mardi 11 décembre 2012

Grotesque

Pendant que Cléo me promenait dans les rues du quartier, une vieille rengaine a refait surface dans mon esprit malade.
Une chanson, dont la mélodie avait un petit quelque chose de militaire, qu'on nous apprenait à l'école primaire (avant la révolution tranquille).
" En avant marchons
En avant marchons,
Soldats du Christ à l'avant-garde "
Pourtant, y a-t-il quelque chose de moins évangélique qu'une armée au service d'un dieu mort crucifié.
Il m'a fallu bien du temps pour réussir à développer quelque chose qui ressemble à un esprit critique.
J'en avais drôlement besoin.

le vieux grincheux

lundi 10 décembre 2012

Encore une question existentielle

D'un point de vue cosmologique, peut-on considérer l'homme comme une erreur transitoire dans un univers par ailleurs presque parfait ?

l'extra-terreste

Dommage

La science ne civilise pas l'être humain.

l'esprit grégaire

Qu'il est bête, l'homme

Il a inventé dieu pour apaiser sa peur de mourir.
Il a inventé des religions pour concrétiser l'image qu'il se fait de son dieu.
Les religions ont inventé le concept de l'enfer.
Et maintenant, l'homme a encore plus peur de mourir.
La vie éternelle ne peut pourtant être une récompense que dans la douceur infinie du néant.

l'hommerie illustrée

samedi 8 décembre 2012

Tactique douteuse

La cousine du maire Vaillancourt, un escroc notoire, demande 1.4 millions (et non pas vend comme le dit La Presse) pour un condo qu'elle a payé environ 900,000$ il y a moins de trois ans.
Comment une telle résidence peut-elle s'apprécier de plus de 50% en aussi peu de temps. Les enquêteurs qui sont sur sa piste doivent se poser la même question que moi.

la famille fourbe

jeudi 6 décembre 2012

Encore aujourd'hui

Quand je pense au massacre de la Poly, un seul nom me vient en tête : celui du tueur.

le bien dommage

mercredi 5 décembre 2012

Religions

Croire, c'est accepter la suprématie des émotions sur la raison.

le refus global

Bizarre autant qu'étrange

J'éprouve le même malaise devant Gabriel Nadeau-Dubois et Justin Trudeau.
Ils me donnent tous deux l'impression que leur ego est plus grand que leur contenu.
Qu'ils cherchent plus à s'entourer de gloriole que d'avoir un impact sur le reste du commun des mortels auxquels ils portent un intérêt mitigé.

le petit homme

jeudi 29 novembre 2012

Palestine

Je ne me ferai peut-être pas beaucoup de nouveaux amis avec ce billet mais je me réjouis que la Palestine ait obtenu un statut d'observateur auprès de l'ONU.
Je n'accepte pas qu'Israël grignote mètre par mètre le territoire que la communauté internationale a attribué à la Palestine.
Ceci étant dit, vous avez quand même plus de chances de devenir mon ami si vous êtes juif plutôt que musulman.
Je ne peux m'empêcher d'associer l'islam et la violence, l'islam et l'aveuglement volontaire, l'islam et le fanatisme.

la sincère désolation

lundi 22 octobre 2012

Séisme

La justice italienne se retrouve sous les décombres du ridicule.

la terre qui tremble (peut-être sursaute-t-elle à cause d'un fou rire mal contrôlé).

lundi 15 octobre 2012

Marc-Aimé Guérin

J'ai habituellement du mal à comprendre ce qui peut pousser une victime d'agression sexuelle à porter plainte 40 ans après les faits.
Dans le cas de monsieur Guérin, cela semble toutefois assez clair.
Une soif de vengeance.
Que la victime présumée affirme qu'aucun établissement d'enseignement ne devrait acheter de livres de cet éditeur est plus qu'inacceptable, c'est pire que bien des cas de propagande haineuse dénoncé par les communautés religieuses de tout acabit.
Derrière le travail de l'éditeur, il y a celui, méritoire, de ceux qui écrivent, illustrent et adaptent ces manuels.
J'ai vu ma douce passer des heures sur un tel travail, pour la simple reconnaissance d'un travail bien fait parce que du côté rémunération elle s'est retrouvée, et elle en était parfaitement consciente, bien en-dessous du salaire minimum.
La justice ne sert pas à punir les méchants, elle sert à compenser les victimes et à protéger la société.

le poing sur la table

vendredi 12 octobre 2012

Miss Matraque

Les dommages causés par Stéfanie Trudeau mettront des années à se résorber.
Qu'elle soit congédiée ou non, n'y changera rien.
De toutes façons, elle ne sera pas congédiée, le pire qui puisse lui arriver est de se voir attribuer un poste clérical.
Sauf si un sauté la fait sauter, ce qui est d'autant plus improbable qu'elle est entourée d'un imposant dispositif de sécurité.
Mais le tort qu'elle a causé à l'image de la police et plus particulièrement des policières est impossible à évaluer mais certainement considérable.
Les gens de ma génération ont souvent critiqué les boeufs : ces policiers à l'intelligence inversement proportionnelle à leur poids, qui utilisaient plus leur matraque que leurs cordes vocales.
Les boeufs ont maintenant leur pendant féminin : la vache !

le ferme ta gueule

mercredi 10 octobre 2012

Tout va très bien madame la marquise

Décidément, le PQ ne me déçoit pas.
Abolition de la taxe santé : abolie.
Augmentation des impôts sur les dividendes et les gains en capital : abolie.
Augmentation des impôts pour les mieux nantis : tronquée.
Un ministre qui doute du sous-financement des universités.
Les droits de scolarité : l'opposition n'est pas (encore) prête à faire tomber le gouvernement sur ce point mais l'indexation semble inévitable.
Le seul point positif à mes yeux : la centrale de Gentilly-2.
Je crois que, malgré les impacts économiques majeurs, le Québec peut se passer du nucléaire. Mais c'est une question de principe et non d'expertise.

le bon gouvernement

lundi 1 octobre 2012

politique provinciale


Pierre Moreau se lance dans la course à la chefferie du PLQ.
À mon avis, c'est le plus charismatique des candidats identifiés et celui qui a le plus de chances de renverser Pauline Marois, non pas Pauline Marois c'est le genre de femme que seul son conjoint a le courage de renverser, mais de supplanter le PQ a de prochaines élections.
Le PQ propose de fragiliser davantage une économie qui a déjà franchi le cap de la vulnérabilité.
On a l'impression qu'il n'y a pas un péquiste qui regarde vers l'Europe et qui comprend que ce qui se passe là-bas nous attend au prochain tournant.

le renversement précoce

Politique municipale

Gérald Tremblay est un modèle vieux jeu.
Il n'est pas branché, pas même rendu à l'ère de l'électricité.
En effet, il n'est jamais au courant.

le poêle à bois

mardi 18 septembre 2012

Si j'avais un dieu

Il ne se préoccuperait pas de la couleur de ma peau, de ma pilosité ou de mes odeurs corporelles, pas plus que de ma façon de me vêtir ou de celle de mon épouse.
Il n'accorderait aucune importance à ce que je mange tel ou tel jour sauf, peut-être, pour s'assurer que je ne crève pas de faim.
Si j'avais un dieu, il accepterait mes prières mais ne me prierait pas de le prier.
Il ne se soucierait pas de ceux qui ne croient pas en lui. Il tolérerait leurs caricatures et leurs quolibets.
Il ne me demanderait pas de rendre justice à sa place. Il serait bien assez grand pour le faire lui-même.
Après tout, s'il devait y avoir un dieu, ce serait lui qui aurait le dernier mot.
Faut-il se surprendre que je n'en aie pas ?

l'athée

mercredi 5 septembre 2012

Salut Charest

Le départ de Jean Charest ne suffira pas à me plonger dans une dépression profonde.
Il a, sans l'ombre d'un doute, fait quelques erreurs.
Ma grande crainte, c'est que lorsque Pauline Marois terminera son mandat, nous nous disions que finalement Charest n'était pas si pire que ça.
J'espère qu'il y aura moyen de récupérer une partie de la mise sur les ressources naturelles que les libéraux semblent avoir semées à tous vents.
Mais sa pire gaffe restera son attitude dans le conflit étudiant.
En être venu si près d'une entente sans donner le dernier petit coup qui aurait pu à la fois retourner les étudiants en classe et les libéraux au pouvoir.
Parce que peu importe leurs erreurs, les péquistes pourraient malheureusement faire pire.
Un référendum qui n'a aucune chance de passer avec une question sérieuse.
L'abolition de la hausse des droits de scolarité qui ne se justifie pas sur le plan économique mais qui donne aussi à la population le signal que ceux qui chialent assez fort et assez longtemps finiront par avoir gain de cause.
Le Québec n'a pas les moyens d'une telle générosité. Pas plus envers les étudiants que de n'importe quelle association de notre société.
Bien oui, je suis prophète de malheur mais, je le répète, nous sommes les plus taxés et les plus endettés.
Nous dépendons largement des paiements de péréquation qui sont en péril sous le gouvernement Harper.
Harper qui ne peut que se réjouir de l'élection de madame Marois.
Fuck le Québec, il peut très bien avoir un gouvernement majoritaire sans sa collaboration.

La Grèce suffoque sous les compressions. Regardez bien le compresseur arriver.

la sombre prédiction

Pauvre Québec (encore)

Les partis fédéralistes (PLQ + CAQ) ont obtenu 58.3% des suffrages aux élections d'hier.
La marge de manoeuvre du gouvernement minoritaire sera bien mince, surtout si une gaffe du PQ donne espoir à François Legault de mieux performer dans un nouveau scrutin.
Quant au référendum, la seule question susceptible d'obtenir un oui massif est la suivante :
Céline Dion est-elle plus populaire que Pauline Marois ?

l'esprit indépendant

lundi 3 septembre 2012

Pauvre Québec

À la veille des élections, les québécois font bien pitié.
PLQ : Jean Charest a réussi à se mettre bien du monde à dos. Bien des gens sont prêts à voter pour n'importe qui, on appelle ça un vote stratégique je crois, pour le débarquer.
PQ : Je l'ai déjà dit, je n'aime pas Pauline Marois. Mais j'aime encore moins l'idée de me faire encore référender.
CAQ : Le drame c'est François Legault. Parce l'idée fondamentale de ce parti est incontournable. Nous sommes les citoyens les plus taxés et les plus endettés d'Amérique du Nord. L'augmentation des redevances sur l'exploration et l'exploitation minière n'y changera rien : il nous faudra bientôt réduire dans les services et il n'y a qu'à regarder la Grèce et les étudiants dans la rue pour voir comment ça va se passer.
Québec Solidaire : la moitié d'une belle idée. Françoise David. Son comparse est insupportable. Mais le contexte économique est incompatible avec l'augmentation des programmes sociaux. Taxer davantage les riches qui sont déjà les plus taxés n'est pas une bonne idée. Regardez du côté de la France.
Option Nationale : encore prématuré. Si le parti est là pour rester, on peut rêver d'une meilleure alternative. C'est quand même là qu'ira mon vote.

le grand rêveur

mercredi 29 août 2012

la guerre

Autres temps, autres moeurs.
Si pendant que j'étais étudiant à l'université quelqu'un avait eu l'intention de nuire au bon fonctionnement des cours, il aurait été décapité sans la moindre forme de procès.

Guy Yotine

lundi 20 août 2012

Québec solidaire

Le parti, exception faite de monsieur Khadir, m'est plutôt sympathique.
Bien que je sois, relativement, à l'aise financièrement l'idée d'une meilleure distribution des richesses dans notre société n'est pas pour me déplaire.
Mais, car il y a bien sûr un mais, le Québec bat tous les records de taxation en Amérique du Nord, et sa dette est nettement plus élevée que la moyenne nationale.
Il n'y a plus de jus à extraire.
En cela, et en cela seulement la CAQ a raison.
Il n'y a que deux alternatives qui soient viable économiquement : réduire les services ou imposer des coûts aux utilisateurs : la fin de garderies à 7$, le ticket modérateur en santé, l'augmentation des frais de scolarité, de nouvelles taxes sur l'essence, des tarifs pour traverser les ponts, etc...
Malheureusement, ce sont deux solutions très difficiles à faire avaler à la population.
Le reste ne me semble que pure utopie.

la désolation des pauvres

jeudi 16 août 2012

Science fondamentale

Je ne suis jamais parvenu à percevoir le temps de façon scientifique.
Je n'en ai que la perception populaire et qui semble évidente.
Une ligne continue, une infinité de points entre le passé et le présent dont un seul point, le présent, nous est accessible.
J'avoue avoir lu un livre complet sur le sujet sans parvenir à concevoir le temps autrement.
Quelle importance me diriez-vous si vous me lisiez ?
Une importance fondamentale vous répondrai-je si vous me le demandiez.
L'histoire de notre univers est intimement liée à la capacité de percevoir le temps au-delà de la connaissance intuitive que nous en avons.
Je suis certain que si quelqu'un devait lire ce texte, il trépiderait d'impatience d'en lire la suite.
Alors que le lecteur éventuel trépide, si je ne trépasse pas, je repasserai par ce sujet.

la fuite des idées

mardi 14 août 2012

Gauche/Droite

Les mesures proposées et adoptées par notre cher gouvernement conservateur pour durcir la soi-disant lutte contre le crime sont considérées comme de "droite".
Pourtant, c'est dans les pays considérés comme de "gauche" que la répression de la criminalité, en excluant la corruption endémique, que les lois sont les plus dures, les sentences les plus sévères et les prisons les plus insalubres.
Les trois filles du groupe Pussy Riot sont incarcérées depuis cinq mois et risquent trois ans de prison pour avoir fait une prière contre Poutine.
Et la plainte ne vient pas de Poutine, qui plaide timidement pour l'indulgence, mais de l'église qui considère une telle prière comme une attaque contre son intégrité.

le juste milieu

mercredi 8 août 2012

la prison moderne

Dans l'esprit populaire, la prison est d'abord et avant tout un châtiment infligé au criminel. Pénitencier est d'ailleurs un synonyme de prison.
Pas de doute là-dessus, il s'agit bel et bien d'un châtiment.
Mais là n'est pas le rôle principal de ce que devrait être une prison moderne.
La prison devrait être un lieu où la société place le criminel pour s'en protéger.
La prison devrait être un lieu de réhabilitation d'où l'on ressort mieux outillé pour prendre une place au sein de la société.
Pour ceux qui y sont condamnés, la peine ne devrait pas avoir une durée prédéterminée mais s'achever quand le criminel aura réussi à persuader un jury, exactement comme lors d'un procès, qu'il ne représente plus un danger pour la société.
Le système ne serait pas infaillible mais notre politique actuelle mène presque inévitablement vers une augmentation de la dangerosité du prisonnier.
Bien entendu, il n'y a pas encore de système carcéral moderne.
Mais on peut toujours rêver.

l'homme libre

dimanche 1 juillet 2012

Bonne Fête Canada !

Un pays ne sais pas que c'est sa fête même si on le lui répète, seuls ses habitants...
Si Harper avait été au pouvoir lors du dernier référendum, le résultat aurait probablement été différent.
Mais il est probablement trop tard.
La stratégie, sans doute involontaire, de nos gouvernements : nous endetter jusqu'au cou.
Déjà que la facture de la séparation du Québec aurait été salée.
Mais les coûts sociaux seraient insupportables pour la population.
Il ne s'agirait plus de coupures mais bien d'amputations.
Et la question des droits de scolarité ne se poserait même plus.

le canadien par défaut

vendredi 22 juin 2012

for the times they are a-changin'

Dylan ne faisait sans doute pas référence à ce qui suit quand il a écrit sa chanson mais le monde a beaucoup changé pour les homosexuels.
Pour les baby-boomers, l'homosexualité rimait avec instabilité relationnelle.
Il est certainement difficile de vivre une vie commune harmonieuse quand d'une part on ne partage pas le quotidien et d'autre part il nous faut nous cacher pour se fréquenter (à mon époque, ça se faisait encore).
Je ne prétends pas que l'homophobie ait disparu de notre société, encore moins de notre planète.
Mais, même si le problème reste important, il n'atteint pas les proportions qu'il avait dans ma jeunesse.
Il ne faisait vraiment pas bon se faire cataloguer de fif.
Aujourd'hui, de nombreux couples homosexuels vivent ce qui s'apparente beaucoup plus aux liens qui unissent les hétéros.
Ils n'ont plus à se cacher, du moins pas autant, du moins pas au Québec. Et ils ont accès à l'adoption, ce qui n'est pas un facteur négligeable dans la stabilisation d'une relation.
Le parcours ne sera terminé que lorsque l'homophobie sera chose du passé.
Mais je ne peux m'empêcher de me réjouir pour bien des homosexuels que je connais.

l'amour tendre

mardi 12 juin 2012

Je ne comprends toujours pas

La contestation de la loi 78 sous prétexte qu'elle empêche les étudiants de manifester. Toutes les manifestations déclarées illégales ont été tolérées jusqu'à ce que des actes criminels aient été posés.
La loi 78 a bien des failles.
Mais appliquée avec discernement, elle me semble tolérable, du moins en ce qui concerne le droit de manifester des étudiants.
Quant aux manifestations spontanées qui seraient potentiellement interdite, il faut croire que dans la mesure où elles se déroulent dans l'ordre, elles seront elles aussi tolérées et que notre histoire récente démontre qu'il n'est pas inutile d'encadrer certains débordements comme ceux qui se sont produits lors des manifestations des séries éliminatoires de la LNH.

le temps de réfléchir

P.S. et si je passe pour un vieux chialeux, je m'en contresaintciboirise.
Je m'assume et j'exerce, moi aussi, mon droit à la libre expression

lundi 11 juin 2012

Monolithe extrême

Je n'aime pas les opinions monolithiques extrêmes.
Je n'aime pas que l'on soit inconditionnellement pour.
Je n'aime pas que l'on soit inconditionnellement contre sauf lorsque c'est seulement une fois au chalet.
Dans la situation bordélique actuelle, il y a d'abord le conflit étudiant.
Évidemment, il y a beaucoup plus maintenant, mais le point de départ reste les droits de scolarité.
La hausse est-elle abusive comme le prétend l'opposition qui par définition s'oppose presque systématiquement aux politiques du parti au pouvoir et dont le principal passe-temps consiste à réclamer la démission de l'un ou de l'autre. Et ce peu importe qui est au pouvoir ou dans l'opposition.
La dernière proposition étudiante proposait une hausse de 254$ par année pendant cinq années consécutives à condition qu'il y ait un gel les deux premières années.
D'une part, on peut se demander qu'est-ce qui justifie une telle position. Pourquoi ne pas proposer de répartir la hausse sur les sept années visées par les discussions ?
D'autre par, pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas sauté sur cette occasion de règler un conflit qui s'éternise ?
Les objectifs d'une partie comme de l'autre semblent être de ne pas vouloir règler la question.
Reste l'arbitrage mais il est peu probable que le gouvernement y consente parce qu'il ne semble aucunement avoir l'intention de mettre de l'eau dans son vin.
Parmi les multiples choses qui me tracassent, il y a aussi cette conviction que les prochaines élections ne règleront strictement rien.

le mi-chaud mi-froid du carré brun

samedi 9 juin 2012

Putain

Des protestataires tenteront aujourd'hui de faire dérailler les activités normales de l'hôtel Sheraton, au centre-ville de Montréal.
«La prostitution, c'est un viol monnayé à répétition», arguent les organisatrices.
Premier point : faire dérailler les activités normales de l'hôtel Sheraton n'aura aucun impact sur la prostitution à Montréal ou ailleurs dans le monde.
Et les premières qui s'opposeront à toute tentative d'abolition de la prostitution seront les prostituées elles-mêmes.
Deuxième point : nous avons tous, sans exception, de bonnes raisons de protester. Mais il me semble qu'il y a plus productif dans la vie que de protester à chaque occasion. J'ai parfois l'impression de vivre dans une société d'enfants de deux ans en pleine période du "non". Si les choses ne vont pas à notre goût, il doit quand même y avoir moyen de les améliorer plutôt que de chialer sur tout et sur rien, même si ce devait être pour d'excellentes raisons.

la vieille garde

McDo

Non, je ne me lance pas dans la publicité subliminale, mais justement dans sa plus récente campagne publicitaire McDonald invite les consommateurs à poser des questions sur la nourriture qu'ils servent.
Leur slogan : nos aliments, vos questions.
Il ne me vient qu'une seule question à l'esprit : vos produits sont-ils comestibles ?

le consommateur avisé

La puissance d'un symbole

Notre ministre de la Culture a fait une folle d'elle en associant le carré rouge des étudiants à l'incitation à la violence.
Le problème d'un symbole, c'est qu'il est extrêmement difficile, voire impossible de garder un contrôle sur qui le porte.
Bien des artistes l'ont adopté par conviction, du moins j'ose l'espérer.
Mais il est clair que d'autres font de même dans des buts beaucoup moins nobles.
Je crois qu'il aurait d'ailleurs été préférable que les étudiants adoptent un octogone rappelant nos signaux d'arrêt plutôt que le carré.
La Presse l'utilise aussi comme logo depuis quelques mois. Un journal qui n'a pas nécessairement toujours adopté une position appréciée par les étudiants.
Mais puisque je suis un baby-boomer, je ne peux oublier que c'est sur un carré rouge que les nazis étalaient leur croix gammée.

les souvenirs empruntés

vendredi 8 juin 2012

La gratuité scolaire

N'existe tout simplement pas. De la pré-maternelle aux études post-doctorales, toute forme d'enseignement a un coût.
Jusqu'au niveau secondaire, l'éducation est défrayée par les revenus gouvernementaux, dont les impôts et la taxe de vente.
Est-ce que l'éducation post-secondaire doit aussi l'être ?
Je ne crois pas.
Mais si les frais de scolarité doivent être abolis, ce devrait être à la suite d'une démarche concertée et, bien que le mot soit on ne peut plus galvaudé, démocratique.
Et il faudra bien identifier, non seulement à qui on refile la facture, mais quels seront les impacts sur les gens qui devront absorber ces coûts. J'utilise ici le mot "gens" dans son sens le plus large, parce qu'il pourrait s'agir de compagnies qui ne font probablement pas l'effort fiscal optimal dans le contexte actuel.
Reste une question fondamentale : si nous parvenons à générer de nouveaux revenus pour l'état, quelles seront nos priorités ?

le bénéfice du doute

Je parie

Malgré la présomption d'innocence et malgré que je ne parie jamais, je déroge à une de mes meilleures habitudes pour parier que Yalda Machouf-Khadir sera reconnue coupable d'au moins un des chefs d'accusation qui seront portés contre elle (je fais aussi le pari qu'il y en aura plus d'une).
Son arrestation a été filmée quand elle a participé au blocage illégal d'un pont, ce qui améliore déjà mes chances de gagner.
Mais mon meilleur atout, c'est que je crois que le dossier doit être particulier bien documenté pour que l'on s'attaque à elle.
J'imagine très bien l'arrogance insupportable de son père si elle devait être innocentée.
Il est grandement temps que dans ce conflit, les gens qui enfreignent la loi en subissent les conséquences.

le justicier démasqué

jeudi 7 juin 2012

Quand l'injustice devient loi, la résistance est un devoir

C'est ce que l'on pouvait lire sur un panneau sur la facade de la maison d'Amir Khadir lors de l'arrestation de sa fille ce matin.
Encore une belle formule de politicien pour masquer de fortes tendances anarchistes.
En démocratie, la résistance à une loi que l'on trouve injuste passe par la démocratie, pas par la désobéissance civile.
La résistance c'est oeuvrer à faire élire un parti qui modifiera la loi pour la rendre plus juste.
Parce que si chacun commence à décider quelles lois sont justes, à quelles lois il se conformera, nous nous retrouverons dans une anarchie qui n'a rien de démocratique. L'anarchie, c'est une carroserie sans moteur, sans transmission, sans essieux bref c'est un véhicule qui ne va nulle part.

l'ardent démocrate

dimanche 3 juin 2012

Je pense que...

La nomination d'une porte-parole plus radicale de la CLASSE ne peut que servir les intérêts du gouvernement actuel. Dans son ensemble, la population québécoise est plutôt modérée. La désormais fameuse majorité silencieuse. Celle qui se fait entraîner et enterrer par le bruit des casseroles.
Mais lorsqu'une personne ou une organisation se dirige vers un extrême, il y a fort à parier que le bon peuple ne suivra pas.
Les extrémistes sont rarement suivis par la masse et quand ils le sont, cela mène invariablement vers une catastrophe sociale.
Le nazisme en est un exemple extrême.
Ici, si le FLQ avait connu la même adhésion populaire, le Québec serait indépendant. Pour le meilleur ou pour le pire.
Pour l'instant, j'ai la pénible impression que c'est pour le pire.
Mais j'ai confiance, cela ne durera pas.

l'éternel optimiste (avec un grain de sel)

samedi 2 juin 2012

Nostraneuronus

Sauf erreur de ma part, les revenus du gouvernement sont inférieurs à ses dépenses.
Sauf erreur de ma part, il est confronté aux choix suivants : augmenter les revenus, réduire les dépenses, vendre des acquis.
Sauf erreur de ma part, augmenter les revenus est un filon surexploité, nous sommes déjà les citoyens les plus taxés en Amérique du Nord.
Sauf erreur de ma part, réduire les dépenses, de façon réfléchie et rationnelle, semble au-dessus des capacités de tous les gouvernements provinciaux depuis la mort du dernier des saints martyrs canadiens.
Parce que réduire les dépenses veut dire, d'une façon ou d'une autre, réduire les services et le bon peuple s'y réfuse obstinément.
Vendre des acquis, la France a refusé notre proposition de portrait autographié de Michèle Richard, et une Baie James, ça se vend mal sur Ebay.

le prophète de malheur

Minoritaire

L'élection d'un gouvernement minoritaire au Québec entraînerait une augmentation du pouvoir de la CAQ(ophonie), ce qui ne me semble pas l'idée du siècle. Les libéraux et les péquistes ne collaboreront que le jour où la CAQ sera au pouvoir.
Quant à la CAQ, ses idées de réforme mur à mur seront tempérées par le mouvement social actuel.
Et puisqu'un régime d'austérité s'en vient, on a l'impression qu'aucun parti ne voudra plus être élu.

le retour des rhinocéros

jeudi 31 mai 2012

Déplorable

L'attitude des étudiants dans le conflit actuel va m'amener à faire quelque chose que je ne me souviens pas d'avoir fait.
Que Charest les déclanche ses élections. Je vais voter pour lui.
Je n'imagine pas un Québec sous la gouverne de madame Marois qui représente, à mes yeux, tout ce que je méprise chez les politiciens.
Quand à la CAQ, il n'y a pas meilleur moyen pour précipiter la province dans un degré d'anarchie sans précédent.
Kadir ? Vous voulez rire !
Et pourquoi ne deviendrai-je pas membre du parti libéral du Québec. La question vaut la peine d'être posée ?

le "ça coûte combien ?"

dimanche 27 mai 2012

Une lueur d'intelligence

Dans le Québec d'avant la révolution tranquille, les bons québécois de souche formaient une communauté.
Les valeurs partagées provenaient de l'église catholique (bien loin de celles du vrai christianisme) et les curés bien plus que les psys de tout acabit étaient chargés de trouver les réponses.
Je ne parle pas de cette période avec nostalgie parce qu'il est très bien que le bon peuple se soit libéré de cette forme d'oppression marquée par la peur de l'enfer.
Aujourd'hui, faute d'une collectivité, notre société carbure à l'individualisme.
Sans esprit de groupe, nous sommes à l'ère du chacun pour soi.
Facebook est un bien pauvre substitut de contacts humains.
Cela explique peut-être, en partie du moins, l'ampleur du mouvement des étudiants qui goûtent au plaisir de faire partie d'une collectivité axée sur un but commun, même si le but en question est pour le moins futile.
Cela explique, dans la même mesure, le plaisir des chaudrons. Malgré la cacophonie, les gens sont ensemble.
Et l'humeur populaire devient plus festive.

l'esprit de clocher

samedi 26 mai 2012

Mine de rien

Vous en doutez peut-être mais je sais très bien où je veux en venir.

la fin des fins

Au bord d'elle

Ma mère est démente.
Un peu plus chaque jour.
Elle est née et a grandi sous le joug de la religion catholique d'avant la révolution tranquille.
L'ordre du jour était simple. Tu ne faisais pas de péché et tu finissais ta vie éternelle au ciel.
Avec le privilège de la confession pour effacer l'ardoise et recommencer à neuf ton expérience de la nature humaine et de ses innombrables avatars.
La révolution tranquille est passée à des années lumière au-dessus de sa tête.
Aujourd'hui, elle vit dans la terreur de l'enfer.
Parce que son parcours n'a pas été parfait.
Elle se reproche des évènements dont elle a été victime.
Elle a donné naissance à une demi-douzaine de tarés dont je ne suis pas le moins atteint.
En fait, je crois qu'aucun d'entre nous n'est le moins atteint.
J'y reviendrai.

l'aberration chromosomique

Lueur

J'ai l'impression de commencer à comprendre.
Tout le bordel qui pertube notre société n'a plus rien à voir avec les frais de scolarité.
Cela semble maintenant évident à bien d'autres observateurs.
Pourtant, c'est en règlant le problème des droits de scolarité que l'on mettra, temporairement, un terme à la crise actuelle.
Parce que le bordel nous attend de nouveau au prochain tournant.
Le fond du problème fait probablement suite à la célèbre révolution tranquille.
Les gens ont perdu la foi mais en même temps la boussole qu'était le dogme du catholicisme.
En perdant la peur de l'enfer, ils ont perdu l'espoir du ciel.
Ce n'est qu'une ébauche. J'y reviendrai.

la peur de la mort

vendredi 25 mai 2012

Intuition collective ?

Je commence à avoir l'impression que les gens manifestent à l'avance pour les années sombres qui nous attendent, probablement à court terme.
Compte tenu de l'ampleur de la dette du Québec, une augmentation des taux d'intéret, qui stagnent depuis longtemps à un niveau record, aura des conséquences importantes sur notre pouvoir de dépenser.
Comme nous continuons de dépenser au-delà de nos moyens, tôt ou tard, il faudra s'ajuster. On peut donc craindre, à juste titre il me semble, que nous nous retrouvions dans la même situation que plusieurs pays européen, la Gréce en tête de peloton, et que des coupes drastiques viennent altérer notre qualité de vie qui, quoiqu'on en dise, est une des meilleures au monde.
Les deux plus gros porte-feuille au Québec sont la santé et l'éducation : ce sont donc ceux qui subiront les impacts les plus importants.
Et contrairement à ce que l'on pourrait croire, il y a moyen de couper sans que cela fasse trop mal à la population même si cela fera des victimes.
La première victime : les médecins. Le nombre d'examens et de traitements inutiles dépasse l'entendement. Une approche rationnelle règlerait le problème en un instant. Mais cela voudrait dire moins de revenus pour les médecins et nous avons pu voir ce que le dernier conflit entre le gouvernement et la FMSQ a donné : une nouvelle augmentation du revenu des médecins. Pour ceux que la solution intéresse, elle passe par la capitation mais le gouvernement n'a pas le courage de l'envisager sérieusement : il faudra attendre la crise économique et, là encore, ce ne sera pas facile.
En éducation aussi, il y a moyen de rationnaliser. Des cours, comme certains de ceux qui sont offerts par les services d'éducation permanente, ne devraient être maintenus que s'ils atteignent le seuil de la rentabilité.
Et nous pourrions nous inspirer du modéle français qui, bien loin de la perfection, génère davantage de revenus, au détriment des étudiants, il faut bien l'admettre.
Théoriquement, l'accès à l'université n'est pas contigenté. En pratique, les universités ont réussi à en restreindre l'accès faute de disposer des espaces nécessaires pour accueillir le flot des postulants.
Vous imaginez la situation si tous les étudiants qui rêvent d'être admis en médecine voyaient leur rêve se réaliser. Le résultat est quand même un cauchemar. Parce que les examens sont tellement difficiles qu'une minorité se rend jusqu'en deuxième année et que par la suite le bal, à un rythme beaucoup plus lent, se poursuit. Le gouvernement parvient ainsi à restreindre le nombre de diplomés au niveau souhaité et engrange des revenus considérables des frais d'inscription et de scolarité de tous ceux qui ne se rendent pas jusqu'au bout.
Et ce n'est pas que pour la médecine, l'ensemble du réseau universitaire fonctionne sur un mode semblable.
Quand on pense à ce qui s'en vient, quelles que soient les solutions adoptées, les gens auront bien raison de se plaindre. Actuellement, ils le font par anticipation.

le prophète de malheur

jeudi 24 mai 2012

Incompréhension totale

Suis-je vraiment un imbécile ? (pour être honnête, je n'y crois pas un instant, mais tout le monde peut se tromper).
Qu'est-ce que les étudiants font dans la rue ?
À moins que Pauline Marois n'ait à leurs yeux aucune crédibilité, il me semble qu'il serait beaucoup plus productif pour les étudiants de promouvoir l'élection d'un Parti Québécois qui promet d'annuler la hausse des frais de scolarité que de passer son temps à faire du grabuge, et depuis peu, de collectionner les contraventions salées que distribuent allègrement les policiers.
Si au lieu de marcher la force étudiante fonctionnait, les résultats souhaités seraient atteints sans faire appel à la désobéissance civile.
Ceci étant dit, je ne souhaite pas voir madame Marois devenir premier ministre. Si je savais ce que le mot démagogue veut dire, je la citerais en exemple pour l'illustrer.

le "dites-moi donc"

mercredi 23 mai 2012

Une question de balance

Je suis tout autant contre la désobéissance civile que contre l'état policier. Deux facettes d'un même mal.

le milieu du centre

samedi 19 mai 2012

Aveu

Je suis viscéralement anti-syndicaliste. Par définition, les syndicats sont constitués de revendicateurs. Qui furent plus pertinents à une autre époque mais qui font maintenant souvent figure de parasites. Le rapport prix/rendement des cotisations syndicales me semble rarement à l'avantage des travailleurs, du moins à la communauté globale des travailleurs.
Personnellement, j'ai tendance à me contenter de ce qui m'est alloué. J'admets que je fais partie des bien nantis de notre société mais je ne suis plus capable d'entendre mes collègues, pourtant grassement rémunérés, qu'ils sont sous payés.

le petit pain (qui fait mon gros bonheur)

vendredi 18 mai 2012

Le bordel

Le droit de grève des étudiants doit être mieux encadré par la législation.
Je ne parle pas ici de la loi matraque matricule 78 mais d'une législation normale dans une société qui se veut normale ou qui essaie de l'être.
Le monde étudiant ne peut pas se calquer partiellement sur le monde du travail : on prend ce qui fait notre affaire et on balaie le reste.
J'imagine mal une épicerie dont les employés de la boucherie seraient en grève alors que les autres continueraient leur train-train quotidien.
Ne devrait-il pas en être de même du moins pour les universités ? : le vote de grève pourrait être soumis à l'ensemble des étudiants de l'établissement.
Le poids d'une grève serait alors incontestablement plus significatif.

le vieux jeu

Éditorial express II

Les libéraux vont trop loin avec la loi 78.
Mais les associations étudiantes n'ont pas bougé.
En refusant toute concession, les étudiants se sont tiré dans le pied.
En refusant de respecter la loi, les étudiants se sont retiré dans le pied.
Tout cela pour une simple question d'argent.
Parce que le gouvernement a consenti à améliorer l'accessibilité aux études post-secondaires.
Les gains, que le gouvernement maintient malgré tout, ne sont pas négligeables pour les plus démunis.
Même les gens de la gauche devraient se réjouir parce que si les moins nantis paieront moins, les plus riches paieront plus.

le juste équilibre

P.S. Et je le rappelle : d'ici la fin de la décennie, le gouvernement se verra obligé de sabrer dans des programmes universitaires faute de moyens financiers pour les conserver.

jeudi 17 mai 2012

Je me sens (très) vieux

Que les étudiants puissent se croire au-dessus des lois pour une simple question de gros sous me désoriente et m'incrédulise.
L'intransigeance et l'arrogance de leurs leaders provoque en moi des nausées décapantes.
Sur un point au moins, je donne de plus en plus raison à Jean Charest. Il ne s'agit plus de droits de scolarité.
Le malaise de notre société, surtout mais non seulement chez les jeunes, est beaucoup plus profond.
Il faudrait bien, comme dans tous les westerns, que la loi et l'ordre triomphent.
Mais il y a, sous la croûte, un bobo dont j'ignore le nom.

l'avenir du pire

mercredi 16 mai 2012

la loutre enragée

Adopter une loi spéciale pour faire respecter une loi régulière. N'est-ce pas déjà un outrage au tribunal ?
C'est pour le moins un triste aveu d'impuissance.
Et on doit, à juste titre, se demander : s'il fallait en arriver là, pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?

Le Denis de justice

mardi 15 mai 2012

Editorial express

Au Québec, il y a deux systèmes de santé : un pour les riches et l'autre pour le monde ordinaire.
Au Québec, il y a deux législations : une pour les étudiants et l'autre pour les étudiants.

le ras-le-bol

samedi 12 mai 2012

Clémence

La clémence n'est pas une tendance naturelle chez moi.
J'ai tenu trop de cadavres d'enfants dans mes bras pour être sensible à la douleur de certains "autres".
Pourtant, face à ces jeunes qui font face à cinq ans de prison pour avoir jeté des bombes fumigènes dans le métro, j'ai une forte pulsion à céder à l'indulgence.
Je suis sans doute naïf, mais je reste convaincu que plusieurs, et un plusieurs qui veut vraiment dire beaucoup, de jeunes sont charriés par le mouvement de masse qui affecte actuellement la communauté étudiante.
À un degré moindre, bien évidemment, c'est exactement le même phénomène que celui qui a affecté les allemands mené par un leader débile. Le résultat a été la deuxième guerre mondiale.
Je ne traite pas les étudiants de nazis, ils sont juste emportés par une vague de moindre ampleur mais de même nature que tout un peuple qui, contrairement aux allemands, étaient victimes d'oppression.
J'espère, en toute humilité, que ces quatre jeunes ne seront pas stigmatisés à jamais par une errance qui n'est rien de plus qu'une errance.
La cause des étudiants n'est qu'une manifestation de la culpabilité de notre génération d'avoir été trop indulgents pour sa jeunesse.

le vieux con

lundi 7 mai 2012

L'arnaque des vaincus

Ainsi les négociateurs étudiants se sentent floués parce que le texte final ne contient pas la clause suivante : toutes les économies trouvées par la partie étudiante feraient en sorte de réduire l'ensemble de la contribution étudiante, et non seulement les frais afférents.
De la bouillie pour les chats.
Les économies identifiées pourraient même être des dépenses, du moins des pertes de temps.
Et jamais, au grand jamais, ces économies suffiront à éliminer les frais afférents.
Le scénario le plus réaliste veut que les optimistes croient qu'elles permettront d'annuler leur progression pendant quelques années, les plus réalistes de simplement la freiner.
La Grèce s'apprête à nous montrer clairement ce qui arrive à un état qui, après avoir vécu au-dessus de ses moyens, refuse de se plier aux mesures draconniennes qu'exige le redressement des finances publiques.
J'ai bien hâte de voir ce qui va arriver à la population parce que cela devrait ressembler à ce qui nous attend.
En espérant que nous ne verrons quand même pas le développement d'un mouvement néonazi dans notre belle province.

le bénéfice du doute

dimanche 6 mai 2012

Un bilan de perdants

La grève des étudiants aura fait un grand nombre de perdants.
Le plus grand gagnant : les médias qui ont eu un sujet en or pour occuper leur espace pendant des semaines.
Les libéraux occupent probablement le deuxième rang. D'abord parce que leur désir d'augmenter les frais de scolarité a été comblé. Ensuite parce qu'ils ont l'appui d'une majorité des citoyens ce qui ne pourra pas nuire le temps des élections sera venu.
Au troisième, les étudiants qui en arrachent financièrement pour étudier. Les moins nantis verront le fardeau des études occuper moins de place dans leur budget. Sur ce point, les étudiants auront, sinon gagné, du moins réussi à enregistrer des points.
Finalement, les étudiants des établissements qui n'ont pas fait la grève. Bien sûr, ils auront les rares avantages obtenus par les grèvistes. Mais ils auront les coudées nettement plus franches pour occuper des emplois d'été ou peut-être simplement faire ce pour quoi les vacances sont faites : se reposer. Quelques-uns pourraient même profiter d'une admission dans un établissement où des grévistes n'auraient plus accès : parce qu'ils ont abandonné leur session ou pourquoi pas, même leurs études.
Parmi les perdants, d'abord les grévistes.
Parmi eux, surtout ceux qui ont subi des blessures ou qui pourraient se retrouver avec un casier judiciaire.
Parlant de blessés, il ne faut pas oublier que plusieurs policiers et quelques simples passant ont été blessés.
Si les policiers ont gagné des sous en heures supplémentaires, ils ont davantage perdu de crédibilité.
Les professeurs qui ont appuyé les étudiants en se plaçant en conflit d'intérêt.
Pauline Marois qui s'est peinturé dans un coin : elle promet de revenir sur l'augmentation des frais de scolarité, une mesure éconiquement insoutenable quand on réalise que la situation économique du Québec est à peine meilleure que celle de l'Espagne ou de l'Italie. Et maintenant que la marmite commence sa longue période de refroidissement, il serait carrément ridicule de vouloir relancer le débat.
Et en dernier lieu, la population du Québec dont la réputation sur la scène internationale n'aura rien gagné et qui a été tenue en haleine par un conflit qui n'aurait même pas pu faire l'objet d'un polar tellement il se termine en queue de poisson.

la lueur du bilan

lundi 23 avril 2012

Amélioration du bilan routier

Moins de décès sur les routes du Québec en 2011.
La raison principale : la multiplication des chantiers.

le nid de poule

le bout du rouleau

On peut bien vouloir jouer à l'autruche, le Québec s'avance inexorablement vers un gouffre financier.
Avec un endettement de 245 $ milliards, une dette qui augmente de 21,000 $ à chaque minute. C'est la cinquième dette en importance dans les pays industrialisés en tenant compte de la part de la dette fédérale qui devra être assumée par les québécois.
Avec un taux d'imposition et de taxation inégalé en Amérique du Nord.
Avec des fonds de pension déficitaires.
Avec les programmes sociaux les plus onéreux en Amérique.
Avec l'incontournable vieillissement de la population qui, inévitablement, fera en sorte que les contribuables payeurs diminueront par rapport aux citoyens recevant des prestations de pension, d'assurance-chômage, de bien-être social.
Avec le poids croissant des coûts de la santé.
Avec le virage à droite du ROC et l'opposition croissante aux transferts attribués au Québec par le système de péréquation ( > 7 milliards par année ).
Avec l'augmentation prévisible des taux d'intérêt qui, compte tenu de l'ampleur de notre dette affectera les québécois plus que tous les autres canadiens.,
Il va bien et bientôt falloir s'arrêter deux minutes et décider des mesures drastiques qu'il nous faudra prendre pour redresser la situation.

la vie en rose

vendredi 20 avril 2012

les frais

La première idée qui me traverse, sans trop laisser de traces, l'esprit quand je pense aux frais de scolarité c'est que les crétins qui ont utilisé cette promesse pour essayer de se faire élire n'ont que ce qu'ils méritent.
Il n'y a aucune raison pour que les droits de scolarité ne soient pas au moins indexés au coût de la vie.
La générosité des programmes sociaux québécois tire à sa fin.
Le ROC ne tolérera plus bien longtemps que le Québec reçoive sept milliards de dollars par année en paiement de péréquation.
Et sans cet argent, les frais de scolarité rejoindront immédiatement la moyenne canadienne.
Par ailleurs, le mouvement étudiant ne respecte pas les règles élémentaires de démocratie.
Tant qu'il n'y aura pas de vote secret pour décider d'une grève, je ne pourrai accorder de crédit aux décisions des étudiants.
À moins qu'ils ne se syndiquent, ce qui permettrait aux leaders étudiants d'améliorer leur qualité de vie, ils n'ont d'ailleurs pas de droit légitime à la grève.

le juste prix

mardi 10 avril 2012

Vive le Québec libre

Il faut bien l'admettre : Stephen Harper fait plus pour stimuler le mouvement indépendantiste que quiconque depuis René Lévesque.

Charles de Gaule

dimanche 18 mars 2012

Ignorance crasse

Hier dans La Presse un bon citoyen, détenteur d'un baccalauréat en science politique, prétendait que nous vivons dans un état policier.
Soit que cette personne ait un problème significatif de gestion de ses émotions, soit que ses études ne lui ont rien appris : on pourrait remettre en question la pertinence de continuer d'enseigner des sciences politiques si ceux qui les étudient n'ont pas de notion de ce qu'est un état policier.
Je voudrais bien voir les résultats d'une manifestation contre la brutalité policière dans les rues de Los Angeles si les participants se comportaient comme ceux de Montréal.

la notion élémentaire

samedi 17 mars 2012

Opinion

Tout ce qui est commis au nom d'une religion est un sacrilège pour l'humanité ou une farce pathétique dont personne ne saurait rire.

le cou du poulet

vendredi 16 mars 2012

Libération conditionnelle

Je comprends parfaitement qu'Isabelle Gaston puisse s'objecter à la libération du meurtrier de ses deux enfants.
Malheureusement, elle n'a pas à se prononcer sur le sujet et les médias ne devraient pas rapporter ses propos qui sont dénués de toute pertinence.
Elle n'a  ni les qualifications ni l'objectivité nécessaires face à un dossier qui la touche d'aussi près.
Est-ce que l'ex-docteur Turcotte devrait être libéré ?
Devrait-il être autorisé à recommencer à pratiquer la médecine ?
Je ne suis pas qualifié pour me prononcer sur le sujet.
Et vous ?

les vertus du silence

samedi 4 février 2012

Shafia

Le verdict de culpabilité dans l'affaire Shafia n'a pas surpris.
Il me semble toutefois qu'il renferme une grande injustice : la culpabilité du père fait presque l'unanimité. Mais la responsabilité du fils et de la mère, même si elle parait tout aussi limpide, me semble moindre que celle du père.
Qu'ils reçoivent tous les trois le même châtiment me semble donc injuste.
Pour la mère, qui n'a probablement pas eu son mot à dire dans cette histoire et qui a cherché à protéger son conjoint.
Pour le fils, pour qui l'espoir d'une réhabilitation, après 25 ans de prison, m'apparait bien mince.
Par ailleurs, je déplore que l'on puisse faire appel du verdict sans encourir d'autre conséquence que le fardeau financier que cela implique. Après tout, le criminel possède des locaux commerciaux dont la valeur dépasse les deux millions de dollars dont il n'aura pas besoin à sa sortie de prison.
Il me semble que les assassins qui font appel de leur sentence devraient, s'ils sont de nouveau reconnus coupables, recevoir une peine d'au moins 10 ans de réclusion supplémentaire.
Ce ne sera pas suffisant pour les dissuader de faire appel mais au moins, ils ne le feront plus impunément.

le '' il y a toujours ben un boutte "