lundi 27 août 2007

panspermie

Suite aux commentaires de Mazz et Lurch sur mon billet : trop loin, je me permets de me livrer à une de mes activités préférées, le radotage (ce n'est pas que je sois si vieux, mais je prends de l'avance au cas où je mourrais (relativement) jeune)).
Je crois effectivement en une forme de panspermie parce que je crois que le chemin qui mène à la vie réside dans la structure même de l'atome et de ses constituants éventuels. Au niveau atomique, le carbone mène à la vie et ce partout à l'échelle de notre univers : je n'en fais pas un choix logique, j'en fait une obligation incontournable dûe à sa structure même. Le carbone se lie avec lui-même et avec à peu prés n'importe qui. Pas du tout regardant sur ses fréquentations.
Au niveau cellulaire, je vois exactement le même scénario. La cellule répond aux lois des atomes qui la constitue. Un peu comme si l'atome contenait un micro-film que la cellule développe à son niveau et que l'organisme finit de développer à l'échelle macroscopique.
Et pour répondre à Lurch, partir une cellule à zéro donne infiniment (et je pèse mes mots) plus de possibilités que de partir d'organes de seconde main dont l'origine est douteuse (tu imagines ce qu'on aurait pu faire avec le cerveau d'Arthur?(désolé, peuple en délire, une parenthèse ouverte au seul initié)).

the fine print

Oscar, le petit chat de la mort

Certains d'entre vous l'auront vu passer mais j'étais dans l'ouest lorsque la Presse a mentionné Oscar, le 27 juillet dernier.
Publié dans le très guindé New England Journal of Medicine, un article rapporte qu'Oscar pressent la mort des personnes âgées. Il semble qu'il renifle et observe les patients pour s'asseoir auprès des gens sur le point de mourir.
"Cette faculté observée dans 25 cas différents a amené le personnel à prévenir la famille (...)quand Oscar s'installait trop confortablement."
Bien sûr, il y a des sceptiques dans la salle.
Mais n'est-il pas possible, probable ou même certain qu'il y a dans notre petit monde peuplés des petits hommes que nous sommes, des phénomènes qui échappent à notre compréhension?

la persistance d'un espoir

jeudi 23 août 2007

Trop loin

J'ai bien peur que nous allions trop loin.

Certains biologistes se sont donné pour objectif de créér la vie en laboratoire d'ici dix ans.

Parmi les étapes à franchir, la première demeure d'avoir une membrane. La cellule a un besoin essentiel de se distinguer de son environnement. Pour y parvenir, la membrane (sa frontière) doit laisser passer certains atomes et certaines molécules et en exclure d'autres.

Le principe des membranes semi-perméables, puisque ce dont nous parlons ici, est bien connu et cette première étape sera la plus facile à franchir. D'ailleurs des petits malins ont contourné le problème en vidant le contenu d'une cellule proveant du système urinaire d'un insecte.

La deuxième est de fournir une source d'énergie : la vie consomme de l'énergie (entre autres parce qu'elle produit de la chaleur : allez prendre votre température si vous en doutez) et la cellule doit avoir sa génératrice, idéalement alimentée par une source d'énergie renouvelable. À l'échelle cellulaire, le défi est de taille (tant d'esprit dans un seul neurone!).

Mais là où le vrai problème surgit c'est au niveau génétique. Notre code est composé de quatre bases déjà mentionnées ici mais que je vous rappelle (en trichant, parce que moi-même je ne retiens jamais ces noms-là) : adénine, cytosine, guanine et thymine (cette dernière expliquant l'affinité des humains pour les chats). Quand on regarde la diversité obtenue avec ces quatre bases, cela devrait suffire pour amuser les chercheurs pendant quelques années. Mais il semble que pour vraiment s'amuser, ils aient l'intention d'ajouter huit nouvelles bases à l'alphabet génétique. L'univers a pris des milliards d'années pour produire la vie telle que nous la connaissons, mais je ne peux commencer à m'imaginer ce que nous pourrions obtenir en jouant avec les règles ancestrales de la génétique. Frankenstein version 2007. Ne partagez-vous pas mes appréhensions? En fait d'aberration, George W. Bush ne vous suffit-il pas?

George Frank Einstein Bush the third

dimanche 12 août 2007

l'inflation

L'hypothèse du Big Bang nécessite, pour s'ajuster à l'univers observable, une phase d'inflation.
Cette inflation n'aurait toutefois pas pu figurer dans un ouvrage de fiction parce que trop incroyable.
On parle ici d'une période extrêmement courte : 0.000000000000000000000000000001 seconde (10 à la puissance -30).
Pendant cette minuscule période (je veux bien admettre que le temps est relatif et même qu'il soit une illusion), l'univers double de volume 100,000 fois.
Difficile d'imaginer une telle expansion.
Pour nous y aider les auteurs (Steinhardt et Turok) proposent le scénario suivant.
Imaginez deux individus séparés par le diamètre d'un atome d'hydrogène. Ils ne se touchent pas tout à fait mais ils sont en mesure de ressentir leur chaleur réciproque (si je m'écoutais, cette diversion, parce que s'en est une, prendrait des allures torrides mais je n'ai pas de talent pour la littérature érotique).
Si on double dix fois la distance qui les sépare, il y a assez de place pour qu'un virus se glisse (langoureusement?) entre eux.
Après avoir doublé cette distance 27 fois, cette distance est maintenant d'un centimètre.
Après 75X, la séparation est plus grande que le système solaire.
Une fois rendue à 120X, plus de dix millions d'années-lumière les séparent.
Et il faut encore doubler cette distance 99,880 fois.
N'est-ce pas suffisant pour accorder une attention soutenue à l'alternative que nous présentent les auteurs et sur laquelle je reviendrai peut-être un jour (depuis l'avant-dernier billet de Mazz, je doute encore plus qu'avant de ce que le temps peut être et de ce qu'il ne sera sans doute jamais).

l'espace-temps entre nous

La vérité

Comme Serge Reggiani, j'ai une sainte horreur du mensonge.
En principe, je ne mens jamais (bien sûr, ce n'est pas tout à fait vrai).
Ce qui ne veut pas dire que ma vérité est limpide et simple à saisir.
Je ne m'en cache pas, je me cache sous le couvert de l'anonymat.
Entre autres pour échapper au regard des centaines de personnes à qui j'enseigne chaque année.
La vérité du neurone n'est pas simple, et c'est très bien comme ça.
Par exemple, j'enseigne des centaines d'heures par année mais je n'ai aucun poste de professeur.
Pire encore, j'enseigne dans deux universités, dont une où je n'ai jamais mis les pieds.
Alors, quand je parle de moi, un bon conseil, passez à autre chose.

la simplicité de la vérité

vendredi 10 août 2007

dans mes rêves?

Et s'il n'y avait pas de réponse accessible à toutes ces questions que je me pose?
Je crois sincèrement que ça ne changerait rien du tout parce que je ne nourris aucun espoir d'obtenir une solution définitive à toutes les énigmes dont l'univers ruisselle.
Je n'ai pas encore pris le temps de lire le billet que Mazz consacre justement au temps. Mais cette conviction que la réalité fondamentale (dont le temps est une composante majeure) de l'existence continuera de m'échapper sera sans doute difficile à ébranler.
De ce temps qui m'est imparti, j'ai choisi de faire de la réflexion sur l'univers un de mes passe-temps préférés. Ce n'est ni mieux, ni pire que de s'intéresser aux sports, aux voitures ou à quoi que ce soit d'autre. Ce n'est que l'option qui me convient le mieux.
Il me reste deux livres à lire pour préparer mes cours de cet automne.
Je viens de recevoir le premier qui ne me prendra que quelques heures d'une lecture aisée.
Le deuxième m'inspire un peu plus de craintes : il porte sur l'histoire de la sépulture.

le tombeau ouvert

jeudi 9 août 2007

réaction

Je l'ai déjà dit : je ne suis pas un scientifique. Je n'ai pas l'audace de dire que je suis un artiste, mais cela serait quand même plus vrai.
Mon dernier message a reçu un commentaire, hautement bienvenu, de mon ami Lurch.
Il soulève, à nouveau, l'hypothèse que l'énergie globale de notre univers fini soit égale à zéro.
Une hypothèse très intéressante et même séduisante. Mais je ne peux me résoudre à y croire. J'invoquerai sans doute plus tard la raison la plus rationnelle (est-ce un pléonasme?), pour justifier cette restriction à accepter une réalité possible. Mais il faut bien admettre que la principale raison pour ce refus ne se trouve justement pas au niveau de la raison (j'ai cette fâcheuse tendance (dûe à l'âge?) à me répéter). Émotivement, il ne me plaît pas qu'il en soit ainsi : cela ne suffit-il pas, du moins pour un artiste, pour rejeter une hypothèse?

le picasso des physiciens

mardi 7 août 2007

le retour de la cellule grise

La zone de turbulence prendra bientôt fin. La fin du monde? Ou du monde fin? Bref, on ne peut pas dire que ça s'améliore mais qu'est-ce que ça peut bien faire, la dérive est de retour. (La dérive est sans doute un des mes poèmes les plus poétiques, si je le retrouve je le publie sur mon autre blogue).
Pendant ce qui m'a servi de vacances, j'ai lu un roman policier nul à la puissance mille : j'aurais dû garder le titre pour vous mettre en garde mais je m'en suis débarassé quelque part à l'ouest.
Par contre, Endless universe de Paul Steinhart et Neil Turok me donne entière satisfaction.
J'en ai lu la moitié mais le plaisir est complet.
Il est toujours extrêmement plaisant de réaliser que des gens bien plus intelligents que soi partagent certaines de vos idées.
Vous le savez sans doute déjà, la théorie du Big Bang m'a toujours laissé sur mon appétit : à mes yeux, rien ne pourra jamais surgir spontanément du néant (je m'excuse Lurch, je n'ai pas encore terminé Nothingness). Il y a soit le néant, soit l'existence. Ils sont mutuellement exclusifs et l'un ou l'autre est éternel. Je n'ai jamais accepté le concept de la naissance du temps en même temps que celle de l'espace, mais ce n'est pas une composante majeure de ma réticence au Big Bang. Bien sûr le principe de conservation de l'énergie pose un obstacle sérieux à cette théorie. L'univers est probablement fini mais il constitue néanmoins une quatité impressionnante d'énergie (exception faite de Gaston Lagaffe). La question du néant ressurgit toutefois quand on se demande : qu'y a-t-il à l'extérieur de l'univers si le néant n'existe pas? (ce à quoi le neurone répond par l'hypothèse des univers multiples, mais vous n'êtes pas obligé d'être d'accord)
Pour en revenir à mes lectures estivales, les auteurs proposent, pour remplacer la théorie du Big Bang, celle de l'univers cyclique.

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