mardi 23 août 2011

DSK

Je ne connais pas le prix d'un viol.
Mais la même maudite histoire continue de se répéter.
Plein de gens qui n'ont qu'une information partielle critiquent celui ou ceux qui ont, aux yeux de la société, le devoir de statuer à la lumière des données dont ils disposent.
Je ne connais pas le prix d'un viol.
Mais DSK ne s'en sort pas aussi facilement que certains voulaient le laisser croire. Il a perdu son poste, il a perdu la crédibilité qui lui aurait permis de se présenter aux prochaines élections françaises, il a été traîné, menotté, devant les médias et le tribunal.
Il a été incarcéré puis assigné à résidence avec des frais de 100,000 $ par mois. Ce n'est sans doute pas l'argent qui l'a dérangé le plus mais l'argent n'a rien à voir avec le prix d'un viol.
Je déteste souverainement ses hordes en colère qui, impitoyablement, réclament des sanctions, des compensations et encore plus d'humiliation publique.
Je pense que loin de banaliser le viol, le sort qui a été fait à DSK devrait avoir un effet dissuasif sur ceux qui sont sensibles à de tels effets, donc sans doute un nombre très restreint de violeurs potentiels.

le prix de la colère

dimanche 7 août 2011

Question sur Cyberpresse aujourd'hui

Comme le suggère Isabelle Gaston, le trouble d'adaptation avec anxiété et humeur dépressive, dont souffrait son ex-conjoint Guy Turcotte, devrait-il être exclu comme défense de non-responsabilité criminelle?

Les résultats, que je trouve étonnants, dans les commentaires.

la bouche B

samedi 6 août 2011

Brava !

Ainsi Isabelle Gaston réclame une modification du Code criminel.
Je la félicite.
Sincèrement.
Le meurtrier de ses deux enfants s'en est sorti par un magistral tour de passe-passe. Je ne peux me permettre de critiquer, faute d'informations cruciales, le travail et le jugement de ceux qui en ont décidé ainsi.
À leur place, avec les données dont ils disposaient, et celles dont ils ne disposaient pas, j'en serais peut-être venu à la même conclusion.
Mais, quand un voleur se faufile par une fenêtre, il serait ridicule de ne pas prendre toutes les mesures qui s'imposent pour empêcher que cela se reproduise.
Chapeau madame Gaston, j'espère que votre initiative portera fruit.
La folie passagère, qui mène au meurtre, ne devrait pas être une défense admissible.
Les "Oui, mais j'ai perdu les pédales et je ne savais plus ce que je faisais", ça suffit.
Pourtant, je ne dis pas que, dans ce cas-ci du moins, le criminel devrait être enfermé.
Il y a de la place dans notre société, pour la réhabilitation et le pardon.
Ce médecin, s'il devait retrouver l'équilibre nécessaire, pourrait encore être utile à des centaines d'entre nous. Il ne représente pas plus de danger que moi pour notre société de craintifs pitoyables dont on cultive la paranoïa avec assez d'efficacité pour nous faire perdre la logique même de la logique et le plus élémentaire des gros bons sens.
Quant à lui, le poids de ses actes l'enferme à jamais dans la pire des prisons : celle de ce qu'il lui reste de conscience. Et pour cela, il n'y a jamais de libération conditionnelle. Et moins il est fou, plus ce poids est lourd.

le coup de chapeau