vendredi 23 décembre 2011

Le risque zéro

Encore une fois, la culture du risque zéro a fait de nombreuses victimes hier à Montréal.
Pourtant, le risque relié aux fameux paralumes n'a vraisemblablement pas augmenté de façon significative dans les derniers jours. Du moins aucune information à ce sujet n'a été diffusée.
La décision de fermer le tunnel Hippolyte-Lafontaine, sous le couvert de bonnes intentions dont l'enfer serait, dit-on, pavé échappe à la raison la plus élémentaire.
Des mesures d'urgence pour une situation qui ne l'est pas dans le seul but d'éviter le risque politique plutôt que le risque réel pour la population est grotesque et démontre encore une fois à quel point notre société, par le biais de ces politiciens guignols que nous élisons, est obsédée par un objectif qui n'a rien à voir avec la réalité.
Je commence à mieux comprendre Pierre Foglia qui ne manque pas une occasion de nous rappeler qu'il ne va pas voter.

la victoire par abstention

dimanche 11 décembre 2011

Pauvres américains

Bien sûr nos politiciens semblent parfois avoir été choisis pour éliminer de la fonction publique les employés les moins performants.
Mais devant la fragilité intellectuelle de ces élus dont la principale activité semble être de réclamer la démission de l'un d'entre eux, force nous est d'admettre que notre étoile est bien pâle devant le désastre américain.
Ainsi Newt Gingrich, candidat républicain à l'investiture présidentielle voudrait créer une colonie lunaire qui extrairait du minerai de la lune et faire travailler les enfants pauvres pour leur inculquer la valeur du travail.
Bravo, si j'en reste sans voix, il devrait en être de même de lui.

le culte de la médiocrité

Dans l'esprit du billet précédent

Pour célébrer ce jour de célébrations, je m'offre gratuitement le droit de publier mon 500ème billet sur ce site dont la sériosité parfois sirupeuse et réactionnaire me donne de l'urticaire.
Je n'ai strictement rien d'autre à dire que de m'adresser mes plus sincères félicitations pour cet acharnement à vouloir me gratifier de sombrer lamentablement dans le strictement n'importe quoi.
Je me l'accorde, ce billet aurait été plus à sa place du côté de delirium mais il m'importe de rappeler à l'ensemble de mon lectorat que l'auteur est néanmoins le même, ce qui, j'en conviens volontiers, n'est pas une excuse.

le succombé à la tentation

Est-ce vraiment ça que vous voulez ?

Étroitement reliée à la recherche de la sécurité absolue, notre société est aussi en perpétuelle quête de longévité relative.
En sombrant parfois dans une démagogie qui m'écoeure profondément.
Comme ces publicités sur les maladies cardiaques qui me rappellent les histoires du bonhomme sept heures.
La mort vous guette, faites un don à la fondation des maladies cardiaques.
Je n'ai rien contre une alimentation saine, contre le fait de faire régulièrement de l'exercice, contre des heures de sommeil réparateur (j'écris ces lignes à cinq heures du matin).
Mais je n'ai rien non plus contre les Big Mac, les boissons gazeuses, contre tout ce qui peut nous faire plaisir même si ces petits plaisirs sont des sacrilèges devant l'autel de la bonne santé.
Avec, bien sûr, un certain sens de la modération.
Le principe fondamental d'avoir des jours gratifiants et agréables semble, pour certains, devoir être sacrifié pour avoir plus de journées insignifiantes et pénibles.
Ce qu'il y a de sacré dans la vie, n'est-ce pas avant tout de pouvoir en faire ce que bon nous semble plutôt que d'en faire un enfer ?
La véritable maladie n'est-elle pas de faire de la vie une maladie, mortelle par surcroît ?
Je l'ai déjà dit de nombreuses fois, j'ai la chance d'être malade.
Je ne souhaite pas vivre encore longtemps.
Je souhaite simplement vivre intensément.
Savourer le décompte des jours.
Céder, à l'occasion, à la tentation d'une frite bien graisseuse.
Marcher sous la pluie avec Cléo (qui déteste ça) non pas parce que c'est bon pour ma santé mais parce que c'est ce qui me tente à ce moment-là (et que c'est plus facile de le faire moi-même que d'essayer de convaincre un de mes rejetons de le faire à ma place).
La vie n'est pas toujours facile mais elle est plus agréable si on se laisse parfois aller à la facilité.
Je me sens un peu comme un vieux prédicateur qui prêche pour le simple plaisir de s'écouter parler.
Mais si ça peut me faire plaisir, pourquoi ne pas me laisser aller au plaisir qu'écrire m'apporte.

carpe diem

mardi 6 décembre 2011

Honnêtement

1) Je suis tanné d'entendre parler de la violence faite aux femmes. La violence est la violence point final. Toute catégorisation est réductrice de ce problème qui figure en tête de liste de mon palmarès des déficiences humaines.
2) Si vous voulez vous souvenir du massacre de Polytechnique, louez le film.
3) Le registre des armes à feu est une offrande au dieu universel de la sécurité publique. La recherche absolue d'une société sans risque. Un utopique gaspillage de temps, d'énergie et d'argent. Pour une fois que les conservateurs ont raison sur un point, on devrait peut-être le reconnaître.

le gros nerf

le sacré

Suite à la démolition en règle des locaux de Charlie Hebdo, des entrevues ont été faites, entre autres auprès de musulmans de la région parisienne.
Je revois cet abruti, le meurtre écrit dans ses yeux, proclamant que : "C'est sacré !" en parlant de cette interdiction de représenter de quelque façon que ce soit le prophète Mahomet.
D'abord, aux dernières nouvelles, ce prophète était un homme ce qui le rend ni plus ni moins sacré que n'importe quel autre être humain.
Deuxièmement, le sacré de l'un n'est pas le sacré de l'autre. Comment l'athée pourrait-il voir dans l'hostie consacrée autre chose qu'un bout de farine cuisinée.
Tant et aussi longtemps que notre notion de sacré reposera sur des religions, nous aurons un sacré problème.

la profanation du profane

P.S. Si vous cherchez Mahomet sur Wikipédia et que vous ne lisez que les premiers mots, vous apprendrez que les musulmans considèrent qu'il était le dernier des prophètes. Ce qui illustre bien qu'une citation hors contexte peut transgresser les intentions de l'auteur et le soumettre au danger de réactions explosives.

lundi 5 décembre 2011

la fin du monde

On nous l'a prédit cette année.
On la prédit encore pour l'année prochaine.
Un bon conseil, ne donnez pas tout ce que vous possédez, ceux à qui vous les donneriez périront en même temps que vous.
Mais d'avoir franchi la barre des sept milliards d'êtres plus ou moins humains sur cette planète donne quand même à réfléchir.
Évidemment, nous sommes trop nombreux.
Les ressources dont nous disposons, bien qu'abondantes, ne sont pas illimitées.
Si au moins nous les exploitions dans le respect de notre environnement.
La vieille expression : Tiens, fume ! prend ici sa pleine valeur.
Le réchauffement climatique n'est pas un mythe.
La disparition de nombreuses espèces n'en est pas un non plus.
Nous sentons tous qu'il va bien falloir qu'il se passe quelque chose et que ce quelque chose n'aura rien de bien agréable.
Ce ne sera probablement pas l'apocalypse. Je n'arrive pas à imaginer des catastrophes environnementales assez importantes pour améliorer le problème et l'hypothèse d'une nouvelle glaciation à court ou moyen terme me semble aussi peu probable.
J'opterais plutôt pour l'apparition d'un nouveau virus ou d'une nouvelle forme de maladie contagieuse qui viendra faire le ménage dans le dépotoir que nous continuons de créer et de procréer.
En attendant, ne lâchons pas, nous sommes bien partis pour tout détruire.

l'infiniment petit