lundi 31 août 2009

Le suicide et la maladie mentale

Il importe dès le début de diviser officieusement les maladies mentales en deux grandes catégories :
1) les maladies temporaires ou périodiques
2) les maladies chroniques
Il est évident que notre société aura toujours de la difficulté à accepter que quelqu'un se suicide alors qu'il existe un traitement pour lui enlever toute raison de le passer à l'acte.
Un peu comme dans le cas du suicide du bélier.
Pour un épisode unique de dépression ou pour une dépression reliée à des facteurs qu'il est possible de corriger, je me prononce en faveur de la prévention du suicide mais je demeure ouvert à la discussion.
La situation se complique dès que le processus dépressif se répète ou pire encore rejoint la catégorie des maladies chroniques. À mes yeux, l'échec du traitement suivi avec une grande fidélité et la persistance d'une douleur que rien ne vient atténuer justifie sans équivoque que la personne non pas doit mais bien peut recourir au suicide pour mettre un terme à une vie étrangère à la moindre notion de plaisir.
Parmi les maladies mentales, le trouble obsessif-compulsif (TOC) est sans doute parmi ceux qui altèrent le plus profondément et de façon sontinue la qualité de vie du malade. Loin de recommander à ces gens de se suicider, j'en connais un qui s'en sort très bien, je pense qu'encore une fois faute d'une qualité de vie adéquate et faute d'une perspective réaliste d'avoir un jour une qualité de vie minimale, il est loin d'être fou de penser et de passer au suicide.
Par contre, pour les gens chez qui le contact avec la réalité est si ténu (certains psychotiques ou autistes) qu'il leur est impossible de même envisager le suicide, je ne crois pas, à ce moment-ci de ma réflexion, que l'euthanasie soit une solution adéquate.

la logique du fou

7 commentaires:

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

J'en connais plus qu'un....TOC et qui s'en sortent très bien. Je crois que la médication (anti-dépresseur) agit très bien. On peut être anti-médoc mais pourquoi s'en passer quand on peut grandement améliorer sa qualité de vie ?

Les médocs agissent dans plusieurs cas de dépression majeure ou autres "psychoses" itou !

Les cas de "folie instantannée ou plutôt momentannée", on fait quoi ?

le neurone ectopique a dit…

Moi aussi je connais très bien un TOC qui est un merveilleux fou plein d'imagination et de ressources insoupçonnées.
Néanmoins, c'est une condition que je considère très handicapante et très souffrante.
Et le suicide n'est certainement pas la façon idéale de s'en sortir.

l'ami du fou

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

les TOC, c'est dur pour le conjoint ou la conjointe et/ou le reste de la famille aussi.

7 a dit…

dit d'une autre manière, les..
au sommet.. de..
si les..

c'est le..
bref!

de l'amour

Nanou La Terre a dit…

Je pense au fils de ma grande amie qui souffre de schyzophrénie. Quelle souffrance insupportable..

Mon père était bipolaire. Moins souffrant dans les "hight", il se reprenait dans sa face dépressive.Des êtres d'une extrême sensibilité et vulnérabilité. Trop sensibles pour le bonheur, trop sensible au malheur.

Nanou La Terre a dit…

Désolée pour les fautes,
faut se relire...

face!? "phase" et sensibles au pluriel!

Daniel Paillé a dit…

si l'euthanasie devient une solution adéquate, je suis un homme mort!