vendredi 11 novembre 2011

Bourreaux et victimes

Ayant moi-même fréquenté le Collège Notre-Dame où j'ai été pensionnaire pendant cinq ans, je suis surpris par le nombre de victimes présumées de sévices sexuels dans les établissements des frères de Sainte-Croix.
D'abord, je me souviens très bien que dans les jours qui ont suivi mon arrivée, alors que je ne connaissais personne dans les lieux, j'ai été rapidement avisé de me tenir loin de certaines personnes et même de certains endroits, dont la sacristie et l'infirmerie.
Avec le recul, je persiste à croire qu'au moins certains des prédateurs étaient identifiés par les étudiants.
Dans un autre cas, j'ai pu procéder à l'identification moi-même : si je n'ai pas subi d'agression, j'ai certainement été soumis à des pressions (psychologiques) des plus inappropriées.
Il est donc possible que certaines des victimes aient manqué de discernement dans certaines de leurs actions.
Pire encore, des étudiants, j'ignore s'ils figurent aujourd'hui parmi les plaignants, procédaient à des échanges de service avec des adultes qui avaient pourtant fait voeu de chasteté.
Pourquoi les agresseurs ont-ils agressé des jeunes, le plus souvent, du moins je veux bien le croire, innocents ?
Simplement parce qu'ils le pouvaient et qu'ils étaient convaincus de pouvoir le faire en toute impunité.
D'ailleurs, si on pouvait procéder à une étude rétrospective, il est probable que l'on pourrait confirmer que les fils de pères riches et puissants ont été moins victimes de telles agressions que ceux dont les parents étaient anonymes et peinaient pour offrir à leurs enfants la meilleure éducation possible.
Une preuve indirecte de cette hypothèse est qu'il semble que le taux d'agressions, sexuelles ou non,  étaient beaucoup plus élévés dans les établissements qui étaient chargés de l'éducation des autochtones, qui feront l'objet d'un prochain billet.

le frère chandelle

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