vous avez raison de le mentionner, le 11 septembre est venu nous éveiller et nous faire comprendre que la menace n'est pas qu'au Kirghizistan, elle est partout et il est certain que bien des gens craignent d'être frappés à leur tour, ici, chez eux. Et la jeune femme de 17 ans qui est allée se faire exploser dans le métro de Moscou leur fait craindre que la même chose se produise dans le leur. L'équation hijab = terrorisme vous semble sans doute furieusement injuste ou grotesque mais, pour plusieurs, elle n'en reste pas moins rigoureusement exacte.
C'est pour eux que vous devriez enlever votre hijab, Les gens, ceux qui vous entourent dans la société où vous vivez, ont peur de ce qu'il représente et il leur rappelle à chaque instant l'insécurité dont ils souffrent. Même si vous êtes sans doute douce et gentille, cela ne suffira jamais à les rassurer. Vous leur rappelez qu'il existe une faction extrémiste à votre religion et qu'il est impossible de la faire taire, parce que même pour les modérés elle représente un danger quotidien. Bien au-delà des crimes haineux que l'on peut retrouver ici, c'est chez ces musulmans modérés que les intégristes provoquent le plus de douleur. N'est-ce pas un peu pour cela que vous faites maintenant partie des nôtres, avec ou sans hijab ?
Votre patient potentiel

mardi 30 mars 2010

les guerriers du Christ

Ceux, Drew et Lurch pour ne pas les nommer, qui ont lu avec assiduité et passion la généreuse série sur le réunionisme dans mon blogue givré, une série qui faute de m'avoir rendu célèbre (deux lecteurs, ce n'est pas ma notion de la célébrité) m'a rendu riche, connaissent (il faut revenir au premier mot de la phrase pour qu'elle est un sens) mon intérêt pour la chose religieuse.
Hors la page A12 de La Presse de ce matin traite d'un sujet passionnant (voir le titre de ce billet).
Je me permets, étant plein d'indulgence envers moi-même, d'en citer deux extraits :
" le groupe (...) comptait parmi ses ennemis toute personne qui ne partageait pas ses croyances."
" (le groupe) affirme ''se préparer pour la bataille de la fin du monde afin de conserver vivant le témoignage de Jésus-Christ''."
Comme le dirait si bien notre Jean-Luc Mongrain national : Y'a-tu kekun qu'a pas poigné le message ?
Ces gens-là voulaient tuer un représentant des forces de l'ordre avant de lancer une attaque à son enterrement.
Et pour nous rassurer, on termine l'article en disant que les groupes extrémistes prônant des doctrines antigouvernementales est passé,aux USA, de 149 à 512, l'ANNÉE DERNIÈRE.

la valeur de la foi

dimanche 14 mars 2010

invitation

Suite au commentaire de Lurch sur mon dernier billet, je vous invite à assister à la naissance d'une nouvelle religion sur delirium.
Si j'y arrive je vais même mettre une mise en garde car je prévois que certaines âmes sensibles et croyantes pourraient s'offenser de découvrir enfin la vérité.

le prophète amnésique

jeudi 11 mars 2010

Sérieusement

Imaginons que la vierge Marie ait fait une fausse couche et que Jésus ne soit jamais né parce que dieu, dans sa colère, a décidé de ne pas donner de deuxième chance à la mère maintenant reléguée au rang des indignes.
Donc, pas d'église catholique.
Imaginons maintenant que la vie sur notre planète a évolué exactement de la même façon qu'elle l'a fait avec la présence du catholicisme. Évidemment, l'histoire ne sera pas tout à fait la même, mais cet aujourd'hui imaginaire serait étrangement semblable à notre aujourd'hui quotidien.
En ce 11 mars 2010, un illuminé révèle à l'humanité éblouie qu'un dieu se matérialise en chair et en sang dans du pain et dans du vin.
Bien sûr les sceptiques demandent un test d'ADN qui s'avère négatif puisqu'il n'y a pas de gène divin connu.
Mais qu'elles sont les chances que cet individu réussisse à convertir suffisamment de gens pour mettre sur pied un empire qui aura une influence significative sur des peuples entiers tout en accumulant des richesses pour le moins considérables ?

le pain quotidien

lundi 22 février 2010

Déprime

Le temps me tue à petit feu
Pourquoi devrais-je lui laisser ce plaisir puisqu'il sait qu'il va gagner?
Pourquoi devrais-je m'infliger cette corvée puisque je sais que je vais perdre?
Ce qui me reste de temps
Je vous en ferais cadeau
Mais je me donne la peine de ne pas vous en faire
Jusqu'au point final

la tête dans la tombe

samedi 13 février 2010

One more time

Le grand titre de la une du journal La Presse de ce matin : Qui blâmer ?
Avec en prime une photo de l'athlète en train de se tuer.
Je rage, j'en rage et j'enrage.
Je ne peux m'empêcher de déplorer cette culture dans laquelle chaque malheur doit être attribué à un coupable.
Il me semble que nous devrions être assez évolués pour réaliser que cette incessante chasse aux sorcières risque de faire plus de victimes que de gagnants.
Les accidents arrivent et, oui, il faut essayer de les prévenir mais la prévention ne sera jamais une protection absolue et, non, il n'y a pas toujours un coupable autre que la fragilité de la vie.

la fragilité de la vie

jeudi 14 janvier 2010

tremblement de terre

Les tremblements de terre n'épargnent pas les cimetières. Comme s'il fallait compacter les cadavres pour faire un peu de place aux nouveaux arrivants.

la secousse sismique

mercredi 6 janvier 2010

lecture du temps des fêtes

Toujours pour mon anniversaire, j'ai reçu L'attentat de Yasmina Khadra qui se mérite laborieusement **½.
D'abord parce que la base du scénario est bien fragile.
Un chirurgien arabe, naturalisé israélien, n'a aucune idée de l'idéologie de sa conjointe jusqu'à ce qu'elle commette un attentat suicide dans un restaurant bondé d'enfants.
Il s'agit surtout d'un long réquisitoire contre la connerie humaine.
Qui, à mon humble avis, escamote un peu le côté religieux du conflit qui écrase la Palestine en se concentrant sur le drame vécu par ceux qui ne sont pas intégristes. Et qui constituent les plus grandes victimes coincés dans l'humiliation entre la politique et les religions.
La poésie, largement axée sur le mouvement des astres, pourrait en agacer certains mais les images forment un clair-obscur intéressant.

l'attente du lecteur