vendredi 9 mars 2007

la couleur de mon âme

Pourquoi mener une "bonne vie" si on croit que notre vie est temporaire, qu'il n'y a ni châtiment, ni récompense ?
Et plus personnellement, qu'est-ce qui m'incite, mois qui crois si peu, à me dépenser à chaque jour ?
L'éducation et l'instruction que j'ai subies ont sans doute joué un rôle : en fait, j'ai surtout établi mon système de valeurs par opposition à celui que l'on essayait de m'inculquer. Mais c'est loin de suffire à expliquer cette motivation qui m'anime. Pourquoi diable m'acharner à cheminer sur la route du savoir, à poursuivre une quête de sens ? Et je ne parle pas de moi, mais de tous ceux qui marchent dans la même direction.
Pourquoi ?
Plusieurs l'auront remarqué, j'ai tendance à tout rapporter à la peur de la mort. Et il y a peu de doute dans mon esprit que cette peur a joué, et joue encore, un rôle déterminant dans notre société.
Mais elle n'explique en rien mon désir, voire mon besoin, de continuer à monter plus haut, d'aller plus loin.
L'orgueil, le désir de laisser une trace, si petite soit-elle, dans l'histoire de l'humanité ? L'histoire de l'humanité est une histoire temporaire, tout comme la mienne et même celle de l'univers.
Alors quoi ?
Je n'ai pas de réponse. Mais subsiste dans mon esprit cette possibilité, déjà mentionnée ici, et pourtant très récente dans ma conscience, que cette vie temporaire et si souvent laborieuse, ne soit, un peu comme le croient les bouddhistes, qu'une vie dans un cycle d'incarnations.
Je ne suis pas pour autant prêt à me convertir. Et ce n'est pas une certitude, pas un espoir ou une conviction : ce n'est qu'une hypothèse pour laquelle il n'y a pas de démonstration possible.
Mais je me résigne à admettre que cette adhérence de tant d'êtres humains au concept de vie éternelle ne repose peut-être pas, finalement, à la peur de la mort.
Et si le ciel c'était que ma prochaine vie soit meilleure et l'enfer qu'elle soit pire, que pourrais-je dire de ma vie antérieure ?

l'âme pastelle

5 commentaires:

Cam a dit…

Ah beaucoup de questions qui me sont déjà venu aussi à l'esprit. J'en suis venu à me demander aussi, et s'il n'y avait rien du tout. Qu'après la mort, ce soit le néant. Ça, ça là, ça fait peur à beaucoup de gens. Et bien moi, ça me rassure. C'est de passer l'éternité dans un endroit fucké qui me fait peur. Non mais c'est long l'éternité, pis ça l'temps d'être plate!

Alors si lorsque notre corps s'éteint, notre essence se dissipe dans l'univer et... tiens au pire, crée une nouvelle planète. Ben on s'en fous, plus rien, je peux plus m'en faire, souffrir ou rire. C'est fini, c'est fini non!

Alors seul à notre mort nous sera dévoilé la réalité. D'ici là, je crois que ce qui nous pousses à avancer, c'est la motivation de laisser effectivement sa trace et pour satisfaction personnelle. Non mais faut en profiter un peu de cette vie, qui des fois semble durer une micro seconde!

le neurone ectopique a dit…

Le néant me semble en effet plus confortable que la vie éternelle. La satisfaction personnelle m'allume encore plus, avoir fait le plus de chemin, être monté le plus haut possible voilà une cause à laquelle j'adhère.
Laisser une trace m'importe moins. L'univers est temporaire alors à quoi bon ?
Mais les traces que sont mes enfants me sont plus précieuses que la vie, fût-elle éternelle.

le père temporaire

Anonyme a dit…

Neurone, les angoisses et les réponses à toutes tes questions disparaissent après un bon verre de porto lbv! Je te le souligne à nouveau, la vie a fait une erreur.
Bize

le neurone ectopique a dit…

Daniel, si la vie a fait une erreur, il faut bien vivre avec.
L'hédoniste masqué

lurch agoratoire a dit…

Comme Cam, je crois qu'àprès la mort, c'est le néant. Ironiquement, contrairement à quelqu'un qui croit à la vie éternelle, moi je peux dire que je sais ce qui m'attends! Tout le long de sa vie, le croyant ne sera jamais vraiment certain de ce qu'il l'attend.
C'est quand même curieux la vie éternelle, il me semble que tout le monde devrait la désirer. Pourtant demandez à vos parents et amis s'ils sont intéressés à faire cultiver en laboratoire des organes de remplacement pour prologer indéfiniment leur propre vie. Ne soyez pas surpris si certains d'entre eux vous disent carrément non (d'autant plus vrai s'il vient de perdre un être cher).

lurch ticking away