vendredi 18 avril 2008

Ne me quitte pas

Jacques Brel aurait dit (je ne peux en être certain, ne l'ayant jamais rencontré) de sa chanson Ne me quitte pas qu'elle était sa définition de la lâcheté.
Je dirais un peu la même chose du suicide assisté. On fournit à la personne l'arme pour se tuer et on lui dit : fais-le toi-même, moi je n'en ai pas le courage.
Ou on doute du sérieux de sa requête jusqu'à ce qu'il nous prouve que finalement, il avait vraiment la motivation qu'il fallait.
Dans un cas comme dans l'autre, il me semble qu'on manque le bateau.

Le matelot sur le quai

2 commentaires:

lurch agoratoire a dit…

Je ne crois pas que ce soit tellement une question de lâcheté que de légalité. À "Ne me quittes pas" je substituerais "I fought the law and the law won" (Bobby Fuller, Dead Kennedys, Clash, Green Day - take your pick).

Légalement, la seule personne que tu es en droit de tuer, c'est toi-même. Si un être cher souffre le martyre et désire en finir avec ses jours et si pour quelque raison que ce soit, cette personne n'est pas en mesure de se truicider toute seule et que par compassion tu lui administre la piqure d'insuline, alors tu es légalement responsable d'un meurtre. Et le procureur n'a d'autre choix, selon la loi, que te t'inculper et de te poursuivre. Et le juge te condamnera de peur de vouloir créer un précédent.

La seule façon de procéder est de changer la loi. On a bien décriminalisé l'homosexualité, on devrait bien être capable de décriminaliser le suicide assisté.

D'ici là, les crétins qui veulent notre bien collectif nous recommandent de laisser l'être cher mourir de faim et de déshydration.

Débile!

le fantôme de Terry Schiavo

le neurone ectopique a dit…

Il n'y a tout simplement pas de raison de laisser quelqu'un souffrir dans notre belle société.
Les moyens de soulager sont à notre disposition et vont jusqu'à la sédation profonde et même, dans des cas exceptionnels, jusqu'à l'anesthésie générale.

le capitaine morphine