samedi 12 mai 2012

Clémence

La clémence n'est pas une tendance naturelle chez moi.
J'ai tenu trop de cadavres d'enfants dans mes bras pour être sensible à la douleur de certains "autres".
Pourtant, face à ces jeunes qui font face à cinq ans de prison pour avoir jeté des bombes fumigènes dans le métro, j'ai une forte pulsion à céder à l'indulgence.
Je suis sans doute naïf, mais je reste convaincu que plusieurs, et un plusieurs qui veut vraiment dire beaucoup, de jeunes sont charriés par le mouvement de masse qui affecte actuellement la communauté étudiante.
À un degré moindre, bien évidemment, c'est exactement le même phénomène que celui qui a affecté les allemands mené par un leader débile. Le résultat a été la deuxième guerre mondiale.
Je ne traite pas les étudiants de nazis, ils sont juste emportés par une vague de moindre ampleur mais de même nature que tout un peuple qui, contrairement aux allemands, étaient victimes d'oppression.
J'espère, en toute humilité, que ces quatre jeunes ne seront pas stigmatisés à jamais par une errance qui n'est rien de plus qu'une errance.
La cause des étudiants n'est qu'une manifestation de la culpabilité de notre génération d'avoir été trop indulgents pour sa jeunesse.

le vieux con

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