jeudi 12 juin 2008

Les autochtones (deuxième partie)

Je connais un enfant qui n'est jamais devenu un homme.
Les coups qu'il a reçus ont tué celui qu'il aurait pu être, celui qu'il aurait dû être.
Les dommages, c'est bien dommage, ne sont plus réparables.
Il en est de même pour les autochtones.
Laissez-moi vous parler des inuits car ce sont ceux que je connais le mieux.
L'homme, c'est la chasse, la pêche, et toutes les manifestations de la virilité.
La femme, c'est la cuisine, les enfants et toutes les manifestations de la féminité.
Dans le nord québécois, la tradition n'existe plus. Les racines ont été arrachées.
Bien sûr, eux, contrairement à d'autres communautés, ont conservé, pour l'instant, leur langue.
Mais l'homme ne s'est pas adapté aux changements : dans l'alcool, la drogue, la télévision, les motoneiges, il ne subsiste pas grand chose de sa fierté. Seule la violence n'a pas quitté le paysage.
La femme s'en tire mieux. C'est elle qui détient les emplois offerts par les blancs. C'est aussi elle qui marie ces mêmes blancs et qui s'en va vivre au sud.
Et les enfants se cherchent sur internet.
Et les milliards qu'on verse à ces communautés ne font qu'aggraver le problème.
Les dommages sont irréversibles. Et nous les perpétuons.
Il faudrait peut-être cesser de les considérer comme des autochtones et commencer à les considérer comme des humains.

le frère blanc

Aucun commentaire: