samedi 29 août 2009

Le suicide : déclaration d'intention

D'abord un mot à tous les amis suisses qui atterrissent ici à la recherche d'un palindrome spatial. Je regrette de ne pouvoir vous être d'aucune utilité.
Ensuite, un mot à tous ceux qui ont vécu le drame du suicide d'un de leurs proches : comme je suis un fervent partisan du droit de mourir, mes propos risquent de vous choquer. Mais la réflexion que je propose est honnête et authentique.
Plusieurs lecteurs se sont inquiétés pour moi depuis que je me livre à cette intéressante activité sur la blogosphère.
Comme je l'ai écrit sur delirium, il n'y a jamais motif à vous en faire pour moi. Je l'avoue, je suis malade depuis longtemps, mais je compte le rester encore un bon bout de temps.
Je reviendrai dans un prochain billet sur les embûches du suicide, mais dans mon cas, il s'agit d'une police d'assurance contre la déchéance. Je subis le déplorable spectacle de mes parents dont la condition physique et mentale les privent de toute approximation de la notion même de plaisir. Ma conjointe et mes enfants en ont été clairement avertis : je n'accepterai jamais non seulement la cinglante humiliation d'une telle condition mais l'horreur de vivre dans un perpétuel cauchemar.
Vous êtes orphelin et ne savez pas de quoi je parle : prenez votre dimanche après-midi pour aller visiter un CHSLD. N'importe lequel. Si c'est cela que vous voulez, servez-vous, je vous laisse toute la place. Moi, j'anticipe prendre mon envol sans avoir à ramper en bavant sur la piste de décollage.

le gros ego

3 commentaires:

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

Le testament biologique....je vais signer le mien, si c'est ce dont il s'agit.


J'attends d'autres nouvelles

Nanou La Terre a dit…

Bonjour,
oui, c'est pathétique ces CHSLD.

J'ai dû, bien malgré moi y placer mon papa. Il est, heureusement, décédé depuis 4 ans. Après un infarctus, j'ai choisi de le faire débrancher et l'ai assisté dans sa mort.Dans ces conditions, suicide assisté devrait être permis.

Mais l'autre suicide, celui qui fait mal lorsque sa moitié part, trop jeune,à 21 ans, sans laisser de réponses. Terrible...La peine y est toujours.

Bonne fin de week-end!

le neurone ectopique a dit…

@ Rainette : d'accord pour le testament biologique, mais il ne donne pas le droit à quiconque de mettre un terme à nos jours même si c'est ce que l'on souhaite le plus au monde
@ Nanou : bien sûr c'est un sujet pénible et il n'y a pas toujours de réponse. J'ai le plus grand respect pour la douleur d'autrui.

la larme à l'oeil