vendredi 23 décembre 2011

Le risque zéro

Encore une fois, la culture du risque zéro a fait de nombreuses victimes hier à Montréal.
Pourtant, le risque relié aux fameux paralumes n'a vraisemblablement pas augmenté de façon significative dans les derniers jours. Du moins aucune information à ce sujet n'a été diffusée.
La décision de fermer le tunnel Hippolyte-Lafontaine, sous le couvert de bonnes intentions dont l'enfer serait, dit-on, pavé échappe à la raison la plus élémentaire.
Des mesures d'urgence pour une situation qui ne l'est pas dans le seul but d'éviter le risque politique plutôt que le risque réel pour la population est grotesque et démontre encore une fois à quel point notre société, par le biais de ces politiciens guignols que nous élisons, est obsédée par un objectif qui n'a rien à voir avec la réalité.
Je commence à mieux comprendre Pierre Foglia qui ne manque pas une occasion de nous rappeler qu'il ne va pas voter.

la victoire par abstention

dimanche 11 décembre 2011

Pauvres américains

Bien sûr nos politiciens semblent parfois avoir été choisis pour éliminer de la fonction publique les employés les moins performants.
Mais devant la fragilité intellectuelle de ces élus dont la principale activité semble être de réclamer la démission de l'un d'entre eux, force nous est d'admettre que notre étoile est bien pâle devant le désastre américain.
Ainsi Newt Gingrich, candidat républicain à l'investiture présidentielle voudrait créer une colonie lunaire qui extrairait du minerai de la lune et faire travailler les enfants pauvres pour leur inculquer la valeur du travail.
Bravo, si j'en reste sans voix, il devrait en être de même de lui.

le culte de la médiocrité

Dans l'esprit du billet précédent

Pour célébrer ce jour de célébrations, je m'offre gratuitement le droit de publier mon 500ème billet sur ce site dont la sériosité parfois sirupeuse et réactionnaire me donne de l'urticaire.
Je n'ai strictement rien d'autre à dire que de m'adresser mes plus sincères félicitations pour cet acharnement à vouloir me gratifier de sombrer lamentablement dans le strictement n'importe quoi.
Je me l'accorde, ce billet aurait été plus à sa place du côté de delirium mais il m'importe de rappeler à l'ensemble de mon lectorat que l'auteur est néanmoins le même, ce qui, j'en conviens volontiers, n'est pas une excuse.

le succombé à la tentation

Est-ce vraiment ça que vous voulez ?

Étroitement reliée à la recherche de la sécurité absolue, notre société est aussi en perpétuelle quête de longévité relative.
En sombrant parfois dans une démagogie qui m'écoeure profondément.
Comme ces publicités sur les maladies cardiaques qui me rappellent les histoires du bonhomme sept heures.
La mort vous guette, faites un don à la fondation des maladies cardiaques.
Je n'ai rien contre une alimentation saine, contre le fait de faire régulièrement de l'exercice, contre des heures de sommeil réparateur (j'écris ces lignes à cinq heures du matin).
Mais je n'ai rien non plus contre les Big Mac, les boissons gazeuses, contre tout ce qui peut nous faire plaisir même si ces petits plaisirs sont des sacrilèges devant l'autel de la bonne santé.
Avec, bien sûr, un certain sens de la modération.
Le principe fondamental d'avoir des jours gratifiants et agréables semble, pour certains, devoir être sacrifié pour avoir plus de journées insignifiantes et pénibles.
Ce qu'il y a de sacré dans la vie, n'est-ce pas avant tout de pouvoir en faire ce que bon nous semble plutôt que d'en faire un enfer ?
La véritable maladie n'est-elle pas de faire de la vie une maladie, mortelle par surcroît ?
Je l'ai déjà dit de nombreuses fois, j'ai la chance d'être malade.
Je ne souhaite pas vivre encore longtemps.
Je souhaite simplement vivre intensément.
Savourer le décompte des jours.
Céder, à l'occasion, à la tentation d'une frite bien graisseuse.
Marcher sous la pluie avec Cléo (qui déteste ça) non pas parce que c'est bon pour ma santé mais parce que c'est ce qui me tente à ce moment-là (et que c'est plus facile de le faire moi-même que d'essayer de convaincre un de mes rejetons de le faire à ma place).
La vie n'est pas toujours facile mais elle est plus agréable si on se laisse parfois aller à la facilité.
Je me sens un peu comme un vieux prédicateur qui prêche pour le simple plaisir de s'écouter parler.
Mais si ça peut me faire plaisir, pourquoi ne pas me laisser aller au plaisir qu'écrire m'apporte.

carpe diem

mardi 6 décembre 2011

Honnêtement

1) Je suis tanné d'entendre parler de la violence faite aux femmes. La violence est la violence point final. Toute catégorisation est réductrice de ce problème qui figure en tête de liste de mon palmarès des déficiences humaines.
2) Si vous voulez vous souvenir du massacre de Polytechnique, louez le film.
3) Le registre des armes à feu est une offrande au dieu universel de la sécurité publique. La recherche absolue d'une société sans risque. Un utopique gaspillage de temps, d'énergie et d'argent. Pour une fois que les conservateurs ont raison sur un point, on devrait peut-être le reconnaître.

le gros nerf

le sacré

Suite à la démolition en règle des locaux de Charlie Hebdo, des entrevues ont été faites, entre autres auprès de musulmans de la région parisienne.
Je revois cet abruti, le meurtre écrit dans ses yeux, proclamant que : "C'est sacré !" en parlant de cette interdiction de représenter de quelque façon que ce soit le prophète Mahomet.
D'abord, aux dernières nouvelles, ce prophète était un homme ce qui le rend ni plus ni moins sacré que n'importe quel autre être humain.
Deuxièmement, le sacré de l'un n'est pas le sacré de l'autre. Comment l'athée pourrait-il voir dans l'hostie consacrée autre chose qu'un bout de farine cuisinée.
Tant et aussi longtemps que notre notion de sacré reposera sur des religions, nous aurons un sacré problème.

la profanation du profane

P.S. Si vous cherchez Mahomet sur Wikipédia et que vous ne lisez que les premiers mots, vous apprendrez que les musulmans considèrent qu'il était le dernier des prophètes. Ce qui illustre bien qu'une citation hors contexte peut transgresser les intentions de l'auteur et le soumettre au danger de réactions explosives.

lundi 5 décembre 2011

la fin du monde

On nous l'a prédit cette année.
On la prédit encore pour l'année prochaine.
Un bon conseil, ne donnez pas tout ce que vous possédez, ceux à qui vous les donneriez périront en même temps que vous.
Mais d'avoir franchi la barre des sept milliards d'êtres plus ou moins humains sur cette planète donne quand même à réfléchir.
Évidemment, nous sommes trop nombreux.
Les ressources dont nous disposons, bien qu'abondantes, ne sont pas illimitées.
Si au moins nous les exploitions dans le respect de notre environnement.
La vieille expression : Tiens, fume ! prend ici sa pleine valeur.
Le réchauffement climatique n'est pas un mythe.
La disparition de nombreuses espèces n'en est pas un non plus.
Nous sentons tous qu'il va bien falloir qu'il se passe quelque chose et que ce quelque chose n'aura rien de bien agréable.
Ce ne sera probablement pas l'apocalypse. Je n'arrive pas à imaginer des catastrophes environnementales assez importantes pour améliorer le problème et l'hypothèse d'une nouvelle glaciation à court ou moyen terme me semble aussi peu probable.
J'opterais plutôt pour l'apparition d'un nouveau virus ou d'une nouvelle forme de maladie contagieuse qui viendra faire le ménage dans le dépotoir que nous continuons de créer et de procréer.
En attendant, ne lâchons pas, nous sommes bien partis pour tout détruire.

l'infiniment petit

mardi 29 novembre 2011

Conrad Murray condamné à quatre ans de prison

Je n'ai pas d'opinion sur la culpabilité de ce médecin condamné pour avoir assassiné Michael Jackson.
Et je ne suis pas de ceux qui prétendent qu'un tel geste aurait dû lui valoir l'impunité.
Mais je m'étonne que ce praticien ait pu avoir assez d'autonomie d'action pour non seulement prescrire du propofol à domicile (selon les sources électroniques, c'est un médicament exclusivement réservé au milieu hospitalier) mais ne pas avoir eu la compétence nécessaire pour soit empêcher son client d'avoir directement accès à la médication, soit connaître assez bien les doses sécuritaires pour ne pas le tuer.
S'il mérite quatre ans de prison, c'est probablement pour incompétence crasse.

le dernier sommeil

dimanche 20 novembre 2011

Sortir de sa réserve

Je ne sais pas d'où vient l'idée de créer des réserves pour les autochtones de ce pays.
Il s'agit là d'un châtiment cruel dont les premières nations sont les premières victimes.
Géographiquement marginalisés, on en a fait des citoyens de seconde zone.
L'intention était peut-être de préserver leur culture mais ils n'ont pas réussi à garder leurs traditions. Ils sont inondés d'une technologie qui leur est devenue indispensable au dépend des leurs sont pratiquement disparues : chez les inuits, il n'y a plus grand monde qui sait construire un igloo et les motoneige ont remplacé les traineaux à chiens qui ne sont plus qu'une attraction touristique.
Contrairement aux immigrants, il ne leur est possible de devenir des citoyens à part entière qu'en sortant de leur réserve. C'est la grâce que je leur souhaite.

le musée de la civilisation

vendredi 11 novembre 2011

Bourreaux et victimes

Ayant moi-même fréquenté le Collège Notre-Dame où j'ai été pensionnaire pendant cinq ans, je suis surpris par le nombre de victimes présumées de sévices sexuels dans les établissements des frères de Sainte-Croix.
D'abord, je me souviens très bien que dans les jours qui ont suivi mon arrivée, alors que je ne connaissais personne dans les lieux, j'ai été rapidement avisé de me tenir loin de certaines personnes et même de certains endroits, dont la sacristie et l'infirmerie.
Avec le recul, je persiste à croire qu'au moins certains des prédateurs étaient identifiés par les étudiants.
Dans un autre cas, j'ai pu procéder à l'identification moi-même : si je n'ai pas subi d'agression, j'ai certainement été soumis à des pressions (psychologiques) des plus inappropriées.
Il est donc possible que certaines des victimes aient manqué de discernement dans certaines de leurs actions.
Pire encore, des étudiants, j'ignore s'ils figurent aujourd'hui parmi les plaignants, procédaient à des échanges de service avec des adultes qui avaient pourtant fait voeu de chasteté.
Pourquoi les agresseurs ont-ils agressé des jeunes, le plus souvent, du moins je veux bien le croire, innocents ?
Simplement parce qu'ils le pouvaient et qu'ils étaient convaincus de pouvoir le faire en toute impunité.
D'ailleurs, si on pouvait procéder à une étude rétrospective, il est probable que l'on pourrait confirmer que les fils de pères riches et puissants ont été moins victimes de telles agressions que ceux dont les parents étaient anonymes et peinaient pour offrir à leurs enfants la meilleure éducation possible.
Une preuve indirecte de cette hypothèse est qu'il semble que le taux d'agressions, sexuelles ou non,  étaient beaucoup plus élévés dans les établissements qui étaient chargés de l'éducation des autochtones, qui feront l'objet d'un prochain billet.

le frère chandelle

Joe Paterno

Je suis résolument contre le congédiement du ''Coach'', l'entraîneur de l'équipe de football collégial américain : Penn State.
D'abord, il n'a commis lui-même aucun acte répréhensible, de nature sexuelle, auprès de l'un ou l'autre de ses joueurs.
Ensuite parce qu'on lui reproche, ayant été avisé du comportement inacceptable d'un de ses adjoints, de ne pas avoir été assez vigilant.
Toutefois, Joe Paterno a mentionné à ses supérieurs que quelque chose de troublant et possiblement de nature sexuelle s'était produit.
Il me semble donc que ce sont plutôt ses supérieurs qui n'ont pas allumé quand un entraîneur signale ne serait-ce que la lointaine possibilité qu'un tel évènement ce soit produit.
Ceux qui ont décapité sa glorieuses carrière n'ont pas tenu compte non plus de l'âge de Paterno. À 84 ans, même si on a évolué pendant sa vie, on reste avec un système de valeurs fondamentalement différent de celui des jeunes d'aujourd'hui.
Plus dans mon prochain billet sur l'inconduite sexuelle.

la passe de touché

mercredi 9 novembre 2011

Le placard

Les homosexuels doivent-ils afficher publiquement leur orientation sexuelle ?
Le neurone répond oui, lui qui est si résolument hétéro à partenaire unique (dans tous les sens du terme).
Pour un gay (je n'aime pas le mot mais je tiens à démontrer que je suis capable de concessions), non seulement n'y a-t-il rien de plus normal que d'être gay (relire l'entre-parenthèse précédent, merci) mais il n'y a rien d'autre qui soit normal.
Pourquoi devrait-on cacher qu'on est normal ?

la gaieté du coeur

jeudi 27 octobre 2011

7 Milliards

C'est, approximativement et temporairement, le nombre d'êtres humains sur notre planète.
C'est aussi la chronique d'une catastrophe annoncée.
Il est difficile de croire que la planète ne parviendra pas bientôt à recracher une bonne partie de cette espèce qui la déchiquette et la méprise depuis tant d'années.
En fait pas tant d'années que cela.
C'est surtout au cours du dernier siècle que nous avons commencé, et probablement bientôt fini, de massacrer notre environnement.
Comme l'histoire se répète, il est permis de croire que c'est par de nouveaux virus ou des mutations de micro-organismes déjà existants que notre nombre pourrait être réduit à des nivaux plus acceptables.
Parce que notre disparition complète me semble fort peu probable.
Mais serait-elle souhaitable ?
Peut-être pour toutes ces espèces en voie de disparition.

le surplus des armées

mardi 11 octobre 2011

Édifiant

Mitt Romney, candidat républicain aux prochaines élections présidentielles américaines, a déclaré : "God created America to lead the world".
Bush sort de ce corps !

Inch Allah

mercredi 5 octobre 2011

Un grand départ

Steve Jobs est mort aujourd'hui.
Mes condoléances à tous ceux qui l'ont connu.
Mes salutations les plus sincères à un vrai grand sans qui le clavier sur lequel je tape ce modeste hommage n'existerait pas.
Des gens ont laissé leur nom dans nos vies mais peu d'entre eux auront laissé des traces aussi profondes dans notre quotidien.

le salut au statut

P.S. Le ipod que j'ai offert à ma douce est le seul cadeau que je lui ai offert qui lui ait fait verser une larme que je dédie aujourd'hui à ce grand homme. Une larme de ma douce ça n'aura jamais d'autre valeur que le prix d'une larme. Rien ne peut vous en acheter une. Du moins pas une authentique, qu'elle soit de chagrin ou de joie.

mardi 4 octobre 2011

Tourner en rond

Échange épistolaire intéressant avec mon ami Lurch suite à la publication de l'expérience du CERN qui aurait accéléré des neutrinos au-delà de la vitesse de la lumière.
Dans cet échange de courriel Lurch joue le rôle à prédominance scientifique (vous ne pouvez pas concevoir l'étendue de ses connaissances dans le merveilleux monde de la physique) et moi celui à prédominance philosophique, voire artistique.
Comme souvent, nous nous sommes butés sur les mots et leur définition.
Impossible de communiquer sans utiliser un même langage ou au moins comprendre celui de son interlocuteur.
J'ai commis l'erreur d'utiliser le mot "fait".
Qu'est-ce qu'un fait ?
Bien malin celui qui peut arriver avec une définition utile : le dictionnaire n'est pas d'un grand secours en la matière.
Allons-y donc avec une évidence : il y a la réalité.
La réalité étant l'ensemble des faits qui existent, un pléonasme bien venu dans le contexte.
Si on ne s'entend pas là-dessus, inutile de continuer plus loin.
Le problème majeur est que, en physique du moins, la réalité ne nous est pas accessible.
Plusieurs limitations majeures ne nous permettent pas de la percevoir dans son intégralité.
D'abord, les restrictions humaines : nos sens qui peuvent nous tromper (les illusions d'optique par exemple) mais qui sont aussi restreints dans leur portée (ne pas voir plus loin que le bout de son nez prend une autre allure ici) et notre intelligence dont les frontières pourraient exploser par le développement d'une authentique intelligence artificielle.
Ensuite, parce qu'à l'échelle quantique du moins, la simple observation de cette réalité a une influence sur elle.
Si on accepte le principe de l'humain ne peut avoir qu'une perception tronquée de la réalité, du moins sans le développement d'outils lumineux comme l'informatique quantique, il me semble qu'il faut accepter que les équations dont on ne pouvait se permettre de douter puissent être douteuses.

la triste réalité

vendredi 30 septembre 2011

Top speed

Ainsi les physiciens du CENR seraient parvenus à accélérer des neutrinos (anonymes) au-delà de la vitesse de la lumière.
Si ces gars-là n'avaient pas la crédibilité qu'ils ont, il serait simple de les traiter de cons et de tourner la page.
Mais ce sont des scientifiques qui, même s'ils ne sont pas infaillibles, méritent mon plus grand respect.
Et j'imagine les insomnies qu'ils ont dû traverser avant de publier ces résultats.
Ils ne pouvaient ignorer les conséquences de ce qu'ils affirment, même si je ne suis en mesure que d'en deviner d'infimes grandes lignes (comment s'appelle cette figure littéraire ?) et encore il s'agit bien plus de devinettes que de connaissances.
Pour ceux qui sont encore moins familiers que moi avec la physique, cela signifie que l'équation la plus célèbre du 20ème siècle et qui résume aux yeux du grand public la théorie de la relativité restreinte d'Einstein : E = mc2 vient de sauter.
C'est une des assises fondamentales de notre perception de l'univers et des lois qui le régissent.
Et cela s'ajoute à une autre assertion diffusée l'année sur la masse des protons qui serait, selon un article publié dans la revue Nature (juillet 2010), de 4% inférieure à ce que l'on croyait et on a l'impression qu'il faut tout repartir à zéro.

le zéro (très) relatif

Cauchemar

Bon, ben oui, un nouvel épisode de radotage.
Mais puisque je suis chez moi, je prends certaines libertés dont celle d'assumer mon âge.
Comme le chantait Ferrat : Au bout de mon âge qu'aurai-je trouvé ?
Ce à quoi je réponds : un cendrier.
N'empêche que plus j'y pense plus j'en ai peur.
Ben non, pas de la mort.
Du mécanisme de défense que l'homme a inventé pour soi-disant s'en protéger : la vie éternelle.
Comme l'aurait dit ce cher Bobosse que j'écrirai désormais Bob Os parce que ça me tente : l'éternité, c'est long longtemps.
Il y a le concept du blasement : je reprends le concept du golfeur même si je ne joue pas au golf : après avoir joué un milliard de fois sur chaque terrain, j'imagine que l'intérêt va commencer à fondre d'autant plus que, puisqu'il est au ciel, chacun de ses coups sera parfait et donc identique à chaque partie ce qui rend le jeu moins fascinant.
"Chérie, j'ai encore joué un 24 sur le St.Andrews !
- Bravo mon amour, tu recommences demain ?
- Non, demain on annonce de la pluie, je vais plutôt jouer sur mon PS68868868."
Mais il y a, à mes yeux du moins, encore bien pire.
Chaque ressuscité vivra sa vie éternelle, euphorique d'un bonheur sans fond.
À qui pourrais-je alors être utile ?
Quel est le sens d'une vie de Nirvana ?
Même mes discussions avec Lurch finiront par devenir caduques puisque nous saurons tout. Il y a des limites à se raconter pendant des millénaires des évènements qui se seront produits pendant quelques décennies.
Même gelés comme des balles, nous finirons par trouver le temps long et regretter le temps où la vie pouvait avoir un sens et une fin.

le mort éternel

mardi 23 août 2011

DSK

Je ne connais pas le prix d'un viol.
Mais la même maudite histoire continue de se répéter.
Plein de gens qui n'ont qu'une information partielle critiquent celui ou ceux qui ont, aux yeux de la société, le devoir de statuer à la lumière des données dont ils disposent.
Je ne connais pas le prix d'un viol.
Mais DSK ne s'en sort pas aussi facilement que certains voulaient le laisser croire. Il a perdu son poste, il a perdu la crédibilité qui lui aurait permis de se présenter aux prochaines élections françaises, il a été traîné, menotté, devant les médias et le tribunal.
Il a été incarcéré puis assigné à résidence avec des frais de 100,000 $ par mois. Ce n'est sans doute pas l'argent qui l'a dérangé le plus mais l'argent n'a rien à voir avec le prix d'un viol.
Je déteste souverainement ses hordes en colère qui, impitoyablement, réclament des sanctions, des compensations et encore plus d'humiliation publique.
Je pense que loin de banaliser le viol, le sort qui a été fait à DSK devrait avoir un effet dissuasif sur ceux qui sont sensibles à de tels effets, donc sans doute un nombre très restreint de violeurs potentiels.

le prix de la colère

dimanche 7 août 2011

Question sur Cyberpresse aujourd'hui

Comme le suggère Isabelle Gaston, le trouble d'adaptation avec anxiété et humeur dépressive, dont souffrait son ex-conjoint Guy Turcotte, devrait-il être exclu comme défense de non-responsabilité criminelle?

Les résultats, que je trouve étonnants, dans les commentaires.

la bouche B

samedi 6 août 2011

Brava !

Ainsi Isabelle Gaston réclame une modification du Code criminel.
Je la félicite.
Sincèrement.
Le meurtrier de ses deux enfants s'en est sorti par un magistral tour de passe-passe. Je ne peux me permettre de critiquer, faute d'informations cruciales, le travail et le jugement de ceux qui en ont décidé ainsi.
À leur place, avec les données dont ils disposaient, et celles dont ils ne disposaient pas, j'en serais peut-être venu à la même conclusion.
Mais, quand un voleur se faufile par une fenêtre, il serait ridicule de ne pas prendre toutes les mesures qui s'imposent pour empêcher que cela se reproduise.
Chapeau madame Gaston, j'espère que votre initiative portera fruit.
La folie passagère, qui mène au meurtre, ne devrait pas être une défense admissible.
Les "Oui, mais j'ai perdu les pédales et je ne savais plus ce que je faisais", ça suffit.
Pourtant, je ne dis pas que, dans ce cas-ci du moins, le criminel devrait être enfermé.
Il y a de la place dans notre société, pour la réhabilitation et le pardon.
Ce médecin, s'il devait retrouver l'équilibre nécessaire, pourrait encore être utile à des centaines d'entre nous. Il ne représente pas plus de danger que moi pour notre société de craintifs pitoyables dont on cultive la paranoïa avec assez d'efficacité pour nous faire perdre la logique même de la logique et le plus élémentaire des gros bons sens.
Quant à lui, le poids de ses actes l'enferme à jamais dans la pire des prisons : celle de ce qu'il lui reste de conscience. Et pour cela, il n'y a jamais de libération conditionnelle. Et moins il est fou, plus ce poids est lourd.

le coup de chapeau

jeudi 14 avril 2011

Triste réalité

L'homme est un animal violent.
Potentiellement le plus violent des animaux qui soient apparus dans l'histoire de notre planète.
Le seul capable d'une authentique cruauté : tirer du plaisir à faire souffrir un autre animal, qu'il soit humain ou non.
L'animal le plus dangereux : le seul qui puisse compromettre le fragile équilibre de notre environnement.
Des millénaires de sélection de gènes qui encouragent la survie de l'espèce au détriment de toute autre espèce.
Des centaines d'exemples de spécimens sanguinaires qui n'ont eu dans l'histoire que des traces de sang et de leur indicible violence congénitale.
Et nous voudrions éviter tous les Bertrand Cantat et Vincent Damphousse de notre univers.
Sur notre violence, il n'y a qu'une mince couche de vernis que nous appelons la civilisation.
Mais sous cette mince couche d'apparences trompeuses, il y a des millénaires de tripes de tous les étripés de notre fabuleuse histoire.

la marre de l'historien

lundi 11 avril 2011

Bertrand Cantat prise 3 ou la mémoire courte ou encore les deux poids, deux mesures

Au début des années 80 ce médecin a été condamné à quatre ans de prison pour avoir sodomisé certaines de ces patientes.
Je m'en souviens, c'était le médecin de ma soeur qui n'a jamais eu l'usage de la parole et qui, potentiellement, pourrait figurer parmi ses victimes : comment aurait-elle pu se plaindre ?
Depuis longtemps, il a recommencé à pratiquer la médecine et selon le site Rate your doctor, il semble apprécié de la plupart de ses patients (une note de 4.1 sur 5).
On peut, et à mon avis on doit, accorder à Bertrand Cantat le bénéfice du doute : il n'avait pas l'intention de tuer Marie Trintigant.
On ne peut pas accorder le même bénéfice à ce médecin : il avait certainement l'intention ferme de sodomiser ses victimes.
Personne ne semble se scandaliser de ce "pardon" accordé à un médecin sodomite qui pratique encore alors qu'on se précipite pour lapider un chanteur assassin qui ne chante plus.
J'irais consulter Cantat pour mes problèmes médicaux, malgré leur sévérité, avant de consulter ce médecin ou d'aller à un de ses spectacles.

le "y'a toujours ben un boutte crisse !"

mercredi 6 avril 2011

Bertrand Cantat prise 2

Question du jour de La Presse : Bertrand Cantat viendra chanter à Montréal. Iriez-vous assister au spectacle d'un chanteur qui a battu à mort sa conjointe et qui a purgé sa peine ?
Oui : 13 %
Non : 81 %
Ne sais pas : 6 %
Bravo à tous les 12,504 répondants.
Si l'agression de Cantat sur Marie Trintignant avait eu lieu au Québec, je suis convaincu que Cantat aurait été accusé d'homicide involontaire. Ce qu'il a fait, je le rappelle, n'était pas un accident et il est pleinement responsable de ses actes, mais il est peu vraisemblable qu'il ait eu la moindre intention de tuer sa conjointe.
Refuser d'assister à un spectacle, ou de participer d'une façon quelconque à la réhabilitation d'un criminel, parce qu'il est indéniable que Cantat en soit un, que ce soit pour des raisons religieuses ou simplement morales, m'apparaît être l'équivalent de la non-assistance à une personne en danger.
Cantat portera jusqu'à la fin de ses jours le fardeau de gestes dont l'effet a largement dépassé l'intention. C'est une punition bien plus lourde qu'une porte de prison mais ma porte lui est ouverte.
Et je crois que la valeur artistique d'une oeuvre n'a rien à voir avec la valeur morale ou le comportement de l'artiste.

le 13 % +1

mardi 5 avril 2011

Bertrand Cantat

Précisons, d'entrée de jeu, que je ne suis pas un fan de Cantat ou de Noir Désir.
Mais les vagues que tentent de générer une poignée d'ignobles imbéciles devant sa participation à la programmation du TNM m'indigne au dernier degré.
D'abord parce que Cantat a payé pour son crime. Un châtiment d'ailleurs cruel bien qu'il n'ait malheureusement pas été inusité : le jeune homme a été privé du soutien de ceux qui lui sont restés fidèles dans une des périodes les plus sombres de sa vie.
Et s'il est sorti de prison, il ne sortira jamais de l'ombre que cet incident laisse planer sur sa vie.
Je dis incident, et non accident, parce qu'il semble peu vraisemblable que monsieur Cantat ait eu l'intention de tuer sa conjointe.
Loin de moi l'idée de chercher à justifier ou banaliser la violence mais il faut être aveugle pour nier que l'évolution n'a pas encore libéré notre société d'une violence omniprésente et souhaitée par une large part de la population, que ce soit dans le sport, la politique, les finances ou la religion.
Ensuite parce qu'il me semble essentiel que nous devions enfin reconnaître le pardon.
Il a fauté, il a été puni (avec excès dans le cas qui nous occupe) et il a le droit, sans restriction, de "refaire sa vie".
Que d'obscurs crétins comme Steve Galluccio, (qui donc connait son nom ?) se permettent de le traiter de "modèle de batteur de femmes" est injustifiable et il devrait faire des excuses publiques.
Qu'une sexologue comme Jocelyne Robert projette d'aller huer Mouawad et Cantat la prive de toute forme de crédibilité et je la prierais bien humblement de bien vouloir se fermer la gueule. Et que la famille Trintignant, pour qui j'avais d'ailleurs la plus grande estime et ressentais une grande compassion, fasse la même chose.
Du même souffle, je prierais les charognards, qui s'acharnent encore à ce jour à démasquer les criminels nazis, de trouver quelque chose de plus utile à faire.
Nous avons tous des squelettes dans le placard, aucun de nous n'a eu un parcours sans faute, mais il faut apprendre à laisser passer le passé et à passer l'éponge sans l'imbiber de fiel.

le sens du pardon

jeudi 24 mars 2011

Toujours dans la LNH

C'est avec un plaisir démesuré que je vous annonce que suite à une recommandation de son nouveau médecin-chef, Mark Recchi, la LNH vient de suspendre Max Pacioretty pour le reste de la saison régulière et la première ronde des séries éliminatoires pour avoir malicieusement simulé une commotion cérébrale et cherché noise à Zdeno Chara qui, à titre de compensation, se verra décerner un certificat cadeau de 5$ (canadiens, soyons sérieux) chez McDo.
Toute demande de révision de cette décision sera immédiatement rejetée par le grand inquisiteur de la LNH, Don Cherry.


la face dans la bande

mercredi 9 mars 2011

Quelque part dans la LNH

Si quelqu'un avait un peu plus le sens de la justice que celui du marketing, un joueur, quel qu'il soit, qui en blesse un autre ne devrait jamais être autorisé à revenir au jeu avant que sa victime ne soit en mesure de le faire.

Max Pacioretty

samedi 5 mars 2011

vire-capot

J'en connais un qui va, enfin, s'en réjouir mais le neurone a finalement décider de virer son capot de bord.
Il quitte le rang des agnostiques pour rejoindre celui des athées.
La différence est mince mais elle a fait l'objet de nombreuses discussions entre Lurch et moi.
L'argument qui me maintenait du côté des agnostiques est l'impossibilité de prouver que dieu n'existe pas.
Dans une certaine mesure, cet argument est encore valable.
Néanmoins, j'ai fini par admettre que les arguments en faveur de son existence sont trop minces pour lui accorder le moindre crédit.
D'abord, le créationisme.
Qu'un dieu puisse avoir créé l'univers ne voudrait dire qu'il a allumé la mèche du Big Bang.
Big deal !
L'hypothèse du créationisme repose strictement sur la foi. Pas le moindre degré d'évidence à se mettre sous la dent : zéro pour la question.
Et une fois le bataclan déclenché, plus aucune trace concrète d'une intervention divine.
Un autre beau gros zéro.
La principale raison d'invoquer l'existence de dieu est l'espoir d'une vie éternelle pour laquelle je n'ai pas le moindre intérêt.
Finalement, la dualité bien/mal représentée par le duo dieu/démon avec pour perspective finale l'issue ciel/enfer est pathétique.
Un dieu tout-puissant incapable de vaincre le diable.
Un dieu d'amour qui précipite les infidèles dans les flammes éternelles.
Où sont les frères Grimm ?

la recrue d'essence

vendredi 25 février 2011

Rationnaliser la médecine sans la rationner

Les parents d'une de mes amies sont déménagés récemment.
Passant de la couronne sud vers la couronne nord, ils ont essayé de se trouver un nouveau médecin de famille.
Deux septuagénaires en bonne santé sans aucune maladie chronique connue et sans problème de santé mentale.
La seule issue qui leur a été proposée a été d'être suivis par une infirmière clinicienne qui en réfèrerait au médecin au besoin.
Frustrant sans doute, mais vraisemblablement la médecine du futur.
Un peu comme chez le dentiste alors que l'hygiéniste nous fait le tour de la bouche et que le grand patron vient prendre une minute pour valider l'information disponible et planifier d'éventuels traitements.
De l'autre côté, j'entendais récemment un médecin de famille affirmer que 75% de sa pratique était en santé mentale.
Je m'imagine mal que le médecin de famille soit la personne la plus qualifiée pour prendre en charge ce type de problème. N'y a-t-il pas des gens qui font des années d'études universitaires pour obtenir une compétence et un diplôme spécifiquement sur le diagnostic et le traitement non-pharmacologique de ce genre de problème ?
Quand j'ai fait un burn-out et j'ai été envoyé en consultation auprès d'une experte en santé mentale, la seule prescription qui m'ait été faite a été un livre qu'il m'a été suggéré de lire. Avec une recommandation de revoir le mode de fonctionnement au boulot.
Je ne dis pas que les pilules sont inutiles, elles me maintiennent en vie, mais pourquoi une psychanalyse et des anti-dépresseurs si la lecture d'un seul livre peut résoudre le problème ?
Notre société médicalise à outrance et s'il n'y a pas assez de médecins (en fait, il semble qu'il y en ait   trop !) c'est que l'organisation du travail est déficiente.
Est-ce que la solution est simple ? Les enjeux financiers nous indiquent clairement la réponse.

le prochain ministre

Discipliner les médecins

J'en ai fréquenté beaucoup et j'en fréquente encore trop.
Même si, contrairement aux USA, les hôpitaux canadiens ne sont pas orientés vers le profit, nos médecins sont orientés vers l'argent.
Ceux qui sont payés à tarif horaire n'ont aucun intérêt à produire et produisent sans doute moins que ceux qui sont payés à l'acte. Plus d'heures, plus de sous.
Ceux qui sont payés à l'acte ont, au contraire, intérêt à produire beaucoup. Plus de patients, plus de sous.
Mais pour s'éviter de travailler trop dur, l'idée est souvent de revoir le même patient, avec les mêmes problèmes, le plus souvent et le moins longtemps possible de sorte qu'il est possible d'ouvrir son agenda de l'année à l'automne et de donner à la clientèle régulière ses dix rendez-vous mensuels (il ne faut pas oublier de se garder deux mois de vacances).
Je crois que François Legault se dirige dans la bonne direction mais qu'il ne saisit pas encore l'ampleur du problème parce qu'il ne vise, pour l'instant du moins, que les médecins de famille.
L'ampleur du problème est aussi grande en médecine spécialisée. Je m'en prends pour témoin : j'ai déjà été opéré pour rien (du moins au dire des autres spécialistes auxquels j'ai été référé pour la suite). Et quand ma douce a passé sa première mammographie, son médecin a reçu un appel urgent pour qu'elle subisse des examens complémentaire, même si l'examen était NORMAL parce que puisse que c'était le premier il n'y avait pas d'examen antérieur pour fins de comparaison.
Quand elle a passé l'examen complémentaire demandé, qui était lui aussi normal, on lui a quand même fait passer une échographie juste pour être sûr. Et pendant tout le processus, PERSONNE ne lui a fait un examen des seins sauf son médecin de famille. Encore heureux que le processus se soit arrêté avant l'autopsie.

le serment d'Hippocrate

mardi 15 février 2011

Pas dans mes cordes

Je ne suis décidément pas sur la longueur d'onde de la littérature française contemporaine.
J'ai lu :
Un roman français de Frédéric Beigbeder
et
La carte et le territoire de Michel Houellebecq
Le score final : 281 à 428 pour Beigbeder
En effet, j'aime mieux me taper 281 pages de marmelade insipide que de m'en taper 428.
Je ne trouve rien de positif à dire sur ces deux bouquins sauf le plaisir de les avoir terminés et de vous recommander de plutôt lire l'annuaire du téléphone (de n'importe quelle année).

les yeux fermés

jeudi 3 février 2011

Partagé

Entre l'exaspération que m'inspire la paranoïa des juifs et la peur que m'inspirent les musulmans.

vivement Haïti

vendredi 28 janvier 2011

Nouvelles lectures

Encore des polars :
Ainsi saigne-t-il  Ian Rankin **
Le pic du diable   Deon Meyer ****

le sans commentaire

mardi 18 janvier 2011

Les termites

Les américains s'attaquent encore au bois d'oeuvre canadien.
Il commence à être temps qu'on les annexe.

le québécois libre

In memoriam

À la mémoire de Trish Keenan, la chanteuse de Broadcast.
Bien que je ne l'aie personnellement jamais rencontrée, elle était une bonne amie de mon fils ainé qui est dévasté par la nouvelle.
Je n'arrive pas à faire le lien avec youtube alors je vais me contenter, misérablement, de copier l'adresse.

l'épaule paternelle

dimanche 16 janvier 2011

La mort dans l'âme

Le chagrin, c'est un peu comme la fatigue.
On voit quelqu'un bailler et on baille à notre tour.
De même, voir quelqu'un, surtout parmi ceux qu'on aime, souffrir et pleurer, ne peut nous laisser indifférent.
Même si leur détresse n'est pas pleinement partagée parce que nos vies ont souvent différé.
Je suis content d'avoir pris ce moment pour être auprès de mon ami.
Et j'éprouve le plus grand des respects pour l'objet (au sens le plus noble que l'on puisse concevoir) de sa perte.
De 99.998 H à JL, nos parallèles se seront souvent croisées.
C'est peut-être ce qui donne le plus de sens à ma vie.

Arthur

Le silence des églises

Il me faut vraiment aimer beaucoup quelqu'un pour que j'accepte de mettre les pieds dans une église.
Je déteste ces lieux où le peuple est exploité par des exploiteurs.
Le discours stérile d'adeptes non moins stériles de la masturbation qui abordent sentencieusement des domaines où ils ne connaissent rien d'autre que ceux d'une suite de papes tous aussi crétins les uns que les autres.
Donnez-moi des sous et vous aurez la vie éternelle.
Misérables parasites qui ne donnent à leurs ouailles que des reçus d'impôt.
Et le troupeau de moutons, tout aussi imbécile, suit les bergers et la musique du pipeau.
J'aimerais avoir pitié de vous et de votre aveuglement borné.
Mais je ne sens que de la colère face à cette insignifiance de l'être humain.
J'aimerais être une chèvre pour ne pas réaliser qu'il est contre nature de se faire enculer.

la brebis galeuse

Autres lectures

J'ai lu, il y a quelques mois, Tea Bag d'Henning Mankell.
J'étais resté sur mon appétit.
Et ma douce a carrément détesté.
Bien loin du plaisir de "Les morts de la Saint-Jean" par exemple. Le roman donnait l'impression que l'auteur mélangeait la fiction et la réalité.
J'ai terminé hier "Le cerveau de Kennedy".
En toute honnêteté, j'ai eu du mal à le terminer.
J'abandonne assez facilement la lecture d'un roman qui ne parvient pas à m'intéresser rapidement, c'est pourquoi les critiques que je rédige ici, et les étoiles que j'attribue, peuvent sembler plutôt élogieuses.
Malheureusement, mon opinion sur "Le cerveau de Kennedy" est limpide. C'est plate, l'histoire est pleine de cul-de-sac, le style moralisateur et bien des phrases sentencieuses (idéal pour ceux qui font collection de citations).
Bref, il faudra me convaincre de lire le prochain de ses romans.

la petite étoile *

samedi 15 janvier 2011

dies irae dies illa

Le neurone sera plutôt discret aujourd'hui.

le silence des églises

vendredi 14 janvier 2011

Le contraste

Reportons-nous en Alabama en 1951. L'état est raciste et le sexisme n'existe pas encore.
Un messager du futur annonce que dans soixante ans, deux personnages politiques s'affronteront avec, en toile de fond, un évènement sanglant.
L'un est noir et président des États-Unis.
L'autre est blanche et aspire à la présidence.
L'un est démocrate et défend les valeurs de la démocratie quelles qu'elles soient chez nos voisins du sud.
L'autre est républicaine et rêve de déclencher une guerre nucléaire pour éliminer de la surface de la planète tous ceux qui ne sont pas croyants, blancs et américains.
Nous, pauvres canadiens, devons nous contenter des pétillants Harper et Ignatieff.
Nous, pauvres québécois, devons nous contenter des non moins pétillants Marois et Charest.
Dans le fond, ne sommes-nous pas chanceux ?
Obama vs Palin

le droit d'abstention

jeudi 13 janvier 2011

Prophétie

Pris dans mes lectures romanesques, j'accorde peu d'attention à Earth un des bouquins que Lurch m'a offert.
Mais le peu de temps que je lui ai consacré ouvre des perspectives extrêmement intéressantes.
Mon ami avait raison, j'ai une réserve majeure de matériel pour mes deux principaux blogues.

le grand soupir

Quo usque

C'est un peu la faute de Singe-matin si je ressors mon latin. Mais il n'a aucune responsabilité dans ce qui suit incluant un langage potentiellement abusif.
Alors d'insondables crétins issus d'un croisement entre deux innommables ont décidé de ridiculiser leur pays en voulant censurer une chanson de Dire Straits.
Le conseil canadien des normes de la radiotélévision accueille favorablement la plainte d'une digne habitante de Terre-Neuve qui trouve offensant le mot faggot dans cette chanson enregistrée en 1985 et sans doute diffusée des centaines de fois à la grandeur du pays.
Selon ces tristes imbéciles qui ont honteusement rémunérés pour émettre de telles absurdités, ce qui était acceptable à l'époque ne l'est plus aujourd'hui et il faudrait que la chanson soit convenablement modifiée pour être acceptable à la lumière (fortement tamisée) des normes actuelles.
Pas un mot sur les autres paroles de la chanson qui parlent de gagner de l'argent à ne rien faire et d'avoir des "chicks", terme quand même teinté d'un certain sexisme, gratuitement. On peut se surprendre d'un laxisme aussi flagrant.
Bref cette gang de tarés, sans doute de l'extrême gauche, dont le cerveau plein de précieux neurones ne semble pas en avoir un seul qui soit fonctionnel et pour qui il faudrait se résoudre à inventer une notion de quotient intellectuel négatif s'imagine peut-être que Dire Straits va enregistrer une nouvelle version de sa chanson qui soit plus socialement acceptable aux oreilles canadiennes.
Le genre d'abrutis qui passent leur temps à réécouter les DVD de Passe-Partout à la recherche d'influences subversives et immorales.
Une autre maudite bonne raison de prôner l'indépendance du Québec.
Money for nothing

le passe-pas pantoute

mardi 11 janvier 2011

la certitude du doute

Même les plus grands parmi les plus grands y échappent parfois.
Einstein a douté de la mécanique quantique mais il a fait une erreur magistrale en omettant de remettre en question ses convictions sur la question.
Même si l'excès de doute peut facilement nous faire sombrer dans un immobilisme stérile, dès que l'on est certain d'avancer, il faut s'assurer d'amener le doute dans nos bagages.

le grand voyageur

dimanche 9 janvier 2011

Ils sont fous, ces pakistanais

La peine de mort pour avoir blasphémé contre l'islam! Un policier a abattu de 29 balles d'un fusil d'assaut un gouverneur qui voulait faire amender la loi. Et le peuple en fait un héros national. Pas le gouverneur, le policier !
S'il fallait que cette mesure soit appliquée pour le christianisme au Québec, il n'y aurait plus beaucoup de francophones dans la belle province.

la litanie des sacres

Autres lectures

J'ai aussi reçu et lu :
Forteresse digitale de Dan Brown, surtout connu pour Le code Da Vinci.
C'était son premier roman et j'oserais dire que cela parait un peu. Moins étoffé que son meilleur roman Forteresse digitale déborde néanmoins d'action, de réactions et de surprises.
Il souffre plus de la comparaison avec les bouquins suivants que de ses défauts.
Robert Langdon n'est pas du voyage et j'imagine que le sympathique personnage m'a un peu manqué.
Néanmoins, le roman se mérite ***1/2.
Pour Le verdict du plomb, le roman de Michael Connelly, le problème que j'ai rencontré vient de la jaquette du livre qui annonce une enquête de l'inspecteur Harry Bosch alors que celui-ci joue un rôle important mais plutôt discret dans le récit.
Essentiellement l'histoire d'un procès pour meurtre d'un grand producteur hollywoodien. De loin, la maestria des avocats l'emporte ici sur l'action. Le regard sur le système judiciaire américain est crédible et ne sombre pas dans la caricature.
Mais le suspense, bien présent, n'occupe pas la première marche du podium.
Malgré au moins quatre meurtres ce n'est donc pas un roman basé sur l'action mais l'auteur réserve un lot de surprises que j'ai bien apprécié.
Bref ***.
J'ai aussi relu, quarante ans plus tard, Voyages avec ma tante de Graham Greene, un livre que ma douce doit lire pour son club de lecture. Je vous l'annonce tout de suite, elle a détesté. Mais pas moi. Un livre essentiellement d'atmosphère toute anglaise où il ne se passe pas grand chose. Loin du polar, on navigue ici dans le pastel et le thé de fin d'après-midi. J'ai lu ce livre, pour la première fois, bien avant d'avoir vu le film Harold et Maude, mais il me semble extrêmement probable que les scénaristes du film se soient inspirés du roman de Graham Greene auquel, au risque de faire convulser ma douce, j'attribue ***.

les yeux fatigués

Lectures

Tel que mentionné sur delirium, le mois de décembre m'a apporté plus de livres que de neige.
Parmi ceux-ci, les deux premiers romans de Tom Rob Smith, Enfant 44 qui m'a été offert par Lurch, et la suite, Kolyma, qui m'a été offert par mon plus jeune.
Bien que Kolyma ait été accueilli plus froidement par la critique, la lecture de ces deux bouquins m'a apporté un plaisir pratiquement égal.
Ce sont des romans d'action : on dirait qu'ils ont été écrits pour être scénarisés par nos voisins américains.
Ce ne sont pas des livres que l'on apprécie pour leur style littéraire ni d'ailleurs pour leur vraisemblance. Il faut accepter de se laisser porter par la magie de l'imaginaire et surtout accepter une violence omniprésente qui, pour moi, constitue le principal bémol.
Mais les amateurs d'action et de coups de théâtre devraient y trouver leur compte.
Pour ma part, je leur attribue **** chacun.

le sang dans les yeux

La peine de mort

Il me semble un peu bizarre que la peine de mort soit considérée comme l'ultime châtiment. À mes yeux, ce serait un privilège qu'on me donne le choix entre mourir ou passer le reste de mes jours enfermé en prison.

l'embarras du choix

vendredi 7 janvier 2011

Requiem

Le billet de ce soir sera sans doute un peu décousu. Vous en excuserez.
D'abord, je me demande d'où viennent ces surnoms affectueux que l'on attribue à ceux que l'on aime.
La première fois que j'ai entendu ma douce, que j'appelle ma pitoune, appeler notre fille "ma doune doune", j'ai été quelque peu éberlué.
Alors, disons que, pour les besoins de la cause, nous appellerons la personne sur qui porte ce billet "la p'tite snouroune" pour préserver à la fois la richesse des rimes en "oune" et son anonymat (vous savez à quel point j'y tiens).
La p'tite snouroune donc nous a récemment quitté. Contrairement à la pitoune qui n'a pas encore atteint l'âge canonique de 50 ans et de la doune doune qui n'en a pas encore 20, la p'tite snouroune était, il faut bien le dire, une vieille p'tite snouroune. En existe-t-il des jeunes? Je n'en sais rien, mais comme je suis tanné d'écrire ce petit surnom affectueux, je l'appellerai désormais Lise parce que ce n'est pas long à écrire et que ce n'est pas son vrai prénom.
Celle que j'appelle Lise n'a pas eu une vie facile.
Il y en a d'autres dans son cas mais pour l'instant c'est le sien qui m'intéresse.
Avec son mari, elle a adopté un enfant dont elle ignorait la génétique particulière.
Et très tôt, son mari l'a précédé dans la mort (quelle formule éculée) de sorte que Lise s'est retrouvée mère célibataire par veuvage et par adoption avant que son rejeton atteigne le seuil, sur lequel il a souvent trébuché, de l'adolescence et donne ses premiers signes de génie.
Heureusement pour Lise, son fiston a fait la rencontre d'un bonhomme extraordinaire prénommé Arthur qui, malgré quelques frasques, a largement contribué à garder son jeune serin dans les limites de la volière.
Lise a eu bien du mérite d'être une bonne mère et de ne pas développer un coeur de pierre devant les difficultés de nourrir le corps et l'esprit de celui qu'elle a considéré jusqu'à son dernier souffle comme la chair de sa chair et pour qui elle a travaillé avec acharnement et brio dans des travaux pour lesquels elle ne s'est jamais ménagée. Non, elle n'était pas femme de ménage mais je me laisse emporter par mon lyrisme.
Mais, pour dire les choses simplement, Lise a été une grande mère et une femme admirable.

Écrit à Papineauville, sur le bord des larmes.

Arthur