dimanche 27 janvier 2008

Paradoxes effrayants

On reparle d'avortements dans les médias.
Peu de domaines illustrent aussi bien le manque cruel de maturité dans notre société.
Plusieurs éléments qui nécessitent que nous fassions le grand ménage même si nos politiciens n'en auront pas le courage avant des lustres.
Le premier c'est que l'on considére le foetus comme étant humain à partir de 500 grammes : avant il est considéré comme un "produit de conception". Premier paradoxe : certains "produits de conception" ont survécu pour devenir des êtres humains sans passer par une phase foetale.
Difficulté supplémentaire : il n'y a aucune différence physiologique significative entre un "produit de conception" de 499 grammes et un foetus de 501 grammes. Il s'agit là d'une balise fixée par l'homme et non par la nature.
Le deuxième est qu'un foetus est considéré légalement comme "avortable" aussi longtemps qu'il est dans l'utérus. Mais les médecins sont contreints de réanimer tout prématuré qui a atteint 26 semaines de gestation. Légalement, nous sommes donc tenu de réanimer un nouveau-né grandement prématuré et nous avons le droit d'avorter son jumeau parce qu'il est "in utero".
Le troisième paradoxe est que, selon les experts, il y éthiquement acceptable de procéder à un avortement quel que soit l'âge de la grossesse parce que le foetus est dénué de conscience. Par contre, un enfant sévèrement encéphalopathe, chez qui il n'y a pas la moindre évidence de conscience et chez qui il n'y a pas la moindre "chance" qu'une conscience se développe un jour, doit être maintenu en vie par tous les moyens disponibles. Parce que, comme société, notre peur d'un éventuel abus condamne des êtres à une vie qui n'a d'humain que les gènes et le phénotype.

le prix de la peur

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