lundi 31 mai 2010

De quoi je parle ?

Fin atroce pour un motocycliste sur la 132, titre aujourd'hui cyberpresse.
Et le journaliste concerné continue de nous informer en ajoutant que le motocycliste a eu une fin brutale.
Dans les faits, la pauvre victime a reçu sur la tête le pneu d'une voiture roulant en sens inverse.
S'il n'est pas mort sur le coup, avant d'avoir pu réaliser ce qui lui arrivait, il était sans doute inconscient dans la seconde qui a suivi l'impact.
Cela m'a rappelé les doléances des fils de ce cher Doris Lussier (connu sous le nom du Père Gédéon) qui a vomi ses selles pendant des jours avant de pousser son dernier soupir qui devait en être un de soulagement.
La mort subite n'est-elle pas ce que la plupart d'entre nous souhaitons pour conclure notre séjour sur terre ?
Bien sûr, il était jeune. Bien sûr, c'est un drame. Mais sans doute aurions-nous tout intérêt à nous efforcer d'appeler un chat un chat et de réserver nos adjectifs accrocheurs pour de meilleures causes.
Toutes mes condoléances à la famille et aux proches de la victime.

l'art des mots

1 commentaire:

RAINETTE (l'énigmatique) a dit…

J'aimerais croire que c'est parce que ça frappe l'imaginaire recevoir un pneu et en crever que les journalistes des chiens écrasés s'expriment ainsi, oui j'aimerais le croire mais pas certaine.

Ah ce pauvre Gédéon, il aurait tellement aimé que ça finisse autrement cette fin qui n'en finissait plus ! Il a beaucoup écrit sur la mort à sa retraite, il se questionnait beaucoup avant d'être malade. Triste à mourir.