mardi 29 avril 2008

Vos droits et mon doigt

Ma douce travaille à l'école primaire.
Ma douce vit depuis le début de l'année un des innombrables problèmes d'intégration scolaire qui minent notre système d'éducation.
Au nom du droit de quelques-uns, c'est le droit de tous les autres à une éducation de qualité dans un milieu normal qui est compromis.
Ce sont maintenant les parents qui font la loi. Qui défendent les droits de leur rejeton de faire partie du peloton. Même si tout le reste du groupe doit faire du surplace pour attendre le cas particulier.
L'absurdité de cette politique crève les yeux.
Il y a des gens qui devraient pouvoir décider en toute liberté de la capacité d'intégration d'un enfant. Ces gens, ce sont les professeurs.
Et jusqu'à ce que nous retrouvions le chemin du gros bon sens, ce sont des milliers d'enfants que nous acceptons de pénaliser au nom du respect des droits d'individus qui, souvent, ne comprennent même pas ce qu'ils sont venus faire dans la parade.

le chef d'orchestre

Des univers

Si comme je le supposais dans l'hypothèse des triplets, il y avait plus d'un univers, on pourrait donner libre cours à notre imagination (ce qui me plait toujours).
D'abord combien d'autres univers ? Évidemment, il n'y a pas de réponse scientifique à cette question mais si on regarde notre petit univers à nous, ce qui s'est produit une fois, s'est généralement produit un nombre astronomique de fois. La réponse neuronale est donc, un nombre astronomique d'univers (ce qui ne manque pas de charme, à mon avis).
Quelle relation y a-t-il entre les différents univers ? Je vous dirais qu'elle est la même que celle qui existe entre les galaxies. En fait, il n'y aurait qu'un seul méga-univers dont le nôtre ne serait qu'un composante parmi tant d'autres.
Mais certaines de nos lois feraient probablement partie de cette méga-structure, comme la gravité.
Les galaxies s'éloignent de plus en plus rapidement les unes des autres parce que notre univers est soumis à la gravité des innombrables univers qui l'entourent.
Mais une question fondamentale prend encore plus d'ampleur dans ce scénario : d'où peut bien venir toute cette énergie ? Mon dieu, on se le demande.

le point d'interrogation

dimanche 27 avril 2008

le couloir parallèle

Malgré ses lacunes, ce qui me plaît dans la théorie des supercordes, c'est la possibilité d'une ou de plusieurs dimensions spatiales supplémentaires.
On peut imaginer qu'il existe une dimension si petite qu'un photon qui y circule n'a pas assez de place pour se tourner sur le dos (en fait, un photon est-ce bien rond ?). Et en quoi le déplacement d'un photon peut-il être relié à de la natation ?
Si dans cette dimension supplémentaire, les particules intriquées restaient toujours à la même distance l'une de l'autre ? Un genre d'espace (dynamique) d'Hilbert sur l'acide dans lequel les corridors se déplaceraient comme les escaliers dans Harry Potter.
Et si cette dimension était temporelle plutôt que spatiale : une dimension où le photon se déplacerait à 3 mm/h par exemple ? L'idée d'une deuxième dimension temporelle me paraît mille fois plus difficile à accepter que celle d'une quatrième dimension spatiale.
Et si encore une fois la réalité devait dépasser la fiction ?
Cela justifierait-il l'effort de l'imagination ?

l'idée folle

samedi 26 avril 2008

Credo

Une assertion à laquelle je tiens profondément : l'univers (ou possiblement les univers) fonctionne selon des principes qui répondent à une logique. Par exemple, notre perception de la gravité a beaucoup évolué au cours des siècles. Chacune des hypothèses pour l'expliquer correspondait à une explication logique. Pas toujours rigoureusement exacte, mais logique.
Il en était de même de notre perception du monde. Mais la mécanique quantique est venue brouiller les cartes. Et pas à peu près. L'intrication, par exemple, défie nos notions d'espace et de temps. Et un photon peut être en plus d'un endroit à la fois.
Je persiste à croire qu'il est peu probable que nous puissions résoudre l'énigme universelle à la lumière des théories existantes. Comme d'autres pour le messie, j'attends la venue de cette (il en faudra vraisemblablement plusieurs avant de pouvoir y arriver à l'ultime) théorie.

le baptême des gens

vendredi 25 avril 2008

Science-friction "L'hypothèse des triplets"

Mère Nature, lorsqu'elle a donné naissance à notre univers (accouchement connu chez nous sous le nom de BigBang), a eu des triplets.
Dans cette naissance, il y a eu une fille (que nous considérons comme notre univers avec ses trois dimensions spatiales et sa dimension temporelle) et deux garçons, des jumeaux identiques que pour simplifier la discussion nous appellerons A et B.
Pour des raisons qui lui appartiennent et dont je n'ai pas la moindre idée (j'attends vos suggestions) Mère Nature a disposé ses enfants en ligne droite et en plaçant notre univers de sorte qu'il soit à mi-chemin entre A et B.
A et B sont régis par des lois d'une physique qui sont rigoureusement identiques mais qui n'ont strictement rien à voir avec celles que nous connaissons. Dans leur système, la vitesse n'est pas limitée par celle de la lumière (on peut toujours demander à Lurch de nous modéliser un tel univers, moi j'en suis incapable). La vitesse dans ces univers peut atteindre l'infini.
Avertis par leur père (un inconnu) de l'existence d'un frère universel, A et B ont mis au point un système de communication. Ils échangent des "capsules" d'information qui mettent 0.067 nanoseconde à parcourir la distance qui les sépare.
Ces capsules qui ont le volume d'un grain de sable et un poids équivalent à celui de la Terre plus celui de Michèle Richard (non mais quelle voix, quelle classe !), traversent donc notre univers, dont ils violent une loi fondamentale, en une fraction de nanoseconde inférieure à 0.067.
Tout ceci pour en arriver à dire que si une telle capsule devait traverser notre univers, il est possible qu'il n'y ait aucun moyen de la détecter et qu'elle passe sans laisser l'ombre d'une trace.
Et pour affirmer qu'aussi improbable que ce scénario puisse être, je ne vois pas comment on pourrait le réfuter. Mais je laisse à Lurch le soin d'en décider.

le scénariste de l'hypoténuse

Science-friction "Prologue"

Lurch a tout à fait raison quand il reproche à la théorie des supercordes de n'avoir émis aucune prédiction qui puisse être prouvée ou infirmée par l'observation et/ou l'expérimentation.
Pour ma part, ce qui me séduit dans cette théorie c'est cette porte qu'elle ouvre sur d'autres dimensions qui pourraient, peut-être, expliquer la non-localité observée dans notre univers.
Il faut bien réaliser qu'au cours du XXème siècle, malgré ses avances phénoménales, la science a multiplié les questions qui demeurent sans réponse.
La matière noire, l'énergie noire, l'onde gravitationnelle, la logique de Bush, notre univers, paradoxalement est à la fois mieux compris et moins connu qu'il y a cent ans.
Personnellement, je doute fortement (c'est un de mes travers) que l'on puisse trouver toutes les réponses à la lumière des théories actuelles. Je pense qu'il y a des strates qui ne seront compréhensibles qu'avec le développement de nouvelles approches même si celle des supercordes devait s'avérer stérile. There is something else lurking out there. Dans la lignée de ce que j'écrivais dans "la face cachée de l'univers", c'est du moins ce que je crois.

le science-frictif

Bientôt à l'affiche : Science-friction "L'hypothèse des triplets" (je sais que vous mourez d'envie d'en savoir plus mais j'ai quand même autre chose à faire, comme jouer à Oblivion)

Science-friction "Avant-propos"

Il vous faut savoir que le dialogue que j'entretiens avec Lurch a débuté il y a plus de quarante ans.
Dans ce que j'ai appelé notre "couple" neutron-proton, nous avons chacun notre rôle bien établi. (Ceci étant dit, nous ne sommes pas un couple au sens propre (plus ou moins) du terme mais même si cela était cela ne changerait rien en ce qui vous concerne (avis à l'intention des homophobes)).
Donc dans ce duo, terme plus socialement acceptable, peut-être, Lurch est incontestablement le scientifique. Et un scientifique de haute voltige (qui écrit un livre sur l'informatique dont les seules choses que je comprenne sont l'ordre des pages et le nom de l'auteur).
Re-donc Lurch a tendance à accepter les données généralement reconnues par le monde de la science comme étant vraies. Ce n'est pas là une accusation détournée de dogmatisme mais il faut bien reconnaître que sans cette attitude il est littéralement impossible de cheminer vers une démarche scientifique sérieuse.
De mon côté, la science est beaucoup plus maigre (mais je ne suis toutefois pas un ignorant global, surtout quand je me compare à certains partisans du Canadien) et ma connaissance des mathématiques se limite à l'algèbre pas trop compliquée.
J'ai tendance à m'échapper vers des strates beaucoup plus fantaisistes. À émettre des hypothèses plus farfelues. Et à ne pas respecter les règles (même, sinon surtout, celles de la science). Plus que comme philosophe, je me décris comme artiste (et comme agnostique, ce qui fait défriser Lurch, comme si cet agnosticisme se limitait à la sphère religieuse). Et mon côté givré tient parfois du délire (mais j'ai un autre blogue pour çà.)

le gars dans le coin gauche

mercredi 23 avril 2008

la face cachée de l'univers

Bien que je ne puisse convaincre mon ami physicien de la justesse de mes arguments, voici une partie de mon crédo "scientifique".
Avertissement, contrairement à tout ce qui touche toutes les religions, ce crédo n'a rien d'un dogme et il concerne des hypothèses qui ne sont que cela : des hypothèses.
Donc, je "crois" que :
- une singularité telle celle à laquelle on attribue le Big Bang n'est pas un phénomène unique et qu'en conséquence, il devrait y avoir d'autres univers
- que la science, même dans sa composante quantique, repose sur l'univers observable. Il n'est pas impossible qu'il existe d'autres dimensions comme le propose la théorie des supercordes et celles qui s'y rattachent (M theory) et qu'une partie des solutions que nous cherchons s'y trouve
- qu'il y a une explication pour tous les phénomènes les plus bizarres que nous a révélé la mécanique quantique, tant pour les phénomènes d'interférence que pour les autres aspects de l'intrication quantique
- que ces explications ne seront pas disponibles de mon vivant
- qu'à force de massacrer son environnement, les chances pour l'être humain, de résoudre les énigmes de la science sont minces
- que j'en sais moins que je pense en savoir et qu'en cela je ne suis pas aussi différent que je le voudrais de tous ceux qui acceptent les dogmes et qui se comportent en conséquence.

sain thomas

mardi 22 avril 2008

affluence

Plus de gens visitent ce merveilleux site depuis quelques jours.
Les mots-clé qui les mènent jusqu'ici sont : "se pendre".
Je ne suis pas certain que ceux-ci trouveront ici ce qu'ils cherchent.

Et presque un visiteur sur 8 vient de France.

Salut les cousins !

lundi 21 avril 2008

Les complications (2ème partie)

Là où la glace est la plus mince quand vient le temps de parler d'euthanasie, c'est lorsqu'elle concerne un patient inapte qui n'a jamais mentionné son désir que l'on abrège ses jours. Il s'agit souvent de gens qui, à cause d'un handicap sévère, n'ont pas la capacité de comprendre les enjeux de leur condition et donc de porter un jugement éclairé sur les soins requis par leur condition. Et c'est là que les opposants crient le plus fort.
Il n'y a malheureusement personne pour nous dire quel serait le choix de cet personne inapte si elle était en mesure de décider elle-même du niveau de soins qu'elle désire.
Par contre, il devrait être clair pour tout le monde que tous les moyens nécessaires pour s'assurer du confort de ces personnes sont utilisés sans réserve.
Et il y a toujours quelqu'un, quelque part, qui est chargé de veiller au bien-être de ces personnes : le détenteur de l'autorité parentale, le tuteur (curatelle privée ou publique), le mandataire.
Il faut surtout éviter à tout prix d'autres Robert Latimer. Le meurtre par compassion ne peut se produire qu'au sein d'une société qui ne se donne pas la peine de s'occuper adéquatement de la douleur de ses citoyens.

la peur de tout

Je te salue, la belle

L'heure est venue de dire au revoir à Mijestam.
Ma blogueuse préférée.
Beaucoup de sensibilité sans tomber dans la mélancolie.
De la poésie sans sombrer dans la facilité.
Quand elle souffrait, elle nous faisait grandir.
Et quand elle souriait...

Le "Ce n'est qu'un au revoir" de mon enfance

dimanche 20 avril 2008

Les complications (1ère partie)

Dans le monde de l'euthanasie, les embûches sont nombreuses.
Et le chemin qu'il nous reste à parcourir est si plein de courbes qu'il nous arrivera encore souvent de revenir à la case départ.
Et peut-être les calamités annoncées par la surpopulation, l'utilisation de la nourriture du monde comme carburant de voitures, le réchauffement de la planète et que sais-je encore, peut-être que ces calamités viendront nous délivrer de la réflexion et de l'évolution qui s'amorcent.
Un des arguments évoqués par les adversaires de l'euthanasie (dont j'attends impatiemment une manifestation sur ce site) est que lorsqu'une personne a prévu les circonstances dans lesquelles elle souhaiterait être euthanasiée, il est possible qu'elle ait changé d'idée et qu'il ne lui soit plus possible d'exprimer ce changement.
Pour soutenir cet argument, on invoque les multiples cas de gens qui, ayant raté leur suicide, ont retrouvé le goût de vivre.
Argument qui perd pratiquement toute sa valeur quand la personne, à cause d'une maladie terminale, n'a plus de vie devant elle. C'est justement pour préserver leur dignité, pour ne pas subir cette dépendance qui leur est intolérable que les gens choisissent un raccourci entre leur aujourd'hui et leur fin prochaine.

le jour à la fois

P.S. Et ceux qui ne sont pas, ou même, n'ont jamais été en mesure d'exprimer leurs volontés. À suivre dans "Les complications (2ème partie)" bientôt sur votre écran.

vendredi 18 avril 2008

Ne me quitte pas

Jacques Brel aurait dit (je ne peux en être certain, ne l'ayant jamais rencontré) de sa chanson Ne me quitte pas qu'elle était sa définition de la lâcheté.
Je dirais un peu la même chose du suicide assisté. On fournit à la personne l'arme pour se tuer et on lui dit : fais-le toi-même, moi je n'en ai pas le courage.
Ou on doute du sérieux de sa requête jusqu'à ce qu'il nous prouve que finalement, il avait vraiment la motivation qu'il fallait.
Dans un cas comme dans l'autre, il me semble qu'on manque le bateau.

Le matelot sur le quai

jeudi 17 avril 2008

Pour l'instant

Pour vous et moi, du moins je l'espère, la situation est plutôt simple.
La société nous reconnaît, depuis la décriminalisation (ce terme est un néologisme mais même le plus constipé des lexicologues devrait en saisir le sens) du suicide, le droit de disposer de notre vie.
Bien que le droit de se suicider soit légitime, le drame majeur du suicide est celui des dommages collatéraux. Bien qu'essentiellement dirigé contre soi-même, le suicide constitue une agression majeure à l'égard de ses proches. Ceci est particulièrement vrai quand on peut identifier la personne qui aura l'odieux de découvrir notre cadavre (sauf, peut-être, pour ceux qui se suicident en milieu carcéral).
Pour l'instant, donc, le ciel est bleu et on se suicide allègrement quand et comme on veut.
Mais le drame d'une maladie dégénérative vient modifier ce portrait. N'y a-t-il pas des gens qui se suicident ''pendant qu'il est encore temps'', et qui auraient choisi de vivre encore un peu si on leur avait ouvert la voie à un suicide assisté ou à l'euthanasie au moment qu'ils auraient eux-même choisi ?

la question posée

Prochain message : le suicide assisté (c'est plus un rappel pour moi qu'une annonce pour vous)

mercredi 16 avril 2008

Adversaires recherchés

Dans mon message de samedi dernier, j'ai commencé un réquisitoire que je souhaite voir soulever une nuée d'objections : il faudrait pour cela que je commence par augmenter mon lectorat, mais ma douce s'objecte à la diffusion de ses photos de nu.
Je vais donc poursuivre avec mes quelques fidèles, dont au moins un a déjà émis le souhait de me voir fonder une secte.
Comme le laissait entendre le message en question, je suis dans une certaine mesure, en faveur du droit de mourir dans la dignité. Auquel droit, bien des gens voudraient voir ajouter le concept de confort : les deux mots clés du réseau québécois de soins palliatifs sont d'ailleurs confort et dignité.
On pourrait croire que le principe d'une telle mort ferait l'unanimité. Et bien non. Et j'aimerais bien qu'un opposant se manifeste ici.
Personnellement, je crois qu'il faut élargir ce principe d'un autre cran : je propose donc que notre société reconnaisse enfin le droit de mourir.

le philosophe inapte (un indice sur le prochain message que, sans aucun doute, vous attendez plus fébrilement que le prochain match du Canadien)

lundi 14 avril 2008

Une belle utopie

De retour à : The World without us.
Un autre problème avec les humains : leur nombre.
Chaque fois que j'entends parler d'une tragédie ayant fait des milliers de victimes, je me désole de ne pouvoir me consoler en pensant que ce drame aura au moins des conséquences sur le poids démographique de l'humanité.
Même les guerres augmentent le taux de natalité, tant chez les perdants que chez les vainqueurs.
Au rythme actuel, la population mondiale devrait atteindre les neuf milliards vers le milieu du siècle.
La solution proposée par le Dr Sergei Scherbov de l'Institut démographique de Vienne : limiter le nombre de grossesses à une seule par femme (une mesure qui a été partiellement et temporairement appliquée en Chine).
La population mondiale diminuerait alors à 5,5 milliards vers le milieu du siècle et en 2100 nous ne serions plus ''que'' 1.6 milliards, un nombre d'humains qui n'a pas été vu depuis le XIXème siècle.
Malheureusement, sur le plan pratique un tel projet n'est pas réalisable et pire encore, son application réelle serait inversement proportionnel au degré ''d'évolution'' des différentes sociétés.
Il faudra donc laisser à la Nature le soin de réduire, par des moyens plus ''naturels'', la population humaine : il y a fort à parier que la solution passera par des voies infectieuses reliées au réchauffement de la planète.

le petit chose

dimanche 13 avril 2008

De retour aux sources

Nulle part ailleurs, je me sens aussi près de Foglia que lorsque je prends l'avion.
L'aéroport est devenu le symbole par excellence de la paranoïa de notre société, de son obsession pour le risque zéro et pour le triomphe de tous les terrorismes.
Le célèbre chroniqueur de La Presse, lui, fait souvent allusion à l'obligation de porter le casque protecteur en vélo.
Bien que ce soit fondamentalement la même chose, réduire les risques, il y a une différence majeure : dans le cas de la sécurité aérienne, la restriction à la liberté individuelle est absolue. Au point que lors de notre dernier voyage, ma douce a dû se soumettre à une fouille corporelle, bien qu'une mère entourée de quatre ados (nous en avions emprunté deux) présente un risque infinitésimal. Et les coûts sociaux de cette obsession sont énormes. Le gaspillage de ressources pour, en théorie sauver des vies (un autre concept absurde : on ne peut '' sauver '' une vie, on peut au mieux la prolonger), détourne des fonds qui seraient fort mieux utilisés ailleurs, notamment en éducation (tiens, je vous reviendrai bientôt sur ce que je pense des investissements en santé).
Dans le cas du casque protecteur, au moins, il y a moyen de déroger même si on risque de se faire coller une amende par un fonctionnaire zélé.
Tout ceci pour en arriver à la conclusion que nous vivons dans une société immature qui se permet en plus d'infantiliser ses citoyens. Comme le disait si bien Cicéron : Quo usque tandem abutere ...

la mémoire du latiniste

samedi 12 avril 2008

Nous y voilà

Il y a longtemps que je tourne autour du pot.
Aujourd'hui, j'amorce ma plongée.
Saviez vous, que des années après la naissance d'un tel regroupement en France, il y a maintenant une association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité ?
Elle a reçu l'appui de gens admirables, comme madame Claire L'Heureux-Dubé, juge retraitée de la Cour suprême du Canada. Madame L'Heureux-Dubé a été une des quatre juges dissidentes dans l'affaire Sue Rodriguez qui réclamait haut et fort le droit de mourir.
L'AQDMD a aussi reçu l'appui du docteur Marcel Boisvert, une autorité en matière de soins palliatifs et celui du docteur Marcel Boulanger un pionnier de la lutte contre le tabagisme.

Si quelqu'un a déjà une objection à soulever, je serais plus que ravi de la lire.

Dans mon prochain texte, je m'identifie à Pierre Foglia.

le premier pas

vendredi 11 avril 2008

la poubelle

Au sujet des déchets nucléaires, mon fils (celui qui aura quatorze ans la semaine prochaine) a rapidement identifié la meilleure solution : il faut les envoyer dans l'espace. En effet, n'ayant pas de voisin trop proche, le risque de réclamation est pour le moins marginal.
Mais cette solution idéale présente un problème pratique majeur : les 441 réacteurs nucléaires qui fonctionnent actuellement sur notre belle planète (une simple extension de notre Belle Province) produisent annuellement 13,000 tonnes de déchets radioactifs.
Et si vous vous décidez enfin à lire The World without us, vous ne serez pas surpris d'apprendre que, même dans le scénario le plus optimiste, certains sous-produits nucléaires nous survivrons pendant des millions d'années. Ainsi l'uranium (uranium fuel) met 704 millions d'années à perdre la moitié de sa radioactivité. Il y a fort à parier que d'ici là, il n'y aura plus ni de Tremblay ni de Nguyen à la surface de la Terre et qu'il faudrait chercher longtemps pour trouver la moindre trace de leur passage sur Terre.

le passé date

samedi 5 avril 2008

un aperçu

Je n'ai pas l'intention de commenter de façon systématique The world without us.
Ce n'est pas que cela ne vaudrait pas la peine, c'est simplement parce que je n'ai pas le temps.
Je vous rappelle la prémisse : du jour au lendemain, les humains disparaissent de la surface de la planète (et le bouquin nous donne souvent l'envie que cela se produise). L'auteur a choisi de ne pas tenir compte de l'accumulation de cadavres si cette disparition devait être due à un nouveau virus (bien qu'il soit invraisemblable que même le plus puissant des virus puisse y parvenir).
Un chapitre est consacré à New-York.
Il est stupéfiant de réaliser à quelle vitesse la ville disparaîtrait sans laisser de traces, du moins en surface. Pourquoi ? À cause de l'eau. Manhattan est une île. Et une importante partie de sa superficie provient de travaux de remplissage. Seulement pour Central Park : un demi million de verges cube de terre.
Et l'île compte plus de 40 ruisseaux et petits cours d'eau : à tous les jours les techniciens doivent empêcher 13 millions de gallons d'eau d'envahir les tunnels du métro (il leur faut 753 pompes). En leur absence, sans personne pour veiller au grain, le métro serait submergé en 36 heures.

le niveau de l'eau

jeudi 3 avril 2008

Vous m'épatez!

J'ai bien du mal à croire qu'il y ait encore des gens qui se donnent encore la peine de venir voir s'il se passe quelque chose ici.
À vrai dire, j'en suis bien content.
Et bien, pour les fidèles, voici enfin du nouveau.
J'ai terminé la lecture d'un livre hallucinant dimanche dernier.
Malheureusement, il ne semble pas y avoir encore de traduction française, bien que celle en espagnol soit disponible.
The world without us d'Alan Weisman.
L'auteur nous décrit ce que notre planète deviendrait si l'homme disparaissait de sa surface. À éviter si vous êtes suicidaire parce que par bouts, c'est franchement déprimant. D'ailleurs, tout comme dans le film The Matrix, on y compare l'homme à un virus.
C'est certainement un des livres les plus instructifs qu'il m'ait été donné de lire.
On peut reprocher à l'auteur de ne pas s'attarder sur les solutions mais on comprend qu'il n'est pas trop intéressé à s'étendre sur des utopies.

l'infection ambulante