jeudi 31 mai 2012

Déplorable

L'attitude des étudiants dans le conflit actuel va m'amener à faire quelque chose que je ne me souviens pas d'avoir fait.
Que Charest les déclanche ses élections. Je vais voter pour lui.
Je n'imagine pas un Québec sous la gouverne de madame Marois qui représente, à mes yeux, tout ce que je méprise chez les politiciens.
Quand à la CAQ, il n'y a pas meilleur moyen pour précipiter la province dans un degré d'anarchie sans précédent.
Kadir ? Vous voulez rire !
Et pourquoi ne deviendrai-je pas membre du parti libéral du Québec. La question vaut la peine d'être posée ?

le "ça coûte combien ?"

dimanche 27 mai 2012

Une lueur d'intelligence

Dans le Québec d'avant la révolution tranquille, les bons québécois de souche formaient une communauté.
Les valeurs partagées provenaient de l'église catholique (bien loin de celles du vrai christianisme) et les curés bien plus que les psys de tout acabit étaient chargés de trouver les réponses.
Je ne parle pas de cette période avec nostalgie parce qu'il est très bien que le bon peuple se soit libéré de cette forme d'oppression marquée par la peur de l'enfer.
Aujourd'hui, faute d'une collectivité, notre société carbure à l'individualisme.
Sans esprit de groupe, nous sommes à l'ère du chacun pour soi.
Facebook est un bien pauvre substitut de contacts humains.
Cela explique peut-être, en partie du moins, l'ampleur du mouvement des étudiants qui goûtent au plaisir de faire partie d'une collectivité axée sur un but commun, même si le but en question est pour le moins futile.
Cela explique, dans la même mesure, le plaisir des chaudrons. Malgré la cacophonie, les gens sont ensemble.
Et l'humeur populaire devient plus festive.

l'esprit de clocher

samedi 26 mai 2012

Mine de rien

Vous en doutez peut-être mais je sais très bien où je veux en venir.

la fin des fins

Au bord d'elle

Ma mère est démente.
Un peu plus chaque jour.
Elle est née et a grandi sous le joug de la religion catholique d'avant la révolution tranquille.
L'ordre du jour était simple. Tu ne faisais pas de péché et tu finissais ta vie éternelle au ciel.
Avec le privilège de la confession pour effacer l'ardoise et recommencer à neuf ton expérience de la nature humaine et de ses innombrables avatars.
La révolution tranquille est passée à des années lumière au-dessus de sa tête.
Aujourd'hui, elle vit dans la terreur de l'enfer.
Parce que son parcours n'a pas été parfait.
Elle se reproche des évènements dont elle a été victime.
Elle a donné naissance à une demi-douzaine de tarés dont je ne suis pas le moins atteint.
En fait, je crois qu'aucun d'entre nous n'est le moins atteint.
J'y reviendrai.

l'aberration chromosomique

Lueur

J'ai l'impression de commencer à comprendre.
Tout le bordel qui pertube notre société n'a plus rien à voir avec les frais de scolarité.
Cela semble maintenant évident à bien d'autres observateurs.
Pourtant, c'est en règlant le problème des droits de scolarité que l'on mettra, temporairement, un terme à la crise actuelle.
Parce que le bordel nous attend de nouveau au prochain tournant.
Le fond du problème fait probablement suite à la célèbre révolution tranquille.
Les gens ont perdu la foi mais en même temps la boussole qu'était le dogme du catholicisme.
En perdant la peur de l'enfer, ils ont perdu l'espoir du ciel.
Ce n'est qu'une ébauche. J'y reviendrai.

la peur de la mort

vendredi 25 mai 2012

Intuition collective ?

Je commence à avoir l'impression que les gens manifestent à l'avance pour les années sombres qui nous attendent, probablement à court terme.
Compte tenu de l'ampleur de la dette du Québec, une augmentation des taux d'intéret, qui stagnent depuis longtemps à un niveau record, aura des conséquences importantes sur notre pouvoir de dépenser.
Comme nous continuons de dépenser au-delà de nos moyens, tôt ou tard, il faudra s'ajuster. On peut donc craindre, à juste titre il me semble, que nous nous retrouvions dans la même situation que plusieurs pays européen, la Gréce en tête de peloton, et que des coupes drastiques viennent altérer notre qualité de vie qui, quoiqu'on en dise, est une des meilleures au monde.
Les deux plus gros porte-feuille au Québec sont la santé et l'éducation : ce sont donc ceux qui subiront les impacts les plus importants.
Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, il y a moyen de couper sans que cela fasse trop mal à la population même si cela fera des victimes.
La première victime : les médecins. Le nombre d'examens et de traitements inutiles dépasse l'entendement. Une approche rationnelle règlerait le problème en un instant. Mais cela voudrait dire moins de revenus pour les médecins et nous avons pu voir ce que le dernier conflit entre le gouvernement et la FMSQ a donné : une nouvelle augmentation du revenu des médecins. Pour ceux que la solution intéresse, elle passe par la capitation mais le gouvernement n'a pas le courage de l'envisager sérieusement : il faudra attendre la crise économique et, là encore, ce ne sera pas facile.
En éducation aussi, il y a moyen de rationnaliser. Des cours, comme certains de ceux qui sont offerts par les services d'éducation permanente, ne devraient être maintenus que s'ils atteignent le seuil de la rentabilité.
Et nous pourrions nous inspirer du modéle français qui, bien loin de la perfection, génère davantage de revenus, au détriment des étudiants, il faut bien l'admettre.
Théoriquement, l'accès à l'université n'est pas contigenté. En pratique, les universités ont réussi à en restreindre l'accès faute de disposer des espaces nécessaires pour accueillir le flot des postulants.
Vous imaginez la situation si tous les étudiants qui rêvent d'être admis en médecine voyaient leur rêve se réaliser. Le résultat est quand même un cauchemar. Parce que les examens sont tellement difficiles qu'une minorité se rend jusqu'en deuxième année et que par la suite le bal, à un rythme beaucoup plus lent, se poursuit. Le gouvernement parvient ainsi à restreindre le nombre de diplomés au niveau souhaité et engrange des revenus considérables des frais d'inscription et de scolarité de tous ceux qui ne se rendent pas jusqu'au bout.
Et ce n'est pas que pour la médecine, l'ensemble du réseau universitaire fonctionne sur un mode semblable.
Quand on pense à ce qui s'en vient, quelles que soient les solutions adoptées, les gens auront bien raison de se plaindre. Actuellement, ils le font par anticipation.

le prophète de malheur

jeudi 24 mai 2012

Incompréhension totale

Suis-je vraiment un imbécile ? (pour être honnête, je n'y crois pas un instant, mais tout le monde peut se tromper).
Qu'est-ce que les étudiants font dans la rue ?
À moins que Pauline Marois n'ait à leurs yeux aucune crédibilité, il me semble qu'il serait beaucoup plus productif pour les étudiants de promouvoir l'élection d'un Parti Québécois qui promet d'annuler la hausse des frais de scolarité que de passer son temps à faire du grabuge, et depuis peu, de collectionner les contraventions salées que distribuent allègrement les policiers.
Si au lieu de marcher la force étudiante fonctionnait, les résultats souhaités seraient atteints sans faire appel à la désobéissance civile.
Ceci étant dit, je ne souhaite pas voir madame Marois devenir premier ministre. Si je savais ce que le mot démagogue veut dire, je la citerais en exemple pour l'illustrer.

le "dites-moi donc"

mercredi 23 mai 2012

Une question de balance

Je suis tout autant contre la désobéissance civile que contre l'état policier. Deux facettes d'un même mal.

le milieu du centre

samedi 19 mai 2012

Aveu

Je suis viscéralement anti-syndicaliste. Par définition, les syndicats sont constitués de revendicateurs. Qui furent plus pertinents à une autre époque mais qui font maintenant souvent figure de parasites. Le rapport prix/rendement des cotisations syndicales me semble rarement à l'avantage des travailleurs, du moins à la communauté globale des travailleurs.
Personnellement, j'ai tendance à me contenter de ce qui m'est alloué. J'admets que je fais partie des bien nantis de notre société mais je ne suis plus capable d'entendre mes collègues, pourtant grassement rémunérés, qu'ils sont sous payés.

le petit pain (qui fait mon gros bonheur)

vendredi 18 mai 2012

Le bordel

Le droit de grève des étudiants doit être mieux encadré par la législation.
Je ne parle pas ici de la loi matraque matricule 78 mais d'une législation normale dans une société qui se veut normale ou qui essaie de l'être.
Le monde étudiant ne peut pas se calquer partiellement sur le monde du travail : on prend ce qui fait notre affaire et on balaie le reste.
J'imagine mal une épicerie dont les employés de la boucherie seraient en grève alors que les autres continueraient leur train-train quotidien.
Ne devrait-il pas en être de même du moins pour les universités ? : le vote de grève pourrait être soumis à l'ensemble des étudiants de l'établissement.
Le poids d'une grève serait alors incontestablement plus significatif.

le vieux jeu

Éditorial express II

Les libéraux vont trop loin avec la loi 78.
Mais les associations étudiantes n'ont pas bougé.
En refusant toute concession, les étudiants se sont tiré dans le pied.
En refusant de respecter la loi, les étudiants se sont retiré dans le pied.
Tout cela pour une simple question d'argent.
Parce que le gouvernement a consenti à améliorer l'accessibilité aux études post-secondaires.
Les gains, que le gouvernement maintient malgré tout, ne sont pas négligeables pour les plus démunis.
Même les gens de la gauche devraient se réjouir parce que si les moins nantis paieront moins, les plus riches paieront plus.

le juste équilibre

P.S. Et je le rappelle : d'ici la fin de la décennie, le gouvernement se verra obligé de sabrer dans des programmes universitaires faute de moyens financiers pour les conserver.

jeudi 17 mai 2012

Je me sens (très) vieux

Que les étudiants puissent se croire au-dessus des lois pour une simple question de gros sous me désoriente et m'incrédulise.
L'intransigeance et l'arrogance de leurs leaders provoque en moi des nausées décapantes.
Sur un point au moins, je donne de plus en plus raison à Jean Charest. Il ne s'agit plus de droits de scolarité.
Le malaise de notre société, surtout mais non seulement chez les jeunes, est beaucoup plus profond.
Il faudrait bien, comme dans tous les westerns, que la loi et l'ordre triomphent.
Mais il y a, sous la croûte, un bobo dont j'ignore le nom.

l'avenir du pire

mercredi 16 mai 2012

la loutre enragée

Adopter une loi spéciale pour faire respecter une loi régulière. N'est-ce pas déjà un outrage au tribunal ?
C'est pour le moins un triste aveu d'impuissance.
Et on doit, à juste titre, se demander : s'il fallait en arriver là, pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?

Le Denis de justice

mardi 15 mai 2012

Editorial express

Au Québec, il y a deux systèmes de santé : un pour les riches et l'autre pour le monde ordinaire.
Au Québec, il y a deux législations : une pour les étudiants et l'autre pour les étudiants.

le ras-le-bol

samedi 12 mai 2012

Clémence

La clémence n'est pas une tendance naturelle chez moi.
J'ai tenu trop de cadavres d'enfants dans mes bras pour être sensible à la douleur de certains "autres".
Pourtant, face à ces jeunes qui font face à cinq ans de prison pour avoir jeté des bombes fumigènes dans le métro, j'ai une forte pulsion à céder à l'indulgence.
Je suis sans doute naïf, mais je reste convaincu que plusieurs, et un plusieurs qui veut vraiment dire beaucoup, de jeunes sont charriés par le mouvement de masse qui affecte actuellement la communauté étudiante.
À un degré moindre, bien évidemment, c'est exactement le même phénomène que celui qui a affecté les allemands mené par un leader débile. Le résultat a été la deuxième guerre mondiale.
Je ne traite pas les étudiants de nazis, ils sont juste emportés par une vague de moindre ampleur mais de même nature que tout un peuple qui, contrairement aux allemands, étaient victimes d'oppression.
J'espère, en toute humilité, que ces quatre jeunes ne seront pas stigmatisés à jamais par une errance qui n'est rien de plus qu'une errance.
La cause des étudiants n'est qu'une manifestation de la culpabilité de notre génération d'avoir été trop indulgents pour sa jeunesse.

le vieux con

lundi 7 mai 2012

L'arnaque des vaincus

Ainsi les négociateurs étudiants se sentent floués parce que le texte final ne contient pas la clause suivante : toutes les économies trouvées par la partie étudiante feraient en sorte de réduire l'ensemble de la contribution étudiante, et non seulement les frais afférents.
De la bouillie pour les chats.
Les économies identifiées pourraient même être des dépenses, du moins des pertes de temps.
Et jamais, au grand jamais, ces économies suffiront à éliminer les frais afférents.
Le scénario le plus réaliste veut que les optimistes croient qu'elles permettront d'annuler leur progression pendant quelques années, les plus réalistes de simplement la freiner.
La Grèce s'apprête à nous montrer clairement ce qui arrive à un état qui, après avoir vécu au-dessus de ses moyens, refuse de se plier aux mesures draconniennes qu'exige le redressement des finances publiques.
J'ai bien hâte de voir ce qui va arriver à la population parce que cela devrait ressembler à ce qui nous attend.
En espérant que nous ne verrons quand même pas le développement d'un mouvement néonazi dans notre belle province.

le bénéfice du doute

dimanche 6 mai 2012

Un bilan de perdants

La grève des étudiants aura fait un grand nombre de perdants.
Le plus grand gagnant : les médias qui ont eu un sujet en or pour occuper leur espace pendant des semaines.
Les libéraux occupent probablement le deuxième rang. D'abord parce que leur désir d'augmenter les frais de scolarité a été comblé. Ensuite parce qu'ils ont l'appui d'une majorité des citoyens ce qui ne pourra pas nuire le temps des élections sera venu.
Au troisième, les étudiants qui en arrachent financièrement pour étudier. Les moins nantis verront le fardeau des études occuper moins de place dans leur budget. Sur ce point, les étudiants auront, sinon gagné, du moins réussi à enregistrer des points.
Finalement, les étudiants des établissements qui n'ont pas fait la grève. Bien sûr, ils auront les rares avantages obtenus par les grèvistes. Mais ils auront les coudées nettement plus franches pour occuper des emplois d'été ou peut-être simplement faire ce pour quoi les vacances sont faites : se reposer. Quelques-uns pourraient même profiter d'une admission dans un établissement où des grévistes n'auraient plus accès : parce qu'ils ont abandonné leur session ou pourquoi pas, même leurs études.
Parmi les perdants, d'abord les grévistes.
Parmi eux, surtout ceux qui ont subi des blessures ou qui pourraient se retrouver avec un casier judiciaire.
Parlant de blessés, il ne faut pas oublier que plusieurs policiers et quelques simples passant ont été blessés.
Si les policiers ont gagné des sous en heures supplémentaires, ils ont davantage perdu de crédibilité.
Les professeurs qui ont appuyé les étudiants en se plaçant en conflit d'intérêt.
Pauline Marois qui s'est peinturé dans un coin : elle promet de revenir sur l'augmentation des frais de scolarité, une mesure éconiquement insoutenable quand on réalise que la situation économique du Québec est à peine meilleure que celle de l'Espagne ou de l'Italie. Et maintenant que la marmite commence sa longue période de refroidissement, il serait carrément ridicule de vouloir relancer le débat.
Et en dernier lieu, la population du Québec dont la réputation sur la scène internationale n'aura rien gagné et qui a été tenue en haleine par un conflit qui n'aurait même pas pu faire l'objet d'un polar tellement il se termine en queue de poisson.

la lueur du bilan