mercredi 24 décembre 2008

And in the end

God is a concept by which we measure our pain.
John Lennon

Arthur's ghost

Définir dieu

En cette veille de Noël, période propice à la paix, je voudrais par ce billet régler un situation conflictuelle qui n'a que trop duré.
Si la définition de dieu est celle utilisée par une religion, quelle qu'elle soit, alors je suis athée, sans réserve et sans restriction.
Si la définition de dieu est celle de Spinoza, "Dieu est la Nature, la Substance unique et infinie", alors je suis croyant dans la mesure où cette croyance ne donne pas lieu à une religion, un culte ou quelqu'autre manifestation rituelle.
Et si, comme dans ma pauvre petite tête, dieu demeure un concept mal défini, une manifestation de l'Existence dans son essence même, que dieu soit une entité existante ou en devenir, ici ou ailleurs, alors je continue de me déclarer agnostique jusqu'à ce qu'une définition se précise.

la paix sur terre

mardi 23 décembre 2008

l'agnostique chrétien

Entendez en cette avant veille de Noël, entendez, fidèles lecteurs, ma confession.
J'ai été plus qu'un croyant, j'ai été un bigot.
Le petit cul de l'école primaire qui allait à la messe le matin avant d'aller à l'école. Et les tempêtes de neige ne faisait qu'accroître mon sentiment d'avoir du mérite à le faire. La prêtrise m'apparaissait alors comme la seule avenue pour assurer mon salut.
J'ai lu le nouveau testament plusieurs fois (en fait, les évangiles parce que les épîtres me laissaient plutôt indifférent).
Et je dois bien admettre que mon système de valeurs a largement été édifié à partir de celles que l'on retrouve dans les évangiles.
Même si l'idée de tendre l'autre joue quand on nous frappe m'a toujours paru contre productive.
Même si les évangiles ont été rédigées des décennies après la mort de Jésus.
En fait, les valeurs évangéliques sont celles que l'on devrait trouver dans toute société guidée par la morale : le respect des autres et de leurs biens, la charité, la bonté, le partage, etc.
Dans ce sens là, je me reconnais comme chrétien même si je ne crois absolument pas au dieu décrit par le catholicisme, ni au créationnisme. Et je ne reconnais pas l'église catholique comme chrétienne. Parce qu'elle nie dans sa pratique quotidienne les valeurs fondamentales véhiculées par les évangiles, parce que ses officiants s'affublent de tenues de carnaval pour se livrer à la pratique de sacrements qui n'ont rien à voir avec le contexte, tant dans l'esprit que dans les gestes, dans lequel ils ont été créés.
Si le système de référence adopté est celui de l'église catholique, alors, je suis athée.
Ce n'est que dans une définition beaucoup plus large du mot dieu que je me décris comme agnostique.

la brebis galeuse

lundi 22 décembre 2008

le Petit Robert 1 (deuxième partie)

J'avoue avoir été choqué par la première partie de la première définition du mot dieu.
"Principe d'explication de l'existence du monde".
Qu'est-ce que la science ? : sans avoir de nouveau consulté le dictionnaire je la définirai comme la recherche d'une compréhension du monde qui nous entoure, à notre échelle comme à celle de l'infiniment petit, où l'on retrouve l'intrication quantique et à celle de l'infiniment grand où l'on retrouve la gravité universelle tout aussi relative puisse-t-elle être.
C'est aussi, même si c'est davantage le champ de la biologie que celui de la physique pure, la recherche de l'origine de la conscience, de l'origine de la vie.
Et l'on retourne à la physique pour la recherche de l'origine de l'univers.
Nous nous retrouvons pas si loin du "Principe d'explication de l'existence du monde" dont on s'est servi pour définir dieu.
De là à dire que la science est la recherche de la démonstration de l'existence de dieu, il y a tout un pas que je n'ai pas la moindre tentation de franchir (j'entends Lurch pousser un soupir).
Il n'en reste pas moins que la compréhension des mécanismes impliqués dans la genèse du Big Bang font partie de la démarche scientifique moderne et pourrait bien être une brique essentielle dans l'édification d'une fameuse theory of everything.
Il n'en reste pas moins que la compréhension des mécanismes impliqués dans la genèse du Big Bang pourrait être le premier pas vers une possible réplication de ces mêmes mécanismes dans la génèse d'un nouvel univers, potentiellement programmée pour échapper à ce non moins fameux équilibre thermodynamique avec lequel Lurch peuple mes cauchemars.
Et si un être intelligent habitant notre univers en venait à être capable de répliquer le Big Bang, il s'en trouverait plus d'un (dont je ne fais pas partie, mais allez donc demander à Tom Cruise et à George W. Bush ce qu'ils en pensent) pour lui accorder un statut divin.
Il n'en reste pas moins que ce n'est peut-être pas dans l'origine de l'univers qu'il faut chercher dieu, mais, peut-être, dans sa destination.
Et d'ici à ce qu'on me démontre que j'ai tort, je persiste à me définir comme agnostique. Parce que ma définition de dieu dépasse celle du petit catéchisme.

la tête dure

le Petit Robert 1 (première partie)

Dans le Petit Robert 1, on trouve une définition qui m'a paru assez étonnante du mot dieu.
Et je cite :
Principe d'explication de l'existence du monde, conçu comme étant un être personnel, selon des modalités particulières aux croyances, aux religions.
Suit une définition plus traditionnelle de dieu, et je cite encore :
Être éternel, unique, tout-puissant et miséricordieux, créateur et juge, des révélations bibliques et islamiques.
J'aime bien la première partie de la première définition : principe d'explication de l'existence du monde. En effet, l'origine du monde, et plus près de nous celle de notre univers, demeure mystérieuse. Il est alors facile de se tourner vers l'anthropomorphisme et d'affirmer que la création vient d'un être unique, semblable à l'homme, mais doté de pouvoirs surhumains.
Le créationnisme divin est une solution de facilité bien peu attrayante pour l'esprit critique. Pour parvenir à un "principe d'explication de l'existence du monde", l'approche scientifique m'apparait beaucoup plus stimulante et enrichissante même si elle n'apporte pas, pour l'instant du moins, de réponse précise à nos questions sur l'origine.
J'aborderai, dans la deuxième partie de ce billet, une hypothèse pour laquelle je ne trouverai sans doute que peu de partisans : et si dieu n'était pas l'origine de l'univers mais sa destination ?

l'agnostique chrétien (titre d'un projet de billet)

dimanche 21 décembre 2008

le Petit Robert 2

Comme la plupart d'entre vous le savez déjà, il s'agit d'un dictionnaire de noms propres.
Un objectif comme un autre de vouloir avoir son nom dans le dictionnaire.
Comme de gagner la coupe Stanley, un Oscar, un Félix ou un whatever.
Un plaisir solitaire que l'on peut s'offrir avec le dictionnaire des noms propres, c'est de l'ouvrir au hasard, ce que je viens de faire à l'instant : page 367 et de trouver des monuments historiques ou géographiques, comme :
"Cérilly = Chef-lieu de canton de l'Allier, arrondissement de Montluçon, 1958 habitants."
Ça ne s'invente pas (par ailleurs titre d'un roman de San-Antonio).
1958 habitants suffisent à une bourgade française pour avoir son nom dans le dictionnaire.
Même maudite page :
"Céphalas = érudit byzantin (début du Xème siécle) à qui l'on doit une Anthologie grecque."
Si tu sais pas ça, t'es ben mieux mort. Et c'est pareil d'une page à l'autre.
J'ose espérer que d'ici un siècle ou deux on aura fait le ménage dans la ménagerie.
Juste un autre exemple pour me faire plaisir : j'ai regardé s'il y a un Foglia* dans le dictionnaire.
Non, il n'y en a pas. Le nom qui s'en approche le plus est Foix, Gaston de.
Né en 1489, il s'est fait trucider sur un champ de bataille en 1512 à l'âge vénérable de 23 ans.
Et vous voudriez figurer parmi ce lot de deux de pique, où John Lennon n'a même pas sa place ?
Et ben, je vous la laisse la place.
Tout ça pour vous dire que dieu ne figure pas non plus dans le dictionnaire des noms propres. Mais on le retrouve dans les noms communs et ce sera le sujet de mon prochain billet.

l'anticipation fébrile

* Chroniqueur du journal La Presse à Montréal; j'ignore la date de sa naissance tout autant que celle de son décès.

Certitudes 101

De quoi sommes-nous, ou du moins suis-je, absolument certain.
La première certitude, c'est d'exister.
Peu importe ce que je suis dans la réalité, au-delà de mes perceptions et de mes illusions, je suis.
Je ne peux être une manifestation du néant, puisque par définition, le néant ne peut se manifester.
Donc, je suis et si je suis, le néant n'existe pas. La fameuse loi du Toutou Rien.
La deuxième certitude, c'est que toute autre impression de certitude que je pourrais avoir n'est qu'une impression. Je l'ai déjà mentionné souvent, ici et ailleurs, l'homme peut se persuader de n'importe quoi. La série de Réjean Tremblay, de La Presse, sur l'excision en est une autre démonstration patente. Par quel mécanisme cérébral tordu une femme elle-même excisée peut-elle souhaiter que sa propre fille le soit aussi pour avoir une meilleure place dans la société.
Et par charité chrétienne, je n'aborderai pas aujourd'hui le sujet épineux des religions (mais ça me démange toujours un peu).
Je vous demanderai donc de corriger vous-même le titre de ce billet et de mettre certitudes au singulier.
Merci.

Pour les visiteurs des autres pays francophones, le 101 désigne le premier cours de la première année de CEGEP (l'équivalent approximatif d'un lycée) sur un sujet donné, par exemple : physique 101.

l'être certain

mon nom

À moins que ma mémoire ne me joue des tours le titre de ce billet est le premier palindrome que j'écris sur ce site.
Il est sans doute simpliste, mais il annonce la simplicité de ce qui s'en vient.
D'abord un peu d'auto-publicité : mon blogue secondaire, delirium n'a pas reçu le moindre visiteur depuis près d'une semaine.
Alors, visitez http://unpsysvp.blogspot.com même si c'est juste pour me faire plaisir.
Et tant qu'à voguer sur la blogosphère, visitez donc aussi Détour improvisé
http://dtoursidsir.blogspot.com
son dernier billet : la mort point final est intéressant et pose, entre autres, la question suivante : Peut-on être sûr à 100% que l'univers est un simple fait du hasard sorti de nulle part ?
Les certitudes à 100% n'étant pas mon pain quotidien, j'affirme quand même que je suis presque sûr (mais pas à 100%) du contraire.
Je pense que l'univers n'est pas sorti de nulle part, qu'il n'est pas le fruit du hasard mais qu'il n'est pas non plus issu d'une volition comme le voudrait tous les adeptes de religions créationistes (ce terme est un néologisme mais comme ce billet il est facile à comprendre).
Je ne veux pas reprendre ici mon argumentaire sur le néant mais je demeure convaincu que c'est une aberration. La création de l'existence implique un existant antérieur à la création, une équation insoluble, même dans l'alcool.
Et je n'y vois pas de hasard non plus, il existe, au moins potentiellement, des lois qui s'appliquent avant le Big Bang qui forme un écran géant probablement opaque à 100%, de sorte que ces lois sont définitivement hors de notre portée.

l'incertitude assumée

samedi 20 décembre 2008

Un univers

Un univers, ça nait. La naissance du nôtre a été baptisée le Big Bang. C'est bizarre parce que sa naissance a un nom alors que l'univers lui-même n'en a pas.
Big Bang, ça suggère que le début de notre univers a été bruyant. Mais il n'y avait personne à l'intérieur pour l'entendre et si quelqu'un l'a entendu de l'extérieur ce serait un extra-terrestre d'un autre univers mais ça j'ai pas le droit, Lurch y veut pas.

Un univers, ça vit. Une enfance un peu plate selon moi.
Un univers, ça vit un présent incontestable : la preuve c'est que tu lis ce billet.

Un univers, ça meurt. Selon Lurch, ça s'appelle l'équilibre thermodynamique. Et dans le cas d'un univers, il semblerait bien qu'il n'y ait pas de vie après la vie. Ce qui implique que la vie éternelle aurait lieu à l'extérieur de l'univers, ce qui fait bien mon affaire, parce que dans notre univers, je me sens un peu à l'étroit.

Donc, un univers ne peut que naître, vivre et mourir. Je me reconnais un peu là-dedans, c'est peut-être pourquoi je me sens un peu à l'étroit à l'intérieur.
Et je me demande, moi qui est très fort en questions : si je suis conscient, est-ce que cela implique une conscience universelle ? Est-ce que la conscience totale d'un univers est plus grande que la conscience individuelle de tous ses occupants ?
Et est-ce que la conscience universelle implique une personnalité universelle de sorte qu'il pourrait y avoir plein d'univers avec des personnalités propres (j'imagine mal un univers George W. Bush, qui n'est pas une personnalité propre, à peine un figurant dans l'histoire de notre petit univers un peu serré autour du cou).

La religion étant née de notre peur de la mort, si notre univers a une conscience, une personnalité, est-ce qu'il va à l'église, à la mosquée, à la synagogue (pas de panique, je les ai mentionnées par ordre alphabétique) ?
Bref, notre univers a-t-il un dieu ?
Mais plus fondamental encore, un univers qu'est-ce que ça mange en hiver ?

le fond du plat

samedi 13 décembre 2008

Lâcheté

C'est probablement le regard que posera l'histoire face à notre attitude sur le suicide assisté.
Les manifestations de l'immaturité de notre société sont trop nombreuses pour en dresser une liste ici mais ce faux débat en est une illustration grandiose.
Stéphan Dufour a été acquitté de cette accusation, notamment parce qu'il a un quotient intellectuel inférieur à la normale d'où nous pourrions conclure que toute personne ayant besoin d'aide pour se suicider devrait faire appel à une association de déficients.
Mais sérieusement, il faut reconnaître que le suicide est un droit pour toute personne en mesure de poser le geste elle-même mais qu'il n'est pas accessible aux personnes n'ayant pas l'autonomie nécessaire pour y avoir recours sans assistance. Déjà, cette absurdité a été reconnue par quatre des neufs juges de la cour suprême du Canada, juges qui ne sont pourtant pas reconnus pour flirter avec l'aile gauche de notre société.
Et les opposants préfèrent nier ce droit aux handicapés sous le prétexte falacieux que cela ouvre la porte à des abus potentiels. On infantilise donc les gens dépourvus d'autonomie en niant leur jugement sur ce qu'ils veulent pour eux-mêmes.
Le droit de mourir sera probablement le dernier à être reconnu compte tenu du niveau d'évolution de notre civilisation.
Mais on occulte le fait que le suicide assisté n'est qu'une forme, dépourvue de toute subtilité, de lâcheté.
Tout comme on a reconnu le droit à l'avortement libre et gratuit, pourquoi ne pas reconnaître le droit à la mort libre et gratuite ? Pourquoi imposer à celui qui a choisi de mourir et qui a besoin d'aide pour exercer ce droit, l'obligation d'avaler une mixture infecte ou de déclancher lui-même la perfusion qui lui administrera les substances qui mettront fin à ses jours.
Oui, je le sais, le suicide est une aggression insupportable pour l'entourage.
Oui, je le sais, le suicide résulte le plus souvent d'une pathologie qui est susceptible de répondre à une thérapie appropriée. Mais notre société reconnait déjà à l'individu le droit de se soustraire, sauf dans les circonstances exceptionnelles où l'on peut avoir recours à une cure fermée, à tout traitement contraire à ses convictions (désolé pour les Témoins de Jéhovah, mais leur exemple est le mieux connu).

le droit de mourir

samedi 6 décembre 2008

Bonne nouvelle

En attendant que... je vous annonce que Mazz a publié un nouveau texte. Toujours dans une classe à part.

mercredi 3 décembre 2008

Surprise

Je ne suis vraiment pas sorti du carrefour par la sortie prévue.
Méchant dérapage dans la courbe.
J'ai pris le champ.
Et, oui, je suis blessé.
Quelques coups de langue sur mes plaies et je vous reviens.
Peut-être pas en meilleure forme que jamais, mais certainement en meilleure forme qu'aujourd'hui.

les lésions cardiaques

mardi 2 décembre 2008

Carrefour

Je me retrouve dans une situation qui m'est très familière.
Au milieu d'un carrefour.
J'en ai tellement traversé que mon sens giratoire s'en trouve hypertrophié.
Ce qui me trouble c'est que celui où je me retrouve est probablement le dernier d'une longue et fascinante carrière.
Et que pour la première fois peut-être, mon choix est limité par mes capacités (physiques, dois-je le préciser ?).
Et la seule avenue intéressante qui s'ouvre devant moi est de descendre de l'Everest (en fait la descente sera terminée, quoiqu'il arrive, pour la nouvelle année) pour grimper sur le Golgotha.

la girouette de l'alpiniste

mercredi 19 novembre 2008

Désaccord

J'ai toujours admiré l'esprit critique de mon ami Lurch.
Et son niveau de connaissance qui lui permet de critiquer même ceux que je perçois comme les plus grands physiciens.
C'est un terrain sur lequel je n'ose pas m'aventurer.
Mais dans sa préface au bouquin The Universe in a nutshell, Stephen Hawking émet une idée qui m'apparaît contestable. Il faut dire que cette idée ne relève pas tant de la physique que de la philosophie, un terrain où, sans être expert, je suis nettement plus confortable.
Selon cette idée, si l'être humain assouvissait sa soif de savoir en découvrant (et le mot découverte implique ici la compréhension) toutes les règles qui régissent l'univers, son esprit flétrirait et mourrait.
En fait, je crois que cette hypothèse est fausse. Parce que la créativité peut se passer de la science même si la science ne peut se passer de créativité.
Si on savait tout, il nous resterait pour toujours l'exploration des limites de l'imagination.

Le savant imaginaire

Sondage

Peu importe la question, dans un sondage impliquant un grand nombre de répondants, il est extrêmement rare d'avoir plus de 95% de gens qui donnent la même réponse.
Pourquoi n'y a-t-il pratiquement jamais d'unanimité ?
Je crois que s'il n'y a que 5% des gens qui répondent X alors que 95% des gens ont répondu Y, c'est qu'il y a 10% des gens qui n'ont pas compris la question.

une question d'opinion

P.S. C'était mon billet # 200 dans ce blogue. Combien d'entre vous sont d'accord là-dessus ?

mardi 18 novembre 2008

Changer d'idée

À l'assemblée nationale, siège de l'infantilisme de notre société, il est toujours mal vu pour un dépité (non, ce n'est pas une faute de frappe) de changer d'idée.
J'y vois un signe que la réflexion n'a pas sa place dans l'arène politique.
Nous qui ne faisons pas partie de ce cirque grotesque, quand nous changeons d'idée sur un sujet important (du moins plus important que la couleur du tapis que nous voulons faire installer dans le salon) c'est que nous avons pris le temps de réfléchir.
Prenons un sujet particulièrement sensible : l'euthanasie.
Il m'apparait impossible d'avoir au départ une opinion A, de réfléchir sur le sujet pendant une période X et de finir avec une opinion A absolument inchangée. Sur un sujet aussi complexe, il y a tellement de facettes à explorer qu'il me semble que même si foncièrement notre opinion n'est pas passée de A à Z, il devrait y avoir une certaine modulation qui fait que nous sommes passés de A à A'.
Ainsi hier je suis passé en autobus devant le cimetière Côte-des-Neiges. Pendant le trajet, je lisais un numéro de 24 heures, un de ces journaux gratuits qu'on distribue dans notre réseau de transport.
On pouvait y lire que le "Lonely Planet's Best in Travel 2009" classe le cimetière pour animaux de Hartsdale parmi les dix meilleurs sites pour se reposer (éternellement ???) aux côtés du Taj Mahal et des pyramides d'Égypte.
L'idée d'un cimetière pour animaux, bien que les inscriptions puissent être dégoulinantes d'un délire zoophile me heurte. Pourquoi consacrer de l'espace et de l'argent à des animaux ? Mais devant le cimetière Côte-des-Neiges je me demandais : pourquoi consacrer de l'espace et de l'argent pour des cadavres ? D'où nous vient ce désir de plaire et de perpétuer la mémoire des disparus ?
Ou ils sont morts, morts, morts et c'est dans notre mémoire qu'ils doivent avoir une place ou ils sont morts en attendant leur résurrection. Un monument funéraire, ça sert à quoi pendant la vie éternelle ?
Je me suis un peu (?) éparpillé ce matin, mais il y a quand même dans ce billet matière à réflexion. Revenez me voir demain, j'aurai peut-être changer d'idée.

Le miroir aux girouettes

lundi 17 novembre 2008

Sage conseil

Si tu cherches le sens de ta vie dans la physique.
Si tu cherches le sens de la vie dans la physique.
Cours vite t'acheter un billet de loterie.
Et je te souhaites la meilleure des chances.
Il est toutefois possible de donner un sens à sa vie par la physique : en cultivant l'approche rationnelle et scientifique, en acceptant de se consacrer à la recherche de la vérité, de la logique derrière les choses, même en reconnaissant pleinement qu'il est impossible d'atteindre le but visé. Accepter en toute connaissance de cause, que l'on ne peut que s'approcher le plus possible de notre cible, tout en renonçant d'avance à l'utopie de la réussite.
Ce n'est pas le choix que j'ai fait mais je respecte profondément les Don Quichotte qui s'assument : la honte ce n'est pas de rêver mais de renoncer à ses rêves.

L'endormi de service

lundi 10 novembre 2008

Dites-vous bien que...

dire de moi que je suis à moitié fou est, au mieux, une demi-vérité.

la place libre

mercredi 5 novembre 2008

Obama

Malgré son nom évocateur, Obama n'est pas un grand sorcier.
Les attentes démesurées à son égard risquent d'en faire le grand perdant de cette élection "historique". D'ailleurs, il y a tellement d'évènements historiques à l'échelle de la planète qu'on en vient à oublier que l'histoire se construit au quotidien.

le grain de sel

jeudi 16 octobre 2008

Citation II

Je crois que ce n'est même pas dans le même bouquin que la première :

" Faire naufrage dans son propre esprit, c'est le pire qui peut arriver aux hommes."

Frédéric Dard

Une autre vérité

lundi 13 octobre 2008

citation

Je ne le fais pas assez souvent mais voici un petit cadeau pour mes adorables lecteurs :

" La plus grande chose qu'un individu puisse faire pour lui-même, c'est d'accepter de disparaître."

Frédéric Dard

Un partisan de l'euthanasie

mercredi 8 octobre 2008

Il fallait y penser

On en parlait dans la Presse d'hier, Chapleau en fait sa caricature du jour.
Face à la crise financière, Benoit XVI suggère aux gens de se tourner vers dieu.
Après tout, l'argent qui se volatilise par centaines de milliards à l'échelle de la planète se retrouve peut-être dans des coffres célestes. Après les paradis fiscaux, il y a peut-être un ciel pour les sous tombés sur le golgotha des places financières.
Mais qu'est-ce qu'un dieu pourrait bien faire d'un billet d'un dollar ? Rien de plus que ce qu'il pourrait faire d'un billet comme le mien.

L'accepteur de dons (comptant seulement)

samedi 4 octobre 2008

Toujours vivant

Il y a encore des gens qui viennent ici.
La vie continue.
Depuis hier j'ai entrepris la rédaction d'un projet romanesque sur un nouveau blogue.
Si l'enfant se présente bien, il y aura un lien, entre les deux blogues un de ces jours.
Pour les fans de Lurch, il est nettement plus vivant que moi mais séjourne dans des contrées où la physique est d'une autre gravité.
J'essaie de revenir ici un peu plus souvent d'autant plus que j'ai découvert un de ces livres dont j'aimerais bien vous parler un peu plus.

le survivant de la surface

samedi 28 juin 2008

Bonne santé

Ce billet a si peu à voir avec la nomination d'un nouveau ministre de la santé que cela ne vaut pas la peine d'en parler.
Notre système de santé, et plus précisément les soins qui sont offerts à la population québécoise, est très fortement influencé par ce qui ce fait chez nos voisins du sud.
En particulier, cette forte tendance d'aller jusqu'au bout. De traiter la maladie jusqu'au dernier souffle faute de pouvoir continuer plus longtemps.
Une culture qui implique qu'il faut "tout faire" pour le patient et ce, malheureusement, souvent sans tenir compte de l'intérêt du patient lui-même.
Combien de personnes ont fait un beau petit tour de machine aux soins intensifs après une chirurgie dont la pertinence n'a jamais été remise en question ?

L'influence américaine est particulièrement néfaste parce que leur système de santé se distingue du nôtre par un point (et non une peine) capital : leurs établissements sont orientés vers le profit alors que les nôtres tentent tant bien que mal de s'orienter vers des indicateurs de performance.

Finalement, notre seule chance de voir nos intérêts respectés reste encore de nous débrouiller de notre mieux pour conserver notre santé.

le petit malade

samedi 21 juin 2008

À tout prix

Évidemment, toutes les données ont été modifiées pour protéger l'anonymat des personnes concernées.
Il n'en reste pas moins que j'ai entendu parler d'un enfant, dont je ne sais même pas le nom, que je n'ai jamais rencontré et que je ne rencontrerai peut-être jamais.
Donnons lui douze ans.
Une maladie héréditaire que nous appellerons le syndrome lurch-arthurien que nous caractériserons par les éléments suivants :
- un retard de croissance : son corps, modérément déformé, est celui d'un enfant de cinq ans
- un retard psychomoteur : son développement mental correspond à celui d'un enfant de deux ans même si son vocabulaire serait considéré comme pauvre pour un enfant de cet âge.
- des problèmes digestifs majeurs surtout caractérisés par une malabsorption sévère qui provoquent, entre autres, d'innombrables vomissements et une diarrhée constante (avec incontinence, non moins constante)
- une dégénérescence hépatique qui rendent une greffe essentielle à sa survie
(j'espère que tout ce que j'invente ne correspond pas à une entité réelle)
Dans notre système de santé, ne voilà-t-il pas que cet enfant sans nom se retrouve sur la liste d'attente de greffe hépatique.
Est-ce raisonnable ?
Pour répondre à cette question, ne faudrait-il pas voir cet enfant ? Le tenir dans nos bras peut-être, mais certainement évaluer la lumière dans ses yeux ? Ce qui pourrait être de l'acharnement dans un cas pourrait ne pas l'être dans un autre. L'ultime question n'est-elle pas : qu'est-ce qui est vraiment dans l'intérêt de cet enfant?
Il y a un monde de différence entre un enfant qui souffre physiquement (on n'a qu'à imaginer les fesses qui baignent constamment dans des matières fécales) et mentalement (son seul neurone fonctionnel est celui qui commande les pleurs) et un autre qui s'est adapté à sa condition et dont, malgré tous les handicaps, le sourire et les éclats de rire font un être resplendissant de joie de vivre.
Les questions que je pose aujourd'hui sont simples : est-ce que dans nos décisions face aux soins requis par une personne (principalement, mais pas seulement, un enfant) est-ce que notre système de santé s'interroge sur l'intérêt réel de celui-ci ? Est-ce que les professionnels se laissent entraîner par le défi que pose une condition médicale au détriment de l'intérêt du patient? Est-ce que les parents, parce qu'ils disent, et croient, aimer leur enfant, se laissent aveugler par leur désir de les voir vivre à tout prix, les condamnant ainsi à vivre à tout prix, une vie qui n'en est pas une ?

le pas de trop

jeudi 12 juin 2008

Les autochtones (troisième partie)

Comme le laisse entendre le deuxième volet de cette excellente série sur les autochtones, le temps est venu de les traiter comme des humains.
Qu'on le veuille ou non, les sociétés traditionnelles sont mortes ou du moins abîmées au-delà de tout espoir de réparation.
Leur système de valeur, d'abord bouleversé par l'évangélisation puis par l'envahissement de la modernité, est un spectre qui ne fait que leur refléter les dommages qu'ils ont subi.
Ils vivent dans des conditions qui ne sont ni les leurs ni les nôtres.
En fait, aucun immigrant ne pourrait vivre dans les conditions que l'on rencontre dans certaines de leurs réserves sans qu'éclate un scandale qui ferait les manchettes.
Pourquoi les règles du jeu ne s'appliquent pas à ceux que nous prétendons respecter et vouloir aider alors qu'elles le font pour le réfugié politique de n'importe où ailleurs ?
Ce n'est pas en leur donnant des milliards qu'on va régler leurs problèmes.
C'est en leur donnant la possibilité de devenir des citoyens à part entière et en utilisant les technologies modernes pour sauvegarder ce qui reste de leur passé.

la fin de la discrimination

Les autochtones (deuxième partie)

Je connais un enfant qui n'est jamais devenu un homme.
Les coups qu'il a reçus ont tué celui qu'il aurait pu être, celui qu'il aurait dû être.
Les dommages, c'est bien dommage, ne sont plus réparables.
Il en est de même pour les autochtones.
Laissez-moi vous parler des inuits car ce sont ceux que je connais le mieux.
L'homme, c'est la chasse, la pêche, et toutes les manifestations de la virilité.
La femme, c'est la cuisine, les enfants et toutes les manifestations de la féminité.
Dans le nord québécois, la tradition n'existe plus. Les racines ont été arrachées.
Bien sûr, eux, contrairement à d'autres communautés, ont conservé, pour l'instant, leur langue.
Mais l'homme ne s'est pas adapté aux changements : dans l'alcool, la drogue, la télévision, les motoneiges, il ne subsiste pas grand chose de sa fierté. Seule la violence n'a pas quitté le paysage.
La femme s'en tire mieux. C'est elle qui détient les emplois offerts par les blancs. C'est aussi elle qui marie ces mêmes blancs et qui s'en va vivre au sud.
Et les enfants se cherchent sur internet.
Et les milliards qu'on verse à ces communautés ne font qu'aggraver le problème.
Les dommages sont irréversibles. Et nous les perpétuons.
Il faudrait peut-être cesser de les considérer comme des autochtones et commencer à les considérer comme des humains.

le frère blanc

Les autochtones (Première partie)

Mauvaises langues, taisez-vous !
Ce billet n'a strictement rien à voir avec celui que Lurch a publié hier.
Alors donc, le Canada s'est officiellement excusé des mauvais traitements infligés aux autochtones dans les pensionnats du pays.
Bravo. Jusque-là je suis d'accord.
Un bémol toutefois.
La société d'avant la révolution tranquille était globalement beaucoup plus violente envers les enfants.
Pour les parents des baby-boomers, du moins pour les premières portées, administrer une volée à coups de "strappe" aux enfants turbulents faisait partie des moeurs. Même à l'école, le châtiment corporel était autorisé. Sans compter les dérapages sexuels que bien des petits québécois de souche ont subi dans des pensionnats souvent réservés à ceux que l'on considérait comme l'élite de l'époque.
Cela n'excuse pas le comportement de déracinement que les responsables de l'époque ont adopté envers les petits "sauvages" qu'il fallait instruire (dans la mesure du possible) et convertir au christianisme (à tout prix).
Cela ne justifie pas les souffrances infligées à ces enfants que l'on ne considérait comme humains que parce que le bon dieu leur avait donné une âme (et que l'on traitait, dans tous les sens du mot, comme des ânes).
Mais notre attitude, celle d'aujourd'hui, envers les autochtones est-elle vraiment axée sur leurs intérêts ?
Pardonnez-moi ce vieux cliché, mais posé la question n'est-ce pas y répondre ?

les coups reçus

lundi 26 mai 2008

Après ma mort

Une fois mort, je ne serai plus citoyen d'aucun pays. Si dans l'au-delà il devait y avoir plus d'un pays je saurai que je suis en enfer.
Une fois mort, je n'aurai plus à affronter que les croyants d'une seule religion. Si dans l'au-delà il devait y avoir plus d'une religion, je saurai que je suis en enfer.
Une fois mort, si j'ai réintégré le néant, je serai au paradis. Mais je ne le saurai pas.

la salle d'attente

lundi 19 mai 2008

Pause

Pause

Le retour du reposé (à venir)

jeudi 15 mai 2008

Justice "American Style"

Le système judiciaire me fascine depuis des années.
La Presse de ce matin me fournit un autre exemple d'émerveillement.
Un tribunal civil du Texas a renversé une décision antérieure qui condamnait la compagnie pharmaceutique Merck-Frosst à verser 32 millions de dollars à la famille d'un patient américain : Leonel Garza.
Celui-ci, à 71 ans, serait décédé parce qu'il avait pris du Vioxx, un anti-inflammatoire.
Mais, cet homme fumait, faisait de l'hypertension artérielle et avait des problèmes cardiaques préexistants.
Même s'il avait eu une espérance de vie de 87 ans, ce qui n'était même pas le cas, la famille aurait reçu deux millions de dollars pour chaque année perdue.
On peut imaginer, que sur le strict plan financier, cet homme avait plus de valeur mort que vif.

Et la compagnie Merck-Frosst s'est engagée à verser 4,85 milliards de dollars aux plaignants, et ce aux États-Unis seulement.

le chronique judiciaire

samedi 10 mai 2008

Un moment de folie

Comment ai-je pu signer un billet : "un politicien en devenir" ?
Y a-t-il un endroit où la médiocrité de notre société s'exprime mieux que dans les institutions de minables de ceux qui sont, en principe, chargés de nous gouverner ?
Oui, il existe cet endroit et nous l'appelons bureaucratie. Un reflet le niveau réel d'évolution de notre société. Il suffit de savoir lire et de s'abstenir de réfléchir. Le "dura lex sed lex " de ces moutons.
C'est beau la démocratie, mais la nôtre tombe beaucoup trop souvent dans le vaudeville le plus insipide.

L'erreur réparée

P.S. La science ne serait qu'une façon de nous soustraire de cette lamentable réalité qu'elle aurait largement mérité sa place dans l'esprit de ceux qui en ont.

Un grand coup de flou

Le moral n'y est pas ce matin.
Le neurone traine de la patte.
Révolté par la médiocrité.
Le laisser-faire, le laisser-aller.
La crise va passer.
J'entends déjà quelqu'un qui m'appelle.

L'utilité du compétent

Fin de saison

Le professeur a accroché ses patins. Faute d'accommodement raisonnable.
L'année scolaire n'est pas finie, mais elle n'en verra pas la fin.
Il y aura une nouvelle saison, mais si on maintient l'invraisemblable politique actuelle, beaucoup plus que les professeurs ce sont les enfants qui continueront d'être victimes, sur tous les plans, de l'incompétence de ceux qui dirigent du haut de leurs nuages.

le politicien en devenir

jeudi 8 mai 2008

Désintégration (2ème partie)

L'intégration des désintégrés désintègre l'organisation des organisés.

le G.O.

mardi 6 mai 2008

Désintégration

Pour le moment, le professeur n'est plus dans sa classe.
Le petit ectopique, lui, y est encore.
Y a-t-il quelqu'un qui peut m'expliquer ce qui se passe ?

l'esprit de la réforme

samedi 3 mai 2008

And in the end

En quelque part, nous sommes retournés à la case départ.
Nous avons changé de tribune, et censuré notre style.
Mais les sujets sont les mêmes, les intérêts sont les mêmes.
Le blogue a simplement remplacé notre boîte à courriels.

ton vieux chum

vendredi 2 mai 2008

Le petit ectopique

Désolant, de voir un enfant qui n'est pas à sa place. Parce qu'il n'est en rien responsable d'être au mauvais endroit.
Surtout si cet enfant en blesse un autre, plus jeune, assez gravement pour qu'il ait à s'absenter de l'école plusieurs jours.
Et dans sa grande sagesse, l'administration avec un grand "q" qui ne retient aucun blâme au petit ectopique agresseur puisque son comportement s'explique par son diagnostic. Un plaidoyer de folie à l'école primaire ?
Et le professeur qui n'est pas en mesure d'assurer la sécurité des enfants qui lui sont confiés devrait se taire ?
Et si la prochaine victime perd un oeil, qui sera coupable d'avoir fermé les yeux ?

le témoin indigné

mardi 29 avril 2008

Vos droits et mon doigt

Ma douce travaille à l'école primaire.
Ma douce vit depuis le début de l'année un des innombrables problèmes d'intégration scolaire qui minent notre système d'éducation.
Au nom du droit de quelques-uns, c'est le droit de tous les autres à une éducation de qualité dans un milieu normal qui est compromis.
Ce sont maintenant les parents qui font la loi. Qui défendent les droits de leur rejeton de faire partie du peloton. Même si tout le reste du groupe doit faire du surplace pour attendre le cas particulier.
L'absurdité de cette politique crève les yeux.
Il y a des gens qui devraient pouvoir décider en toute liberté de la capacité d'intégration d'un enfant. Ces gens, ce sont les professeurs.
Et jusqu'à ce que nous retrouvions le chemin du gros bon sens, ce sont des milliers d'enfants que nous acceptons de pénaliser au nom du respect des droits d'individus qui, souvent, ne comprennent même pas ce qu'ils sont venus faire dans la parade.

le chef d'orchestre

Des univers

Si comme je le supposais dans l'hypothèse des triplets, il y avait plus d'un univers, on pourrait donner libre cours à notre imagination (ce qui me plait toujours).
D'abord combien d'autres univers ? Évidemment, il n'y a pas de réponse scientifique à cette question mais si on regarde notre petit univers à nous, ce qui s'est produit une fois, s'est généralement produit un nombre astronomique de fois. La réponse neuronale est donc, un nombre astronomique d'univers (ce qui ne manque pas de charme, à mon avis).
Quelle relation y a-t-il entre les différents univers ? Je vous dirais qu'elle est la même que celle qui existe entre les galaxies. En fait, il n'y aurait qu'un seul méga-univers dont le nôtre ne serait qu'un composante parmi tant d'autres.
Mais certaines de nos lois feraient probablement partie de cette méga-structure, comme la gravité.
Les galaxies s'éloignent de plus en plus rapidement les unes des autres parce que notre univers est soumis à la gravité des innombrables univers qui l'entourent.
Mais une question fondamentale prend encore plus d'ampleur dans ce scénario : d'où peut bien venir toute cette énergie ? Mon dieu, on se le demande.

le point d'interrogation

dimanche 27 avril 2008

le couloir parallèle

Malgré ses lacunes, ce qui me plaît dans la théorie des supercordes, c'est la possibilité d'une ou de plusieurs dimensions spatiales supplémentaires.
On peut imaginer qu'il existe une dimension si petite qu'un photon qui y circule n'a pas assez de place pour se tourner sur le dos (en fait, un photon est-ce bien rond ?). Et en quoi le déplacement d'un photon peut-il être relié à de la natation ?
Si dans cette dimension supplémentaire, les particules intriquées restaient toujours à la même distance l'une de l'autre ? Un genre d'espace (dynamique) d'Hilbert sur l'acide dans lequel les corridors se déplaceraient comme les escaliers dans Harry Potter.
Et si cette dimension était temporelle plutôt que spatiale : une dimension où le photon se déplacerait à 3 mm/h par exemple ? L'idée d'une deuxième dimension temporelle me paraît mille fois plus difficile à accepter que celle d'une quatrième dimension spatiale.
Et si encore une fois la réalité devait dépasser la fiction ?
Cela justifierait-il l'effort de l'imagination ?

l'idée folle

samedi 26 avril 2008

Credo

Une assertion à laquelle je tiens profondément : l'univers (ou possiblement les univers) fonctionne selon des principes qui répondent à une logique. Par exemple, notre perception de la gravité a beaucoup évolué au cours des siècles. Chacune des hypothèses pour l'expliquer correspondait à une explication logique. Pas toujours rigoureusement exacte, mais logique.
Il en était de même de notre perception du monde. Mais la mécanique quantique est venue brouiller les cartes. Et pas à peu près. L'intrication, par exemple, défie nos notions d'espace et de temps. Et un photon peut être en plus d'un endroit à la fois.
Je persiste à croire qu'il est peu probable que nous puissions résoudre l'énigme universelle à la lumière des théories existantes. Comme d'autres pour le messie, j'attends la venue de cette (il en faudra vraisemblablement plusieurs avant de pouvoir y arriver à l'ultime) théorie.

le baptême des gens

vendredi 25 avril 2008

Science-friction "L'hypothèse des triplets"

Mère Nature, lorsqu'elle a donné naissance à notre univers (accouchement connu chez nous sous le nom de BigBang), a eu des triplets.
Dans cette naissance, il y a eu une fille (que nous considérons comme notre univers avec ses trois dimensions spatiales et sa dimension temporelle) et deux garçons, des jumeaux identiques que pour simplifier la discussion nous appellerons A et B.
Pour des raisons qui lui appartiennent et dont je n'ai pas la moindre idée (j'attends vos suggestions) Mère Nature a disposé ses enfants en ligne droite et en plaçant notre univers de sorte qu'il soit à mi-chemin entre A et B.
A et B sont régis par des lois d'une physique qui sont rigoureusement identiques mais qui n'ont strictement rien à voir avec celles que nous connaissons. Dans leur système, la vitesse n'est pas limitée par celle de la lumière (on peut toujours demander à Lurch de nous modéliser un tel univers, moi j'en suis incapable). La vitesse dans ces univers peut atteindre l'infini.
Avertis par leur père (un inconnu) de l'existence d'un frère universel, A et B ont mis au point un système de communication. Ils échangent des "capsules" d'information qui mettent 0.067 nanoseconde à parcourir la distance qui les sépare.
Ces capsules qui ont le volume d'un grain de sable et un poids équivalent à celui de la Terre plus celui de Michèle Richard (non mais quelle voix, quelle classe !), traversent donc notre univers, dont ils violent une loi fondamentale, en une fraction de nanoseconde inférieure à 0.067.
Tout ceci pour en arriver à dire que si une telle capsule devait traverser notre univers, il est possible qu'il n'y ait aucun moyen de la détecter et qu'elle passe sans laisser l'ombre d'une trace.
Et pour affirmer qu'aussi improbable que ce scénario puisse être, je ne vois pas comment on pourrait le réfuter. Mais je laisse à Lurch le soin d'en décider.

le scénariste de l'hypoténuse

Science-friction "Prologue"

Lurch a tout à fait raison quand il reproche à la théorie des supercordes de n'avoir émis aucune prédiction qui puisse être prouvée ou infirmée par l'observation et/ou l'expérimentation.
Pour ma part, ce qui me séduit dans cette théorie c'est cette porte qu'elle ouvre sur d'autres dimensions qui pourraient, peut-être, expliquer la non-localité observée dans notre univers.
Il faut bien réaliser qu'au cours du XXème siècle, malgré ses avances phénoménales, la science a multiplié les questions qui demeurent sans réponse.
La matière noire, l'énergie noire, l'onde gravitationnelle, la logique de Bush, notre univers, paradoxalement est à la fois mieux compris et moins connu qu'il y a cent ans.
Personnellement, je doute fortement (c'est un de mes travers) que l'on puisse trouver toutes les réponses à la lumière des théories actuelles. Je pense qu'il y a des strates qui ne seront compréhensibles qu'avec le développement de nouvelles approches même si celle des supercordes devait s'avérer stérile. There is something else lurking out there. Dans la lignée de ce que j'écrivais dans "la face cachée de l'univers", c'est du moins ce que je crois.

le science-frictif

Bientôt à l'affiche : Science-friction "L'hypothèse des triplets" (je sais que vous mourez d'envie d'en savoir plus mais j'ai quand même autre chose à faire, comme jouer à Oblivion)

Science-friction "Avant-propos"

Il vous faut savoir que le dialogue que j'entretiens avec Lurch a débuté il y a plus de quarante ans.
Dans ce que j'ai appelé notre "couple" neutron-proton, nous avons chacun notre rôle bien établi. (Ceci étant dit, nous ne sommes pas un couple au sens propre (plus ou moins) du terme mais même si cela était cela ne changerait rien en ce qui vous concerne (avis à l'intention des homophobes)).
Donc dans ce duo, terme plus socialement acceptable, peut-être, Lurch est incontestablement le scientifique. Et un scientifique de haute voltige (qui écrit un livre sur l'informatique dont les seules choses que je comprenne sont l'ordre des pages et le nom de l'auteur).
Re-donc Lurch a tendance à accepter les données généralement reconnues par le monde de la science comme étant vraies. Ce n'est pas là une accusation détournée de dogmatisme mais il faut bien reconnaître que sans cette attitude il est littéralement impossible de cheminer vers une démarche scientifique sérieuse.
De mon côté, la science est beaucoup plus maigre (mais je ne suis toutefois pas un ignorant global, surtout quand je me compare à certains partisans du Canadien) et ma connaissance des mathématiques se limite à l'algèbre pas trop compliquée.
J'ai tendance à m'échapper vers des strates beaucoup plus fantaisistes. À émettre des hypothèses plus farfelues. Et à ne pas respecter les règles (même, sinon surtout, celles de la science). Plus que comme philosophe, je me décris comme artiste (et comme agnostique, ce qui fait défriser Lurch, comme si cet agnosticisme se limitait à la sphère religieuse). Et mon côté givré tient parfois du délire (mais j'ai un autre blogue pour çà.)

le gars dans le coin gauche

mercredi 23 avril 2008

la face cachée de l'univers

Bien que je ne puisse convaincre mon ami physicien de la justesse de mes arguments, voici une partie de mon crédo "scientifique".
Avertissement, contrairement à tout ce qui touche toutes les religions, ce crédo n'a rien d'un dogme et il concerne des hypothèses qui ne sont que cela : des hypothèses.
Donc, je "crois" que :
- une singularité telle celle à laquelle on attribue le Big Bang n'est pas un phénomène unique et qu'en conséquence, il devrait y avoir d'autres univers
- que la science, même dans sa composante quantique, repose sur l'univers observable. Il n'est pas impossible qu'il existe d'autres dimensions comme le propose la théorie des supercordes et celles qui s'y rattachent (M theory) et qu'une partie des solutions que nous cherchons s'y trouve
- qu'il y a une explication pour tous les phénomènes les plus bizarres que nous a révélé la mécanique quantique, tant pour les phénomènes d'interférence que pour les autres aspects de l'intrication quantique
- que ces explications ne seront pas disponibles de mon vivant
- qu'à force de massacrer son environnement, les chances pour l'être humain, de résoudre les énigmes de la science sont minces
- que j'en sais moins que je pense en savoir et qu'en cela je ne suis pas aussi différent que je le voudrais de tous ceux qui acceptent les dogmes et qui se comportent en conséquence.

sain thomas

mardi 22 avril 2008

affluence

Plus de gens visitent ce merveilleux site depuis quelques jours.
Les mots-clé qui les mènent jusqu'ici sont : "se pendre".
Je ne suis pas certain que ceux-ci trouveront ici ce qu'ils cherchent.

Et presque un visiteur sur 8 vient de France.

Salut les cousins !

lundi 21 avril 2008

Les complications (2ème partie)

Là où la glace est la plus mince quand vient le temps de parler d'euthanasie, c'est lorsqu'elle concerne un patient inapte qui n'a jamais mentionné son désir que l'on abrège ses jours. Il s'agit souvent de gens qui, à cause d'un handicap sévère, n'ont pas la capacité de comprendre les enjeux de leur condition et donc de porter un jugement éclairé sur les soins requis par leur condition. Et c'est là que les opposants crient le plus fort.
Il n'y a malheureusement personne pour nous dire quel serait le choix de cet personne inapte si elle était en mesure de décider elle-même du niveau de soins qu'elle désire.
Par contre, il devrait être clair pour tout le monde que tous les moyens nécessaires pour s'assurer du confort de ces personnes sont utilisés sans réserve.
Et il y a toujours quelqu'un, quelque part, qui est chargé de veiller au bien-être de ces personnes : le détenteur de l'autorité parentale, le tuteur (curatelle privée ou publique), le mandataire.
Il faut surtout éviter à tout prix d'autres Robert Latimer. Le meurtre par compassion ne peut se produire qu'au sein d'une société qui ne se donne pas la peine de s'occuper adéquatement de la douleur de ses citoyens.

la peur de tout

Je te salue, la belle

L'heure est venue de dire au revoir à Mijestam.
Ma blogueuse préférée.
Beaucoup de sensibilité sans tomber dans la mélancolie.
De la poésie sans sombrer dans la facilité.
Quand elle souffrait, elle nous faisait grandir.
Et quand elle souriait...

Le "Ce n'est qu'un au revoir" de mon enfance

dimanche 20 avril 2008

Les complications (1ère partie)

Dans le monde de l'euthanasie, les embûches sont nombreuses.
Et le chemin qu'il nous reste à parcourir est si plein de courbes qu'il nous arrivera encore souvent de revenir à la case départ.
Et peut-être les calamités annoncées par la surpopulation, l'utilisation de la nourriture du monde comme carburant de voitures, le réchauffement de la planète et que sais-je encore, peut-être que ces calamités viendront nous délivrer de la réflexion et de l'évolution qui s'amorcent.
Un des arguments évoqués par les adversaires de l'euthanasie (dont j'attends impatiemment une manifestation sur ce site) est que lorsqu'une personne a prévu les circonstances dans lesquelles elle souhaiterait être euthanasiée, il est possible qu'elle ait changé d'idée et qu'il ne lui soit plus possible d'exprimer ce changement.
Pour soutenir cet argument, on invoque les multiples cas de gens qui, ayant raté leur suicide, ont retrouvé le goût de vivre.
Argument qui perd pratiquement toute sa valeur quand la personne, à cause d'une maladie terminale, n'a plus de vie devant elle. C'est justement pour préserver leur dignité, pour ne pas subir cette dépendance qui leur est intolérable que les gens choisissent un raccourci entre leur aujourd'hui et leur fin prochaine.

le jour à la fois

P.S. Et ceux qui ne sont pas, ou même, n'ont jamais été en mesure d'exprimer leurs volontés. À suivre dans "Les complications (2ème partie)" bientôt sur votre écran.

vendredi 18 avril 2008

Ne me quitte pas

Jacques Brel aurait dit (je ne peux en être certain, ne l'ayant jamais rencontré) de sa chanson Ne me quitte pas qu'elle était sa définition de la lâcheté.
Je dirais un peu la même chose du suicide assisté. On fournit à la personne l'arme pour se tuer et on lui dit : fais-le toi-même, moi je n'en ai pas le courage.
Ou on doute du sérieux de sa requête jusqu'à ce qu'il nous prouve que finalement, il avait vraiment la motivation qu'il fallait.
Dans un cas comme dans l'autre, il me semble qu'on manque le bateau.

Le matelot sur le quai

jeudi 17 avril 2008

Pour l'instant

Pour vous et moi, du moins je l'espère, la situation est plutôt simple.
La société nous reconnaît, depuis la décriminalisation (ce terme est un néologisme mais même le plus constipé des lexicologues devrait en saisir le sens) du suicide, le droit de disposer de notre vie.
Bien que le droit de se suicider soit légitime, le drame majeur du suicide est celui des dommages collatéraux. Bien qu'essentiellement dirigé contre soi-même, le suicide constitue une agression majeure à l'égard de ses proches. Ceci est particulièrement vrai quand on peut identifier la personne qui aura l'odieux de découvrir notre cadavre (sauf, peut-être, pour ceux qui se suicident en milieu carcéral).
Pour l'instant, donc, le ciel est bleu et on se suicide allègrement quand et comme on veut.
Mais le drame d'une maladie dégénérative vient modifier ce portrait. N'y a-t-il pas des gens qui se suicident ''pendant qu'il est encore temps'', et qui auraient choisi de vivre encore un peu si on leur avait ouvert la voie à un suicide assisté ou à l'euthanasie au moment qu'ils auraient eux-même choisi ?

la question posée

Prochain message : le suicide assisté (c'est plus un rappel pour moi qu'une annonce pour vous)

mercredi 16 avril 2008

Adversaires recherchés

Dans mon message de samedi dernier, j'ai commencé un réquisitoire que je souhaite voir soulever une nuée d'objections : il faudrait pour cela que je commence par augmenter mon lectorat, mais ma douce s'objecte à la diffusion de ses photos de nu.
Je vais donc poursuivre avec mes quelques fidèles, dont au moins un a déjà émis le souhait de me voir fonder une secte.
Comme le laissait entendre le message en question, je suis dans une certaine mesure, en faveur du droit de mourir dans la dignité. Auquel droit, bien des gens voudraient voir ajouter le concept de confort : les deux mots clés du réseau québécois de soins palliatifs sont d'ailleurs confort et dignité.
On pourrait croire que le principe d'une telle mort ferait l'unanimité. Et bien non. Et j'aimerais bien qu'un opposant se manifeste ici.
Personnellement, je crois qu'il faut élargir ce principe d'un autre cran : je propose donc que notre société reconnaisse enfin le droit de mourir.

le philosophe inapte (un indice sur le prochain message que, sans aucun doute, vous attendez plus fébrilement que le prochain match du Canadien)

lundi 14 avril 2008

Une belle utopie

De retour à : The World without us.
Un autre problème avec les humains : leur nombre.
Chaque fois que j'entends parler d'une tragédie ayant fait des milliers de victimes, je me désole de ne pouvoir me consoler en pensant que ce drame aura au moins des conséquences sur le poids démographique de l'humanité.
Même les guerres augmentent le taux de natalité, tant chez les perdants que chez les vainqueurs.
Au rythme actuel, la population mondiale devrait atteindre les neuf milliards vers le milieu du siècle.
La solution proposée par le Dr Sergei Scherbov de l'Institut démographique de Vienne : limiter le nombre de grossesses à une seule par femme (une mesure qui a été partiellement et temporairement appliquée en Chine).
La population mondiale diminuerait alors à 5,5 milliards vers le milieu du siècle et en 2100 nous ne serions plus ''que'' 1.6 milliards, un nombre d'humains qui n'a pas été vu depuis le XIXème siècle.
Malheureusement, sur le plan pratique un tel projet n'est pas réalisable et pire encore, son application réelle serait inversement proportionnel au degré ''d'évolution'' des différentes sociétés.
Il faudra donc laisser à la Nature le soin de réduire, par des moyens plus ''naturels'', la population humaine : il y a fort à parier que la solution passera par des voies infectieuses reliées au réchauffement de la planète.

le petit chose

dimanche 13 avril 2008

De retour aux sources

Nulle part ailleurs, je me sens aussi près de Foglia que lorsque je prends l'avion.
L'aéroport est devenu le symbole par excellence de la paranoïa de notre société, de son obsession pour le risque zéro et pour le triomphe de tous les terrorismes.
Le célèbre chroniqueur de La Presse, lui, fait souvent allusion à l'obligation de porter le casque protecteur en vélo.
Bien que ce soit fondamentalement la même chose, réduire les risques, il y a une différence majeure : dans le cas de la sécurité aérienne, la restriction à la liberté individuelle est absolue. Au point que lors de notre dernier voyage, ma douce a dû se soumettre à une fouille corporelle, bien qu'une mère entourée de quatre ados (nous en avions emprunté deux) présente un risque infinitésimal. Et les coûts sociaux de cette obsession sont énormes. Le gaspillage de ressources pour, en théorie sauver des vies (un autre concept absurde : on ne peut '' sauver '' une vie, on peut au mieux la prolonger), détourne des fonds qui seraient fort mieux utilisés ailleurs, notamment en éducation (tiens, je vous reviendrai bientôt sur ce que je pense des investissements en santé).
Dans le cas du casque protecteur, au moins, il y a moyen de déroger même si on risque de se faire coller une amende par un fonctionnaire zélé.
Tout ceci pour en arriver à la conclusion que nous vivons dans une société immature qui se permet en plus d'infantiliser ses citoyens. Comme le disait si bien Cicéron : Quo usque tandem abutere ...

la mémoire du latiniste

samedi 12 avril 2008

Nous y voilà

Il y a longtemps que je tourne autour du pot.
Aujourd'hui, j'amorce ma plongée.
Saviez vous, que des années après la naissance d'un tel regroupement en France, il y a maintenant une association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité ?
Elle a reçu l'appui de gens admirables, comme madame Claire L'Heureux-Dubé, juge retraitée de la Cour suprême du Canada. Madame L'Heureux-Dubé a été une des quatre juges dissidentes dans l'affaire Sue Rodriguez qui réclamait haut et fort le droit de mourir.
L'AQDMD a aussi reçu l'appui du docteur Marcel Boisvert, une autorité en matière de soins palliatifs et celui du docteur Marcel Boulanger un pionnier de la lutte contre le tabagisme.

Si quelqu'un a déjà une objection à soulever, je serais plus que ravi de la lire.

Dans mon prochain texte, je m'identifie à Pierre Foglia.

le premier pas

vendredi 11 avril 2008

la poubelle

Au sujet des déchets nucléaires, mon fils (celui qui aura quatorze ans la semaine prochaine) a rapidement identifié la meilleure solution : il faut les envoyer dans l'espace. En effet, n'ayant pas de voisin trop proche, le risque de réclamation est pour le moins marginal.
Mais cette solution idéale présente un problème pratique majeur : les 441 réacteurs nucléaires qui fonctionnent actuellement sur notre belle planète (une simple extension de notre Belle Province) produisent annuellement 13,000 tonnes de déchets radioactifs.
Et si vous vous décidez enfin à lire The World without us, vous ne serez pas surpris d'apprendre que, même dans le scénario le plus optimiste, certains sous-produits nucléaires nous survivrons pendant des millions d'années. Ainsi l'uranium (uranium fuel) met 704 millions d'années à perdre la moitié de sa radioactivité. Il y a fort à parier que d'ici là, il n'y aura plus ni de Tremblay ni de Nguyen à la surface de la Terre et qu'il faudrait chercher longtemps pour trouver la moindre trace de leur passage sur Terre.

le passé date

samedi 5 avril 2008

un aperçu

Je n'ai pas l'intention de commenter de façon systématique The world without us.
Ce n'est pas que cela ne vaudrait pas la peine, c'est simplement parce que je n'ai pas le temps.
Je vous rappelle la prémisse : du jour au lendemain, les humains disparaissent de la surface de la planète (et le bouquin nous donne souvent l'envie que cela se produise). L'auteur a choisi de ne pas tenir compte de l'accumulation de cadavres si cette disparition devait être due à un nouveau virus (bien qu'il soit invraisemblable que même le plus puissant des virus puisse y parvenir).
Un chapitre est consacré à New-York.
Il est stupéfiant de réaliser à quelle vitesse la ville disparaîtrait sans laisser de traces, du moins en surface. Pourquoi ? À cause de l'eau. Manhattan est une île. Et une importante partie de sa superficie provient de travaux de remplissage. Seulement pour Central Park : un demi million de verges cube de terre.
Et l'île compte plus de 40 ruisseaux et petits cours d'eau : à tous les jours les techniciens doivent empêcher 13 millions de gallons d'eau d'envahir les tunnels du métro (il leur faut 753 pompes). En leur absence, sans personne pour veiller au grain, le métro serait submergé en 36 heures.

le niveau de l'eau

jeudi 3 avril 2008

Vous m'épatez!

J'ai bien du mal à croire qu'il y ait encore des gens qui se donnent encore la peine de venir voir s'il se passe quelque chose ici.
À vrai dire, j'en suis bien content.
Et bien, pour les fidèles, voici enfin du nouveau.
J'ai terminé la lecture d'un livre hallucinant dimanche dernier.
Malheureusement, il ne semble pas y avoir encore de traduction française, bien que celle en espagnol soit disponible.
The world without us d'Alan Weisman.
L'auteur nous décrit ce que notre planète deviendrait si l'homme disparaissait de sa surface. À éviter si vous êtes suicidaire parce que par bouts, c'est franchement déprimant. D'ailleurs, tout comme dans le film The Matrix, on y compare l'homme à un virus.
C'est certainement un des livres les plus instructifs qu'il m'ait été donné de lire.
On peut reprocher à l'auteur de ne pas s'attarder sur les solutions mais on comprend qu'il n'est pas trop intéressé à s'étendre sur des utopies.

l'infection ambulante

mercredi 6 février 2008

la peur du ridicule

En première page de La Presse de ce matin : "Gare aux cotons-tiges / Un coroner sonne l'alarme"
À mon humble avis, le coroner aurait dû se taire. Les cotons-tiges ont été inventés en 1923. Ils ont servi à nettoyer des oreilles des milliards de fois. Même chez nos voisins du sud, champions internationaux des poursuites judiciaires ridicules.
Et il est déjà déconseillé, sur les boîtes, de les introduire dans les oreilles !
Mais ce n'est pas suffisant, il faudrait selon ce coroner un pictogramme pour que le message soit clair même pour les illettrés. Je me sens un peu mal, moi qui ait un doctorat, de ne pas avoir encore adapté mon comportement à des règles essentielles de sécurité. Je devrais voir un psychiatre, je suis peut-être suicidaire à mon insu.
Mais écoutons un peu l'histoire de ce pauvre jeune homme (qui avait 43 ans lors du drame) : dans un premier temps, il se présente à l'urgence pour une douleur à l'oreille droite (les coton-tiges seraient-ils plus sécuritaires dans l'oreille gauche ? la question mérite d'être posée). Du sang en coulait : le bon docteur lui prescrit des gouttes pour ce qu'il croit être une otite. Pas très fort le bon docteur.
Le lendemain soir, la pauvre victime a du mal à marcher. Mais reste à la maison. Pas très forte la pauvre victime.
Deux jours plus tard, la conjointe, enfin réveillée, alerte les ambulanciers. Trop peu, trop tard.
Et le coroner de génie conclut qu'il faut mettre un pictogramme sur les boîtes de coton-tiges.
Il ne faut vraiment pas avoir peur du ridicule.

le doigt dans le nez

vendredi 1 février 2008

je vous salue, Marie

Ce n'est pas par hasard que la prière dédiée à la sainte vierge se termine par ces mots : maintenant et à l'heure de notre mort.
En nous promettant, comme de vulgaires promoteurs, la vie éternelle, les différentes religions de ce monde s'adressent à la plus grande de toutes les peurs. Grande parce que son mystère est opaque : on ne sait absolument pas ce qui se cache dans la grande boîte noire qui suit notre vie. On ne peut que croire, faute de pouvoir savoir.
Grande aussi parce que personne ne peut éviter cette étape finale de notre petite vie. Le ciel, l'enfer, la réincarnation, le néant ou tout ce que vous pouvez, et que je ne peux pas, imaginer. Même les personnages imaginaires, les héros de l'histoire sont condamnés à ne faire qu'un temps.
Et même si le temps devait s'avérer éternel, personne, jamais, ne pourra témoigner de cette éternité. Et si le temps devait s'avérer temporaire, ma vie serait strictement la même.

le neurone temporaire

dimanche 27 janvier 2008

Paradoxes effrayants

On reparle d'avortements dans les médias.
Peu de domaines illustrent aussi bien le manque cruel de maturité dans notre société.
Plusieurs éléments qui nécessitent que nous fassions le grand ménage même si nos politiciens n'en auront pas le courage avant des lustres.
Le premier c'est que l'on considére le foetus comme étant humain à partir de 500 grammes : avant il est considéré comme un "produit de conception". Premier paradoxe : certains "produits de conception" ont survécu pour devenir des êtres humains sans passer par une phase foetale.
Difficulté supplémentaire : il n'y a aucune différence physiologique significative entre un "produit de conception" de 499 grammes et un foetus de 501 grammes. Il s'agit là d'une balise fixée par l'homme et non par la nature.
Le deuxième est qu'un foetus est considéré légalement comme "avortable" aussi longtemps qu'il est dans l'utérus. Mais les médecins sont contreints de réanimer tout prématuré qui a atteint 26 semaines de gestation. Légalement, nous sommes donc tenu de réanimer un nouveau-né grandement prématuré et nous avons le droit d'avorter son jumeau parce qu'il est "in utero".
Le troisième paradoxe est que, selon les experts, il y éthiquement acceptable de procéder à un avortement quel que soit l'âge de la grossesse parce que le foetus est dénué de conscience. Par contre, un enfant sévèrement encéphalopathe, chez qui il n'y a pas la moindre évidence de conscience et chez qui il n'y a pas la moindre "chance" qu'une conscience se développe un jour, doit être maintenu en vie par tous les moyens disponibles. Parce que, comme société, notre peur d'un éventuel abus condamne des êtres à une vie qui n'a d'humain que les gènes et le phénotype.

le prix de la peur

mercredi 23 janvier 2008

vieilles peurs / nouvelles phobies

Dans le Québec d'avant la révolution tranquille, on se mariait jeune, pour le meilleur ou pour le pire.
Je me souviens de ce vieux gaspésien qui, à la veille de son cinquantième anniversaire de mariage, m'a dit : "Je ne sais pas pourquoi ils veulent fêter ça, ça va faire cinquante ans qu'on est mariés et ça va faire quarante-neuf ans qu'a m'écoeure."
Un système de valeur complètement différent du nôtre : les gens s'engageaient tête baissée dans une union sans porte de sortie. La principale explication est que la vie sexuelle n'était (officiellement) accessible qu'aux conjoints unis devant dieu.
Le balancier a fait ce que fait un balancier, il a bougé.
Même si la moitié des mariages se terminent par un divorce, les gens craignent davantage de s'engager. Un divorce, ça coûte si cher.
Quand ma douce m'a dit qu'elle ne voulait pas sortir avec moi, je lui ai répondu : "Moi non plus, ce que je veux c'est vivre avec toi."
Six jours plus tard, j'aménageais chez elle. Plus de vingt ans de vie commune. Et pas de divorce en perspective (du moins pas à ma connaissance).
De quoi aurais-je eu peur ?

Bayard malgré les reproches

vendredi 18 janvier 2008

Citation et commentaire

"Tous les hommes ont leur vérité, à laquelle ils se raccrochent et pour laquelle ils se battent afin qu'elle devienne une vérité générale."
San-Antonio, Des clientes pour la morgue (publié en mai 1953)

Et moi, qui cherche encore ma vérité, il me manque les mots pour vous convaincre.

la quête philosophique