dimanche 18 janvier 2009

hasard & compagnie

Je viens de me procurer un bouquin (un autre !) sous la chaleureuse recommandation d'un collègue.
Je vous tairai le titre pour le moment, mais sachez qu'il ne parle pas d'évolution.
Pourtant, l'introduction commence par cette phrase :

"L'espèce humaine est le fruit d'une très longue évolution, biologique certes, mais auparavant cosmique et minérale."

Il pourrait bien être question de ce livre prochainement sur ce blogue.

l'incertitude de l'avenir

P.S. Si quelqu'un me donne le titre de cet ouvrage, il se gagne ma profonde admiration !

L'involution

Pas eu, ou du moins pas pris, beaucoup le temps de lire ces derniers jours.
Le numéro de janvier du Scientific American continue de me suivre partout mais comme mon esprit il reste fermé.
Néanmoins, des questions surgissent auxquelles je crois qu'il est peu probable que mes lectures, quelles qu'elles soient, me donnent des réponses claires.
Alors je vous demande :
- l'évolution est-elle un processus intelligent ?
- l'évolution dispose-t-elle d'outils qui lui permettent d'anticiper des changements environnementaux et de s'adapter avant que ceux-ci ne surviennent ?
- si l'évolution contrevient aux lois qui régissent l'entropie universelle, quand recevrons-nous la facture ?

vers la fin du monde

samedi 17 janvier 2009

Anormal

Monsieur Obama deviendra officiellement président des États-Unis mardi prochain.
Un autre évènement historique (il y en a un nombre incalculable à tous les jours).
Pourtant, l'accession d'un noir à la présidence américaine ne devrait être qu'une banalité affligeante. Ce qui n'est pas normal c'est que ce soit le premier. Ce qui n'est pas normal c'est que le Canada, la France, l'Angleterre et à ma connaissance les autres pays européens n'aient jamais été dirigés par des noirs. On s'excite même le poil des jambes quand un ou une noire est élu député. Ce n'est pas normal.

la couleur de ma peau

vendredi 16 janvier 2009

hasard élémentaire

Est-ce que le tableau périodique des éléments est le fruit du hasard ?
On peut sans doute imaginer un univers où le tableau périodique, où les pièces de Lego de l'univers, serait différent de celui que nous connaissons.
Mais dans notre univers, avec nos éléments, le programme fondamental est orienté vers le développement de la vie.
Pas besoin de chercher si loin : dans le fond de nos océans, un biodiversité inconcevable dans des conditions que Darwin aurait jugé, et qui pourrait l'en blâmer, incompatibles avec la vie.
Un sarcasme peut-être, les vers en tube qui vivent dans l'obscurité totale (zéro photosynthèse) sont de couleur rouge : à cause de leur hémoglobine qui ressemble étrangement à la nôtre.
Dans notre univers, l'équation est simple : source d'énergie + temps + éléments fondamentaux* = vie.
Il n'y a pas de hasard, il n'y a que les lois qui régissent notre univers et dont la plupart restent encore dans l'ombre.

le casino universel

* des cent atomes et + que l'on retrouve dans notre univers (la plupart ne sont que des traces ou des éphémérides), une douzaine, tout au plus, suffisent à former la vie : l'oxygène, l'hydrogène, le carbone (mon chouchou), l'azote (omniprésent dans l'atmosphère mais plus discret en chimie organique), le sodium, le calcium, le chlore, le fer, l'iode (importance qualitative plus que quantitative), le potassium et le dernier mais non le moindre : l'alcool !

lundi 12 janvier 2009

L'évolution : Darwin

À tout seigneur, tout honneur, le premier article de l'édition du Scientific American sur l'évolution porte sur Darwin.
Un bref résumé de sa biographie, sans doute disponible sur Wikipédia et que je ne reprendrai pas ici.
Sauf qu'on le compare à nouveau à Einstein parce qu'ils partagent la réputation d'avoir été des étudiants médiocres, ce qui ne fait pas du tout l'unanimité chez les biographes d'Einstein.
Particularités chez Darwin :
- il est issu d'un milieu familial très à l'aise sur le plan financier
- il es largement autodidacte ce qui n'est pas surprenant de la part des gens qui font des découvertes importantes
- son père voulait en faire un médecin, mais Darwin ne voulait rien savoir de disséquer un cadavre et a abandonné ses études. Il a donc été contraint de faire des études en théologie, son père ayant décidé qu'il devait se joindre au clergé.

Mais l'impression principale que nous laisse la lecture de cet article est la somme qui apparait gigantesque de tout le chemin qui nous reste à parcourir pour atteindre un compréhension satisfaisante des mécanismes de l'évolution et particulièrement à l'échelle moléculaire.

le petit pas pour l'homme

jeudi 8 janvier 2009

In memoriam

Ma liste des grands disparus de 2008 est relativement courte.
Néanmoins je tiens à signaler ou a rappeler le décès de John Archibald Wheeler.
Né le 9 juillet 1911, il s'est éteint (car il était, vraiment, lumineux) le 13 avril 2008.
D'accord, à 96 ans, sa contribution au monde de la science n'était sans doute pas ce qu'elle était, ce qui n'empêche pas ce monsieur d'avoir son monument dans ma mémoire.
Merci Wikipédia.
Merci aussi à Lurch qui m'a fait découvrir Spacetime Physics où j'ai d'ailleurs appris le sens scientifique du mot évènement.

le temps mort

l'idée principale

Trop fatigué pour lire le billet "L'évolution : l'éditorial" ?
L'idée principale est simple : l'évolution n'a rien de mystérieux, c'est surtout un mécanisme d'adaptation à l'environnement : les plantes ont des petites graines = les oiseaux auront un petit bec.
Et plus l'environnement est diversifié, plus les espèces qui l'habitent le seront.

le petit résumé

mercredi 7 janvier 2009

Délirium ectopique

La vie sur Uranus pourrait bien ne pas être folichonne.
Avec des températures minimales de -224ºC et des vents pouvant atteindre 250 m/s, la frigidité pourrait bien y être endémique.
Et même si les êtres gazeux qui l'habitent (voir billet précédent) souffrent de flatulences, cela risque de ne pas être suffisant pour réchauffer l'atmosphère.

le fond de l'air

L'évolution : l'éditorial

Bien sûr je me suis égaré dans les premières pages du Scientific American de janvier. Il y a là plein de trucs intéressants, je reviendrai sur certains d'entre eux, que je prends plaisir à lire.
Je me permets à nouveau une adaptation française (il s'agit d'une adaptation tellement libre que jamais rien ni personne ne pourra l'attraper) d'une partie de l'éditorial intitulé Dynamic darwinism et signé par l'éditeur en chef John Rennie :
" La contribution (que j'utilise au lieu de percée pour traduire breakthrough insight) de Darwin n'a pas été de désigner un simple mécanisme, la sélection naturelle, comme le moteur de l'évolution.
Plutôt, il a établi que dans les organismes dont l'environnement se modifie de façon non-aléatoire* et dont la capacité de se reproduire avec succès dans cet environnement dépend de traits génétiques, l'évolution devient inévitable. "
* je ne suis pas certain que de ce que le non-aléatoire (nonrandomly) vient faire dans cette phrase : je crois qu'il ne fait qu'exclure un environnement dans lequel des observateurs interviendraient (et par conséquent ne seraient plus des observateurs) mais je vous laisse le soin de vous faire votre idée là-dessus.
Je veux tout de suite ajouter deux étages à cette structure. Je vous ai déjà, sans doute plusieurs fois, parlé du premier : dans des conditions où la vie est susceptible de se développer (probabilité non nulle), dans la mesure où le temps disponible est illimité, le développement de la vie est, lui aussi, inévitable.
Et quitte à me faire dire que je tombe dans la science-fiction la plus facile, j'affirme que notre conception de la vie est probablement limitée par notre anthropomorphisme. Il y a dans notre système solaire, des planètes gazeuses Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune. On prend donc pour acquis que cette planète ne sont pas compatibles avec la vie : pourquoi ne pourrait-il pas y avoir des formes de vie gazeuses ? si un jour la mécanique quantique nous livre tous ses secrets, n'y trouveront nous pas aussi celui d'une vie beaucoup plus large que celle que nous avons adopté ?
Et tant qu'à y être, la matière noire beaucoup plus abondante* que celle qui est visible et que nous connaissons si peu, ne pourrait-elle pas, elle aussi ruisseler de formes de vie qui dépassent notre imagination ?
* justement dans un article intitulé Neighborhood darkness, Charles Q. Choi estime que la masse de la matière noire qui pourrait se situer entre la Terre et sa lune représente une masse de tout au plus 24 millions de millions de tonnes métriques.
Venons-en maintenant au deuxième étage : la vie a stagné pendant un million de millénaires dans la soupe primordiale où se baignaient des êtres unicellulaires . Pourquoi ? Je crois que cette relative lenteur dans le développement de la vie provient du fait que quelqu'un brassait la soupe.
J'imagine, sans trop le savoir, que notre planète devait être plutôt géologiquement instable et que, de ce fait, la soupe primordiale devait être plutôt homogène. Et c'est de là que vient mon deuxième étage : si la vie a un impact sur l'environnement (moins de gens en doutent de nos jours), c'est surtout l'environnement qui a un impact sur la vie. La biodiversité de notre planète proviendrait donc, à mon avis, de la gamme très étendue de ses sols, de ses climats et de tous les autres éléments qui obligent la vie à s'adapter, du fond des mers aux cercles polaires en passant par la Lorraine et les déserts.
Imaginons une planète plate, où la température serait invariablement de 25º le jour, 15º la nuit, avec un jour de pluie sur quatre, 25 % de la surface étant, à des espaces réguliers, couverte d'eau douce peu profonde qui mettraient exactement quatre jours à s'assécher, avec une seule espèce d'arbre et deux ou trois autres formes de végétation : dans un tel contexte, la vie consciente pourrait éventuellement se développer mais oublions la biodiversité et je serais porté à croire qu'une telle planète ne serait qu'un seul pays, avec un seul peuple, une seule langue et pas de politicien.

l'élaboration du monde

lundi 5 janvier 2009

mission impossible

Le ministre de la défense d'Israël prédit une guerre éternelle.
Il a en effet déclaré que l'offensive israélienne allait se poursuivre jusqu'à ce que leurs objectifs "la paix et la tranquillité" soient atteints.
Je lui conseille plutôt de relire l'histoire de l'humanité.
J'ai bien peur qu'il n'y ait paix et tranquillité que lorsque l'homme se sera éliminé de la planète.
Et encore !

l'ogive nucléaire

génération de perdants

Dans un récent billet, je me déclarais agnostique chrétien.
Dans son plus récent billet, Lurch mentionne justement une des hérésies de la chrétienté.
"Si on te frappe la joue droite, tends la joue gauche". Une belle formule pour générer des perdants.
D'un côté, en tendant la joue gauche, on stimule l'agressivité de l'agresseur et il risque de prendre plaisir à notre petit jeu et nous, d'en manger toute une.
De l'autre, et le risque est beaucoup moindre, on pourrait provoquer la culpabilité de l'agresseur ce qui, tout aussi mérité que cela puisse être, n'est quand même pas dans la lignée de la charité chrétienne.
Une troisième possibilité, c'est que l'agresseur nous considère comme le dernier des demeurés et frapper un crétin, ce n'est toujours pas charitable, ni très valorisant pour le crétin en question.
Alors, de la droite comme de la gauche, c'est une très mauvaise stratégie.

le sensé critique

nouvel essai

Je le reconnais volontiers, je suis obstiné.
Il s'en trouve même pour y voir une qualité.
Je vous laisse le soin d'en juger.

Prenons un évènement "A" qui survient à un endroit "E" en un temps "T".
On ne connait rien d'aucune des trois inconnues, qui peuvent se dérouler en tout temps et en tout lieu, dans mon univers comme dans le vôtre.
Mon argument est de dire qu'il est fortement probable que l'évènement "A" soit un évènement qui se produit souvent tout autant qu'il est fort peu probable que l'évènement "A" soit un évènement qui se produit rarement.

l'apparence de logique

samedi 3 janvier 2009

Entre miracle et mystère

Que les religions parlent de miracles, c'est prévisible : ils ont besoin de quelque chose qui vende bien auprès des naïfs.
Mais quand la science parle de miracle, j'ai un peu plus de mal à suivre.
Ma position sur la vie est à des années-lumière du courant principal.
Les experts affirment que l'apparition de la vie sur Terre relève pratiquement du miracle et qu'il est possible que nous soyons la seule planète dotée de vie intelligente (voir billets précédents pour une critique de la raison pure) et qu'il est probable que le nombre de planètes sur lesquelles il y a de la vie soit extrêmement restreint.
À cet égard, je n'ai jamais su exposer ma théorie sur la probabilité d'une probabilité de façon satisfaisante mais je prévois me livrer à une nouvelle tentative dans un (très) prochain billet.
Pour en revenir à la vie, ma position est que la structure même de la matière, dont les lois ne nous sont malheureusement pas toutes connues, tend vers le développement de la vie et que celle-ci se développe chaque fois, et en chaque lieu où la probabilité que cela se produise est non nulle.
Je crois que cette divergence d'opinion provient, du moins en partie, du fait que les experts ne considèrent de la vie que la notion que nous en avons sur notre planète mais que personnellement je pense que la vie pourrait se développer, comme le font certaines de nos bactéries, dans un milieu anaérobique, et que du moment que la vie apparait, elle est entièrement soumise aux lois de l'évolution : le numéro de janvier du Scientific American porte justement sur l'évolution de l'évolution et je prévois publier plusieurs billets sur ce sujet fascinant.

l'évolution du primitif

La Paix

Je reste toujours profondément meurtri par la (...)* de mes frères humains qui avec moi vivent.
Ce qui se passe en Palestine indique encore une fois que notre planète pourrait être un lieu plus clément si on se débarrassait de toutes les religions.
Bien sûr, je ne suis pas assez naïf pour croire que cette mesure abolirait toutes les sources de conflit.
L'étape suivante pourrait être d'abolir les frontières.
Puis que l'humanité adopte une seule langue pour réduire les frictions ( il faudrait en inventer une de toutes pièces parce qu'avant qu'il y ait une entente là-dessus, non seulement les poules auront des dents, mais elles disposeront de l'arme atomique).
Malgré tout, l'homme aime tellement se taper sur la gueule que la violence persisterait.
Mais il aurait quand même des bases de moins pour la justifier.

la paix sur Terre

* Je vous laisse le choix du mot : acceptez ça comme un cadeau

jeudi 1 janvier 2009

Bonne année

Bonne année à tout le monde (pour la liste des exceptions, veuillez me contacter directement).

J'aborde ce nouveau calendrier avec beaucoup d'appréhensions dont le fait (avec un peu de chance) qu'il me verra franchir le cap des 60 ans n'est pas la moindre mais dont la principale est l'état de santé d'une de mes proches qui est atteinte d'un cancer du sein (après ma mère (deux fois), ma soeur (qui a subi une mastectomie bilatérale) et ma première épouse qui en est décédée.


l'approche de la mort