dimanche 11 décembre 2011

Est-ce vraiment ça que vous voulez ?

Étroitement reliée à la recherche de la sécurité absolue, notre société est aussi en perpétuelle quête de longévité relative.
En sombrant parfois dans une démagogie qui m'écoeure profondément.
Comme ces publicités sur les maladies cardiaques qui me rappellent les histoires du bonhomme sept heures.
La mort vous guette, faites un don à la fondation des maladies cardiaques.
Je n'ai rien contre une alimentation saine, contre le fait de faire régulièrement de l'exercice, contre des heures de sommeil réparateur (j'écris ces lignes à cinq heures du matin).
Mais je n'ai rien non plus contre les Big Mac, les boissons gazeuses, contre tout ce qui peut nous faire plaisir même si ces petits plaisirs sont des sacrilèges devant l'autel de la bonne santé.
Avec, bien sûr, un certain sens de la modération.
Le principe fondamental d'avoir des jours gratifiants et agréables semble, pour certains, devoir être sacrifié pour avoir plus de journées insignifiantes et pénibles.
Ce qu'il y a de sacré dans la vie, n'est-ce pas avant tout de pouvoir en faire ce que bon nous semble plutôt que d'en faire un enfer ?
La véritable maladie n'est-elle pas de faire de la vie une maladie, mortelle par surcroît ?
Je l'ai déjà dit de nombreuses fois, j'ai la chance d'être malade.
Je ne souhaite pas vivre encore longtemps.
Je souhaite simplement vivre intensément.
Savourer le décompte des jours.
Céder, à l'occasion, à la tentation d'une frite bien graisseuse.
Marcher sous la pluie avec Cléo (qui déteste ça) non pas parce que c'est bon pour ma santé mais parce que c'est ce qui me tente à ce moment-là (et que c'est plus facile de le faire moi-même que d'essayer de convaincre un de mes rejetons de le faire à ma place).
La vie n'est pas toujours facile mais elle est plus agréable si on se laisse parfois aller à la facilité.
Je me sens un peu comme un vieux prédicateur qui prêche pour le simple plaisir de s'écouter parler.
Mais si ça peut me faire plaisir, pourquoi ne pas me laisser aller au plaisir qu'écrire m'apporte.

carpe diem

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