lundi 20 juillet 2009

L'euthanasie : pour ou contre ?

Tel est le titre du forum des lecteurs de la Presse de ce matin (je ne fais pas de publicité gratuite, je le paie mon journal).
Disons d'abord que je suis pour le débat sur le sujet.
Et je crois que les baby-boomers vont faire éclater les restrictions actuelles sur le droit de mourir.
Comme toujours, un des principaux problèmes vient du fait que les gens n'utilisent pas les mêmes mots pour parler des mêmes choses.
Le soulagement de la douleur par tous les moyens nécessaires pour y parvenir, ce n'est pas de l'euthanasie, c'est simplement une bonne pratique professionnelle qui permet aux patients d'obtenir le confort et la dignité auxquels ils ont un droit fondamental.
L'euthanasie c'est de tuer volontairement un individu qui le demande lui-même, ou par l'intermédiaire d'un mandataire à qui il a confié des instructions claires à cet égard.
Cela me semble un bon début pour amorcer une discussion qui ne pourra faire autrement que se compliquer.

les choses simples

4 commentaires:

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

"L'euthanasie c'est de tuer volontairement un individu qui le demande lui-même, ou par l'intermédiaire d'un mandataire à qui il a confié des instructions claires à cet égard".

Ce serait une bonne définition pour commencer le débat.

Et je crois aussi que les boomers vont faire éclater les restrictions actuelles comme tu le mentionnes à juste titre.

La génération précédente a encore le culte de la religion, la morale et la justice pourraient changer l'état des choses.

Pierre F. a dit…

Si le suicide est parfois une raison invoquée pour ne pas verser l'assurance-vie aux héritiers, en serait-il de même avec l'euthanasie?

(Juste pour compliquer le débat) :)

le neurone ectopique a dit…

Merci Pierre F. toutes les objections sont les bienvenues.
J'espère simplement pouvoir poursuivre le débat.

l'importance de la question

Jackss a dit…

Bien sûr, il y a des risques de dérapage. Ils sont suffisamment sérieux pour qu'on prévoit un encadrement rigoureux.

Mais je suis en faveur. J'étais mandataire de ma mère. Elle avait clairement exprimé le désir de ne pas être l'objet d'acharnement thérapeutique.

Elle a eu une fracture du bassin, une hospitalisation, des complications. Elle était à un stade primaire d'Alzhieimer. Après quelques jours, j'ai suivi les recommandations du médecin. Je savais que ce faisant, ma mère allait rapidement quitter le monde. C'est la décision la plus difficile à prendre pour un fils. J'ai pensé à ma mère et j'ai accepté que sa fin soit écourtée.

La semaine dernière, je suis allé aux funérailles de ma belle-mêre. Elle ne reconnaissait plus ses enfants depuis une dizaine d'années. Sa qualité de vie était horrible. Je trouvais injuste qu'elle doive vivre dans ces conditions.

Pourtant, sans être un maniaque au plan religieux, je suis plutôt croyant.