mercredi 23 janvier 2008

vieilles peurs / nouvelles phobies

Dans le Québec d'avant la révolution tranquille, on se mariait jeune, pour le meilleur ou pour le pire.
Je me souviens de ce vieux gaspésien qui, à la veille de son cinquantième anniversaire de mariage, m'a dit : "Je ne sais pas pourquoi ils veulent fêter ça, ça va faire cinquante ans qu'on est mariés et ça va faire quarante-neuf ans qu'a m'écoeure."
Un système de valeur complètement différent du nôtre : les gens s'engageaient tête baissée dans une union sans porte de sortie. La principale explication est que la vie sexuelle n'était (officiellement) accessible qu'aux conjoints unis devant dieu.
Le balancier a fait ce que fait un balancier, il a bougé.
Même si la moitié des mariages se terminent par un divorce, les gens craignent davantage de s'engager. Un divorce, ça coûte si cher.
Quand ma douce m'a dit qu'elle ne voulait pas sortir avec moi, je lui ai répondu : "Moi non plus, ce que je veux c'est vivre avec toi."
Six jours plus tard, j'aménageais chez elle. Plus de vingt ans de vie commune. Et pas de divorce en perspective (du moins pas à ma connaissance).
De quoi aurais-je eu peur ?

Bayard malgré les reproches

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