jeudi 4 juin 2009

La santé : la défense

Parmi les nombreux problèmes qui affligent notre système de santé, on retrouve la médecine défensive. Ce n'est sans doute pas le plus grave de ses problèmes mais un des plus faciles à résoudre.
Les médecins posent chaque jour d'innombrables gestes, le plus souvent des requêtes de laboratoire, d'imagerie et de consultation, dans le simple but de se protéger contre une éventuelle poursuite.
Et comme, malgré tout, le nombre de poursuites augmente malgré la difficulté notoire pour les plaignants d'avoir gain de cause, ce n'est pas une tendance qui est à la veille de diminuer.
D'autant plus que la médecine "technique" est souvent considérée comme déshumanisée et que la relation patient-médecin est de plus en plus mince.
Bien des experts s'y opposent, mais il me semble qu'une couverture assurée par le gouvernement pourrait être rentable non seulement pour réduire cet aspect mais aussi protéger les intérêts de la population en éliminant les poursuites "perdantes" et en accélérant le dédommagement des poursuites "gagnantes".
Le chauffard ivre qui blesse ou tue ces concitoyens est à l'abri des poursuites à cause de cet organisme boiteux qu'est la SAAQ (société d'assurance automobile du Québec).
Il faut reconnaître que la plupart des médecins sont moins dangereux qu'un chauffard ivre.
Mais il faut aussi reconnaître que les performances de la SAAQ alimentent les réticences envers un système d'assurance responsabilité géré par des fonctionnaires dont le niveau de relation avec le citoyen à encore moins bonne presse que la relation patient-médecin.

le plaidoyer d'innocence

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