dimanche 11 février 2007

de l'huile sur le feu (deuxième litre)

L'impartialité et l'objectivité absolue n'existent pas. La science a déjà et fait encore des erreurs. En fait, je parle ici de la physique plutôt que des sciences en général.
Pire encore, il y a des domaines, où les rois sont rois à force de solitude, il y a des domaines donc qui échapperont toujours à la science. Par exemple, par opposition à la physiologie, la physique des rêves pose potentiellement des problèmes insolubles. La frontière du Big Bang risque d'être infranchissable.
La physique repose sur l'observation et l'expérimentation. Même des théories aussi nébuleuses que la mécanique quantique ont acquis leurs lettres de noblesse parce qu'on a pu démontrer que le monde perceptible répond à ses prévisions.
Le monde imperceptible, je parle ici de la spiritualité, d'univers parallèles ou perpendiculaires et pourquoi pas de divinité échappe, par définition, à l'observation et donc à la physique. Ce qui ne veut pas dire que de tels mondes n'existent pas. Mais on ne peut pas les voir pour y croire.
En fait, dans l'histoire de l'humanité, on s'est le plus souvent servi de l'imperceptible pour expliquer ce qui échappait à notre intelligence.
C'est profondément humain de vouloir expliquer par de l'intangible les réalités que l'on ne peut appréhender.
D'ailleurs, Sam Harris fait appel à la méditation et à la spiritualité dans son bouquin : The end of faith que je souhaiterais non seulement que tout le monde lise mais que tout le monde ait écrit.
Ce n'est pas la notion d'un dieu qui est innée, c'est la conscience qu'il y a des choses que l'on ne peut ni comprendre, ni expliquer. Pour dompter la bête, on lui a donné un visage miséricordieux.
Mais, fondamentalement, pour adorer un dieu il faut accepter d'y croire et croire c'est ne pas savoir.
Oui, j'ai un biais, celui d'essayer de savoir plutôt que d'accepter de croire.
Et à ceux qui me demande ce que ça me donne de plus, je répondrai simplement : le plaisir.
Comme je l'écrivais hier à Mijestam :
" Et si la vie n'avait d'autre sens que celui que nous lui donnons ?
Et si la vie ce n'était que de donner un sens à ce que nous faisons, à ce que nous choisissons de faire ?
Et si le rythme de la vie n'était que le rythme de nos pas ? Modulé par les choix que nous avons faits comme celui d'être parent ou d'accompagner quelqu'un pendant le trajet.
On ne peut vivre qu'en passant à côté de milliards de choses : choisir c'est d'abord renoncer à des milliards d'alternatives.
Si tu savais comme je me sens vieux, tu saurais comme c'est bon d'être en paix avec ses choix malgré les taches sur ma chemise et les trous dans mes bas. "

le temps pacifié

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