samedi 24 avril 2010

critique spectaculaire

J'ai (re)vu Fred Pellerin en spectacle hier soir à la salle Pauline-Julien. L'arracheuse de temps.
Pour ceux qui y étaient et qui voudrait me reconnaître, j'occupais le siège AA3, juste pour vous dire que j'avais ses pieds dans la face.
Pellerin conte sans faire d'histoire. Parce que sauf en ce qui concerne sa grand-mère, ce qu'il raconte ne pèse rien contre le comment il le raconte.
La première fois que je l'ai vu, sa narration était plus serrée. Beaucoup plus dans la lignée de palindromes approximatifs.
Hier soir, il penchait nettement plus du côté de delirium. Complètement disjoncté. Perdant le fil d'une histoire sans importance ce qui n'a pas d'importance. Il n'y a qu'un personnage sur scène. Et quel personnage. Un petit gars qui raconte comme un petit gars. Un grand. Un papa mais surtout un petit-fils : je me tais, il ne faut pas trop en dire.
Sans doute fatigué, un peu déséquilibré par son récent passage à Paris (mais qu'est-ce que les français peuvent bien comprendre là-dedans?), préoccupé par le compte de la partie de hockey (Capitals 1 : Canadiens 2) il reste tout aussi sublime que quand il est (un peu) plus structuré.
Il chante un peu plus, beaucoup mieux que sur son disque m'a-t-il semblé.
Il nous fait rire (beaucoup), il nous émeut aussi, surtout ceux d'entre nous qui vivons dans le voisinage de la mort. Mais on ne sort de là qu'avec une seule image. La sienne.

la béatitude du spectateur

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