mercredi 28 avril 2010

L'euthanasie : les victimes silencieuses

Bravo à Sonjaline : si ce n'est déjà fait je vous invite à lire son commentaire sur : L'euthanasie : premier carrefour.
Et c'est avec plaisir et reconnaissance que je lui donne mille fois raison.
La politique actuelle à l'égard de l'euthanasie fait des victimes. Sans vouloir rentrer dans un combat de statistiques par ailleurs inexistantes, je suis convaincu que beaucoup plus que le risque d'un éventuel dérapage entraînant la mort de pauvres malades en fin de parcours, une quantité de patients souffrent et supportent une vie dont ils ne veulent tout simplement plus, parce qu'on les empêche de mourir. Au nom de la morale, parfois : "papa, tu ne peux pas me laisser tomber!". Au nom du profit aussi. Pour, comme l'affirme si justement Sonjaline, parce que quelqu'un retire un bénéfice du prolongement d'un patient qui s'en trouve privé de son légitime droit de mourir.
D'autres situations font aussi leur lot de victimes. Mourir d'un cancer en prison est sans doute un châtiment cruel qui prive la personne à la fois du confort et de la dignité. Je n'en connais rien mais j'imagine, peut-être à tort, que dans des établissements religieux on demande à la personne qui se meurt d'offrir sa souffrance à dieu plutôt que de lui offrir de la morphine (qui fait toujours l'objet d'un mythe : ce n'est pas un médicament mortel et bien utilisé ce n'est même pas un médicament dangereux).
On reviendra plus longuement là-dessus lorsque nous aborderons l'euthanasie pour les patients inaptes.

la fiole de 10 mg/ml

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