mardi 22 décembre 2009

les parasites

Si j'ai raison :
- si dieu n'existe pas
- s'il n'y a ni ciel ni enfer
- si la vie éternelle n'est qu'une invention de l'homme pour l'aider à affronter la peur de la mort
Alors ceux qui ont vécu au service de dieu n'auront été que des parasites qui n'auront jamais eu ni faim ni froid au milieu de la misère humaine, même ceux qui se seront enfermés, pour circonscrire leur angoisse, dans le silence de leur monastère.

le jugement du dernier

priorités

Quand je vois d'un côté la guignolée du docteur Julien récolter un peu plus d'un demi million de dollars pour offrir à des enfants défavorisés des services qui devraient leur être fournis par l'état et de l'autre l'UQAM qui a réussi à accumuler impunément des centaines de millions de dollars de déficit offrir à au moins un de ses étudiants un certificat en gestion des pratiques socioculturelles de la gastronomie, il me vient d'irrépressibles démangeaisons dans les orteils.

le coup de pied au cul

samedi 19 décembre 2009

de la morale et de la loi reprise

Pour les gens de ma génération (et sans doute pour celle qui précède aussi) l'exemple typique du personnage moral mais illégal est Robin des Bois.
Voler les riches pour nourrir les pauvres peut sembler moralement acceptable.
Le problème est que pour cela, il faudrait que ce cher Robin dispose d'autres sources de revenu et qu'il ne tire aucun bénéfice de ses larcins, ce qui ne semble pas avoir été le cas.

l'objecteur de conscience

de la morale et de la loi

Tout le monde sait, du moins intuitivement, que morale et loi ne sont pas synonymes.
Quand, plus de deux ans après avoir quitté ma première, j'ai rencontré ma deuxième notre relation était légalement adultère. Le fait que je l'aie mariée et que nous ayons eu deux enfants ensemble n'y change strictement rien.
Le fait que l'adultère soit une des deux raisons pour lesquelles j'ai obtenu mon divorce n'y change rien non plus.
Mais personne ne viendra jamais me convaincre que notre relation était immorale.

le mari comblé

Les charlatans

Particulièrement dans le domaine des médecines alternatives, j'ai résolument tendance à la méfiance.
Je sais bien que si tous ces thérapeutes de tout acabit réussissent à vivre de leur pratique c'est qu'il y a des gens pour croire en eux et que ces mêmes gens doivent y trouver leur compte s'ils leur laissent leurs sous.
Par contre je réfute l'argument que me servait un jour l'un d'entre eux : les études qu'il avait faites étaient aussi longues qu'un cours de médecine !
Comme si on ne pouvait passer autant de temps à partager son ignorance qu'on peut en passer à partager son savoir ou à cultiver ses rêves.

les réticences de l'enseignant

jeudi 17 décembre 2009

du côté de chez dieu

J'avoue avoir du mal à comprendre les croyants.
D'abord parce qu'ils croient bien sûr.
Mais ce qui m'étonne le plus c'est que certains d'entre eux, sans l'ombre d'un doute les plus dangereux, semble estimer que leur dieu tout puissant n'est pas capable de régler ses problèmes lui-même.
N'est-ce pas un manque flagrant de confiance que de vouloir faire, à sa place, justice sur notre petite planète alors qu'il est tout puissant et qu'il dispose de l'éternité pour faire un sort à ceux qui se seraient mérité ses châtiments ?
Je ne comprends pas davantage que l'on pense qu'un dieu puisse s'intéresser à notre coiffure ou au menu de nos repas. Que ceux qui croient m'excusent, mais j'y vois une forme de mépris.

la fierté de l'infidèle

lectures récentes

Comme à chaque année, ou presque, mon anniversaire m'a apporté son lot de livres.
Je débute la lecture de celui qui me semble le plus intéressant aujourd'hui, mais je vous offre mes commentaires sur les deux que j'ai déjà lus :
L'équilibre du monde de Rohinton Mistry
**½
Une saga d'un peu moins de 900 pages. Mais rien à voir avec le génie de Ken Follett.
Un irritant majeur : un glossaire incomplet mais dont l'utilité m'échappe quelque peu. Pourquoi autant de mots pour désigner des préparations culinaires qui, de toute façon, ne nous disent rien?
Les personnages sont attachants mais manquent un peu de profondeur.
Un genre de remake faible de Voyage au bout de la nuit.
L'intérêt principal réside dans la description de la vie quotidienne de certaines parties de l'Inde.
Mais j'imagine que cela vaut mieux qu'un roman Arlequin (ce sur quoi je ne peux me prononcer, faute d'en avoir lu)
Wetlands de Charlotte Roche est d'un tout autre calibre.
***
À ma connaissance, le roman le plus vulgairement organique qui ait été publié à ce jour.
Par moments, franchement dégueulasse.
Une phrase pour donner le ton : " Hygiene's not a major concern of mine. " que je traduis par : L'hygiène n'est pas une de mes préoccupations principales.
Et c'est un euphémisme.
Si la perspective de regarder quelqu'un manger ses crottes de nez vous écoeure, ce n'est certainement pas pour vous.
Néanmoins, la détresse de cette jeune femme qui essaie de ramener ses parents ensemble est touchante si on réussit à surmonter le dégoût qu'inspire cet étalage, parfois un peu trop appuyé, de malpropreté dégoûtante.

la résilience du lecteur

mercredi 16 décembre 2009

Vieux jeu

J'ai le droit, j'ai maintenant 60 ans.
Mais j'avoue éviter les blogues qui ont plus de fautes d'orthographe que de contenu.
Je reconnais le droit à l'erreur mais quand je reconnais que l'erreur est la norme, je passe mon chemin.

le petit robert

mardi 15 décembre 2009

Le contenu

En allant, discrètement, faire un tour chez Rainette, j'ai pris connaissance d'une discussion sur le contenu des blogues.
Si vous voulez du contenu, écrivez ou lisez un livre.
Pour les blogues, on peut y traiter de tout ce qui nous passe par la tête, que cela soit intéressant ou non, intelligent ou non. On peut parfois, voire souvent, se demander : mais pourquoi cette personne prend-elle le temps de partager avec potentiellement toute l'humanité, présente et à venir, ce qui peut nous sembler d'une navrante insignifiance, comme l'expérience ultime de l'achat d'une paire de bottes dans l'adversité d'un budget restreint et la morosité d'une vendeuse qui semble tracassée par une urgente envie d'aller soulager sa vessie distendue comme un gant de boxe.
J'imagine que des psychologues puissent s'intéresser à ce genre de question mais pour le commun des mortels, il est tellement plus simple de se retirer sans laisser de trace et d'aller voir ailleurs si les taux d'intérêt ne serait pas plus élevé.

l'effort de discrétion

vendredi 11 décembre 2009

Sexagénaire

M'y voici.
Malgré mon corps qui s'effrite, malgré ce qui me reste d'épreuves à traverser, je suis prêt pour l'avenir.
Parce que j'ai acquis une grande expérience de la douleur, j'ai moins peur de souffrir. Et si je ne sais toujours rien de la mort, je sais que pour le reste du chemin, celui que je suis depuis maintenant soixante ans, je le serai jusqu'à la fin.
Et, finalement, être moi, n'est-ce pas ce qui pouvait m'arriver de mieux ?

les 60 chandelles

jeudi 10 décembre 2009

coup de gueule

Je n'y peux rien : ça m'agresse.
Encore aujourd'hui, on peut lire sur Cyberpresse : Deux filles meurent dans un tragique incendie à Donnacona. Je ne le sais pas avec certitude pour vous autres, mais moi quand un incendie tue deux personnes, surtout si elles ont 9 et 15 ans, je le sais qu'il est tragique, pas besoin de me le dire.

le lâcher du trop-plein

mercredi 9 décembre 2009

L'essence de la politique

Bien que l'essence de la politique ait la même couleur que celle de la vanille, l'odeur en est fort différente. Quant au goût, libre à vous de l'essayer mais personnellement, cela ne m'intéresse absolument pas.
L'essence, au sens plus éthéré, est tout aussi simple : vous êtes au pouvoir, vous l'exercez (c'est comme un chien avec une laisse aussi courte que virtuelle). Vous êtes dans l'opposition, vous réclamez une démission : celle du gouvernement, d'un ministre, d'un député ou, à défaut, celle du curé de votre paroisse (il faut en profiter là où cela existe encore).

le bulletin blanc

le silence est d'or

Marc Lépine.
Ce nom nous est devenu familier depuis maintenant plus de 20 ans.
Dommage.
Le nom des criminels de cet acabit devrait être ignoré du public.
Trop tentant d'accéder à la célébrité instantanée.
Il est probable qu'actuellement au Québec plus de gens connaissent ce nom que celui de Jean Drapeau.
Je me souviens, j'étais de passage à Montréal avec ma douce quand nous avons pour la première fois entendu parler de ce massacre.
Personnellement, la motivation du tueur et le fait que ses victimes aient été des femmes m'importe peu. La violence reste la violence peu importe le sexe, la race ou l'âge des victimes.
Et dans le cas de Polytechnique, les dommages collatéraux sont importants : cette tuerie a donné naissance à cette incroyable perte de temps qu'est le registre des armes à feu.
Faire quelque chose pour se donner l'impression de faire quelque chose. Engloutir, encore une fois, des milliards en mesures inutiles pour enterrer notre culpabilité collective.
Vous aurez bien du mal à me convaincre que les centaines de milliers d'heures consacrées à ce registre n'auraient pas pu être utilisées de façon plus rationnelle et surtout plus productive.

la paix sur la terre

lundi 7 décembre 2009

signe de vie

Voilà qui décrit assez bien ce que j'ai vécu pendant les deux derniers mois.
Shakin' all over

le retour du timide