mardi 27 avril 2010

L'euthanasie : premier carrefour

Je signale en passant que ce billet est le 750ème au cumulatif de mes deux blogues principaux.
Pour en revenir au sujet en titre, l'euthanasie réclamée par une personne apte (donc saine d'esprit et lucide) ne serait que la reconnaissance d'un droit universel de mourir quand bon nous semble (bien sûr, lorsque la vie nous donne le choix).
La question de pressions par l'entourage pour que le patient en phase avancée d'une maladie, quelle soit dégénérative (par exemple, la sclérose en plaques) ou évolutive (comme les cancers) me semble largement exagérée. En effet, le problème que pose un entourage qui souhaite une disparition rapide d'une personne est complexe. Personnellement, je me dis que si mes enfants ont hâte de me voir crever pour toucher plus rapidement à l'héritage, je me dis que mon souhait de mourir au plus vite pour me débarrasser de leur présence encombrante est tout ce qu'il y a de plus légitime. Est-ce que vivre au milieu de gens qui souhaitent votre mort est une option tolérable ? Pas pour moi.

la fierté du malade

2 commentaires:

sonjaline a dit…

pour moi, le citoyen et la citoyenne doivent pouvoir décider de l'arrêt de leur agonie, dans un sens large (phase pas forcément terminale, mais avancée de maladie inguérissable), mais aussi de leur vie, dans une fin de vie qui n'apporte plus que des peines et pas de joies...( par exemple polypathologies de la personne âgée)
ensuite, pression pour ou contre la "bonne mort"?
pour toucher un héritage? (sauf enfant unique, les disputes entre héritiers peuvent prolonger le règlement de l'héritage jusqu'à 10 ans...pas rare!!!)
pour toucher une pension (maladie ou retraite) le plus longtemps possible, on demande la prolongation de l'agonie...de la "survie"...: pour une épouse qui va perdre 40% de ses revenus (femme au foyer, et pension de réversion...), pour une concubine (ou un concubin) qui va perdre l'avantage des revenus de son compagnon (ou compagne)
ce sont les cas que je rencontre le plus...
curieusement, on n'en parle jamais...

le neurone ectopique a dit…

Bienvenue en ces lieux Sonjaline.
Ton commentaire est aussi rigoureusement exact que pertinent.
J'espère avoir le plaisir de te relire.

le sourire épaté