jeudi 30 avril 2009

Crédibilité

Il me semble que c'est (presque) chaque fois la même chose.
Une catastrophe à tel endroit a fait 1634 morts clament les médias.
Pour quelques jours plus tard annoncer : bilan final, la catastrophe de tel endroit a fait 423 morts.
Si j'en crois LCN, le bilan officiel des morts de la grippe porcine au Mexique est actuellement de huit et le nombre de cas suspects a été réduit à 84.
Si j'en crois ma mémoire, on annonçait hier 160 morts.
Je ne veux pas nier le drame de la mort de ces huit personnes.
Mais quand on pense aux milliards de dollars dépensés, quand on pense à toute l'angoisse générée par cette grosse bulle, on ne peut s'empêcher de croire que toutes ces ressources, toute cette énergie aurait pu servir à des causes beaucoup plus importantes.
Si jamais, l'histoire se poursuit et devait retenir quelque chose de notre époque, nous ferons figure, auprès de nos descendants, de la pire gang de paranoïaques de l'humanité.

le petit frisson

mercredi 29 avril 2009

Bravo

J'aime bien les gens qui ne badinent pas avec la santé.
Ainsi l'Égypte, où faut-il le préciser aucun cas de grippe porcine n'a été signalé, a décidé de faire abattre les 300,000 porcs du pays.
Il faut dire que le porc n'est populaire ni en terre juive, ni en terre musulmane.
Mais je ne peux que m'incliner devant la sagesse d'une telle décision qui fait honneur à tous les grands principes de la médecine préventive.
Ce trait de génie ne tient toutefois pas compte du fait que si la maladie origine du porc (une donnée non confirmée à l'heure de mettre sous presse) sa transmission se fait d'humain à humain.

le petit cochon

lundi 27 avril 2009

Message pour la mère indigne

Alors que chez la plupart des animaux le défi est, pour le rejeton, de reconnaître et de suivre sa mère,
chez l'humain, le défi est, pour la mère, de reconnaître son rejeton et de ne pas l'abandonner.

le fils à papa

samedi 25 avril 2009

Illustration

Vous m'excuserez de revenir de nouveau sur le sujet (faute de quoi, je vous invite cordialement à revenir lire mon prochain billet).
Je suis retourné chez un bloggueur que j'ai déjà qualifié de neurone anglophone.
Son blogue est plein de petits trésors dont, un clip sur l'art de laver les ustensiles.
http://dullbert.blogspot.com
Si vous allez y faire un tour, vous pourrez remarquer que le premier commentaire provient de Jennifer qui se trouve à
http://prayerfullyyoursjen.blogspot.com
Un blogue d'une croyante aussi profondément convaincue que je suis agnostique.
Je suis tout aussi convaincu que rien de ce que je pourrais lui dire n'ébranlerais sa conviction.
Je suis tout aussi convaincu que rien de ce qu'elle pourrait me dire ne réussirait à me convaincre.
Le résultat est connu d'avance, match nul.
La grande différence, c'est que si j'étais, disons mormon, dont la polygamie m'aurait intéressée à l'adolescence, au lieu d'un match nul, nous assisterions à un match de nuls.
Non pas que je nie l'intelligence des croyants, avec une pensée attendrie pour Einstein, mais je nie leur capacité d'abandonner leurs convictions dans une mesure qui est proportionnel à leur éventuel fanatisme.

la fin du sermon

jeudi 23 avril 2009

La suite du lendemain

J'essaie de reprendre le fil là où je l'ai laissé hier.
Dans le commentaire que j'essaie (ce billet prend des allures de salle d'essayage) à mon tour de commenter, le commentateur utilise le mot certitude là où (ne pas confondre avec Yahoo) j'emploierais plutôt le mot conviction.
Néanmoins, la définition du dictionnaire tend à lui donner raison. Le fanatique, quelle que soit sa dénomination, a effectivement effacé de sa conscience toute trace de doute.
Malheureusement, comme je l'écrivais hier, l'absence de doute n'offre aucune garantie de vérité.
Et renoncer au doute ferme les portes de l'esprit à toute alternative à ce que l'on perçoit comme une vérité.
Comment convaincre un kamikaze qui s'élance avec son avion sur un navire américain que Pearl Harbor est une erreur monumentale dont une de conséquences sera la destruction massive d'Hiroshima.

la tenue de l'impossible

mercredi 22 avril 2009

Comme d'habitude

Comme d'habitude, quand survient un commentaire qui me bouscule un peu je retourne vers ma bouée de secours, toujours la même, et j'ai nommé le Petit Robert.
Au moment où je rédige ces lignes, je n'ai pas pris la peine de regarder ce qui nous attend, c'est-à-dire les définitions proposées.
Conviction : là je triche un peu mais en tant que seigneur de ces lieux, c'est un droit que je me réserve sans appel : définition, la troisième mais celle qui convient le mieux à mon propos = opinion assurée. Et on donne comme contraire : doute, scepticisme.
Pour certitude, je me réfère au mot certain : qui est effectif sans laisser aucun doute, perçu directement par des preuves, des calculs.
J'en conviens d'emblée, l'absence de doute ne constitue en aucun cas l'existence d'une vérité.
Vérité : ce qui est conforme au réel. Absolument décourageant parce que pour essayer de saisir le réel nous ne disposons que de nos sens et de notre intelligence (incluant les outils que celle-ci nous permet de concevoir).
Je m'arrête ici, dans la zone de turbulence que je traverse, mon cerveau n'est plus en mesure de garder le cap.

l'au delà du réel

j'en suis convaincu

Si les humains pouvaient se libérer de leurs convictions, les interactions entre eux seraient grandement simplifiées, possiblement idylliques.
Mohammed croit que tous les juifs sont méchants.
Moishe croit que tous les musulmans sont méchants.
Ils ne se connaissent pas, ne se sont jamais rencontrés et ne le feront sans doute jamais.

Jean-Paul croit que le meilleur traitement serait la chirurgie, il est chirurgien.
Jean-Claude croit que le meilleur traitement serait la chimiothérapie, il est oncologue.
Jean-Louis croit que le meilleur traitement serait la radiothérapie, il est radio-oncologue.
Et Ti-Mé, le patient, lui, ne jure que par les produits naturels.

La solution, à première vue, est le doute. Renoncer à ses convictions, à condition bien sûr que tout le monde suive le mouvement.
Mais c'est impossible. Le problème n'est pas de convaincre tous les citoyens de cette planète de renoncer à ce qu'ils ont choisi ou accepté de croire.
Le problème est que nous avons besoin de nos convictions pour fonctionner.
Tout homme marié vous le dira, le doute ne mène nulle part : "mais je n'ai pas de robe pour une soirée comme ça; comment veux-tu que je m'habille? ".
Moi qui n'ait aucun sens d'orientation, (je prends Lurch comme témoin) si je ne renonçais pas à mon droit de douter, je ne sortirais jamais de la maison (ce qui finirait par obliger ma conjointe adorée à renoncer à moi).

Finalement, le problème c'est l'absence de certitude. J'en suis convaincu. En douteriez-vous ?

le cercle vicieux

mardi 21 avril 2009

Après ma mort

Après ma mort, je m'attends, et je prétends l'avoir mérité, à avoir une paix éternelle.
Et si je devais me retrouver au ciel, je prévois m'y accommoder raisonnablement.

l'absence de choix

Blague à part

"À chaque génération, les mutations amènent de nouvelles variations génétiques dans les populations."
Traduction libre tirée de
Testing Natural Selection
H. Allen Orr
Scientific American
Janvier 2009

Contrairement à ce que l'on croit généralement, la majorité des mutations n'ont pas d'impact quant à l'adaptation à l'environnement.
Certaines sont positives, mais on ne s'entend pas sur leur proportion : selon l'auteur, elles pourraient dépasser les 20%.
Celles qui sont nuisibles ou létales ne font pas long feu dans la nature.

Par contre, si la hasard a fait bénéficier un sujet d'une mutation positive, comme je suppose que cela m'est arrivé, l'avenir de cette mutation dépend de la capacité de ce sujet à se reproduire.
Si la mutation est aléatoire, sa transmission l'est un peu moins puisque sa présence favorise la survie du porteur, mais pas nécessairement sa capacité de se reproduire.
Conclusion : si vous voyez un mutant sympathique, aidez-le à se reproduire.

le trop tard pour moi

lundi 20 avril 2009

méditation sur une définition

Comme je l'avais prophétisé dans mon dernier billet, en voici un sur la divination.
Le mot divination n'a que peu à voir avec la prétention de transformer quelqu'un ou quelque chose en dieu.
C'est, selon le Petit Robert (grandira-t-il un jour?) : "Art de découvrir ce qui est caché par des moyens qui ne relèvent pas d'une connaissance naturelle."
Ce à quoi j'aimerais ajouter : si une connaissance n'est pas naturelle, il est bien possible qu'elle soit divine. Car à tous les croyants je voudrais dire : dieu n'étant pas naturel vous reconnaissez donc l'existence du surnaturel.
Par ailleurs, parmi les sens reconnus à l'adjectif "divin" on retrouve toujours dans le même dictionnaire : "Excellent, parfait."
Ce qui me permet de signer sans prétention :

le billet divin

dimanche 19 avril 2009

Appendice

Avertissement : ce billet n'est qu'un nouvel épisode de radotage sur un thème déjà souvent exploité sur ce blogue et reprend le mince filet sur le darwinisme.

À quoi sert l'appendice ?

Il serait surprenant que ce petit bout d'intestin, vautré au fond d'un cul-de-sac, ne serve qu'à faire rouler notre système de santé en fournissant son lot de chirurgie et de cicatrices abdominales.
Plusieurs soutiennent qu'il s'agit d'un vestige d'une ancienne structure dont le rôle initial demeure obscur.
Alors pourquoi ce petit moignon n'est-il pas disparu de notre organisme surtout si on considère que jusqu'à tout récemment avec le développement d'une chirurgie (relativement) sécuritaire il pouvait nuire à la survie de l'individu.
La question que cela soulève dans mon réservoir neuronal est la suivante : nos gènes croiraient-ils en certaines divinations* de sorte qu'ils misent sur une modification de l'environnement qui favoriseraient l'espèce si les anciennes fonctions de l'appendice devaient de nouveau devenir utiles pour la survie de l'espèce, genre on garde notre vieux stock on ne sait jamais quand ça pourra servir.

l'espèce lui-même

* je reviendrai bientôt sur ce sujet dans un magnifique billet qui sera intitulé : méditation sur une définition. Ne le manquez surtout pas !

samedi 18 avril 2009

la physique de l'esprit

J'ai récemment entendu David J. Roy (grand gourou de la bioéthique, mathématicien, théologien, philosophe, chercheur, professeur et grand amateur de poésie) dire que la vie est un espace.
Bravo, j'aime bien l'idée mais j'aime aussi quand je peux donner un sens aux mots, remplir d'une idée plus précise ce qui pourrait n'être qu'une coquille vide.
Alors quel est cet espace qu'est la vie (humaine) si ce n'est la conscience ?
Cette définition soulève plusieurs problèmes.
Le premier est : pourquoi garder artificiellement en vie une personne dans un coma profond ?
La seule justification me semble être la culture de l'espoir d'un retour vers la conscience. Mais si cet espoir s'avère non fondé, n'est-il pas pénible de réaliser que pendant tous ces mois, ces années, la seule culture que nous ayons faite est celle d'un légume ?
Le deuxième est : peut-on endormir quelqu'un pour le soulager de ses souffrances reliées à une maladie que l'on sait terminale ?
Si l'espace de la vie est, comme je le prétends, la conscience, rendre quelqu'un de façon irréversible inconscient est exactement la même chose que le tuer. Seuls les intervenants en tirent le bénéfice de se donner bonne conscience.

la conquête de l'espace

mercredi 15 avril 2009

c'est pas grave

Toujours selon Kaku, si nous devions perdre la gravité, nous serions projetés dans l'espace à 1,000 milles à l'heure.
Ce qui, selon moi, veut dire qu'en moins de 10 secondes, nous n'aurions plus suffisamment d'oxygène disponible pour respirer.
En moins d'une minute, nous serions trop frigorifiés pour réaliser que nous sommes déjà probablement morts d'hypothermie.

l'appel au 911

samedi 11 avril 2009

la première classe

Kaku divise l'impossible en trois classes dont la première contient des éléments que nous ne pouvons atteindre aujourd'hui mais qui ne violent pas les lois connues de la physique.
Selon lui, ce niveau d'impossibilité pourrait être franchi d'ici un ou deux siècles (j'en connais qui risquent de ne pas partager l'optimisme de l'auteur).
Et le premier de ces éléments est le champ de force (force field : existe-t-il une meilleure traduction ?).
D'emblée l'auteur nous amène dans Star Treck : Shields up !

la science et la fiction

vendredi 10 avril 2009

bon départ

Un des arguments que Michio Kaku présente dans la préface de son bouquin sur la physique de l'impossible est que bien des grands noms du monde scientifique ont cru impossibles des faits aujourd'hui indéniables.
À titre d'exemple, Lord Kelvin, un des physiciens importants du XIXéme siècle, ne croyait pas que les plus lourds que l'air pourraient un jour voler : et pourtant, il n'a pas eu longtemps à attendre avant d'avoir à se rétracter.
Il a aussi affirmé que les rayons X étaient un canular.

la valeur du doute

mardi 7 avril 2009

la physique de l'impossible

Cette fois, je me paie un cadeau qui n'a rien à voir avec celui que je me fais encore dans mon autre blogue.
Je profite un peu lâchement de l'absence de Lurch dans les parages pour faire un voyage dans l'imaginaire en compagnie du physicien Michio Kaku (dont je ne sais absolument rien sinon que la préface de son bouquin "Physics of the impossible" me plaît bien.
J'espère, d'une part que je ne serai pas trop déçu, et d'autre part que je ne quitterai pas l'aventure avant d'arriver au bout comme ce fût le cas avec Darwin.

la marche avant

lundi 6 avril 2009

je me souviens

Pour ceux qui ne s'en souviendraient pas, et pour les nombreux visiteurs d'un peu partout dans le monde, "Je me souviens" est la devise du Québec.
Malheureusement l'histoire n'a pas retenu de quoi nous devions nous souvenir de sorte qu'il s'agit d'une devise vide de sens mais que personne n'a la bonne idée de réformer.
Ce préambule a pour seul but de m'amener au sujet du jour : la mémoire.
Je viens de terminer la lecture de "Biologie de la mémoire" de Georges Chapoutier, publié chez Odile Jacob.
D'abord une mise en garde pour les québécois : l'auteur multiplie les manifestations d'un chauvinisme que nous sommes si prompts à reprocher à nos cousins français.
Mais, c'est néanmoins un bouquin intéressant et (relativement) facile d'accès.

Ce que je perçois en être le point culminant est, à mes yeux du moins, fascinant.
L'auteur compare l'effet de deux molécules sur la mémoire.
D'une part, une benzodiazépine (pour ceux de ma génération, le Valium, pour les plus jeunes, l'Ativan ou le Xanax) et d'autre part un truc dont je ne mentionnerai que l'abréviation le bêta-CCM (rien à voir avec les vélos de mon enfance).
En résumé, le Valium diminue les convulsions, diminue l'anxiété et diminue la mémoire.
Le bêta-CCM a exactement les effets contraires (avec des réserves que je ne mentionnerai pas ici).
La conclusion en est que l'anxiété stimule la mémoire et contribue à l'apprentissage.
On peut, expérimentalement chez l'animal de laboratoire, améliorer la mémoire en administrant du bêta-CCM dans l'alimentation ou en l'injectant directement en des points précis du cerveau, ce qui pourrait ouvrir une porte intéressante dans le traitement de pathologies comme la démence d'Alzheimer.
Sans doute quelque chose que j'aurais aimé connaître à l'époque où je passais d'autres examens que ceux de la prostate.

le vieil amnésique