mercredi 5 mai 2010

l'euthanasie : une situation plus complexe

Dans mon esprit, le droit à l'euthanasie pour la personne apte à prendre une telle décision, est d'une grande limpidité : le droit de mourir devrait être universel.
Malheureusement, plusieurs situations ne sont pas aussi simples et j'essaierai de les aborder en progressant vers la plus complexe.
Pour l'instant, abordons une objection fréquente. Elle concerne la personne qui pendant qu'elle était apte a clairement exprimé sa volonté, non seulement qu'on ne s'acharne pas sur elle mais qui a de plus fixer des limites à l'évolution de la maladie qu'elle est prête à accepter.
Par exemple, une mère aux premiers stades d'une démence de type Alzheimer pourrait dire à sa fille : "le jour où je ne te reconnaitrai plus, j'exige que l'on mette fin à mes jours".
L'objection que je mentionnais prend alors la forme suivante : "oui, mais comment savoir que la dame n'a pas changé d'avis".
Ce à quoi je répondrai d'une part que la vie humaine est pleine d'occasions où changer d'avis entraîne des conséquences qu'il nous faut assumer, mais avant tout, la personne n'étant plus apte à décider pour elle-même, cet éventuel changement d'avis n'est ni possible, ni souhaitable.
Dans ces circonstances, mon opinion est donc de respecter la volonté clairement exprimée par une personne alors qu'elle était saine d'esprit, en mesure de peser le pour et le contre d'une telle décision et de donner légitimement suite à sa requête. D'autant plus qu'elle me parait clairement dans le meilleur intérêt de cette personne ce qui est, je vous le rappelle, une obligation du Code civil du Québec.
Je vous invite donc à vous soumettre vos commentaires mais éventuellement des situations complexes que vous aimeriez voir discuter.

l'invitation lancée

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