jeudi 17 mai 2007

page 12 : pas de réponse

"Philosophy cannot settle scientific questions, but it has a role to play."
"There is one philosophical question that faces us urgently, given the tremendous progress in observation and theory of the last years : What might it mean to extend science to encompass the whole universe? Is it possible to describe the whole of the universe in scientific terms? And, if it is possible, how must we modify our current theories in order to be able to do this?"
Encore une belle cuvée de questions.
Est-ce que les réponses peuvent vraiment venir de la philosophie?
La philosophie ne repose pas, comme la science, sur l'observation.
Est-ce que le domaine des idées pures est susceptible de contribuer à l'avancement de la science?
Ma réponse de Salomon est bien sûr : peut-être. Des esprits plus tournés vers la science se prononceront probablement contre cette proposition. Ceux qui cultivent un dieu dans le secret de leur conscience pourraient répondre par un oui catégorique.
Affirmer : "tout peut être créé, sauf l'existence elle-même" ne relève pas de la science mais bien de la philosophie. La science peut bien être contre-intuitive, et elle l'est, mais elle se doit d'être raisonnable. Même quand elle est confrontée à ses limites (une de ces limites, dont il me semble que l'on parle moins, c'est son vocabulaire; y a-t-il une équation pour dire : je t'aime?).
La philosophie n'a pas besoin de preuves, c'est ce qui la rend suspecte aux yeux des scientifiques. Ce qui ne signifie pas qu'elle soit inutile. Et l'avantage de la philo est de poser des questions dont les réponses n'ont besoin ni d'expérimentation ni de démonstration. Elle occupe un territoire souvent inaccessible à la science. Non seulement la philosophie peut s'intéresser à la question : Y a-t-il une vie après la vie? mais elle se préoccupe des motifs qui nous amènent à nous poser cette question. Après tout, je vous le demande : qu'est-ce que ça peut bien faire?

le questionnaire paginé

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