dimanche 18 mars 2007

Commentaires V

"Evolution always produces something that works for what it works for, and then there's no control for however else it is used."
Brillant.
La pensée est lumineuse mais l'évolution elle-même est géniale.
On peut utiliser un marteau pour briser une vitre, ou même tuer quelqu'un même si ce n'est pas le but original de l'instrument.
Combien de ces utilités secondaires utilisons-nous dans notre quotidien ? Et de combien d'autres disposons-nous pour nous adapter aux changements inévitables que l'avenir nous réserve ?
"... the reason afterlife beliefs are so prevalent is that underlying them is our inability to simulate our nonexistence."
Il est effectivement difficile d'imaginer que l'on existe plus. Et nos gènes sont programmés pour la survie. La différence entre accepter la mort pour plus tard et l'accepter aujourd'hui est énorme. Les espèces qui n'accordaient aucune importance à la survie sont sans doute disparues de nos jours.
Et notre planète est encore infestée d'individus qui sont prêts à troquer leur vie en échange de l'éternité, pour éviter d'avoir à accepter qu'ils puissent ne plus exister.
"There are costs to any individual of being religious..."
Il y a bien sûr des coûts reliés à la religion. Financiers évidemment, mais surtout une importante consommation de temps et d'énergie pour les prières, rituels, offices religieux.
Mais au niveau du groupe, les avantages l'emportent sur les inconvénients. Il existe fréquemment une solidarité entre les coreligionnaires plus forte que celle de la citoyenneté. L'union fait la force a certainement fait ses preuves au niveau des religions. Sans compter que certaines pratiques, par exemple ne pas manger de porc, ont pu avoir, à une certaine époque des avantages directs sur la survie : le porc transmettait jusqu'à récemment la trichinose, maladie parfois mortelle, mais qui pouvait aussi avoir un impact significatif sur la santé globale d'une communauté. Quant tes meilleurs guerriers sont fiévreux, les ennemis deviennent fébriles.
Il n'est par ailleurs pas surprenant que les premières communautés aient cherché à restreindre l'admission à leur religion, à cet égard le judaïsme est resté, à ce jour, très fermé, puisque les conditions de vie contraignaient le groupe à limiter sa population. Un groupe de milliers de nomades devient rapidement incontrôlable et une grotte ne peut contenir qu'un nombre limité d'individus. Certaines communautés, notamment les inuits, ont eu recours à l'infanticide pour éviter la surpopulation. Qu'on le veuille ou non, qu'un homme accepte de tuer son enfant pour assurer la survie de la tribu, ça renforce les liens. Notez bien toutefois que je n'en fais pas une proposition.

le père protecteur

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Si je suis bien ton raisonnement, il ont très bien fais d'oter le porc dans la cabane a sucre... et au lieu du rigedon, une jolie prière vers la mec... les oreilles de christ deviennent des oreilles d'allah! j'alla pu à cette cabane!

le neurone ectopique a dit…

C'est justement le contraire Daniel. Ce qui a été vrai peut fort bien ne plus l'être aujourd'hui. Avec la disparition de la trichinose, il n'y a plus aucune raison "raisonnable" de ne pas manger de porc. Mais la capacité d'adaptation des religions est très limitée. Le dogme l'emporte encore sur la raison.
Par ailleurs, la prière à la cabane à sucre me laisse perplexe. J'aurais bien du mal à manger des oreilles d'allah. Pour les oreilles de christ c'est plus simple, j'ai appris à consommer son corps dès ma jeunesse.

l'amateur de bacon

Anonyme a dit…

Toi, tu possède une hypothèse des plus plausibles sur l'interdiction de manger du porc mais une autre version serait que le porc est l'un des rares animal à copuler non seulement pour la reproduction mais également par plaisir. HA! le cochon! Y'a le dauphin aussi et moi-même!
Bize

lurch agoratoire a dit…

Menoum, menoum. Des oreilles d'allah dans le tsatsiki avec un soupçon de sirop d'érable. Çà a un p'tit goût accomodant de péché. LOL.
Neurone, je suis pas sûr pour les Inuits. Je crois que c'était plutôt une question de génocide féminin lorsque le premier-né était une fille. Un peu comme la pratique clandestine en Chine ces dernières décennies (qui se retrouve maintenant avec un surplus de testostérone ce qui, historiquement, n'est pas un bon présage pour la paix).
La tradition l'emporte aussi souvent sur la raison. La clitorectomie dans les nations africaines musulmanes est strictement une question de femmes, qui s'apprennent à s'exciser mutuellement de génération en génération. Quant aux avantages pour la survie de la communauté...

lurch en voie de disparition

lurch agoratoire a dit…

Daniel, c'est pas pour rien que le cochon est l'animal qui après le singe est génétiquement le plus près de l'homme. D'ailleurs, c'est le candidat idéal pour cultiver des organes génétiquement modifiés pour fins de transplantation humaine.
Les chinois, qui n'ont pas de restrictions religieuses concernant les cellules souches, ont d'ailleurs "crées" pour le fun une souche de cochons fluos! Çà peut être pratique parce que même ben saoûl dans le noir, tu peux toujours voir qui tu baises!

l'oreille de crisse fluo

le neurone ectopique a dit…

La tradition inuite même récente (au début des années 80) faisait en sorte que, lorsque le premier enfant était une fille, il était laissé en adoption, généralement à la grand-mère maternelle ou, à défaut, d'une tante maternelle aussi.
L'infanticide, chez les plus anciens, dépendait beaucoup de la saison de la naissance et ne touchait que les filles et tout nouveau-né porteur d'une malformation.

nakurmik marialuq