lundi 14 avril 2008

Une belle utopie

De retour à : The World without us.
Un autre problème avec les humains : leur nombre.
Chaque fois que j'entends parler d'une tragédie ayant fait des milliers de victimes, je me désole de ne pouvoir me consoler en pensant que ce drame aura au moins des conséquences sur le poids démographique de l'humanité.
Même les guerres augmentent le taux de natalité, tant chez les perdants que chez les vainqueurs.
Au rythme actuel, la population mondiale devrait atteindre les neuf milliards vers le milieu du siècle.
La solution proposée par le Dr Sergei Scherbov de l'Institut démographique de Vienne : limiter le nombre de grossesses à une seule par femme (une mesure qui a été partiellement et temporairement appliquée en Chine).
La population mondiale diminuerait alors à 5,5 milliards vers le milieu du siècle et en 2100 nous ne serions plus ''que'' 1.6 milliards, un nombre d'humains qui n'a pas été vu depuis le XIXème siècle.
Malheureusement, sur le plan pratique un tel projet n'est pas réalisable et pire encore, son application réelle serait inversement proportionnel au degré ''d'évolution'' des différentes sociétés.
Il faudra donc laisser à la Nature le soin de réduire, par des moyens plus ''naturels'', la population humaine : il y a fort à parier que la solution passera par des voies infectieuses reliées au réchauffement de la planète.

le petit chose

3 commentaires:

lurch agoratoire a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
lurch agoratoire a dit…

J'en étais à peu près arrivé à la même conclusion dans les années '90 alors que je lisais "The Hot Zone". Si la Terre est un organisme, alors l'homo sapiens est un supervirus dont la multiplication agressive menace la survie de l'hôte.

Plus moyen de compter sur les guerres pour faire table rase. En fait, plus la technologie des machins de guerre évolue, moins il y a de morts. La "guerre" d'Irak dûre depuis plus de temps que la IIème guerre mondiale et on ne compte qu'environ 3,000 morts parmi les soldats.

Notre bonne vieille Terre devra donc compter sur ses propres mécanismes de défense pour se protéger; elle est en train de se préparer un petit fléau dont elle seule a la recette.

Après tout, on peut bien argumenter que c'est le virus de l'influenza qui a mis fin à la Ière guerre mondiale (les soldats étant devenus trop malades pour continuer à se battre), l'épidémie de 1919 ayant fait plus de morts à elle seule que tous les entretués de la Ière.

Dans le "Hot Zone" (véridique, par ailleurs) c'est le virus de l'ébola qui est devenu "airborne". Heureusement pour nous, il s'agissait du virus de l'ébola chez les singes, qui est sans effet pour l'humain. Ce qui m'inquiète, c'est que ce filovirus simiesque est indifférenciable du filovirus humain, même au microscope électronique. La différence génétique est tout à fait infime.

Je m'étonne d'ailleurs que les concepteurs de virus pour fins de destruction massive ne soient pas parvenus à répliquer l'exploit chez les humains. Après tout, ces virus sont relativement simples, au plus ils contiennent une dizaine de protéines. Et on sait que les États-Unis et la Russie ont tous deux cherchés à manipuler ce virus pour fins de guerre bactériologique.

La meilleure façon ne serait-elle pas d'injecter simultanément chez le cobaye humain deux virus, par exemple le SARS et l'ébola ou l'influenza et l'ébola et de laisser la nature le soin de mixer les ingrédients. Combien de cobayes celà prendrait-il? 1000? 10,000? Un pet pour un pays comme la Corée du Nord qui se retrouverait avec une arme beaucoup plus puissante que les petites bombinettes atomiques avec lesquelles elle s'amusait.

When the world is running down
You make the best of what's still around

le neurone ectopique a dit…

Je ne suis pas certain que la nature ait besoin d'un coup de pouce humain pour nous concocter quelque chose d'assez virulent pour diminuer de façon significative notre surcharge démographique.
Il nous reste qu'à souhaiter que le prochain virus soit au moins clément dans les symptômes qu'il nous infligera : les trucs comme la peste et le choléra ne procurent généralement pas une mort parmi les plus douces.

le dernier souffle (titre d'un bon petit film réalisé par Richard Ciupka)