J'ai aussi connu un cas de suicide agression dans lequel le côté agressif n'était pas prémédité. En fait, on peut facilement imaginer que quelqu'un qui est habité par l'idée de mourir ne prend pas toujours le temps de mesurer les dommages collatéraux.
L'histoire de ce billet est malheureusement assez près de la réalité. En espérant que personne ne s'y reconnaîtra.
Denis travaille dans un comptoir, de ce que bon vous semblera. Parmi ses nombreux clients, il y a André, un passionné de la chasse qui ne parle que de ça. Par gentillesse, Denis s'invente une histoire de chasseur occasionnel et pas trop qualifié. Question de ne pas se mettre les pieds dans les plats.
Un jour André arrive ébloui : il vient de se procurer une nouvelle arme et s'en montre ravi. Il invite Denis à venir la voir dans le coffre de son auto.
Denis invente une nouvelle histoire : celle d'un beau-frère lui-aussi grand chasseur devant l'éternel et qui serait enchanté de pouvoir admirer cette pièce de collection.
André se fait tirer l'oreille, Denis se fait convainquant de sorte qu'il obtient le privilège de garder le précieux objet jusqu'au lendemain matin.
Évidemment, le lendemain matin, son cadavre est déjà froid, la moitié du crâne arraché par la détonation.
Et André se retrouve dans le pétrin, subit interrogatoire après interrogatoire et met plus d'un an pour récupérer son arme dûment enregistrée.
Denis n'avait sans doute aucune intention de nuire à André, mais il est strictement impossible de mesurer toutes les vagues qu'un geste comme le suicide entraîne immanquablement.
le porc d'arme
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3 commentaires:
Un psy m'a déjà dit que quand quelqu'un a des idées suicidaires, ça devient une obsession, il n'y a plus rien d'autre que le "but" à atteindre.
Je suppose qu'à ce moment, on se fout des autres, on ne pense qu'à ce débarrasser de cette obsession en se tuant !
Tu crois vraiment que ce genre de suicide est à inclure dans la catégorie "suicide agression" ?
Tu penses que Denis voulais faire du mal à André ? Ou le punir comme le cas de type I ? Je dirais plutôt qu'il s'en fout, il ne pense qu'à soulager sa souffrance.
@ Rainette : c'est justement le point que j'essayais de démontrer. Denis ne voulait pas faire de mal à André, il n'a simplement pas pris le temps de réfléchir et de réaliser dans quel pétrin il le mettait.
un moment de réflexion
merci. C'est donc "agression non volontaire" je dirais. Il n'a pas la "mens rea"...l'intention coupable ! Alors que le premier yesss !
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