dimanche 2 mai 2010

Réaction

Derrière cette tendance à promouvoir l'euthanasie, il y a ce danger de ne pas faire les choses comme il se doit, et ça, il faut s'en méfier.
Accent Grave
Je reproduit ici le commentaire qu'a reçu mon dernier billet.
Parce qu'il me permettra, du moins je l'espère, de clarifier non pas ma pensée mais ma façon de l'exprimer. Ma réflexion d'aujourd'hui entraînera sans doute quelque redite et je m'en excuse.
Premier point : j'ai le droit de mourir, tu as le droit de mourir, mon argument est tout simplement d'ajouter : il a le droit de mourir. C'est, pour moi, un droit dont personne ne devrait être privé.
Deuxième point : le non-respect de ce droit a des conséquences inhumaines, contraires à l'intérêt de la personne. L'exemple le plus classique, et qui me touche de trop près même si je n'en suis pas atteint, est la sclérose en plaques. Au-delà d'un certaine seuil, la personne ne dispose plus d'assez d'autonomie pour décider du moment de sa fin. Mais cela est aussi vrai pour des tonnes d'autres conditions dont la plus fréquente est le cancer.
Troisième point : corollaire du premier. Non, nous ne faisons pas les choses comme il se doit. Il y a, au moment où j'écris ces lignes, des gens qui souffrent cruellement parce que, en tant que société, nous n'avons pas le courage de respecter leurs droits et leur intérêt fondamental. Je le jure, parce que je le sais trop bien, il y a pire sur cette Terre que la mort.
Quatrième, et pour le moment dernier, point : l'épouvantail agité par les opposants à l'euthanasie n'est à mes yeux qu'un écran de fumée. Malgré tout ce qui précède, notre société dispose de suffisamment de filets de sécurité pour que l'accès à l'euthanasie ne devienne pas une foire aux meurtres. L'expérience internationale me semble assez limpide à cet égard. Mais même s'il devait y avoir des dérapages, et j'admets que l'homme étant ce qu'il est il y en aura quelques-uns, cela sera mille fois moins pire que le père qui tue son fils ou le fils qui tue son père parce qu'il n'en peut plus de le voir souffrir et que personne n'arrive à les aider.

la sympathie pour Latimer

P.S. Merci Accent Grave, tes commentaires sont non seulement bienvenus mais aussi appréciés; je ne m'attends pas à ce que tous partagent mon opinion, sinon ce blogue serait une perte de temps encore plus totale.

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