vendredi 25 février 2011

Rationnaliser la médecine sans la rationner

Les parents d'une de mes amies sont déménagés récemment.
Passant de la couronne sud vers la couronne nord, ils ont essayé de se trouver un nouveau médecin de famille.
Deux septuagénaires en bonne santé sans aucune maladie chronique connue et sans problème de santé mentale.
La seule issue qui leur a été proposée a été d'être suivis par une infirmière clinicienne qui en réfèrerait au médecin au besoin.
Frustrant sans doute, mais vraisemblablement la médecine du futur.
Un peu comme chez le dentiste alors que l'hygiéniste nous fait le tour de la bouche et que le grand patron vient prendre une minute pour valider l'information disponible et planifier d'éventuels traitements.
De l'autre côté, j'entendais récemment un médecin de famille affirmer que 75% de sa pratique était en santé mentale.
Je m'imagine mal que le médecin de famille soit la personne la plus qualifiée pour prendre en charge ce type de problème. N'y a-t-il pas des gens qui font des années d'études universitaires pour obtenir une compétence et un diplôme spécifiquement sur le diagnostic et le traitement non-pharmacologique de ce genre de problème ?
Quand j'ai fait un burn-out et j'ai été envoyé en consultation auprès d'une experte en santé mentale, la seule prescription qui m'ait été faite a été un livre qu'il m'a été suggéré de lire. Avec une recommandation de revoir le mode de fonctionnement au boulot.
Je ne dis pas que les pilules sont inutiles, elles me maintiennent en vie, mais pourquoi une psychanalyse et des anti-dépresseurs si la lecture d'un seul livre peut résoudre le problème ?
Notre société médicalise à outrance et s'il n'y a pas assez de médecins (en fait, il semble qu'il y en ait   trop !) c'est que l'organisation du travail est déficiente.
Est-ce que la solution est simple ? Les enjeux financiers nous indiquent clairement la réponse.

le prochain ministre

5 commentaires:

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

Une experte en santé mentale qui avait fait plusieurs années d'université pour prescrire un livre ? Hum....

ET ce livre était "qui a piqué mon fromage ? " ??? Classique.

le neurone ectopique a dit…

Les fables de La Fontaine.

la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

ah je me suis encore trompée ! Merdoum

Anonyme a dit…

Je commence à croire que c'est vrai, qu'il ne maque pas de médecins au point où tant de gens ne peuvent en avoir un.

Serait-ce un problème d'organisation de travail? Serait-ce le fait que les heures travaillées soient moindres?

Je l'ignore. Cependant, je doute que la pénurie soit le seul problème.

Accent Grave

le neurone ectopique a dit…

La meilleure (bien qu'elle ne soit pas parfaite) semble être la capitation.
On prend un groupe de médecins (médecine familiale) et on leur attribue certains codes postaux.
Ils reçoivent une rémunération pour prendre cette population en charge et répondre à leurs besoins.
C'est ainsi que la problème de la psychiatrie a été réglé : chaque département de psychiatrie dessert une population donnée (par code postal).
Mieux encore dans le cas de la médecine familiale le groupe de médecins disposerait d'un budget pour assurer les soins spécialisés de sa population, ce qui pourrait réduire les interventions et les examens inutiles.

le bon gestionnaire