jeudi 15 mars 2007

Pile ou face

Je m'imagine, moine tibétain, mon rouleau de prières à la main, dans la sécurité (relative) de mon monastère, essayant de me fondre dans le grand "tout" universel. Perdre ce que je suis pour gagner ce qui est.
C'est la quête.
Je m'imagine, physicien de pointe, les yeux rivés sur ces appareils qui peuplent mon quotidien, essayant de résoudre les ultimes équations de l'univers. Délaisser les grandes autoroutes pour chercher le chemin qui donne accès au savoir universel.
C'est l'enquête.
Mais je ne peux m'empêcher de penser que ces deux images ne sont que les deux faces de la même pièce. La spiritualité et la science à jamais distincts par la direction de leur regard, à jamais unis par les fondements même de la nature humaine.

la spiritualité scientifique

11 commentaires:

Mazz a dit…

À mon avis tu es right on!

Je crois que ce sont là deux voies pour sonder deux réalités différentes qui convergeront peut-être un jour. Les deux exigent des années de travail constant et de discipline, un dévouement quasi complet, et une méthode formelle et solide. D'ailleurs ceux qui pratiquent ces voies utilisent très souvent un discours étrangement similaire pour expliquer cette réalité qu'ils explorent.

Et je dois ajouter que le boudhisme est la religion avec laquelle je me sens le plus en harmonie... et de loin.

Comme disait l'autre:  

- Mazzaroth

Mazz a dit…

En fait, tu peux aussi lire ça... ;-)

- Mazzaroth

Marchello a dit…

Il ne faut surtout pas penser que la voie spirituelle est inférieur. Elle est différente. Dites-vous bien que si elle était exclus de l'évolution elle n'aurait jamais eu droit aux chapitres.

Mazz a dit…

marchello,

La religion et la spiritualité ont peut-être une explication évolutive en effet... Si tu veux une lecture intéressante à ce sujet, puis-je te suggérer cet article-ci? En fait j'aimerais bien en avoir ton opinion.

- Mazzaroth

le neurone ectopique a dit…

Comment pourrais-je dénigrer la voie spirituelle, puisque c'est la mienne ?

la vie quotidienne

Cam a dit…

Neurone, c'est... c'est ça! Me permettras-tu de te citer quelques fois!?!

Je ne sais que dire, en fait, il n'y a rien à rajouter je crois. Merci pour cette belle image.

Anonyme a dit…

Moi je préfère les spiritueux à la spiritualité, surtout du style vin et porto! J'en fais même une religion... mais sans jamais en abuser. Pour ma part la spiritualité se mélange avec ma philosophie de vie qui est comme vous le savez, peu compliquée (je résume ici; au diable les Dieux et bienvenue ma déesse). Le boudhisme est sans aucun doute la philosophie de vie la plus humainement acceptable. Il est pour ma part loin d'être une religion.
Marchello, je ne comprend pas à quoi tu fais allusion avec le terme ''inférieure''. La spiritualité doit être présente alors que la religion ne devrait pas existée... je m'interroge donc sur la signification du terme inférieure.
Bize le spiritueux

lurch agoratoire a dit…

Le premier chemin est celui de l'onde. Tu perds ton individualité propre pour te fondre dans tout l'espace, tu "perds ce que tu es pour gagner ce qui est".

Le deuxième chemin est celui de la particule. Tu prends le temps d'affirmer fortement ton individualité et ta localité, tu "délaisses les grandes autoroutes".

Quant aux "deux faces de la même pièce", ce n'est que l'expression du principe de complémentarité qui s'énonce: "Tout ce qui est onde est à la fois particule et tout ce qui est particule est à la fois onde".

Les deux chemins nous permettent d'arriver à la même information, même si leurs perspectives sont complètement différentes.

La science n'est pas en conflit avec la spiritualité, bien au contraire. Einstein n'était pas religieux mais je donnerais ma main à couper qu'il se considérait lui-même comme un être spirituel. Sam Harris affirme que tant que nous continuerons de traiter les auteurs des attentats du World Trade Center et du Pentagone de "terroristes" et "d'assassins", nous n'en comprendrons jamais la raison. Ce n'est que si nous considérons ces individus en tant qu' "êtres spirituels" que leurs actions peuvent commencer à prendre un sens.

Le problème c'est le manque d'auto-critique de la spiritualité qui la rend vulnérable aux arnaques de la religion. Le retrait de la religion n'entraîne pas la disparition de la spiritualité. Un brusque retrait de la religion peut au contraire créer un "vide spirituel". La contemplation scientifique de l'Univers ne peut-elle pas nous aider à retrouver notre spiritualité?

spirit on a blue dot

le neurone ectopique a dit…

Cam je rougis à l'idée que tu puisses vouloir me citer. Mais tu peux le faire autant que tu le voudras.
Lurch quel commentaire remarquable. Qui mérite d'être cité sur toutes les tribunes. Je pense comme toi que le retrait de la religion n'entraîne pas la disparition de la spiritualité mais qu'il lui donne au contraire l'oxygène et l'espace nécessaires pour quelle puisse s'épanouir. Il n'y a pas de spiritualité dans les dogmes, il n'y a que de l'eau en poudre.

l'ascenceur libre

Marchello a dit…

Mazz, finalement j'y suis. J'ai lu ton article. C'est plus long et fastudieux quand je dois lire en anglais: grammaire anglaise et dictionnaire anglais-français sont encore de mise. Ce que j'en pense:

Évidemment considérer la question à partir des faits pour en déduire que notre intelligence est ainsi faites et avait besoin de la religion pour son évolution est une analyse biaisée.

On ne peut évidemment faire une analyse objective car nous sommes tributaire de nous mêmes, de notre cerveau. Ça va de soi, le religieux est dans l'homme.

Si on essaie de faire l'inverse pour voir: Dieu est tout puissant, il a fait une expérience, il a créée l'homme et toute la vie sur une planète et observe son évolution. Un challenge.

La créature principale peut aimer, apprendre, évoluer, souffrir, ressentir, se réjouir, mourrir, haïr, s'entretuer ect ect. Pour Dieu, cette créature mortelle est d'une importance relative, dans le sens que son évolution peut l'amener à l'immortalité mais ça peut être long.

Qu'est que la vie d'un homme par rapport à l'éternité? N'est ce pas le but? Pour y parvenir, le temps est compté, il existe un raccourci, croire et aimer Dieu.
Croire implique d'espérer sans savoir. Il y a plein d'indice de semer tout au long du temps, les prophètes, certains écrits comme les commandements. Dieu a toujours pris le parti des pauvres, des négligés et surtout pour la justice.

Moi je dis, ne tuons pas Dieu, se serait une grave erreur et aussi une impossibilité matériel. On se tirerait dans le pied mais les religions, elles, on pourraient s'en passer. Voilà le prochain pas.

Anonyme a dit…

Marchello, l'on ne peut tuer un ''Dieu''! Par définition, tuer signifie: Faire mourrir. Et comme tu sais, le dieu en majuscule n'existe pas. Ce n'est pas parce-que tu lui donnes des intention qu'il existe plus encore, Dieu çi, Dieu ça, il observe etc... Ces paroles n'ont aucune crédibilité, je t'ai parlé de dr. Simms?
Bize