samedi 17 mars 2007

commentaires II

Il ne faut pas vous étonner que je fasse plusieurs messages sur le même thème plutôt que de rassembler mes idées dans un seul.
Je préfère, de loin, lire des messages plus courts, et j'applique cette préférence à mon propre blogue.

Atran a une approche darwinienne : pour lui, le comportement de nos ancêtres doit résoudre des problèmes de survie ou de reproduction. Et il se demande quel avantage nos aïeux ont pu trouver dans la croyance religieuse.

Pour ma part, j'en vois plusieurs. D'abord, l'homme a pris conscience de sa propre mortalité. C'est possiblement d'ailleurs le premier élément de conscience qui est apparu chez l'humain.
Dès lors, la disposition des cadavres a présenté un nouveau problème. De tout temps, il a bien fallu que l'on se débarasse du corps des morts. C'est, en effet, une question de survie. Un cadavre met très peu de temps à dégager des odeurs intolérables. Et ils attirent des charognards potentiellement dangeureux pour la progéniture.
Mais la conscience de sa propre mortalité vient compliquer les choses, surtout chez les peuples sédentaires.
En effet, chez les nomades, après un dernier adieu, et probablement les premiers rites funéraires, il est facile de laisser le corps derrière soi.
Mais chez les sédentaires, après tout on ne peut quand même pas apporter sa caverne dans ses déplacements, il a bien fallu s'adapter.
Il n'est donc pas surprenant de réaliser qu'historiquement les premiers rites funéraires coïncident avec les premières inhumations.
Ces rites, où l'on laissait des "fournitures" que le mort pourrait utiliser dans l'autre monde impliquent que très tôt dans l'évolution les humains ont cru ou du moins espéré qu'il y ait une vie après la vie.
Pour en revenir à la position d'Atran, je crois donc qu'il n'y avait pas d'avantage pour la survie mais qu'il y en avait un en regard de la vie éternelle (en fait, la perspective de mourir une fois n'était et n'est toujours pas très réjouissante, le royaume des morts a été probablement été dès le début un lieu où la vie est éternelle.

le mortel debout

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très, très bien! je n'y ajoute rein!
Bize