dimanche 2 mai 2010

le cas Latimer : j'accuse

Premier préambule : si l'histoire de Robert Latimer est bien connue au Canada, elle l'est sans doute moins dans le reste du monde. Mes nombreux visiteurs étrangers (relativement) sont donc invités à faire une recherche sur Google ou d'aller directement sur le site www.robertlatimer.net
Deuxième préambule : si j'accuse, je ne condamne pas. Je n'ai pas l'altitude nécessaire pour me nommer juge.
Bref, Robert Latimer a tué sa fille Tracy. Je suis convaincu qu'il était et qu'il est toujours un bon papa. La société l'a condamné à voir souffrir sa fille parce que les gens chargés d'assurer son confort n'ont tout simplement pas été à la hauteur.
Je suis tout aussi convaincu que Robert Latimer a tué sa fille parce qu'il était tout aussi convaincu que c'était ce qu'il pouvait de faire de mieux pour elle. Dans le meurtre par compassion comme dans le mot pour le décrire, il y a, souvent, tout l'amour que peut comporter une passion. Parce que Robert Latimer savait très bien le prix qu'il pourrait avoir à payer pour avoir libéré sa fille d'une condition qu'il nous appartenait à nous, comme société de libérer. Idéalement, en la soulageant adéquatement. Éventuellement en la laissant mourir confortablement sous l'effet d'une sédation profonde. J'y reviendrai.
La société a laissé tomber Robert Latimer et plus encore sa fille Tracy qui n'a pas reçu les soins auxquels elle avait le droit le plus strict.
La société a de nouveau laissé tomber Robert Latimer en l'emprisonnant.
Et la société a encore une fois laissé tomber Robert Latimer en lui refusant une libération conditionnelle alors qu'il ne présente manifestement aucun risque pour elle.

le fond du baril

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