La zone de turbulence prendra bientôt fin. La fin du monde? Ou du monde fin? Bref, on ne peut pas dire que ça s'améliore mais qu'est-ce que ça peut bien faire, la dérive est de retour. (La dérive est sans doute un des mes poèmes les plus poétiques, si je le retrouve je le publie sur mon autre blogue).
Pendant ce qui m'a servi de vacances, j'ai lu un roman policier nul à la puissance mille : j'aurais dû garder le titre pour vous mettre en garde mais je m'en suis débarassé quelque part à l'ouest.
Par contre, Endless universe de Paul Steinhart et Neil Turok me donne entière satisfaction.
J'en ai lu la moitié mais le plaisir est complet.
Il est toujours extrêmement plaisant de réaliser que des gens bien plus intelligents que soi partagent certaines de vos idées.
Vous le savez sans doute déjà, la théorie du Big Bang m'a toujours laissé sur mon appétit : à mes yeux, rien ne pourra jamais surgir spontanément du néant (je m'excuse Lurch, je n'ai pas encore terminé Nothingness). Il y a soit le néant, soit l'existence. Ils sont mutuellement exclusifs et l'un ou l'autre est éternel. Je n'ai jamais accepté le concept de la naissance du temps en même temps que celle de l'espace, mais ce n'est pas une composante majeure de ma réticence au Big Bang. Bien sûr le principe de conservation de l'énergie pose un obstacle sérieux à cette théorie. L'univers est probablement fini mais il constitue néanmoins une quatité impressionnante d'énergie (exception faite de Gaston Lagaffe). La question du néant ressurgit toutefois quand on se demande : qu'y a-t-il à l'extérieur de l'univers si le néant n'existe pas? (ce à quoi le neurone répond par l'hypothèse des univers multiples, mais vous n'êtes pas obligé d'être d'accord)
Pour en revenir à mes lectures estivales, les auteurs proposent, pour remplacer la théorie du Big Bang, celle de l'univers cyclique.
le retour à la page 140
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
5 commentaires:
Enfin de retour! Content de te relire! Tu nous a manqué. (lurch aussi d'ailleurs!) :-)
Pour ce qui est des modèles cosmologiques, laisse-moi apporter à ton attention un modèle relativement récent qui te plaira sûrement. Gott et Li ont publié un papier en 1997 dont le titre est: Est-ce que l'Univers peut se créer lui-même? (ref). Le papier est basé sur une remarquable propriété de la relativité générale qui permet des solutions closed timelike curves ou CTC. Une solution CTC est une configuration de l'espace-temps où la gravité est tellement forte qu'une boucle peut se créer permettant à des événements futurs d'influencer le passé. (Ça ressemble un peu aux tachions de Feynman... sauf que c'est une solution géométrique)
On représente souvent le début de l'Univers comme le pôle sud. Demander ce qu'il y avait avant le big bang serait comme demander ce qu'il y a au sud du pôle sud... Mais avec une approche CTC, le début de l'Univers serait un peu comme le point le plus à l'Est... et qu'y a-t-il à l'est de l'est? Un point encore plus à l'est. Et on continue ad vitam aeternam. Ainsi, si l'Univers à son tout début contenait une 'région' CTC, non seulement on n'a plus besoin de cause première mais on peut amener des arguments intéressants au problème anthropique, à la création de la matière, au fine tuning (à la Davies) des constantes universelles, etc. Toute une nouvelle façon de penser s'ouvre.
À méditer pour ton très attendu et apprécié retour sur la blogoshère! Welcome Back!!! :-)
- Mazzaroth
"une boucle peut se créer permettant à des évènements futurs d'influencer le passé..."
Dans un (relativement) récent courriel à Lurch, j'évoquait une possibilité à la fois différente et semblable.
Admettons un instant que la réincarnation existe : si tel est le cas, faut-il alors que celles-ci se produisent dans un ordre chronologique (par rapport au défilé du temps sur notre planète)?
Faut-il aussi qu'il y ait unité de lieu : ne pourrions-nous pas nous réincarner ailleurs dans l'univers ou même à l'extérieur de ce qui nous considérons comme notre univers?
N'y aurait-il pas une communauté (un ensemble) de la conscience qui ferait fi des lois spatio-temporelles, des limites des univers?
Et finalement, cette communauté ne serait-elle pas la source d'énergie responsable de la création de notre univers (comme de bien d'autres) dans le seul but de perpétuer l'espèce?
la question qui s'interroge
So Nothingness was all for nothing. There is some poetic justice at work here...
Et selon toi neurone, quelle est la différence entre 1) le néant et 2) le néant avec du temps?
Et si je souscris à un Univers fini, pour ce qui est de la quantité impressionnante d'énergie qu'il contient, je crois que tout cà s'additionne à zéro.
Mais un GROS et IMPRESSIONNANT zéro.
"nothing is nothing" lurch
''ne pourrions-nous pas nous réincarner ailleurs ''
Question; Si l'on ne peut se remémorer notre existence passée et si je n'ai plus ce corps physique que gouverne mon être, qui me fait aimer la femme de ma vie et cette vie elle même, à quoi me servirait cette réincarnation? Attention la vérité mène directement à la folie...
Bing-Bang-Boum ou pas, je suis comme Mazz très heureux de te relire et idem pour Mazz et Lurch.
Bize-Baze-Bouze
[...]and in the end the love you take is equal to the love you make... ?
- Mazzaroth
Enregistrer un commentaire